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LE SAINT |
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La commune du Saint ( Ar Sent) fait partie du canton de Gourin. Le Saint dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE du SAINT
Le Saint (qui fait référence à Saint-Guénolé) tire son nom de l'implantation, dès le Vème siècle, des bénédictins de Landévennec.
Le Saint est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Gourin et faisait autrefois partie du diocèse de Quimper. Vers la fin du XIème siècle ou le début du XIIème siècle, Tanguy, vicomte de Gourin, fonde le prieuré de Pont-Priant, annexe de l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé.
Léglise du Saint, citée comme chapelle privée au Xème siècle, devient chapelle tréviale de l'église de Gourin vers 1129 et le reste jusqu'en 1801, date de son érection en paroisse. Cette paroisse dépendait jadis du diocèse de Vannes.
Note : Ancienne trève de Gourin et portion de l'ancien évêché de Cornouaille, Le Saint est borné au nord et à l'ouest par Gourin, au sud par le Stér-Laer ou l'Inam, qui le sépare de Guiscriff, et à l'est par le ruisseau du Moulin-du-Duc, qui le sépare du Faouët et de Langonnet.En 1891, sa superficie est de 3103 hectares, coupés de vallons et arrosés par plusieurs cours d'eau. La culture comprend environ 1500 hectares, mais la lande en couvre encore plus de 1000 ; le reste se partage entre prairies, bois, etc... En 1891, la population est de 1804 habitants. Le bourg est à 8 kilomètres de Gourin, à 10 du Faouët, et à 70 de Pontivy. Les Celtes et les Romains ont certainement occupé ce territoire, mais on n'a encore signalé aucune trace de leur séjour. Les Bretons sont venus vers le VIème siècle et s'y sont toujours maintenus depuis. Le roi Gradlon étendit sa domination jusque dans ce pays et il donna à saint Guengaloé, fondateur de Landevenec, le lieu appelé le Saint, en Gourin : Ego Gradlonus do S. Wingualoeo... in Gurvreœn Lan Sent (Cartulaire de Landevenec). Plus tard ce territoire passa aux vicomtes de Gourin. Vers 1129, le vicomte Tanguy Ier donna à l'abbaye de Quimperlé, du consentement de sa femme Hodierne et de son fils Bernard, la villa de Pont-Brient (Cartulaire de Quimperlé). Cette propriété était située dans la paroisse actuelle du Saint, au confluent du Stér-Laer et du Moulin-du-Duc. Les moines y bâtirent une chapelle en l'honneur de saint Gilles, et y fondèrent un prieuré connu sous le nom de Saint-Gilles-de-Pont-Briant (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
PATRIMOINE du SAINT
l'église Saint-Samuel (XVIème siècle), restaurée au XIXème siècle. L'église porte la date de 1575. Le clocher-porche et la partie occidental datent de 1724. La restauration en 1848 de la partie orientale (abside et sacristie) est l'oeuvre de l'architecte Marsille. L'édifice se compose d'une nef à deux vaisseaux de quatre travées, d'un choeur surélevé, d'un clocher à coupole et lanternon. Les grandes arcades en tiers-point au Nord, en plein cintre au Sud, sont portées par des piliers polygonaux à chapiteaux grossièrement sculptés. Les gros piliers, avec bancs à la base, qui cantonnaient autrefois le carré du transept, ont disparu. L'église est couverte d'une charpente à sablières et entraits sculptés. Le retable, en bois peint et faux marbre, date du XVIIIème siècle : ce retable, qui avait été déplacé en 1878 et dont les gradins et le tabernacle avaient été supprimés, est orné d'une Adoration des Bergers du XVIIIème siècle et des statues en bois polychrome du XIXème siècle de la Vierge à l'Enfant et de saint Samuel. Un ossuaire, qui date du XVIème siècle, est accolé côté Sud. Les quatre sablières, visibles dans le bras Sud et au mur Ouest du tronçon Nord, datent de la seconde moitié du XVIème siècle. En 1730, François Guillaume de Bahuno, seigneur du Saint, déclare avoir des droits de prééminences et d'armes sur l'église paroissiale du Saint et la chapelle Saint-Méen ;
Nota : L'église, jadis tréviale, aujourd'hui paroissiale, est sous le vocable de saint Samuel. Elle est en forme de croix, avec une nef à deux bas côtés, et un choeur plus long que la nef ; elle mesure 32 mètres sur 9 environ. Les arcades, en plein cintre ou en ogive, sont portées sur de courts piliers polygonaux à simple tailloir. On voyait autrefois au carré du transept quatre gros piliers, avec de petits bancs de pierre à la base. Les fenêtres sont ogivales, à meneaux flamboyants. Dans le chœur, on remarque, en 1891, quelques tableaux assez anciens, et un groupe en bois représentant sainte Anne tenant la Sainte Vierge et celle-ci portant l'Enfant-Jésus. Dans le transept sud, sur une sablière, on voit l'écusson des Guégant de Kerbiguet. Le porche du sud présente un arc en plein cintre, surmonté d'une accolade à crosses et chou. Les chapelles publiques sont les suivantes : — 1° Saint-Gilles de Pontbriant, siège du prieuré, servit au XVIIIème siècle de succursale à la trève du Saint, y vit faire des baptêmes, des mariages et des sépultures, et est aujourd'hui simple chapelle de frairie. — 2° Saint-Méen, à 3 kilomètres vers le nord-ouest. — 3° Saint-Adrien, à 3 kilomètres vers le nord, près de Boutihiry, édifice du XVIème siècle, de style ogival, à meneaux flamboyants et contreforts, restaurée en 1821. — 4° Saint-Tremeur. — 5° Sainte-Jeanne, récemment bâtie à 2 kilomètres du bourg. — 6° Notre-Dame de Lourdes, bâtie en 1891 dans un bois, à l'est du bourg, et prés de l'ancien château du Saint. Le Saint dépendait de la vicomté et de la sénéchaussée de Gourin et de l'archidiaconé de Cornouaille. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Gourin, du district du Faouët, et annexé au département du Morbihan. En 1791, son curé, Jean Le Goff, refusa le serment, et vit son troupeau préservé des intrus. Parti pour l'Espagne en 1792, il y resta 9 ans. Il en revint en 1801 et fut nommé desservant du Saint en 1802, et en 1816 nommé curé de Gourin où il mourut en 1833. A la suite du concordat de 1801, Le Saint fut uni au nouveau diocèse de Vannes, et érigé l'année suivante en paroisse (J-M. Le Mené - 1891).
les vestiges de la chapelle Saint-Adrien (XVIème siècle), située à Boutihiry et restaurée en 1821. Un petit édifice a été construit en 1935, à partir des vestiges de la chapelle détruite au XIXème siècle (signalée en ruine au début du XXème siècle). Des éléments datés du XVIème siècle (ses deux portes, les rampants du pignon Ouest, une lucarne avec crossettes) ont été utilisés lors de l'édification en 1932 de la mairie du Saint, oeuvre de l'architecte Guillaume. On y trouve une frise du XVIème siècle présentant un décor de motifs ornés de têtes humaines. Un clocher réédifié se dresse au-dessus de trois sculptures qui représentent saint Adrien, saint Sébastien et la Vierge. Une fontaine de dévotion se trouve à proximité de la chapelle. L'édifice possède une statue de saint Adrien (XVIème siècle) et une statue de la Vierge de Pitié (XVIème siècle) restaurée entre 1816 et 1819 ;
la chapelle Saint-Gilles (XVIIIème siècle), située à Pont-Briant. Il s'agit de l'ancienne chapelle du prieuré de l'abbaye de Pontbriant, fondée au XIème siècle et reconstruite, sans style, au XVIIIème siècle. Cette chapelle sert de succursale à la trève du Saint au XVIIIème siècle, avant de devenir chapelle de frairie, dans laquelle la famille Le Rousseau, seigneurs du Diarnelez au Faouët, avait droit de prééminence. Le retable, en bois polychrome, date du XVIIIème siècle : il est orné d'un bas-relief représentant Jésus, d'un groupe sculpté de saint Gilles daté du XVIIème siècle, d'une Vierge à l'Enfant, de Notre-Dame de Grâces (XVII-XVIIIème), ainsi que de deux statues d'anges adorateurs (XVIIème siècle) ;
la chapelle Saint-Trémeur (XVIIème siècle), située à Penner et restaurée au XIXème siècle. Jeune fils de sainte Tréphine, saint Trémeur est décapité à Carhaix au VIème siècle par ordre de son beau-père, le comte Du Poher "Conomore". La chapelle subit des restaurations de 1816 à 1819. Le clocher est à pilastres moulurés. La porte est en arc brisé. La chapelle abrite un groupe de la Trinité, du XVIème siècle, situé dans le choeur, ainsi qu'une statue de saint Trémeur du XVIème siècle. Lautel, en granit et bois polychrome, date du XVII-XVIIIème siècle ;
la chapelle Saint-Méen (1615), restaurée entre 1975 et 1980. La porte la date de 1615. On y trouve les armes des Liscoët, seigneurs du Saint, et des Le Moine, seigneurs de Trévigny et Kergoët. A noter qu'en 1730, François Guillaume de Bahuno (ou Bahumo) se disait prééminencier de cette chapelle ;
l'ancienne chapelle Sainte-Jeanne (XIXème siècle), aujourd'hui disparue ;
l'ancienne chapelle Notre-Dame de Lourdes (1891), édifiée dans un bois et aujourd'hui disparue ;
le calvaire de l'enclos paroissial (XVIIIème siècle) ;
la croix de Boutihiry (XVIème siècle), située près de l'enclos de l'ancienne chapelle Saint-Adrien ;
le château du Saint (XIV-XVème siècle). Après la prise de leur château en 1343, les Boutteville, seigneurs de Faouët viennent s'installer au château du Saint. Propriété des seigneurs du Faouët vers 1343, de la famille Boutteville, seigneur du Faouët (au XIVème siècle), puis de la famille Goulaine (en 1559), et de la famille Bahuno ou Bahumo (en 1729). Il est vendu comme bien national en 1790 et arasé en 1970-1972. Seul subsiste le logis connexe, reconstruit dans la première moitié du XVIIème siècle (le portail date du XVème siècle). En 1679, le château comportait trois corps de logis protégés par des tours, des tourelles, des douves et un pont-levis ;
la fontaine Saint-Méen (XVI-XVIIème siècle), située à Guermazias, à proximité de la chapelle Saint-Méen ;
la fontaine de dévotion Saint-Samuel (XVIIème siècle). On y trouve des statues en granit du XVIème siècle et XIXème siècle ;
le puits de l'ancien presbytère (XIXème siècle) ;
une maison du XVIème siècle. Il s'agit, en faite, de trois logis accolés. On y trouve un puits avec mur de margelle à base moulurée ;
le moulin de Pen, de Morvan, de Coz, du Pont-au-Duc, de Jourdu, Menguion ;
ANCIENNE NOBLESSE du SAINT
Les seigneuries de l'ancienne trève du Saint étaient :
1° Le Saint, au bourg, château et haute justice, possédée longtemps par les marquis de Liscoët.
2° Le Leignon, au sud-ouest.
3° Mené-Penpen, vers le nord, aux Maoult en 1684.
4° Pont-Briant, vers le sud, aux prieurs du lieu.
5° Poulhériguen, vers le nord, aux du Bot, Rousseau du Diarnelez.
6° Trémen, au nord, aux Maoult.
(de J-M. Le Mené).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Le Saint. La paroisse de Le Saint dépendait autrefois de la paroisse de Gourin (évêché de Cornouaille).
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