Région Bretagne : Web Internet de Voyage, Vacances, Location, Séjour, Immobilier, Hôtel, Camping, Location, Boutique en Bretagne

Bienvenue !

Translation des reliques de Sainte-Anne

  Retour page d'accueil        Retour Ville de Plonévez-Porzay  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Les solennités extraordinaires de Sainte-Anne à Sainte-Anne-la-Palud.

 

I. — Première translation des Reliques.

La translation des Reliques de sainte Anne donna lieu, le 30 juillet 1848, à une fête tout à fait exceptionnelle, bien qu’on eût à regretter l’absence de Mgr. Graveran, retenu à Paris comme Représentant du Peuple.

Tout le bureau des marguilliers, Sébastien Le Gac, fabricien de Sainte-Anne ; Guénolé L'Helgoualc'h, fabricien de Saint-Miliau ; Ronan Le Mao, fabricien de N.-D. de la Clarté ; François Marc, fabricien de Saint-Germain, s’empressèrent d’aider le Recteur, M. Pouchous, pour nommer les personnes qui formeraient la procession.

Pèlerinage de Sainte-Anne-la-Palud

Celle-ci s’organisa comme suit :

En tête, les quatre bannières de la paroisse portées par des jeunes gens ; puis, les neuf croix portées par des hommes mariés. La croix d’argent de Sainte-Anne, accompagnée de ses oriflammes en or, fermait cette première catégorie.

Venaient ensuite sur deux lignes, un cierge à la main, les hommes les plus vénérables de la paroisse, au nombre de 62.

Après eux, brillait la bannière de la Sainte Vierge, portée par deux jeunes personnes dont chacune avait, pour compagnes, deux fillettes du catéchisme.

Venaient alors sur deux rangs, un cierge à la main, 66 jeunes personnes en blanc ; au milieu d’elles, la statue de la Sainte Vierge était portée par huit jeunes personnes et les rubans du brancard étaient tenus par huit fillettes du catéchisme.

Puis s’avançait avec majesté la bannière de Sainte-Anne, portée par deux femmes dont chacune avait pour compagnes deux fillettes en blanc.

Après cette bannière, venaient sur deux lignes, un cierge à la main, 70 personnes dans leurs plus beaux costumes plonévéziens.

Au milieu d’elles s’élevait la statue de la Bienheureuse sainte Anne ; le brancard était porté par huit personnes dont chacune avait sa propre fille du catéchisme pour tenir le ruban.

Enfin, venaient de nombreux prêtres, un cierge à la main, et, immédiatement avant le célébrant, la relique vénérée portée sur un brancard par quatre ecclésiastiques en dalmatique.

Un peuple nombreux et pieux suivait le célébrant. Tout le long du chemin parcouru, on remarquait, humblement prosternés, des hommes et des femmes de toutes conditions, accourus pour vénérer les restes mortels de la glorieuse Sainte Anne.

Enfin, on arriva en vue de la chapelle. C’est alors qu’on découvrit la foule des fidèles qui occupaient la Palud.

La relique fut déposée sur le maître-autel, puis dans la niche préparée au-dessus du tabernacle.

 

II. — Translation des nouvelles Reliques de Sainte Anne (27 août 1922).

Depuis quelque temps, le Révérend Père Le Floc'h gardait, dans son village natal du Kaouet, en Kerlaz, les reliques de sainte Anne, qu’il avait contribué à obtenir de Rome et d'Apt.

Leur translation fut l’occasion de voir, renouvelées à moins de dix ans d'intervalle, les splendides fêtes du Couronnement.

Le samedi matin, à 10 heures, les croix et bannières de Plonévez se rendirent en procession jusqu’au prochain carrefour, à environ 500 mètres de la chapelle, où devait se faire la remise des précieuses reliques.

Bientôt arrive le R. P. Le Floc'h. Il descend de voiture, adresse quelques mots aux notabilités présentes, fait vénérer les reliques aux personnes les plus rapprochées, puis les remet au recteur de Plonévez. Elles sont aussitôt enchâssées dans le grand reliquaire de Sainte-Anne, et la procession se dirige vers la Palud, au chant des hymnes et des cantiques. Son trône les reçoit dans l’oratoire que l’on a dû ériger pour suppléer à l’insuffisance de la chapelle, et où se chante la Messe, que l’on termine par le chant si prenant de l' « Angelus » en breton.

Aux vêpres en plein air, le prédicateur, M. Mesguen, devenu depuis évêque de Poitiers, développe une fois de plus l’antienne « O Mater patriae », demandant à sainte Anne d’obtenir à ses fidèles une Foi plus ardente, une plus grande pureté de moeurs, et la paix, à laquelle tous aspirent d’autant plus que l’on sort à peine des anxiétés, des souffrances et des horreurs de la grande guerre.

Le soir, la procession aux flambeaux sort de la chapelle et déroule son ruban de feu sur les flancs de la colline. Pour la favoriser, le vent s’est tu, les nuages ont fui et permettent aux étoiles de là-haut de contempler leurs petites soeurs de la terre, et d’écouter les beaux chants qui s’élèvent de la Palud.

Le dimanche, arrivent les autos amenant les Evêques qui doivent assister à la fête.

La foule, respectueusement leur fait place. Elles s’avancent jusqu’au voisinage immédiat de la chapelle. Les prélats descendent et leur première visite est pour le sanctuaire, où reposent, dans leur châsse d’or, entourée d'innombrables cierges, les Reliques de la Sainte. Agenouillée près d’eux, la foule associe son hommage et ses prières à ceux de ses chefs spirituels. Le moment est impressionnant, mais il ne peut se prolonger, car l’heure de la messe approche.

Pèlerinage de Sainte-Anne-la-Palud

Déjà, dans l’enceinte déclive qui descend en replis gazonnés jusqu’aux abords de la chapelle, des milliers de pèlerins, sans cesse grossis, silencieux, le chapelet aux doigts, attendent en rangs serrés. Bientôt les cloches sonnent à toute volée. Précédé de la croix paroissiale, le clergé, en habit de choeur, se fraie un passage vers l’estrade qui lui est destinée.

Le reliquaire de Sainte Anne le suit.

N.N. S.S. les Evêques et le R. P. Le Floc'h prennent place dans le sanctuaire improvisé. Mgr. Duparc a réuni, autour de Mgr. Charost, archevêque de Bretagne, qui préside : N.N. S.S. de Guébriant, le grand missionnaire, archevêque de Marcianopolis ; Morice, évêque de Tarbe ; de la Porte, ancien évêque du Mans ; Le Fer de la Motte, évêque de Nantes, qui va officier ; Le Senne, évêque de Beauvais ; dom Dominique, abbé de Thymadeuc. Mgr. Morelle, empêché, a délégué ses deux secrétaires. En l’absence de Mgr. Gouraud, retenu, M. le chanoine Buléon et M. le Supérieur des Chapelains de Sainte-Anne d'Auray apportent l’hommage du diocèse de Vannes. Le Parlement est représenté par MM. Fortin, sénateur ; Balanant, Jadé, Simon et Evain, députés.

Monseigneur de Nantes chanta la messe et bientôt la Palud devient tout entière une masse chantante, les voix profondes des hommes répondant au timbre clair des femmes et faisant déferler en vagues sonores la foi et la piété de ce peuple de croyants .....

A trois heures et demie, les vêpres sont chantées devant une foule encore plus dense que le matin.

Pèlerinage de Sainte-Anne-la-Palud

Puis c’est la procession, après un remarquable discours du R. P. Le Floc'h, au riche exposé doctrinal et à la forte éloquence.

Croix et bannières des vingt paroisses qui ont tenu à se joindre à la paroisse de Plonévez, passent successivement devant l’estrade, sous les yeux des Prélats, avant de gravir les dunes, et de suivre le trajet jalonné par deux lignes de poteaux ornés d’oriflammes.

Entre deux haies profondes d’assistants, la procession parcourt la voie triomphale.

Pèlerinage de Sainte-Anne-la-Palud

Deux cents prêtres en surplis, en mozette ou en camail, précèdent le reliquaire où les saintes parcelles s’offrent à la vénération des fidèles. Sur leur passage, les hommes s’inclinent, les femmes se signent ou tombent à genoux.

Puis c’est l’apparition des Prélats. La crosse en main et la mître en tête, ils bénissent, d’un geste auguste et lent, les fronts qui se penchent sous la bénédiction.

Après une heure de ce défilé inoubliable, la procession revient à son point de départ, pour assister au Salut du Saint-Sacrement, qui clôt la fête.

Et alors c’est le départ, curieux exode qui disperse à travers toute la Cornouaille, le Léon et le Tréguier, tout un peuple de pèlerins, heureux de la joie éprouvée et fiers de l’hommage rendu à Sainte Anne, souveraine et protectrice de la région (D’après La Semaine Religieuse de Quimper).

(abbés H. Bossus et J. Thomas). 

© Copyright - Tous droits réservés.