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GOURIN |
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La commune de Gourin ( Gourin) est chef lieu de canton. Gourin dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GOURIN
Gourin vient de « Gorwraen » (colline de Wraen ou Warhen).
Gourin est une ancienne paroisse primitive qui englobait les territoires actuels de Gourin, de le Saint et de Roudouallec.
Gorwraen est cité dans le cartulaire de Landévenec dès 1294 sous la forme « Gorvrein ». La paroisse de Gourin qui dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille avait pour trèves Le Saint et Roudouallec. Gourin était jadis chef-lieu de canton (appelé capitale des Montagnes noires) et dépendait du diocèse de Quimper.
On rencontre les appellations suivantes : Gorvrin (au XIVème siècle) et Gourin dès 1425.
Note 1 : Rôle des décimes en 1783 de Gourin, paroisse de l'ancienne Cornouaille, aujourd'hui dans le diocèse de Vannes : M. Loëdon, recteur (20 livres), la Fabrice (7 livres, 12 sols et 6 deniers), le Rosaire (4 livres et 5 sols), trève du Saint (5 livres et 15 sols), trève du Roudouallec (8 livres, 2 sols et 6 deniers), Fabrice de Pontbriand (3 livres et 10 sols), Notre-Dame de Victoire (1 livre et 15 sols), Saint Hervé (1 livre et 15 sols), Saint Philibert (1 livre et 15 sols), Saint Michel (1 livre et 15 sols), Notre-Dame de Consolation (1 livre et 15 sols), Saint Julien (1 livre et 15 sols), Saint Claude (1 livre et 15 sols), Saint Nicolas (1 livre et 15 sols), Saint Guénolé (1 livre et 15 sols), Saint Adrien (1 livre et 15 sols), Saint Méen (1 livre et 15 sols), Saint Trémeur (1 livre et 15 sols), Saint Conogan (1 livre et 15 sols), Saint Révérend (1 livre et 15 sols). Total : 73 livres 15 sols. De l'ancien diocèse de Cornouaille, Gourin est à 44 kilomètres de Quimper et à 98 de Vannes. Son territoire, avant qu'on lui eut retranché Roudouallec et Le Saint, ses trèves, avait une surface de 13756 hectares. Aucune paroisse de l'ancien diocèse de Vannes ne lui était comparable. Depuis sa mutilation, il a encore une superficie de 7472 hectares, dont la moitié environ est cultivée, le reste se partageant en prés, bois et landes. La forêt de Conveau commence sur son territoire, pour se continuer sur celui de Langonnet. Considérée dans son état actuel, cette paroisse est limitée au nord par les Montagnes-noires, qui la séparent de Spézet et de Saint-Hernin, à l'ouest par le ruisseau de Kerlaouen, qui borne Roudouallec, au sud par l'Inam ou le Stérlaer, qui la sépare de Guiscriff, et à l'est par d'autres cours d'eau, qui touchent Le Saint et Langonnet. A l'intérieur, le territoire est coupé par une multitude de ruisseaux qui coulent dans les vallons, et y entretiennent la fraîcheur et la fertilité. Au point de vue géologique, le schiste micacé est la roche dominante ; on y trouve aussi quelques minerais de fer. Sa population atteint vers 1891 le chiffre de 4529 habitants. La langue est le breton du dialecte de Cornouaille. Les Celtes ont laissé quelques traces sur ce territoire. Au nord du village de Kerbiguet, on voit un menhir de 4 mètres de hauteur, auprès duquel sont couchés deux autres. M. l'abbé Mahé mentionne en outre un grand peulvan de 19 pieds de haut et un autre de 10 pieds, dans une lande, qu'il ne désigne pas. On trouve aussi, près du manoir de Men-Guyonnet, un dolmen ruiné, d'assez grande dimension, et une petite butte. On cite encore un dolmen, dont la table mesure 3 mètres de long sur 2 de large. La période romaine semble être représentée par un retranchement, situé près du village de Quistinit, à 2 kilomètres au sud de Gourin ; c'est un grand parallélogramme, traversé par un grand chemin, et dont les parapets sont en partie détruits. Il y a un autre retranchement auprès de la chapelle de sainte Julienne et un troisième appelé Ar hoz castel, dans la forêt de Conveau. Des établissements monastiques furent fondés de bonne heure sur ce territoire, comme l'insinuent les noms encore subsistants du Moustoir et de Moustérien. Dans le cours du XIIème siècle, l'abbaye de Quimperlé y reçut plusieurs propriétés. Ainsi, vers 1129, Tanguy I, vicomte de Gourin, donna la terre de Pontbrient, dans la trève du Saint. Plus tard, vers 1175 ou 1180, Tanguy II, petit-fils du précédent, donna la terre de Botcadoan, dans la trêve de Roudouallec, et l'acte en fut dressé à la porte de l'église de Gorvrein. Vers le même temps, deux particuliers donnèrent, l'un la villa de Laniuzon, l'autre celle de Kerrouec, situées toutes les deux sur la montagne de Kallac, ou Montagne-noire (Cartulaire de l'abbaye de Quimperlé). A cette époque, Guézenoc et Audroen étaient chapelains à Gourin. En 1218, un désaccord s'étant élevé entre les fermiers de Laniuzon et l'abbaye, le prêtre préposé à la paroisse, c'est-à-dire le recteur, qui s'appelait Eudon, fils de Gorguin, réunit une commission, composée de vieillards, qui donna raison au couvent (Ib.). Dans tous ces actes, le nom de Gourin est toujours écrit Gorvrein (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Note 2 : Anne Dieu-le-Veut, née à Gourin le 28 août 1661, voleuse dès son jeune âge, elle est emprisonnée sur l'île de la Tortue, au nord de Saint-Domingue. Elle épousera Pierre Length (ou Pierre Lelong), commandant du Cap Français, dont elle aura une fille, Marie-Marguerite. Suite au décès de son premier mari, elle épousera en 1691 Joseph Chérel, un coureur de mer, qui meurt au combat en 1693 lui laissant un fils Jean-François. En juillet 1693, elle épouse, au Cap, l'assassin de son mari, le flibustier et pirate hollandais Laurenss de Graaf dont elle aura un fils décédé en bas âge et une fille Marie-Catherine. Ensemble ils vont s'attaquer aux vaisseaux anglais et espagnols. Capturée par les Espagnols en 1695, Anne Dieu-le-Veut et ses enfants seront libérées sur demande du roi de France, et se retirent en Louisiane, puis reviennent en Haiti où Anne Dieu-le-Veut meurt en 1710.
PATRIMOINE de GOURIN
l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (1490), située Place de l'Eglise et modifiée en 1676 (porche). La construction de l'église est commencée en 1490 sous le ministère de Payen Daviou, premier recteur connu à Gourin, avec l'appui des seigneurs de Kergoët, de Kerbiguet et de Tronjoly. L'église est achevée sous le ministère de Christophe Rivoalen. Des aménagements sont apportés en 1676 (ajout d'un porche au Sud qui sera démoli en 1921 suite à l'édification de la sacristie en 1697) et en 1742 (édification de la tour-porche). Le clocher qui était jadis sur la travée centrale s'effondra en 1745 et fut reconstruit au bas de la nef. La tour-porche date de 1745. L'église, orientée, de plan rectangulaire avec choeur polygonal, comprend une nef de sept travées, ouvrant sur les bas-côtés par des arcades en tiers-point reposant par pénétration sur des piliers polygonaux. La quatrième travée, qui supportait la tour, est isolée par deux grandes arcades qui la séparent de la nef et du choeur. La nef, anciennement charpentée (il reste quelques entraits et des fragments de sablières), est recouverte d'un berceau de bois et le choeur est voûté d'ogives. Des bas-reliefs du XVIème siècle représentant diverses scènes du nouveau Testament et une Notre-Dame de Pitié décorent le rétable d'un des autels. Le retable date de 1686 et la Vierge de Pitié, en bois polychrome, date du XVIème siècle. La décoration extérieure des rampants, des contreforts amortis de pinacles et des portails est flamboyante. Les fenêtres à réseau rayonnant (celle du Sud) ou flamboyante, contiennent encore quelques fragments de vitraux. Deux enfeus, au Nord, sont actuellement bouchés. La chaire à prêcher semble datée de 1778. On y trouve un ossuaire (1778), un calvaire et à l'origine deux chapelles. En 1961, l'ossuaire est transformé en atelier municipal ;
Nota : L'église paroissiale, dédiée à saint Pierre et à saint Paul, a été terminée vers 1500. Elle est de forme rectangulaire, composée d'une nef, de deux bas côtés et d'un choeur polygonal. Ses dimensions dans oeuvre sont de 39 mètres environ sur 16. Il y a sept travées d'architecture, avec arcades ogivales et piliers polygonaux, la voûte seule est en plein cintre. La tour était jadis sur le milieu de la nef ; en 1745, elle a été reconstruite au bas de la nef, et surmontée d'une élégante lanterne. Les chapelles de Gourin sont nombreuses. — 1. Notre-Dame des Victoires, auprès de l'église, bâtie en 1509 et restaurée en 1830. Le portail occidental est surmonté de l'ancien clocheton en pierre, sur lequel est sculpté un petit lièvre ; la tradition rapporte que cet animal faisait trébucher jadis ceux qui passaient par là le soir. — 2. Saint-Yves, dans le cimetière de Gourin, servait à la congrégation des hommes ; sa cloche fut bénite en 1726. — 3. Saint-Hervé, vers le nord-est, construction du XVIème siècle, en forme de croix latine, en grand et moyen appareil, avec tour et flèche en pierre. Ses dimensions sont de 17 mètres sur 7. Les fenêtres, à meneaux flamboyants, sont ornées de vitraux peints, où l'on remarque les armes de Bouteville et de Kymerch, des scènes de la vie de Jésus-Christ, des personnages saints, et notamment saint Hervé tenant un loup en laisse. On sait que saint Hervé, ayant perdu son cheval, tué par un loup, obligea ce dernier à le remplacer dans ses travaux champêtres. Aussi le saint est-il invoqué par ceux qui veulent préserver des loups leurs troupeaux. On vient à cheval de tous les environs en pèlerinage lui porter des moutons en offrande. Il y a deux pardons, le plus grand est celui du dernier dimanche de septembre : il s'y fait une procession à cheval. — 4. Saint-Nicolas, au nord-est, sur les confins de Langonnet, offre un plan rectangulaire, avec un bas côté au nord, un choeur polygonal à l'est, et un clocheton en pierre surmonté d'une flèche à l'ouest. Il mesure 20 mètres sur 9 environ. Les fenêtres sont ogivales à meneaux flamboyants, et appartiennent au XVIème siècle, comme les contreforts inachevés et décorés de niches. Parmi les écussons sculptés, on voit, plusieurs fois répété, celui de la famille du Trancher, à qui on attribue la fondation de cette chapelle ; c'est un croissant, accompagné de trois étoiles. — 5. Saint-Philibert, vers l'est, est remarquable par son plan en forme de trèfle, et aussi par sa charpente. Sur une pierre extérieure, au sud, se trouve gravé un curieux monogramme, dans lequel on retrouve les 25 lettres de l'alphabet. — 6. Saint-Guénolé, vers l'est-sud-est, rappelle l'un des principaux saints de la Cornouaille, le fondateur de l'abbaye de Landevenec. Cette chapelle, qui est à moins de 2 kilomètres de Gourin, n'offre rien de remarquable. — 7. Saint-Claude, vers le sud, est une chapelle isolée, sans valeur archéologique. — 8. Sainte-Julienne, au village de ce nom, vers le sud, a été rebâtie en l'honneur de saint Abibon. — 9. Notre-Dame de Consolation, à Moustérien, vers le sud-ouest, de forme rectangulaire, avec deux bas côtés, et quatre travées d'architecture. Elle a 15 mètres sur 9 environ. Ses fenêtres sont ogivales, à meneaux flamboyants, avec des restes de vitraux. Elle a été restaurée en 1875. — 10. Saint-Symphorien, à Béver, dans la direction de l'ouest. — 11. Saint-Laurent, dans le cimetière, aujourd'hui détruite. — 12. Saint-Conogan, auprès du château de Kerbiguet, également détruite. — 13. Saint-Michel, sur la butte féodale de la Motte, complètement rasée. La paroisse de Gourin, avec ses trêves avait attiré l'attention des évêques de Cornouaille, qui finirent par l'annexer à leur mense. De là cette note du dictionnaire d'Ogée : « M. l'évêque en est le curé primitif, et nomme le vicaire perpétuel ». En 1790, Gourin fut érigé en commune, et en chef-lieu de canton, avec Roudouallec et le Saint pour dépendances. En même temps il fut incorporé au district du Faouët et au département du Morbihan, et perdit peu après sa sénéchaussée. M. Nicolas Loédon de Keromen, qui gouvernait alors la paroisse, était député aux états généraux. Il avait contribué à la formation de l'Assemblée nationale, en quittant des premiers l'ordre du clergé, pour se réunir au tiers. Ayant eu la faiblesse de prêter le serment à la Constitution civile du clergé, il se releva promptement de sa chute, et, dès le 5 janvier 1791, il rétracta ce fatal serment. Déporté en Espagne, il mourut dans le diocèse de Tolède. Pendant la tourmente révolutionnaire, on imposa un intrus à la population, et on vendit nationalement deux tenues appartenant à l'abbaye de Langonnet, et un champ appartenant à la fabrique de Gourin. Pour protester contre la tyrannie gouvernementale, de nombreux volontaires donnèrent la main aux Chouans, et formèrent en 1799, la légion dite de Gourin. A la suppression des districts, en 1800, Gourin fit partie de l'arrondissement de Pontivy, et au remaniement des cantons en 1801, il fut augmenté des communes de Langonnet et de Plouray. Le Concordat le rattacha au nouveau diocèse de Vannes, en acceptant pour ses limites celles du département du Morbihan. En 1802, Gourin fut érigé canoniquement en cure de canton, pendant que ses deux anciennes trêves recevaient le titre de paroisses ou succursales (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
la chapelle Saint-Hervé (1518-1536), édifiée par Henry et Vincent de Kergoët (seigneurs de Tronjoly et de Menguionned). Reconstruite de 1518 à 1536 par Yves de Boutteville, abbé de Langonnet et fils de Jean IV de Boutteville, baron du Faouët. C'est un édifice orienté, de plan cruciforme, avec un choeur à chevet plat. Les contreforts et les portails sont décorés en style flamboyant. Sur le pignon occidental s'élève une tour carrée, percée de baies à réseau flamboyant, et surmontée d'une flèche ajourée à rampants décorés de crosses. La charpente dont les entraits sont ornés de têtes de crocodiles, a des sablières sculptées composées de motifs végétaux, d'animaux et de petits personnages. Dans le réseau flamboyant des fenêtres, sont des restes de vitraux où l'on distingue, avec l'écu des Boutteville, maintes fois répété, divers personnages dont saint Hervé et saint Yves et des scènes de la vie du Christ. Les vitraux datent du XVIème siècle : l'un d'eux est daté de 1530 et représente un guerrier appuyé sur son épée. Le vitrail situé derrière le maître-autel est composé de trois panneaux représentant le Christ en croix, la Vierge et saint Jean au centre, saint Hervé tenant en laisse un loup, et saint Eloi en évêque : ce vitrail porte les armes de la famille Boutteville. A gauche du portail se trouve un personnage grotesque ;
la chapelle Saint-Nicolas (1507), édifiée par Jacob Le Trancher et Thomine de Bodilleau. Il s'agit d'une construction rectangulaire avec chevet à trois pans de type Beaumanoir. L'édifice est terminé par un choeur polygonal, avec un seul bas-côté au Nord, communiquant avec la nef par cinq arcades en tiers-point dont les moulurations pénètrent dans des piliers polygonaux. Les rampants du toit sont décorés de crosses et de choux. Les contreforts, non amortis de pinacles, sont décorés de petites niches à culs-de-lampe et dais flamboyants, et d'animaux formant gargouilles. La décoration des portes et des fenêtres est également flamboyante. Sur le pignon occidental s'élève un clocheton carré, surmonté d'une flèche, auquel on accède par un petit escalier de pierre pratiqué sur la toiture. Elle présente à l'intérieur, des sablières sculptées et des écus armoriés dont ceux des seigneurs du Trancher. On peut remarquer aussi, outre quelques fragments de vitraux, une jolie piscine et de petits bénitiers pratiqués dans le mur et supportés par une colonnette engagée. Le maître-autel à baldaquin, oeuvre d'Ecosse, date de 1779 ;
la chapelle Notre-Dame-des-Victoires ou chapelle de la Vierge (1509). Détruite par un incendie, la chapelle est restaurée et agrandie en 1830 sous le ministère du curé Le Goff. Elle est de plan rectangulaire à trois vaisseaux et abside à trois pans. Le clocher, avec clocheton à double lanternon superposés, date du XVIème siècle. Le clocheton est sculpté d'un petit lièvre, qui a donné naissance à une curieuse légende. Deux têtes d'angelot sont sculptées au-dessus du portail. On y trouve la pierre tombale du Tad Mad (Jean Marie Le Gorrec, curé de Gourin de 1758 à 1772) ;
la chapelle Saint-Philibert (1668), située à Landevec. Une inscription gravée sur le mur pignon Ouest porte la date de 1668. La charpente (1668) est l'oeuvre du charpentier Noël Salou. La chapelle est en forme de croix latine et semble indiquer qu'il y avait une chapelle beaucoup plus ancienne. L'abside du choeur est de forme semi-circulaire ;
la chapelle Notre-Dame-de-Consolation (XVI-XVIIème siècle), située à Moustérien et reconstruite en 1874-1875. Elle est de plan rectangulaire, avec un choeur à chevet plat, et deux bas-côtés séparés de la nef par quatre arcades en tiers-point reposant par pénétration sur des piliers polygonaux. Cet édifice (encore surnommé "Mouster Yann") dépendait autrefois de la commanderie des templiers de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (dont l'autorité local siégeait à Roudouallec). Les fenêtres sont à réseau flamboyant et les deux meneaux verticaux de celle du choeur sont ornés des statues de saint Pierre et de saint Jean Baptiste. La porte à arc en anse de panier comporte des pilastres amortis en pinacles. Le mur pignon Ouest présente un clocher et une niche avec une statue de saint Jean en granit et datée du XVIème siècle. Au-dessus de la porte se trouve une statue de la Vierge. Le vitrail ancien représente la Crucifixion et quelques personnages ;
la chapelle Saint-Gwénolé ou Saint-Guénolé (1688), restaurée en 1770 et en 1969. De plan rectangulaire, elle semble avoir remplacé un édifice plus ancien qui a été restaurée en 1649. On a conservé de la construction antérieure le fenêtre du chevet à réseau flamboyant, et le clocheton carré, à décoration flamboyante, qui surmonte le pignon occidental. Une inscription portée sur un linteau de la façade Sud, porte la date de 1688. La charpente est refaite en 1770. Cette chapelle rappelle les possessions de l'abbaye de Landévennec en cet endroit d'après le Cartulaire : "In Gurureaen Lan Sent". On y voit une statue de saint Guénolé en pierre et polychromie (H. 1,20 m) datée du Xvème siècle : l'abbé en habits sacerdotaux avec une crosse dans la main gauche ;
la chapelle Saint-Symphorien ou Chapelle de Bever ou Besver ou Bezuer (1704), reconstruite en 1878. Cette chapelle, non datée, est citée en 1704. Il s'agit semble-t-il d'un édifice rectangulaire daté du XVIIème siècle. L'autel date du vicariat de Loedon de Keromen, curé de Gourin, et provient de l'église paroissiale ;
la chapelle Saint-Diboan ou Saint Diboën ou Saint-Abidon (1885). Cette chapelle est édifiée en 1885 à la place d'un édifice plus ancien, dédié à sainte Julienne, sous le rectorat de M. Le Gand, par le propriétaire de Menguionned, M. de Ruberzo. La chapelle abrite des statues en bois de saint Claude, saint Yves, sainte Jeanne et sainte Julienne, du XIXème siècle ;
l'ancien chapelle Saint-Claude (XVIIème siècle). Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire, édifié dans un lieu isolé et mentionné encore en 1930 ;
le calvaire de Menguionnet (XVème siècle) ;
le château de Tronjoly (1768), édifié à l'emplacement dun ancien manoir. La partie Est a été reconstruite à la fin du XVIIIème siècle. Propriété successive des familles Kergoët (de 1426 à 1669), Lollivier (jusqu'à la fin du XVIIIème siècle), Rouxel (à la Révolution) et Lescoët (jusqu'en 1900). C'est un Rouxel de Lescoët qui le restaure à la fin du XIXème siècle, suite à un incendie. La demeure possédait autrefois une chapelle privée, un parc et un colombier. Le domaine est racheté par la commune de Gourin en 1984 ;
le manoir de Kerbiguet ou Kerbiquet ou Kerbiged (1564-1580), est édifié par la famille Guegant à qui appartient la seigneurie (de 1445 à 1663). On y voyait autrefois un colombier (1564), un puits à margelle monolithique sculptée et une chapelle privative dédiée à saint Conogan. Puis propriété successive des familles du Fresnay, seigneurs du Faouët, et Euzenou de Kersalaün (en 1754) ;
le manoir de Kerambris ou Kerbris (XVIème siècle), propriété successive des familles Le Trancher (en 1426 et en 1530), Kervenozaël de Guiscriff (de 1636 à 1773), Dresnay, Le Gorju (en 1795) ;
le manoir de Menguionnet ou Menguyonnet, Mengueonet (XV-XVIème siècle), modifié au XVIIème siècle. La seigneurie avait jadis sa chapelle privée dédiée à Saint-Yves. Propriété successive des familles Kergoët (dès 1300), Le Moyne de Trévigny (en 1542), Michau, sieurs de Ruberzo (en 1695). On y trouve un colombier ;
le manoir de Gwel Kaer (1880). La première construction date de 1880. Le manoir est agrandi et aménagé dans sa forme actuelle en 1907 ;
la maison Lidec Boura Carvet (1787), située rue Jean Louis Kergaravat ;
le haras de Guernanroué (XXème siècle). Les bâtiments sont réaménagés en 1976 ;
les maisons (XVII-XVIII-XIXème siècle), situées Place Félix Stenford. Au numéro 15, se trouve une maison datée de 1618 (date gravée sur un linteau à côté d'une coquille Saint-Jacques). Au numéro 24, se trouve une maison datée de 1731, ......
15 moulins dont le moulin à vent de Tronjolly et les moulins à eau du Corré, Madame, de Rosmellec, de Quilliou, de Mainguionnet, de Kerbiguet (XVIIIème siècle), Conan, de Kerstang, de Tronjolly, de Trancher,
A signaler aussi :
l'allée couverte de Men-Guionnet (époque néolithique) encore appelée Allée de Vil-Huen ou Moulin Blanc ;
le menhir de Kerbiguet Lann (époque néolithique) ;
l'ancien manoir de Conveau (XVIème siècle). En 1426, Conveau (ou Convoye) dépendait de l'abbaye de Langonnet. Un manoir en ruines datant du XVIème siècle existait là en 1684 ;
l'ancien manoir de Crondal ou Cromear (XVème siècle). Propriété successive des familles Maitret (en 1426), Le Gentil, dame de Kerorchant (en 1542). L'édifice actuel est daté de 1735 ;
l'ancien manoir de Droloré ou Lanzent (XVème siècle). Propriété successive des sires du Faouët (de 1447 à 1644), puis des familles Bannier et Le Sech (en 1695), Gallic de Kergonan (en 1774) ;
l'ancien manoir de Kerandraon (XVIème siècle). La seigneurie était à la famille Kergus (en 1426), puis à la famille Kergoët (en 1542) et Kerstang. Le manoir appartient à la famille Hamon des Roches, seigneurs du Diarnelez en Le Faouët (de 1778 à 1781) ;
l'ancien manoir de Kerblézec ou Kervleizec (XVIème siècle). La seigneurie appartient successivement aux familles Corre (en 1447), Kerblézec (en 1540), Coëdic (en 1637 et en 1743) ;
l'ancien manoir de Kerstang (XVème siècle), ruiné dès 1848. Propriété successive des familles Kergoët, Kergus (en 1500). Il avait haute, moyenne et basse justice et les seigneurs possédaient des prééminences dans l'église ;
l'ancien manoir de Lanvoellan ou Langoelan ou Lanvolez (XVème siècle). Propriété de la famille Le Trancher (en 1426 et en 1452), puis de la famille Hémery (au XVIème siècle) ;
l'ancien château de Launay ou "le Guern" (XVIIIème siècle). Propriété successive des familles Guern-Herpin (en 1426 et en 1447), Allano (en 1500), Le Téoff (en 1662), Mascle (en 1774 et en 1795). Il possédait jadis un colombier ;
ANCIENNE NOBLESSE de GOURIN
Au point de vue féodal, Gourin avait le titre de vicomté, comme démembrement du Poher. En 1294, « Henri de Coet-buhal dit que le vicomte de Gourvrin devoit un chevalier d'ost, e dit iceli Henry que il respondra du dit chevalier à l'avenant que il tient de la terre » (Pr. I. 1114). Le 26 janvier 1392 (N. S.), le duc de Bretagne Jean IV engagea au comte de Penthière « la chastelenie de Gouvrein pour cinq centz livres » de rente, qu'il lui devait. La confiscation de 1420 ayant fait rentrer cette seigneurie dans le domaine ducal, Jean V la donna, en 1439 (N. S.), à son second fils Pierre, pour tenir lieu de « cent livres de rente ». En 1536 (N. S.) Jean de Brosses, comte de Penthièvre, obtint en principe du roi François I la restitution de cette châtellenie (Pr. II. 582, 1320, 1418. — III. 348, 1021). Gourin relevait du roi, et était le siège d'une petite sénéchaussée, qui comprenait dans son ressort Le Faouet, Langonnet, Gourin avec ses trèves, Leuhan, Guiscriff et sa trêve Lanvénégen. Cette juridiction fut unie à celle de Carhaix par un édit du roi Charles IX, du 29 mars 1564 ; elle fut ensuite rétablie à la satisfaction du pays ; la présence d'un sénéchal et de ses assesseurs, celle des procureurs, des avocats, des notaires, etc... attiraient de nombreuses familles à Gourin et augmentaient le mouvement et la prospérité de cette petite ville. Les manoirs de la paroisse, dans son étendue actuelle, étaient
1. Tronjoly, à la porte de Gourin, rebâti en 1768, et possédé par les Kergoat, L'Ollivier et Rouxel de Lescouet.
2. Kergus, berceau d'une famille de ce nom, qui a donné, en 1500 , un abbé à Sainte-Croix de Quimperlé.
3. Kerstang, propriété de Kergus, dès 1500 ; aujourd'hui (en 1891) en ruines ; les seigneurs avaient les prééminences et les droits honorifiques dans les églises, droits de halle, de four, de moulin, etc. dans toute l'étendue de la sénéchaussée.
4. Kerbiguet, domaine de Guégant ; ruines remarquables.
5. Coet-en-vern, Conveau, Coz-voalet, Crondal, Kerbleizec, Kerbris, Kerandraon, Kerguicher, Kerléien, Lanvoélan, Menguyonnet, la Motte, Moustérien, Penavern, Penhoat, Quillion, Rosmelec, Roz, Thevenou, Toulancoat, et Villeneuve, aujourd'hui, en 1891, simples fermes (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Gourin étaient présents :
Thomas le Palay, mineur, représenté par Jehan Jamet, en brigandine et vouge ;
La veuve Jehan le Gal, représenté par autre Jehan le Gal, en brigandine et vouge ;
Guillaume Guernapin, en brigandine et vouge ;
Henry Kergoet, représenté par Henry son fils, en brigandine et vouge ;
Bizien le Trancher, en brigandine et javeline ;
Jehan de Quenechquily, représenté par Hervé le Quilliou, en brigandine ;
Yvon Kergoet, représenté par Louis Simon, en brigandine et vouge ;
Yvon Guegan, mineur, représenté par Charles Kerouant, en brigandine et vouge ;
Pierre du Bot, pour Jehan son père, en brigandine et o luy Pierre Madegace, coustilleur ;
Jehan Kergoat Mengueffret, représenté par Jehan son fils, archer en brigandine, et o luy Alain Treouret, archer en brigandine, et dampuis a remonstré le dict procureur de Cornouailles à mes dicts sieurs les commissaires, que le dict Kergoet tenoit heritaige de douze à treize vingt livres de rente, et son fils marié à femme qui tient plusieurs heritaiges ; demandant le dict procureur que mes dicts sieurs les commissaires le contraignent à faire homme d'armes et commandé de lui intimer ;
Guillaume Kergoet, archer en brigandine et o luy Guillaume le Poyet, archer en brigandine ;
Bertrand Jouhan, pour sa mère, en pal et vouge.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de la juridiction de Gourin sont mentionnés :
Le sieur du Faoüet, default ;
Le sieur Troeran, curateur du sieur de Poulriguen, représenté par Pierre Milon, dict faire arquebusier à cheval ;
Maître Jehan de Kergus, sr. du Querstanc, présent, dict faire arquebusier à cheval ;
Maître Louis Guégan, sieur de Kerbiquet, procureur de Gourin, et disant faire arcquebusier à cheval, selon son rapport, et neanmoins dict estre exemt à cause de son office ;
Pour Maurice le Trancher, comparoit Henry de la Villeneufve, il dict qu'il est sous l'esdict ;
Louis de Kergoat, sr. de la Motte Gourin, dict faire corselet ;
Christophe de Kerbleizec, présent, dict qu'il est sous l'esdict ;
Yvon le Rest, sieur de Kerdianaon, représenté par Louis Guégan, présent, dict qu'il est l'esdict ;
(à compléter)
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