Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LES CHAPELLENIES DU CREISKER (ou KREISKER)

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Saint-Pol-de-Léon   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Saint-Pol-de-Léon : l'église du Creisker

Chapellenie de Notre-Dame. — La principale, la première et la plus ancienne du Creisker (ou Kreisker) [Note : Déclaration du gouverneur en 1671 (Archives Départementales, 8 G. 31)]. Chargée d’une messe basse les dimanches et fêtes (Archives Départementales, 8 G. 15).

La présentation en appartenait autrefois au seigneur de Mesle, à cause du manoir de Kergoet, et en 1615, à Jacques de Penfentenio, sieur de Penhoat et de Penarstang.

Titulaires : Il se peut que Hugues de Boisriou que, faute de plus amples précisions, nous avons porté comme gouverneur du Creisker en 1382, ait été simplement chapelain de la chapellenie de Notre-Dame ; cette chapellenie, en effet, n’était pas nécessairement réservée aux gouverneurs. Ainsi en est chapelain, en 1615, sans avoir jamais été gouverneur du Creisker, missire Jean Silguy [de la Confrérie des maîtres ès arts de Lesneven], sieur de Poulriman, recteur de Plouider, où il résidait habituellement en son manoir de Dourmap [Note : Agissait par procuration pour lui, le plus souvent, son frère écuyer François Silguy, sieur de Mésarouat]. — Dans ce contrat de 1615 auquel il est fait allusion, Laurent Sioc'han, sieur de la Pallue, demeurant à Roscoff, reconnaît devoir à la dite chapellenie 13 sols de rente sur une maison appelée TY-Guillerm-an-Roy.

En 1652, on voit Yves Brénéol, sieur de Kerlouc’h, époux de Marie Silguy, réclamer cette rente.

François de Mailly, gouverneur du Creisker, se dit chapelain de cette chapellenie, en 1671 (Archives Départementales, 8 G. 31).

Chapellenie du Crucifix de la Tour. — Desservie sur l’autel voisin de l’escalier de la tour, au moyen d’une messe basse le vendredi, elle était à la collation de l'Evêque, sur présentation du Chapitre, et réservée de droit à un clerc du choeur de la cathédrale, ainsi que le rappelle Gilles Le Gentilhomme, symphoniaire ou maître de musique de Léon (également chapelain de Saint-Sezny au Creisker), qui écrit, le 19 Avril 1655 : « La chapellenie du Crucifix de la Tour a toujours été, sans contredit, attribuée aux habitués du choeur, in subsidium menti stipendii ».

Le souvenir et les titres de la fondation avaient disparu. Mais on voit apparaître ladite chapellenie, dès le 12 Décembre 1486, dans un arrangement entre Maurice Kergouanec, chanoine de Léon, chapelain du Crucifix, et Yvon, fils Salomon, fils Hamon, par lequel il devra être dû à la chapellenie 2 garcées de froment, sur une terre au Cabouz, en Plougoulm.

En 1540, Yves Kerbiquet, sieur de Lesmelchen, successeur de Maurice Kergouanec, est en procès avec Hamon de la Forest, sieur de la Villeneuve, au sujet d’un parc en Mesarc'hant , entre le chemin conduisant de la rue an Fouennoc, au terroir de Doceatis et à Saint-Pierre, lequel parc, propriété jadis de feu Henri Le Bosseur, aurait été par lui transporté aux sieurs du Collège [Note : Il s’agit du Chapitre de la Cathédrale] et appartient depuis 50 ans à la chapellenie du Crucifix, qui en retire 60 sols par an.

C’est probablement cette terre qui fit l’objet du contrat primitif de fondation. On la nommait Parc Leinoudrein, autrement Doceatis (près du futur établissement scolaire ou collège), cerné au Nord du chemin de Poulbaudry à l’église Saint-Pierre, à l'Occident de la venelle dite Doceatis, et d’un autre côté de terre dépendant de la chapellenie de Saint-Sezny, et contenant 1 journal ou 80 cordes (Archives Départementales, 8 G. 23 et 24).

Cette chapellenie fut, en 1752, réunie à la mense de la cathédrale. Le revenu en était, à cette date, de 42 livres. Titulaire : missire Clet Chauvel.

Liste des titulaires : Maurice Kergouanec, en 1540 ; Yves Kerbiquet de Lesmelchen, 1550 ; Mathieu Le Gouezou, recteur de Trégondern, 1557 ; Jean Balanan, 1584 ; Marc Pennorz, 1641 ; Tanguy Marec, 1655 ; Gilles Le Gentilhomme, 1655 à 1673, démissionne ; Paul Cozic, 1673 ; Hamon Cam, maître de musique à la cathédrale, 1674 à 1691 ; Jaoua Le Gouez, sous-diacre à la cathédrale, 1694 ; Jean Juhel, du diocèse de Nantes, 1711, démissionne ; François Chauvel ; Clet Chauvel, 1752 (Gouvernement de Saint-Pierre. Union avec la fabrique).

Chapellenie de la Trinité (Archives Départementales, 8 G. 29 et 30). — Fondée par les seigneurs de Pennorz [Note : D’après M. le chanoine Peyron, la fondation en serait due à missire Yves de Ploelan, en 1393], pour être primitivement desservie dans la cathédrale par 3 messes basses par semaine (Archives Départementales, 8 G. 29 et 30), elle était à la présentation du Chapitre. La collation en revenait à l'Evêque.

Par la suite, on la trouve desservie au Creisker, avec 2 messes par semaine, le mercredi et le samedi (Archives Départementales, 8 G. 29 et 30) (le lundi et le samedi, en 1752), sur l’autel de la Trinité.

Du 2 Septembre 1405 : contrat par lequel le chapelain Yvon Lancou cède deux hôtels, rue Verderel, à Jean fils Hervé Poisez.

Le 11 Mai 1526, écuyer Jean du Cozquermeur, donne une rente de 8 sols monnaie à missive Jean Costrener, chapelain.

En 1577, le chapelain Christophe de Kergoet, recteur du vicariat de Saint-Pierre, et de même, en 1589, son successeur, Guy de Kergoet, louent à Hervé Bourhis, pour 24 livres par an, une maison de 27 pieds de long, 18 de large, 12 de haut, au bout suzain de la rue Batz, et aussi deux parcs au même terroir, entre deux venelles, l’une venelle An Tousseguet, et l’autre venelle Beauregard, dont l’une mène du grand chemin à la ravine de Pennanrue [Note : Il est assez intéressant de relever les augmentations successives dans le fermage de la dite maison : - En 1577, 24 livres ; - En 1589, 15 écus d’or sol et 6 poulets ; pour commission. 6 écus sol ; - En 1598, 16 écus d’or sol ; - En 1619, 48 livres tournois et 1 douzaine de poulets ; - En 1627, 54 livres tournois, 12 poulets, 1 journée de charroi ; - En 1652, 78 livres et 3 journées de couvreur ; - En 1663, 93 livres et 6 journées de couvreur ; - En 1669, 105 livres, 2 douzaines de plants, à planter par an].

En 1662, Henri Cloarec, prêtre, chapelain de la Trinité, ayant démissionné, le Chapitre, en l’absence de l'Evêque, nomme François Floch, docteur de Paris, chanoine et promoteur de Léon, qui prend possession le 4 Avril de la même année, suivant acte dressé par Guillaume Tréguier (de la confrérie des maîtres ès arts, Lesneven), prêtre, bachelier, notaire apostolique.

Que se passa-t-il ensuite ? Nous ne savons. Mais quatre ans plus tard, la chapellenie est dite vacante par la mort de Louis Le Jacobin, et le Chapitre, sur une présentation faite par le marquis Sébastien de Rosmadec, seigneur temporel du manoir de Pennorz, accepte comme titulaire Julien du Mar, clerc tonsuré du diocèse de …

Opposition est faite par ledit François Floch, chanoine, qui, finalement, l’emporte, car il agit comme chapelain, par exemple le 13 Juillet 1627, en consentant un bail.

La dite chapellenie, de revenu : 100 livres, fut aussi réunie à la mense de la cathédrale, en 1752 [Note : En 1739, les tailleurs et couturiers de Saint-Paul, associés de la confrérie de la Trinité, prétendent, par la voix de leurs abbés, Hervé Laurens et Guillaume Glaziou, avoir des droits sur l’autel de ce nom, dont à tort ou à raison, ils assument le soin et l’entretien, y faisant chanter des messes, et ayant pour ce, une armoire remplie d’ornements. Mais ils sont priés d’observer « Que par arrêt de la Cour du 8 Mars 1731, il est défendu de faire aucune association de confrérie, à moins de lettres patentes, sous peine de 300 livres d’amende ». Et on le leur fait bien voir. Car, en 1741, ils sont condamnés à vider les lieux. Ce qui motive un procès-verbal d’un sieur Yves-Joseph-Marie David, chevalier, seigneur de Coatuon, faisant pour la maison de Kersaintgily, lequel n’était peut-être pas très versé dans les affaires juridiques, « paraissant peu habile formaliste », dit un mémoire. Déjà, en 1718, la question des droits et prééminences pour cette chapelle de la Trinité avait été agitée par les Directeurs du Séminaire. En réponse, le 29 Novembre, demoiselle Louise-Olive de Kersaintgily, dame douairière de Kerenez, leur écrivait de Rennes, « qu’elle vient de perdre un de ses enfants, que son mari est malade, et qu’elle n’est pas en état de s’intéresser à une affaire de prééminences au Creisker ». Par la suite, revenue à Saint-Pol et y demeurant, elle choisit pour procureur le dit sieur de Coatuon qui, en cette qualité, fait dresser, le 24 Octobre 1741, un procès-verbal constatant : « Que dans la chapelle de la Trinité on a ôté le tableau et rétable au haut duquel étaient en bosse les armes des Kersaintgily : de sable à 6 trèfles d’argent, 3, 2, et 1 ; ainsi que les gradins, marchepied, et dais dudit autel ; une armoire du côté de l'Epitre, et au-dessus, dans une niche, l’image en sculpture de la Sainte Trinité ; au-dessous de laquelle étaient, également en sculpture, les armes des Kersaintgily, en alliance avec Kerenez : au lion d’argent armé et lampassé de gueules ; et au dedans du balustre, un banc armoyé de Kersaintgily. En outre, du côté de l'Evangile, une armoire, et au-dessus, un Christ en sculpture ; l’image de Notre-Dame de Pitié ; deux autres images en sculpture, et un dais au-dessus de tout »].

Titulaires : Yvon Lancou, 1405 ; Even Guiomar, vicaire de Saint-Pierre, 1473 ; Jean Costrener, 1526 ; Christophe de Kergoet, 1577-1589 ; Guy de Kergoet, 1589-1598 ; Henri Cloarec, qui démissionne en 1618 ; remplacé par Louis Le Jacobin ; François Floc'h, 1619 à …. ; Marc Pennorz, 1641 ; Vincent Hamon ; puis Christophe de Lesguen, 1663-1669 ; Paul Cozic, démissionne en 1674 ; Hamon Cam ; Nicolas Chauvel, 1709 ; un sieur de Barbé, en 1714 ; Gabriel Guéganton, vicaire du choeur, 1752.

Sainte-Catherine. — Les fondateurs étaient les seigneurs de Penhoat Penarstang, d’où le nom fréquemment rencontré de Sainte-Catherine de Penarstang. On l’appelait aussi la chapellenie de Notre-Dame du Cosquer (Archives Départementales, 8 G. 27, 28). Elle devait être desservie par un prêtre du choeur de la cathédrale. La présentation en était au Chapitre et la collation à l'Evêque.

Chargée de deux messes basses par semaine, au Creisker sur l’autel du même nom ; situé au haut de la nef du côté de l'Epître. Dans une pièce, la fondation est dite desservie sur l’autel de Saint-Péric (Archives Départementales, 6 G. Saint-Pierre. Union avec la fabrique de la cathédrale, en 1752).

Un acte du 23 Mai 1527 reconnaît au chapelain, missire Jehan Ménez, 3 boisseaux un quart de froment sur une maison rue Batz ; « près de celle où demeure M. Christophe Kerchoent ».

Titulaires : Jehan Ménez, 1527-1544 ; Jean Fournic, 1559 ; François Kerguz, 1575 ; Guillaume Kerguz, recteur de Lanhouarneau et chanoine de Léon, 1581-1586 ; Jean Silguy (de la confrérie des maîtres ès arts, Lesneven), sieur de Poulriman, gouverneur de Sainte-Catherine, en Plouvorn, chapelain de Notre-Dame au Creisker, et de Saint-Sébastien, en Plougoulm, recteur de Plouider (Voir, précédemment, Chapellenie de Notre-Dame) ; nommé par le Chapitre, en 1602, à charge de faire rebâtir, avant un an, une maison appartenant à la chapellenie, rue Batz [Note : En cet acte, Hervé Silguy, sieur du Cosquérou (de la confrérie des maîtres ès arts, Lesneven), demeurant à Saint-Pol, se porte caution pour le Chapitre].

A la mort de Jean Silguy, en 1657, est nommé Guy de Kerscau, chanoine et scolastique de Léon ; résigne en 1670 ; remplacé par Guillaume Cren, lequel meurt en 1683 ; remplacé par Yves Guillerm, vicaire de Saint-Jean, qui meurt en 1726 ; Yves Quéré, sacriste de la cathédrale, lequel démissionne en 1735 ; Elie-Joseph Quéméneur, également sacriste, 1735-1752. A cette date, la chapellenie est unie à la mense de la cathédrale. Elle avait alors 199 livres de revenus. Quand l'Evêque de Léon la supprima en 1785, en même temps que la chapellenie de Saint-Sezny, les revenus n’étaient plus que de 40 livres, et les charges d’une messe seulement, le samedi.

Note : Le 20 Décembre 1710, Mgr. de la Bourdonnaye célébrait la messe dans la chapelle de son séminaire et conférait la tonsure à Yves Quéré, originaire de Sibiril, lequel, en 1726, reçut, comme sacriste de la cathédrale, la chapellenie de Sainte-Catherine, dont il prit possession le 30 Août, en présence de missire Joseph Henry, chanoine pénitencier, et de Jean Joseph, imprimeur libraire du collège de Léon. Mais, en 1729, opposition est faite, de deux côtés à la fois, à sa paisible possession, devant le siège présidial de Quimper, où il a en face de lui, comme compétiteurs, le sieur abbé Olivier de Penfentenio, demeurant à son manoir de Trévien, paroisse de Plouédern, et Charles-François Tromelin, sieur de Lancelin, sous-diacre, résidant au lieu de Trévéou-Cosquer, en Combrit. Voici comment se présentait l’affaire, en somme assez embrouillée. Dame Marie-Jeanne Guinguené avait épousé, en secondes noces, Jean-Marie de Penfentenio, chevalier, sieur de Lezuner ; et c’est comme douairière de Cheffontaines, à cause de sa terre de Kermoruz, qu’elle revendique la chapellenie de Sainte-Catherine, en faveur du dit Olivier. Elle aurait même réussi, dès 1724, à l’en faire pourvoir. Il devait pourtant être assez jeune encore, puisqu’en 1726, il est dit « étudiant au collège de Léon, et pour cette raison demeurer chez Mme veuve Philippe Larvor, vis-à-vis le puits, près des halles ». Mais d’un premier mariage avec le sieur François-Hyacinthe de Penfentenyo, chevalier, seigneur de Cheffontaines, la dite dame avait un fils, François-Hyacinthe-Louis, né en 1717, dont était tuteur François-Marie de Penfentenyo, chevalier seigneur de Kervéréguen, demeurant au manoir de Porsmorean, en Combrit, trêve de Lambourg, lequel, agissant au nom de son pupille, réclamait de son côté la même chapellenie et présentait à cet effet, à Monseigneur de Léon, le dit sieur de Lancelin. De fait, ce dernier avait, par son procureur, Prigent de Meur, vicaire du choeur de la cathédrale de Léon, obtenu de l'Evêque des lettres de provision pour la chapellenie en litige, le 8 Février 1726. (Il obtenait, en même temps, la succession de Yves Guillerm à la chapellenie des Saints Simon et Jude, également dépendante de la terre de Kermoruz). Les juges de Quimper n’hésitèrent pas à confirmer, par sentence du 24 Septembre 1729, le seul Yves Quéré dans ses droits à la chapellenie de Sainte-Catherine. Il n’avait pas, en effet, été difficile au Chapitre d’établir que les prétentions des Penfentenyo ne tenaient qu’à une confusion, faute d’avoir su distinguer la chapellenie de Sainte-Catherine Penarstang, desservie au Creisker et relevant de la maison du Penhoat, d’avec une autre chapellenie de Sainte-Catherine au cimetière de Saint-Pierre, dont eux, Penfentenyo, étaient bien fondateurs et présentateurs ; laquelle était alors possédée par le sieur de Keremar, recteur de Ploujean, succédant au sieur de Plusquellec, le précédent recteur, qui, antérieurement titulaire de la même chapellenie, ainsi que de celle de Saint-Jacques, en Sibiril, les avait toutes deux échangées contre la dite paroisse de Ploujean (Archives Départementales, 8 G. 25, 26).

Chapellenie Saint-Yves. — C’était la chapellenie de Saint-Yves de Trévigner, ou encore de Crechgrizien. — Les propriétaires de la terre noble de Crechgrizien, en Plougoulm, en étaient les présentateurs. On la desservait au Creisker par deux messes basses chaque semaine, le lundi et le mercredi, sur l’autel Saint-Yves « très incommode et fort obscur, placé en un recoin du côté du Midi, au pilier du même côté, qui fait l’arcade pour servir de choeur à l’autel de la Trinité ».

Le 14 Août 1407, Yves Le Barbu, chapelain de cette chapellenie, cède à Hervé de Penfeuntenio, un hôtel avec courtil, à Pempoul, entre l’hôtel et courtil Bernard-Paul, et autre hôtel et courtil à Guillaume de Tuomelin, pour une redevance annuelle de 30 sols tournois.

Titulaires : Yves Le Barbu, chanoine, 1407 ; Jehan Lochan, vicaire de Toussaint, 1466 et 1486 ; Hervé Kéranguen, demeurant à Plougoulm, 1564 ; Yves Pleiber, prêtre, 1597 ; Jacques Rochuel, sieur du Runiou, chanoine, 1617-1623 ; Christophe Grall, 1641. (Etait également chapelain de l'Annonciation de Notre-Dame, dite plus tard de l'Assomption ; de la chapellenie de Kerascel ou Doceatis, de la fondation de la seigneurie de Keraultrec, à la cathédrale ; et des chapellenies de Saint-Nicolas et de Sainte-Catherine, à Saint-Pierre. Miss. Yves Abhervé dessert la chapellenie de Saint-Yves, en 1671) [Note : Archives Départementales, 8 G. 22, 31. — Vers 1700, le titulaire est missire Jacques Le Chien, recteur de Bressé, près de Rennes. (Présentatrice à cette date, la douairière de Kerever, de Morlaix ; et en 1725, Pierre Guilloton de Villesimon, propriétaire de Crechgrizien et y résidant). En 1790, Olivier-Louis Coroller, avocat, déclare, pour l’abbé de Larchantel, chanoine de Quimper, chapelain de Saint-Yves Crechgrizien, que le revenu net de ladite chapellenie est 420 livres (Archives Départementales, 8 G. 15 et 8 G. 22)].

Chapellenie Saint-Louis. — Dite : Saint-Louis de Carman, les seigneurs de Carman en étant présentateurs, et la collation appartenant au Chapitre. Elle était chargée de deux messes basses, le lundi et le mercredi.

Titulaires : D’après le recueil des Actes du Saint-Siège, publiés par M. le chanoine Peyron, cette chapellenie fut conférée, le 14 Octobre 1385, à Yves Cérini (?) sur démission d'Olivier Conan, nommé chanoine de Léon ; Gilles Le Saux, mort en 1626 ; remplacé par Etienne Fortin, recteur de Keremar, diocèse d'Angers ; Guillaume Beaugé, mort en 1678 ; remplacé par François Corre, prêtre de Plounévez-Lochrist. — Est titulaire, en 1772, ainsi que du gouvernement de Pont-Christ Kérézéan, Henry de Carman, sous-diacre de Léon, chanoine de l’église royale collégiale de Saint-Fursy de Péronne, demeurant le plus ordinairement à Paris, à l’hôtel de Mgr. le comte de la Marche, prince du sang (Archives Départementales, 8 G. 27, 28).

CHAPELLENIES DIVERSES.

Saint-Herbot : Desservie sur l’autel du même nom ; une messe par semaine ; de la même fondation que la chapellenie de Saint-Sébastien, à la cathédrale.

Patrons : à une date inconnue, le sieur de Kerambartz Keret ; et vers 1775, le sieur de Kerezelec Huon, du Tréhou. Titulaire à cette même époque : l’abbé de Trofagan Kerguz, chanoine de Léon (Archives Départementales, 8 G. 15).

Saint-Sezny : desservie d’abord sur l’autel de ce nom, dit aussi de Sainte-Marguerite, puis sur le grand autel, par un prêtre du choeur de la cathédrale, le lundi ou le mercredi. La présentation et la collation étaient à l'Evêque. — Redevance, au Chapitre, d’une garcée de froment, mesure rase, sur une maison, rue Pont-Névez.

Titulaires : Gilles le Gentilhomme, symphoniaire de Léon, 1655 ; M. Maire, vicaire à Saint-Martin de Morlaix ; de Poussignon, procureur du Séminaire, 1728 [Note : Chapellenie supprimée par l'Evêque en 1785, avec celle de Sainte-Catherine. A cette date, le chapelain est dit avoir à faire réparer la maison vis-à-vis de la Charité (Archives Départementales, 8 G. 15)].

Autre chapellenie : de M. Louis Le Boudeur ; une messe le dimanche [Note : Egalement supprimée en 1785].

Chapellenie de Saint-Goulven : vacante en 1395, par la démission de Denys de Lannédern, qui reçoit un canonicat prébendé à Angers, et est remplacé au Creisker par Jean de Kéroulas, maître en théologie, et chapelain de Benoiît XIII (Ch. Peyron : Actes du Saint-Siège, n° 651).

Le 1er Août 1320, Pierre du Tertre, licencié en décrets, déjà pourvu de la paroisse de Cléder, reçoit du Pape, une chapellenie au Creisker (Ch. Peyron : Actes du Saint-Siège, n° 109).

Le 19 Mars 1447, Hervé de Kerlech est dit posséder une chapellenie au Creisker (Ch. Peyron : Actes du Saint-Siège, n° 686).

Le 13 Mai 1453, à Jean Aspen (?), prêtre de Léon, recteur de Larret, est conférée une chapellenie au maître autel du Creisker, vacante par la mort de Jean Militis (Ch. Peyron : Actes du Saint-Siège, n° 798).

Rappelons aussi la chapellenie de Saint-Tégarec (desservie en 1671, par missire Abhervé).

Une autre fondée par missire Claude Bervas.

Autres chapellenies, fondées par missire Baron, prêtre, enterré au Creisker ; par Yvan Caroff (Archives Départementales, 8. G. 15. Prééminences).

(Archives de l'Evêché).

 © Copyright - Tous droits réservés.