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LA PAROISSE DE SAINTE-URIELLE |
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Renseignements ecclésiastiques. — SAINTE-URIELLE, cure de l'ancien diocèse de Dol, dépendait autrefois de la grande officialité de ce nom et du doyenné de Bobital. C'était un prieuré-cure habituellement desservi par un chanoine régulier de l'abbaye de Beaulieu ou tout au moins du même ordre.
Voici d'après la déclaration du prieur-recteur fournie le 27 septembre 1790, l'état des biens ecclésiastiques dépendant de la cure de Sainte-Urielle : une maison, un moulin à fouler et une grange situés à Rocherel sur la rivière de Beaulieu, le tout, y compris deux jardins, contenant 2 journaux.
Le clos du Petit-Pont : 8 vergées ; une lande de 3 journaux près le pré Ménard ; un pré fermé de 8 vergées ; une chênotière de 150 pieds de chêne ; le pré des Noë : un journal ; la prée du pré Ménard : 4 journaux.
Le 1er janvier 1791, le prieur-recteur déclarait que sa cure lui avait rapporté l'année précédente pour 20 l. de foin ; 46 l. 10 s. de paille ; 76 quarts de froment, soit 307 l. 5 s. ; 48 quarts de méteil, soit 120 l. ; 194 quarts de grosse avoine, soit 218 l. ; 51 quarts d'avoine menue, soit 51 l. ; 88 quarts de blé noir, soit 154 l., ce qui lui faisait un total de 917 l. desquelles, disait-il, il lui fallait déduire 61 l. 13 s. donnés en charités ; 24 l. pour pain, vin, blanchissage et raccommodage du linge d'église, 48 l. de décimes, 3 l. pour son obiterie, etc., etc.
Nous venons de citer l'obiterie de Sainte-Urielle : cette paroisse possédait en effet au moins une fondation : le courtil à la Brette, contenant 13 vergées et valant 16 l. de revenu. Il était chargé annuellement de 3 grand'messes et de 3 messes basses, par testament de Guillaume Morel, son légataire.
Le 26 août 1792, Yves-Louis Vallet ou Vollet, acquit le moulin à fouler du prieuré de Sainte-Urielle. Le 16 prairial an IV (4 juin 1796), le révolutionnaire Yves Touzé acheta le pré Ménard, le pré aux Prêtres et la Noë de la Beauffrais.
Le petit territoire de Sainte-Urielle contenait cependant une chapelle nommée la Chapelle-aux-Fougerais, elle mesurait 34 pieds de long sur 18 de large.
Le franc-maçon Coessurel présida à l'inventaire du mobilier de l'église de Sainte-Urielle, que l'on ne manqua pas de spolier au nom des principes de la « philosophie ». On trouva dans l'église, 3 autels, 2 confessionnaux, 11 chapes, 11 chasubles, 11 nappes, 2 prie-Dieu, 1 bannière, 2 cloches, 1 ostensoir, 1 ciboire, 1 calice et sa patène, ces derniers pesant 3 marcs, 1 once d'argent blanc, plus 1 marc 1 once d'argent doré. Le tout fut vendu, envoyé à la Monnaie ou dilapidé.
Le 23 août 1790, le district de Broons, ayant reconnu que « la paroisse de Sainte-Urielle est très petite, mal située, isolée et éloignée du peu d'habitants qu'elle renferme, à 200 toises seulement du clocher de Trédias, dans laquelle paroisse elle se trouve en partie, fut d'avis que les deux réunies n'en formeraient encore qu'une médiocre ». Sainte-Urielle fut en conséquence supprimée vers cette époque et lors de la réorganisation du diocèse de Saint-Brieuc en 1804, elle ne fut pas rétablie comme centre paroissial. L'église de Sainte-Urielle, aujourd'hui disparue, mesurait 35 pieds de long, sur 15 pieds de large. On la dit en bon état en 1796.
(A. Lemasson).
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