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LA PAROISSE DE SAINTE-CROIX DE JOSSELIN

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Bien que Josselin fût du diocèse de Saint-Malo, le faubourg renfermant la paroisse de Sainte-Croix [Note : Forme ancienne de ce nom : Sancta Cruce de Castello, vers 1110 (Cartulaire de Redon, page 303)] faisait partie de l'évêché de Vannes et du doyenné de Porhoët.

Tout au commencement du XIème siècle, Guethenoc, vicomte de Porhoët, voulant abandonner sa résidence de Châteautro, conçut le projet de bâtir un nouveau manoir au lieu qui reçut plus tard le nom de Josselin. Heureux des conseils que lui donnèrent sur cette entreprise l'abbé et les moines de Redon consultés par lui, il prit la résolution de construire, auprès de ce château, si le local le lui permettait, un monastère, qu'il ne donnerait qu'à Saint Sauveur de Redon [Note : « Guethenocus, vicechomes de Castello Tro, cogitans ipsum castellum de suo loco mutare,... adiit rothonense Christi cenobium,… consulens fratres... Vovit quoque ut, si aliquando castellum ita amplificaretur quod cella monachorum in eo posset construi, nulli alii æcclesie daretur nisi ecclesie Salvatoris » (Cartulaire de Redon, col. 241). Cette charte y est donnée comme remontant à une date comprise entre 1008 et 1026]. Après la mort de Guethenoc, son fils Josselin, qui a donné son nom à la localité, se hâta de concéder à l'abbaye de Saint-Sauveur ce monastère, déjà sans doute édifié par son père, placé sous le triple vocable de Sainte-Croix et des saints martyrs Corneille et Cyprien, avec le vieux faubourg jusqu'au milieu de l'Oust, ainsi que les villa de Crannam et de Tinsedio sur le terrain desquelles s'élevait l'église de Sainte-Croix [Note : « Dedit sancte æccclesie rothonensi, justa castellum, cellam monachorum habitatione dignam, id est, monasterium Sancte Crucis et sanctorum martirum Cornelii et Cipriani, cum veteri suburbio usque ad medietatem Ulti fluminis... et has villas : Crannam et Tinsedio ; in quibus æcclesia Sancte Crucis sedet » (Cartulaire de Redon, col. 242). La charte y est datée 1046-1082]. Il y ajouta plusieurs autres dons, pour former la dotation de ce monastère, qui devint dans la suite un prieuré, membre de Saint-Sauveur. L'abbaye de Redon y envoya des moines, et ceux-ci desservirent Sainte-Croix pendant plusieurs siècles. Plus tard, tout en se réservant le prieuré, ils se déchargèrent, sur un vicaire, perpétuel à portion congrue et présenté par leur abbé, du service de la paroisse. A la fin du siècle dernier, Ogée dit, dans son dictionnaire, qu'une « colonie de bénédictins de Redon s'y transféra au XIème siècle ; mais depuis quatre cents ans il n'y a plus de religieux. L'abbaye de Redon y entretient un desservant séculier à portion congrue, très incongrue ».

Nous ignorons le sort et les conditions de ce desservant séculier, mais nous savons que le prieur de Sainte-Croix percevait la dîme à la 11ème gerbe sur les terres qui relevaient de son bénéfice, que le prieur de Sainte-Croix et le chapître de Saint-Sauveur se concertaient pour la présentation du vicaire perpétuel, et enfin que ce dernier jouissait lui-même, en 1617, d'une partie des dîmes de Sainte-Croix, sans doute en guise de portion congrue et par suite d'un concordat entre lui et les religieux. A cette date, en effet, nous trouvons ce titulaire de la paroisse affermant sa moitié de la dîme du Bourne pour quatre mines et demi de seigle, sa dîme de Sainte-Croix et de Canfrou pour huit mines dont cinq de seigle et trois de froment, ses deux tiers de la dîme du lin et du chanvre pour 18 livres, et on ajoute que les oblations de la chapelle de Saint-Laurent lui valaient de 10 à 12 livres par an. Il jouissait, de plus, du presbytère, avec jardin derrière, en la rue Basse de ce faubourg.

Bourne et Canfrou étaient sans doute des Prairies de Sainte-Croix. Chacune de ces localités avait sa chapelle. Ces édifices religieux se trouvent maintenant enclavés dans le territoire de Guégon.

Primitivement en forme de croix latine, dont il ne reste plus qu'un bras, l'église de Sainte-Croix, simultanément paroissiale et prieurale, fut, comme celles de Saint-Nicolas et de Saint-Martin de la même ville, fermée officiellement le 2 août 1791. Des quatre églises paroissiales de Josselin, celle de Notre-Dame du Roncier ayant seule conservé son titre, on y transporta, ce même jour, les mobiliers des trois autres dont les portes furent fermées et scellées. En 1637, un dominicain du couvent de Vannes avait érigé la confrérie du Rosaire dans la paroisse de Sainte-Croix.

Outre le prieuré, il ne s'était fondé ici à notre connaissance qu'un seul bénéfice secondaire : la chapellenie de Croslart sur laquelle les renseignements font défaut.

 

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Vicaires perpétuels de Sainte-Croix de Josselin.

1427. Eudon Chemin.
1500. R. Guillaume Le Roux devint plus tard vicaire perpétuel de Saint-Pierre de Vannes.
1500-.... Jean Quélo ou Guého, prêtre, prit la ferme des annates sur la résignation de Le Roux et lui succéda.
1547. R. Jean Guyot. C'est peut-être le précédent ; les noms diffèrent si peu.
1547-1573. Jean Bouyé mourut en novembre ou décembre 1573.
1578-1579. Louis Cadier.
1617-1620. Pierre Hervo, originaire de cette paroisse et ordonné prêtre vers 1578.
1620-1628. Pierre Joubier, né à Bain, présenté par l'abbé de Redon, le 15 novembre 1620, et pourvu par l'Ordinaire, eut pour compétiteur, qu'il débouta, François Simon, prêtre de Saint-Malo, présenté par le Prieur de Sainte-Croix et le chapitre de Saint-Sauveur.
1690. Jean Hervé.
1690-1714. Geoffroy Chausson mourut en janvier 1714.
1714-1723. R. Pierre Hardy, prêtre du diocèse, présenté par l'abbé de Redon, pourvu par l'Ordinaire le 13 janvier 1714, prit possession le 14. Il donna procuration, le 27 janvier 1723, pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, parce que le rectorat de Plumelec lui avait déjà été conféré en 1721.
1723-1728. R. Jérôme Hervoët, sieur de Ponvallon et originaire de Vannes, pourvu en Cour de Rome, le 15 février 1723, prit possession le 24 avril. Resté paisible possesseur, après avoir débouté Gabriel de Faures, son compétiteur, il donna procuration, le 31 décembre 1728, pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant. Il devint ensuite successivement recteur de Pleucadeuc et de Ruffiac.
1729-1733. R. Joseph Mat, prêtre à Pontivy, pourvu en Cour de Rome, au commencement de 1729, donna, lui aussi, procuration, le 16 mai 1733, pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, et passa d'ici à Crédin.
1733-1749. Guillaume Morice, originaire de Berric et recteur de Quily, pourvu en Cour de Rome, le 9 juillet 1733, prit possession le 5 septembre de la même année. Le jour de son décès est ignoré.
1749-.... Georges Ridaud, prêtre du diocèse du Mans, présenté par l'abbé de Redon, pourvu par l'évêque, le 18 juillet 1749, prit possession le lendemain.
1767. Pierre-Charles Livoys, originaire de Guégon et depuis longtemps curé de Sainte-Croix, avant d'en être vicaire perpétuel.
1767-1768. François Maubec, originaire et prêtre de Redon, présenté par l'abbé, pourvu par l'Ordinaire, le 5 novembre 1767, prit possession le 10. Il mourut au commencement de l'année suivante.
1768-1774. Guy-Étienne Genouel, prêtre du diocèse de Rennes et recteur de Montautour, présenté par l'abbé, pourvu par l'évêque, le 3 février 1768, prit possession le lendemain. Il déclara, le 15 octobre suivant, opter pour la pension de 500 livres pour lui et de 200 livres pour son curé. A partir de cette époque, les vicaires perpétuels de Sainte-Croix cessèrent de percevoir les dîmes et les abandonnèrent au prieur.
1774-1786. Joseph-François-Mathurin Le Bois des Rozais, prêtre du diocèse de Saint-Malo à Campénéac, pourvu en Cour de Rome, le 19 septembre 1774, prit possession le 24 décembre.
1786-1792. Mathurin Grumelec, d'Elven et curé d'Aguénéac, présenté par l'abbé de Redon, pourvu par l'évêque, le 27 décembre 1786, prit possession le 14 mars de l'année suivante. On ignore s'il abandonna sa paroisse pendant la Révolution et ce qu'il devint alors. Après le Concordat, il ne put retourner à Sainte-Croix supprimée comme paroisse. Le 22 octobre 1802, il prêta, entre les mains du préfet, serment comme recteur de Ruffiac.

(Abbé Luco).

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