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LE CLERGE DE SAINTE-URIELLE

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CLERGÉ DE SAINTE-URIELLE.FRÈRE FRÉDÉRIC-VALENTIN GOIRAND DE LA CHEVRIÈRE, prieur-recteur, appartenait à l'ordre de la Fontaine-Ebralde, règle de Saint-Benoît, aussi possédons-nous peu de renseignements sur le compte de ce religieux, complètement étranger au clergé breton.

Le P. de la Chevrière, sur la résignation de M. Jean-Marie Rivoire, originaire du diocèse de Belley et chanoine de Sainte-Geneviève, fut pourvu du prieuré-cure de Sainte-Urielle le 19 décembre 1789.

Le P. Goirand refusa de s'assermenter le 23 mars 1791, disant n'y être pas obligé, sa paroisse devant être supprimée. Il signa l'Exposition des Principes sur la doctrine catholique. D'après les auteurs du Diocèse de Saint-Brieuc, op. cit., I, p. 37, il ne quitta pas Sainte-Urielle au mois de septembre 1792 et fit quelque temps du ministère caché. Nous le retrouvons le 1er août 1795 faisant sa soumission aux lois purement civiles de la République. (Archives C.-du-N., Lm 5, 92). Deux ans plus tard, il vivait à Dinan où il faisait un baptême le 23 juin 1797. Nous perdons complètement de vue après cette date, le P. Goirand de la Chevrière, qui dut, sans nul doute, regagner son pays natal.

Etait originaire de Sainte-Urielle, M. RENÉ COULOMBEL, né dans cette localité le 3 août 1744 du mariage d'Antoine et de Marie Touzé. Il était le neveu de M. l'abbé Antoine Coulombel, recteur de Saint-Léonard en Epiniac, lequel gouverna cette paroisse depuis 1780 jusqu'au 30 avril 1786, date de sa mort.

Ordonné prêtre le 31 mars 1770, René Coulombel occupa successivement les postes de vicaire à Saint-Thurial, puis à Plesder en 1783. Comme tel, il refusa de s'assermenter en 1791, et un décret du 6 mai de cette année l'ayant déclaré déchu de ses fonctions, il vint se réfugier dans sou pays natal. Après l'arrêté rendu le 1er décembre 1792 par le Directoire des C.-du-N. (aujourd'hui Côtes-d'Armor), il prit à Trédias le 14 de ce mois un passeport pour se retirer comme infirme à la maison de réunion de Saint-Brieuc, sur lequel nous relevons son signalement que voici : « cinq pieds ou environ, cheveux, sourcils et barbe chatains, yeux bleus, visage allongé et maigre, picoté de petite vérole, nez aquilin, bouche moyenne, menton égal ». Mais l'abbé s'en tint à cette démarche et demeura toute la Révolution caché dans sa paroisse. Nous l'y retrouvons le 28 juillet 1795, faisant aux lois purement civiles de la République un acte de soumission rempli de toutes sortes de réserves, qui témoignent des excellents sentiments de ce bon prêtre.

Le 20 novembre 1796, l'adjoint municipal de Trédias certifiait que l'abbé Coulombel avait constamment habité cette commune et le 26 décembre suivant, celui-ci réclamait, en vertu de la loi du 19 fructidor an IV, la mainlevée du séquestre sur ses immeubles et la restitution de la valeur de ses effets mobiliers qu'on lui avait vendus comme appartenant à un prêtre réfractaire.

Une note de police signale M. Coulombel comme vivant toujours à Sainte-Urielle le 18 brumaire an VI (8 novembre 1797) et l'indique comme « assez tranquille ». L'enquête de Boullé lui donne 55 ans et le désigne comme desservant de Sainte-Urielle. Il en était plutôt, croyons-nous, curé d'office.

M. Coulombel mourut simple prêtre en 1813, écrivent les auteurs du Diocèse de Saint-Brieuc, op. cit., I, p. 38, mais nous avons recherché vainement le lieu de son décès.

(A. Lemasson).

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