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Les Moines de Noirmoutier s'établissent en 836 à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.

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Les Normands causèrent de grandes inquiétudes par leurs subites irruptions dans Noirmoutier. Ces barbares s'abattaient sur le port de l'île, se conduisaient comme des gens féroces et dévastaient tout. Les habitants, suivant l'exemple de leur seigneur, préférèrent s'enfuir plutôt que de courir les risques d'une extermination. Les religieux, profitant des facilités de navigation qu'offre l'été, se rendaient à Déas (Saint-Philbert-de-Grand-Lieu), dans le monastère qui avait été construit pour leur retraite, mais l'hiver ils regagnaient l'île d'Hermoutier (Noirmoutier). Dès lors, leur existence, celle des habitants et de leur famille, fut agitée par des périls continuels, les Normands répandaient sans cesse l'épouvante dans l'île, leur infligeaient des pertes sensibles, et les tourmentaient de toutes les manières.

Nos religieux, craignant que nos cruels ennemis ne déterrassent le sarcophage de Saint-Philibert, et ne jetassent au vent ou dans la mer ce qu'il renferme, comme ils ont fait en Bretagne, dit-on, pour les reliques d'un certain saint, voulurent se soustraire à cette dangereuse domination en prenant la fuite.

L'abbé Hilbod, voyant que les incursions des Normands ne cessaient de se répéter, et que le camp retranché qu'il avait construit dans l'île d'Iler (Noirmoutier) n'éloignait pas cette perfide nation, résolut, avec l'assentiment de ses religieux, d'aller trouver Pépin, le roi d'Aquitaine, et lui exposa l'appui qu'il attendait de sa bienveillante souveraineté. Alors le roi et sa cour, réunis en assemblée générale, jugèrent qu'il leur était impossible de repousser cet ennemi au moyen d'une armée, attendu que, par suite des marées, l'île n'est pas toujours accessible aux troupes indigènes et, dans les temps calmes, la côte n'est jamais tout à fait inabordable pour les barques des Normands. Ils prirent donc le parti qui était le plus sage. Avec l'approbation du roi Pépin, les évêques, les abbés, les comtes et tous les fidèles présents aux plaids généraux d'Aquitaine, comme tous ceux qui étaient au courant des événements, convinrent qu'il était plus avantageux de déplacer le corps de Saint-Philibert que de le laisser dans l'île. Cette translation eut donc lieu en l'année 836.

Le sept Juin on ouvre le lieu de la sépulture ; le sarcophage avec le précieux corps qu'il renferme est élevé au grand jour ; au milieu des chants de triomphe, il est placé ensuite dans un bateau poussé par un vent d'Ouest qui nous porte rapidement au port de la Fourche. Là, les prêtres, les lévites et les moines le placèrent sur leurs épaules et le portèrent dans le village de l'Ampan (près de Beauvoir) où ils le déposèrent dans l'église. Pendant ce temps, le peuple arrive en foule et se presse de toucher le brancard sur lequel il était transporté ou bien le drap qui le recouvrait. Chacun croyait qu'il n'y avait pas d'infirmité qui ne pût être guérie par l'intercession de ce saint…

Le précieux fardeau est rechargé sur les épaules des prêtres, des lévites et des moines. On sort de l'Ampan en chantant des cantiques de louanges et on se dirige vers Varenne (Bois de Cené ?) et, près de ce bourg, on dresse des tentes pour y passer la nuit...

Nous continuons notre route, nous faisons halte de nouveau... Après une nuit passée en ce lieu, nous attendons l'aurore, puis le lever du soleil, et nous reprenons la marche précédés par des choeurs chantant des psaumes, et suivis d'une foule de pèlerins pour nous rendre à Paulx où des préparatifs nous attendent. Là, on avait dressé des tentes. Arrivés, nous déposons le sarcophage et son précieux contenu...

Après une nuit passée en cet endroit, on se dirigea dès l'aurore vers le monastère de Déas...

Pendant ces évènements, le pays d'Herbauge est en liesse et se félicite de posséder un aussi puissant patron. La renommée s'étend au loin et attire une foule de pèlerins près de ses reliques [Note : Ce récit est tiré de la chronique du moine Ermentaire qui accompagnait le corps du saint. Saint-Philibert (ou Philbert) avait fondé l'abbaye de Noirmoutier, en 680].

Les moines étaient depuis 7 ans à peine dans leur nouvelle résidence quand ils apprirent le sac de Nantes par les Normands. Ils appréhendèrent de nouveaux malheurs qui fondirent bientôt sur eux : en 847, le monastère de Déas fut brûlé par les pirates.

Ce fut le signal de la déroute pour la communauté qui pendant 10 ans chercha vainement une retraite sûre. Le corps de Saint Philibert resta enseveli dans une cachette secrète d'où les moines le retirèrent en 858 pour l'emporter à Saumur, puis en Auvergne, et enfin à Tournus, sur les bords de la Saône, où il fut déposé en 875 (Léon Maître). 

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