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Saint-Pol-de-Léon : Confrérie Notre-Dame du Mont-Carmel.

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Nous n’avons pu trouver la date de son établissement. Mais dans le Rentier des Carmes on lit que, le 21 Mars 1544, Marguerite Ternant, dame de Kerincuff, Mezanrun, etc., donne aux Carmes une garcée de froment, mesure rase, pour être participante aux prières des Religieux et indulgences de la Confrérie (Archives Départementales, H. 227).

On voit aussi, aux débuts du XVIIème siècle, recevoir et publier à Saint-Paul, les bulles d’indulgences accordées par les Papes aux diverses Confréries du Carmel.

Parlant dans son Dévot Pèlerinage des sanctuaires de Saint-Paul, le carme Cyrille Le Pennec [Note : Il était docteur en théologie, avait accepté la réforme de l'Ordre, se trouvait, en 1625, prieur du couvent de Pont-l’Abbé. Son frère missire François Pennec fut vicaire de Lesneven et faisait partie de la confrérie des maîtres ès arts. On trouve la signature de missire Fr. Pennec sur le registre des décès de Saint-Michel, à partir du 20 Octobre 1621. En 1627, apparaît la signature d’un autre vicaire perpétuel, Guillaume Le Brunec] écrit : « L'Eglise des Carmes, bâtie magnifiquement près une porte de la ville, devers l'Occident, est grandement hantée principalement à toutes les fêtes de Notre-Dame, et le premier dimanche de chaque mois à cause de la Confrérie du Saint Scapulaire, fondée et établie en ce lieu, longtemps y a » [Note : Dans le compte rendu du Congrès marial du Folgoat, 1913, pp. 331 et seq., M. le chanoine Peyron a rapporté la curieuse histoire d’un scapulaire trouvé dans une tombe à Plouescat, en 1656].

PROCESSIONS. — Le coutumier des Carmes nous décrit la procession du Saint Scapulaire de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel.

Elle a lieu au premier (ou deuxième) dimanche du mois, après vêpres ou après le sermon. On part du grand autel et on parcourt les cloîtres où on fait trois stations ; ensuite, on termine les litanies devant l’autel de la B. V. Marie ; puis, retour au maître-autel ; exposition du Saint-Sacrement dans le ciboire seulement. Le Tantum ergo se chante deux fois, une fois le Genitori. Après quoi, les chantres entonnent le Salve Regina ; le Domine, salvum fac regem est répété trois fois, choeur, et orgues alternant. Verset et oraison convenables, et enfin bénédiction, en silence, du Saint-Sacrement.

Pour la fête de la Confrérie, en Juillet, le coutumier ajoute : Le jeudi avant la Commémoration de N.-D. du Mont Carmel, le R. P. prieur ou le vicaire du couvent, demande aux chanoines, assemblés en chapitre, la permission d’entrer dans leur église, processionnellement et en chantant, le jour de la commémoration, après leurs vêpres.

Le lendemain, on invite un des chanoines ou quelque prêtre que distingue ou l’âge, ou le caractère, ou la fonction, ou la dignité, à chanter la grand'messe, le jour de la fête.

Le dimanche après le 16 Juillet, se fait une grande procession solennelle, après le sermon, avec toute la pompe, gravité et majesté convenables aussi bien dans le chant que dans la démarche des Religieux.

Il s’y trouve quatre chantres revêtus du pluvial ; deux céroféraires, deux thuriféraires ; le crucifère revêtu de la tunique. Deux religieux portent sur leurs épaules l’image de la Vierge Marie. A la fin du cortège, le prélat avec deux officiers.

Après avoir brièvement salué le Saint-Sacrement par le chant de l'Ave Verum, les quatre chantres entonnent les litanies de la Vierge.

On sort par la grande porte, et par la rue Croix-au-Lin, on marche vers la basilique, les Religieux suivant avec des cierges allumés.

Au départ de la procession, le P. sacriste voile le Saint-Sacrement et le découvre au retour.

A l’entrée à la cathédrale, chant des litanies jusqu’au choeur et au maître-autel (à moins que les orgues ne jouent).

L’image de la Vierge est déposée sur le maître-autel, le visage tourné du côté de l'Evangile.

Les chanoines sont au choeur et reçoivent notre procession avec honneur. Les musiciens, au lutrin, chantent un motet en l’honneur de la Vierge, pendant que tous les officiers et Religieux s’agenouillent devant le Saint-Sacrement et l’image de Notre-Dame.

Après le motet, on se lève ; le prélat chante les oraisons de la commémoration et de saint Paul. Après quoi, la procession se remet en marche ; les chantres entonnent trois fois, avec réponses du choeur : « Sancte Paule, ora pro nobis ».

Les chanoines suivent notre procession jusqu’à la porte ; après qu’ils ont salué les officiants et les Religieux âgés, la procession retourne par la place et la rue des Marchands, dite Portzmeur.

Rentrée par la grande porte de l’église du couvent. On va tout droit à l’autel de la Sainte Vierge pour y déposer son image, et retour au maître-autel, pour la bénédiction du Saint-Sacrement.

Le dossier H. 228 des Archives Départementales nous apprend aussi l’existence, à Saint-Paul, du Tiers-Ordre du Mont Carmel. Il reste à cet égard un grand nombre de billets d’admission de frères et de soeurs, dont ceux de 1674 sembleraient les plus anciens. Par exemple, celui de vénérable personne, Louis Kerlosquet, originaire de Plusquellec, en Cornouaille, prêtre habitué de Saint-Mathieu de Morlaix, qui fait profession sous le nom de Frère de Saint-Joseph, le 3 Août 1674 ; etc.

(Archives de l'Evêché).

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