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LE GOUVERNEMENT DE LA CHAPELLE SAINT-PIERRE

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Entièrement distincte de la paroisse du même nom desservie à la cathédrale, la chapellenie ou custodie de Saint-Pierre était un bénéfice simple, sans charge d’âmes et n’exigeant pas la résidence.

Elle était à la disposition de l'Ordinaire [Note : Archives Départementales, 6 G. Union avec la fabrique de la Cathédrale. — Pourtant, il se peut qu’a partir d’une certaine époque, la collation en ait été réservée au Saint-Siège. Ainsi, par une provision, in forma graciosa, datée de château Gandolphe, le 8 Juin 1750, le pape Benoit XIV accorde le bénéfice de Saint-Pierre au sieur Antoine Vedel, prêtre du diocèse d'Embrun, curé de l’église paroissiale de Saint-Yves des Bretons, à Rome (Archives Départementales, ibid.). Au sujet du dit prêtre, nous lisons : « Monaco, 1er Juin 1750. Nous, commandant et lieutenant pour le roy en cette place, certifions que feu Paul Vedel, natif de Marsillargues en Languedoc, venu par ordre du roy en cette place, comme aide-major, y décéda après quelques années, ayant laissé deux enfants de Dame Marie-Françoise, fille de feu Laurens Raffo, procureur fiscal patrimonial général de Mgr. le Prince de Monaco. Le premier, Antoine Vedel, prêtre, est curé de Saint-Yves, à Rome. Le second, Paul, est actuellement capitaine au régiment de Nice, au service de la France. Les dits Vedel, quoique nés en cette place, n’ont pas perdu la condition de sujets du roi, vu surtout que l’emploi de leur père l’obligeait à une résidence indispensable. Signé : Duvernet ». Avant d’être curé de Saint-Yves de Rome, Antoine Vedel avait été, croyons-nous, titulaire d’une certaine chapellenie dans l’église Saint-Etienne de Montluc, diocèse de Nantes (Archives Départementales, 6 G. Provisions et Chapellenies). En 1762, on le trouve retiré à Monaco, et se disant ancien curé de Saint-Yves. Quelques quittances sont encore signées de lui, en 1771]. Ainsi un compte rendu d’une séance du dimanche 13 Septembre 1579 est rédigé en ces termes : « Durant la messe communale de ce jour, dite et célébrée à basse voix par messire Jacques Pellion, desservant pour maître Guillaume Trousson, un des sept vicariats du Minihy, en l’église cathédrale se sont trouvés agrégés et assemblés (suivent les noms), lesquels avertis que missire Hervé Maurice, ci-devant gouverneur de Saint-Pierre, aurait été appelé au gouvernement de Creisker, d’autant qu’il ne peut gérer les deux charges, les dits habitants auraient remis le dit gouvernement de Saint-Pierre à la disposition de Monseigneur, qui aurait déclaré le remettre aux habitants, lesquels, d’une même voix, sans contrariété, ont nommé missire Yves Le Bordolaux, prêtre, originaire de la paroisse du Crucifix-des-Champs. Et pour demander à Monseigneur de Léon d’accepter ledit Bordolaux, les habitants ont député messire Claude Poulpiquet, sieur de Keryven. Fait devant Jacques Pellion et Ambroise Suignard, prêtres » (Archives Départementales, 6 G. Provisions).

Liste des Gouverneurs, avec quelques dates :

Hervé Le Saout : 1494.

Jan Le Maistre : 1497-1508.

Hervé Cozquerguen, sieur de Kerral (Fonde la chapellenie de Sainte-Barbe, en Henvic, le 5 Avril 1540) : 1508.

Christophe Kerrien : 1523-1552.

Hervé Morice : 1554-1579.

Yves Bordolaux : 1579-1582.

Jean Henry : 1583-1597.

Christophe Falhun : 1598-1634.

Claude Bervas, sieur du Cosquer : 1641-1661.

Pierre Bobis, sieur de Saint-Péran [Note : Bachelier de l’Université de Paris, recteur de Maël-Carhaix, demeurait en Kernével, au manoir du Cosquer] : 1663-1679.

Jean Runarvot, archidiacre de Quiminidilly, chanoine et scolastique de Léon : 1679.

Missire César : 1683.

( ?) De Kermenguy, recteur de Plougoulm : 1687.

Louis Pertat de Villemareuil, chanoine de l’église de Paris : 1692.

Ce dernier, résigne moyennant une pension de 150 livres tournois, en faveur de Mathurin Pichart, fils du sieur de Kermerziou [Note : Lorsque Mathurin Pichart prit possession de Saint-Pierre, le 5 Février 1693, il était déjà chapelain de la chapellenie de Kergallic, en cette même église, et de celle de N.-D. de Brélévénez, en Cléder] : 1750.

Antoine Védel : 1751-1752.

Avec ce gouverneur disparaît l’autonomie de la chapellenie de Saint-Pierre. L’année 1752, en effet, vit l’union de ce gouvernement avec la fabrique de la cathédrale. Antoine Védel avait, moyennant une rente viagère de 229 livres, résigné son bénéfice, dont le titre fut déclaré éteint et supprimé par Mgr. Gouyon de Vauduron. L’enquête qui fut faite à ce sujet, formerait un chapitre intéressant, de même que la question des enterrements, laquelle se présente à Saint-Pol dans des conditions particulières ; mais tout cela demanderait plutôt à être exposé à part, et nous écarterait, d’ailleurs, un peu trop longuement du centre chronologique de notre étude.

 

L’ÉGLISE, LES CHAPELLES, LE CIMETIÈRE. — L’église, « située ès-faubourgs de la ville », jadis lieu « d’un des plus dévots pèlerinages de la Basse-Bretagne » (Le dévot Pèlerinage du Folgoat, chez Le Fournier, Brest, 1888, p. 69, annoté en 1825 par de Kerdanet), servait principalement à acquitter, non seulement ses propres fondations, mais aussi celles de la Confrérie des Trépassés [Note : Nous avons vu que, pour cela, le gouverneur de Saint-Pierre recevait 40 sous par an de la Confrérie des Trépassés, à charge, en outre, pour lui, de parer l’autel, de garder et d’allumer les cierges, et de conserver les ornements], ainsi que d’autres obligations.

Ainsi dans son testament, en 1524, Alain Mulot, époux de Catherine Pascot, donne, pour 10 ans ; 3 boisseaux de froment aux Carmes, pour un service à célébrer à Saint-Pierre [Note : Le dit Mulot léguait aussi, entre autres dons, deux sous et demi aux chapelles de Pratquic, de Saint-Michel, de Sainte-Marie-Madeleine aux Carmes, et de Saint-Antoine à Pempoul (Archives Départementales, 6 G. Titres de propriété)].

Pour nous parvenir sous sa forme actuelle, l’église a subi des remaniements importants [Note : Le 23 Août 1770, le Chapitre de Léon, présidé par missire Yves de Kermenguy, décide « de relever le pignon et de l’avancer dans l’église jusqu’aux piliers carrés au-dessus des portes, qu’on transportera à l’arcade plus haute ; puis, d’élever au milieu du pignon un campanier et un escalier, et enfin de faire un vitrail au-dessus de la porte au milieu dudit pignon », Le Chapitre avait reçu, pour les réparations de Saint-Pierre, 3.000 livres de M. de Kermerziou, héritier de missire Mathurin Pichart, ancien gouverneur (Archives Départementales, 6 G. Provisions et Divers ; Gestion du temporel)].

Tout au moins à la fin du XVIIème siècle, elle eut pour armes : « D’or à la croix d’azur » (Echo paroissial de Brest, 10 Déc. 1905).

Pendant longtemps, le joyau ou papegaut y fut attaché au haut de la tour. A cet effet, le roi du joyau de l’année précédente devait payer 6 livres par an au gouverneur ; plus trois livres pour un service en faveur des âmes des archers décédés. Mais un arrêté du 14 Avril 1608, signifié le 2 Mai suivant, interdit de fixer l’oiseau à la tour de Saint-Pierre et fit défense au gouverneur d’y consentir. Arrêté qui resta longtemps lettre morte, puisqu’on le trouve de nouveau porté le 9 Mai 1663, et que quarante ans encore plus tard, le gouverneur Mathurin Pichart en réclamait de rechef la promulgation. Mais, cette fois, ce fut définitif, et depuis Mai 1709, on tira au joyau dans le cimetière de Saint-Roch (Archives Départementales, 6 G. Saint-Pierre, dans un des rentiers).

Dépendant de l’église Saint-Pierre, s’étendait, comme aujourd’hui, un vaste cimetière auquel une expertise, faite vers 1750, par deux maîtres arpenteurs, attribuait 279 cordes ou chaînes [Soit environ trois journaux et demi (Archives Départementales, 6 G. Union avec la fabrique de la cathédrale)].

Il s’y trouvait plusieurs chapelles ; entre autres une dédiée à saint Jean.

Une deuxième, dite de Notre-Dame des Ladres (ou lépreux), située entre deux des ossuaires.

Une troisième, dite de Notre-Dame de Confort (ou de Consolation), joignant l’église principale.

Pour une quatrième chapelle, les renseignements nous sont moins parcimonieusement donnés. Le 6 Septembre 1536, Jehan de Penfentenyo, sieur de Kermoruz, agissant pour son oncle, écuyer Nicolas de Penfentenyo, sieur de Lesguern, donne au gouverneur de l’église Saint-Pierre une garcée et un boisseau de froment, par an. Dans le même acte, il est dit qu’à chaque fête de saint Pierre en Juin, le prêtre, lors de la messe chantée sur le grand autel de ladite église, fera prier à l’offertoire pour ledit sieur Nicolas de Penfentenyo et ses parents, après quoi, à l’issue de la messe, le prêtre et ses répondants iront en chantant le Libera à la chapelle de Saint-Nicolas, nouvellement bâtie par ledit sieur de Penfentenyo Lesguern, et où, avec sa soeur Anne, il avait fondé une chapellenie d’une messe par semaine, conférée à Yves Nédélec, prêtre. Cette chapelle est dite située côté du Midi, bout du Couchant (Archives Départementales, 6 G. Titres de propriété XVIIème siècle) vis-à-vis, sauf erreur, de la chapelle suivante.

La chapelle Sainte-Catherine, dont la construction remonte bien plus haut [Note : Il en est, en effet, question dans la fondation de la Confrérie des Trépassés, l’année 1533, et même nous lisons que le 27 Mai 1495, Constance Kerrien, veuve Jehan Broudin, reconnaît devoir 10 sous monnaie de rente à la chapelle Sainte-Catherine (Archives Départementales, 6 G. Titres de propriété, XVème siècle)], était située au bout Ouest, à l’extrémité de la rue Verderel, là même, sans doute, où habite aujourd’hui le fossoyeur et gardien du cimetière. Au pignon occidental, se trouvaient deux pierres de taille, l’une au sommet, l’autre au-dessus de la porte principale, présentant toutes deux les armes des seigneurs de Kermoruz, de même que les vitres de ladite chapelle [Note : Peu après la réunion de Saint-Pierre à la fabrique de la cathédrale, le Chapitre, voyant que la chapelle de Sainte-Catherine était ruinée et que des arbres croissaient sur les murs, résolut de faire abattre les dits arbres et arraser les matériaux, ce qui motiva une protestation du sieur Hyacinthe-Louis de Penfentenyo qui, sans consentir à l’abandon de ses droits, songeait, disait-il, à rétablir la chapelle. Mais en 1773, le Chapitre fut pleinement autorisé à poursuivre son dessein de complète démolition, à condition que, sur un des pilastres élevés à l’entrée du cimetière, dans l’emplacement de la dite chapelle, fussent mises les armes de François-Hyacinthe-Louis de Penfentenyo, chevalier, seigneur marquis de Cheffontaines, sieur de Bodinio, Kermoruz, Saint-Georges, La Lande, etc., chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ainsi que les armes de sa femme (Archives Départementales, 8 G. Chapellenie de Sainte-Catherine).

Tout autour, de distance en distance, s’élevaient treize reliquaires ou ossuaires.

L’un d’entre eux porte en caractères gothiques : « M. Le Cam, prêtre, choriste et sous-diacre de Léon, feit faire celle reliquaire l’an MVC » (1500).

Le gouverneur de Saint-Pierre avait la libre disposition des tombes environnant son église ; aussi arrivait-il parfois que les inhumations ne s’y faisaient qu’à des conditions onéreuses imposées par certains titulaires de la chapellenie.

D’autre part, le cimetière, situé le long de la cathédrale, sur une partie de la grand'place actuelle, était insuffisant, et on conçoit que le Chapitre, tenu en qualité de curé primitif de la dite cathédrale, de fournir un cimetière pour tous les habitants de la ville et de la campagne, ait été fort gêné.

Par là, il arrivait que, fréquemment, les paroissiens se faisaient enterrer dans les églises des Communautés régulières.

Les religieux, de leur côté, profitant de cette situation, se montraient des plus disposés à offrir des sépultures en leurs églises, aux habitants.

D’où certains conflits à propos d’enterrements, entre séculiers et réguliers [Note : Le 1er Avril 1752, Mgr. Gouyon de Vanduron affecta le cimetière de Saint-Pierre à la sépulture des habitants du Minihy].

On enterrait aussi dans l’église même de Saint-Pierre. Ainsi, Jeanne Berthelot, après avoir fait son testament, le 14 Février 1589, est inhumée devant l’autel Sainte-Honorine, à Saint-Pierre.

Le 6 Juillet 1641, Salomon Le Lapous et Françoise Bihan, sa femme, livrent au gouverneur de Saint-Pierre, une terre à Gourveau, pour deux offices par an et la disposition de deux tombes, proches l’autel Saint-Gouesnou ; etc. (Archives Départementales, 6 G. Inventaire des Titres, et Aveux).

 

LES DÉPENDANCES. — Près et joignant l’église et cimetière, était la maison du gouverneur, de 55 pieds et demi de long, 18 de large, 11 de haut, sur un emplacement de 2 cordes et un quart, avec étage et grenier, et cernée du Couchant du cimetière, du Midi de l’église et au Levant et au Nord de la rue et chemin menant de Saint-Paul à Pempoul et au manoir de la Villeneuve (Maison, incendiée, dans la première partie du XVIIIème siècle).

De l’autre côté de la rue, vis-à-vis du cimetière, se trouvait le jardin du gouverneur, couvrant 8 cordes un quart.

D’ailleurs, tout le coin de terre compris entre la rue Verderel au Sud, le couvent des Minimes à l'Ouest et au Nord, et le chemin qui, à l'Est, va du placitre actuel de Saint-Pierre au Vezen-Dan, dépendait du gouvernement de Saint-Pierre (Archives Départementales, 6 G. Aveux), le tout d’une contenance de 53 cordes.

Signalons encore un jardin de 5 cordes et un quart, entre les rues Verderel et Pen-a-Liorzou, près du cimetière ; le placître Saint-Pierre ou place an Morch (Ou place aux Porcs. — La place aux Veaux est dite située près de la cohue), « décoré d’arbres de frênes, de chênes, et d’un châtaignier, contenant 16 cordes, » cerné au Nord du chemin conduisant du convenant ar Boz à Pempoul, et au Levant d’un petit bois appartenant (En 1707) à Mme de Kéramel, et d’une venelle conduisant à un pré dépendant de la Psallette [Note : Il y eut procès, le 23 Septembre 1577, entre Hervé Morice, gouverneur de Saint-Pierre, et Gabriel Sioc'han, sieur de Kersaoulté, à propos de ce placitre Saint-Pierre. Le gouverneur disait que, de « tout temps immémorial excédant la mémoire des vivants, ses prédécesseurs ont été propriétaires de la franchise appelée place an Morch adjacente à ladite église et aussi des arbres qui s’y trouvent, et qu’il a lui-même, depuis 23 ans, fait couper par pied plusieurs arbres, émonder et ébrancher les autres en temps et saison, sans opposition, fors seulement un rang des arbres étant au long du mur du parc des appartenances du lieu de Kersaoulté. Néanmoins, le dit Sioc'han a fait des innovations, en faisant couper des arbres dudit gouvernement, et les ébranchages et émondures chez lui fait rendre contre l’ordonnance à lui faite de les amonceler en un lieu assuré, jusqu’a ce qu’il soit ordonné par la justice »].

Comme encore de nos jours, chaque année, la veille de la Saint-Pierre, on allumait sur ce placitre un feu dont la dépense était évaluée à 6 livres (Archives Départementales, 6 G. Union avec la fabrique de la cathédrale).

Mentionnons, en outre, comme possession du gouvernement de Saint-Pierre, « une maison rue Cadiou, ayant avec MM. du Séminaire la communauté du puits enclavé dans la muraille, sur un terrain de 4 cordes environ, cerné au Nord et au Couchant du jardin et cour du Séminaire de Léon » ; autre maison, rue des Os ; autre, rue Verderel ; autre, rue Batz, louée 2 écus et demi et 40 sous, en 1579, à Catlerine Juzeau, entre deux immeubles appartenant, l’un à la chapellenie des 11.000 Vierges, l’autre à la confrérie des Trépassés [Note : Ce devait être l’immeuble habité par Jean Costrener, prêtre, chapelain de la Trinité, au Creisker, qui, par testament du 23 Janvier 1565, le légua au gouvernement de Saint-Pierre. Il nous reste, relativement à cette maison, et reproduisant assez curieusement quelques traits de l’époque, une enquête faite à la suite d’un incendie, le dimanche 30 Novembre 1664, incendie qui occasionna la destruction de l’immeuble et 400 livres de perte au gouvernement de Saint-Pierre] ; un parc sur la grève du Man, au Midi d’un placitre à sécher goémon ; etc., etc.

 

CHARGES ET REVENUS. — Dans l’acte par lequel, est supprimé, en 1752, le gouvernement de Saint-Pierre, l’évêque Gouyon de Vauduron déclare que la chapellenie avait à desservir 28 obits à deux livres chacun, 12 messes basses par an, à 15 sous chacune, et devait à la mense épiscopale 3 quarts de garcée de froment.

Quant aux revenus, ils sont donnés, à cette même date, comme étant, entre argent et froment, d’environ 450 livres, c’est-à-dire « qu’ils ne suffisent pas à réparer l’église et qu’ainsi le gouvernement de Saint-Pierre tombe en ruines ».

Les revenus, en 1673, pouvaient être évalués à 470 livres. La diminution des revenus entre les deux dates citées, semble devoir être attribuée à la dépréciation progressive de la monnaie (Archives Départementales, 6 G. Rentier, Gestion du Temporel, et Fondation).

Par le même acte de 1752, l'Evêque spécifie que le revenu de Saint-Pierre ne pourra être affecté par le Chapitre qu’aux besoins de la fabrique de la cathédrale.

 

PRÉÉMINENCES ET TOMBES. — Dans le choeur, devant le maître-autel, est une grande tombe élevée appartenant au seigneur marquis de Kerjean, et tout près, sont deux tombes à Jérôme de Kerscau, sieur de Rosnevez (Acte de donation de 3 boisseaux de froment par ledit de Kerscau, le 30 Octobre 1619) (Archives Départementales, 6 G. Saint-Pierre, Titres de propriété, XVIIème siècle).

Au plus haut lieu de la grande vitre au-dessus du grand hostier, se voit l’écusson des Kermavan, avec une crosse et une mitre ; autour de l’église, au dedans et au dehors, une lisière porte les mêmes armes et l'Ordre du Roy (récemment mises, en 1578) (Ibid., H. 226. Enquête de 1578).

 

AUTELS. — Aux autels déjà cités, il faut ajouter celui de Sainte-Marguerite, et peut-être un autre dédié à saint Denis.

 

PROCESSIONS. — Nous avons déjà parlé de la procession de chaque lundi, aux intentions de la confrérie des Trépassés, et de celle du premier lundi de chaque mois, à laquelle prenaient part les Carmes (fondation de Prigent Le Ny).

Le coutumier des Carmes indique aussi qu’ils ont à participer à la procession des chanoines à Saint-Pierre, à Pâques. Là, pendant qu’on chante le motet, deux religieux disent les vêpres des défunts, dans la chapelle à droite de l’église, pour les seigneurs du Cleudon (Archives Départementales, H. 224).

A la Toussaint, procession générale, de la basilique à la chapelle et cimetière de Saint-Pierre (ibid.).

Aux renseignements déjà donnés relativement à la confrérie des Trépassés, en majeure partie desservie à Saint-Pierre, ajoutons que la messe du samedi, autorisée par Mgr. de Neuville en 1574, était célébrée pour la prospérité du Roy et de la famille royale (Archives de l'Evêché. Le collège [scolaire] de Léon).

Une autre pièce dit qu’en 1677, on cessa tout à fait de desservir la dite confrérie au Creisker, pour en transporter les offices à la cathédrale, sauf le lundi en été, « où on va à Saint-Pierre » (Archives de l'Evêché. Le collège [scolaire] de Léon).

(Archives de l'Evêché).

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