Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

Saint Victor.

  Retour page d'accueil       Retour " Ville de Campbon "   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Nous savons très peu de chose sur saint Victor. On croit qu'il vécut au sixième ou au septième siècle. Il se retira dans un petit oratoire près de Campbon, afin de pouvoir y servir Notre-Seigneur Jésus-Christ avec une plus grande liberté d'esprit et une plus parfaite pureté de coeur. Il y passa ses jours dans une profonde paix. Sa sainteté fut admirable et sa vie tout angélique. On l'enterra dans son oratoire, et un grand nombre de miracles s'opérèrent à son tombeau.

On a, en particulier, conservé la mémoire de deux faits plus célèbres, qui arrivèrent sur le lieu même de sa sépulture. La chapelle de saint Victor avait été détruite, durant les invasions des Normands, qui eurent lieu dans le cours du neuvième siècle. Elle était encore en ruine, lorsqu'une guerre éclata entre Geoffroi, duc de Rennes, et Judicaël, comte de Nantes, vers l'an 992. Geoffroi vint camper avec ses troupes dans le pays de Campbon. Ses soldats, trouvant la chapelle de saint Victor abandonnée, et la prenant pour les restes d'un édifice profane, y mirent leurs chevaux pendant la nuit. Le lendemain, au point du jour, on les trouva tous morts. Dieu avait voulu, en punissant cette irrévérence, quoique involontaire, montrer le respect dont le tombeau de son serviteur devait être entouré. Geoffroi était un prince religieux. Informé de ce qui s'était passé, il fournit l'argent nécessaire pour restaurer la chapelle du saint solitaire.

On raconte aussi qu'un jeune homme, ayant un jour pris les ossements de saint Victor, et les ayant jetés dans le feu, fut à l'instant même renversé à terre, et demeura privé de tout mouvement, jusqu'à ce que son père l'eût fait transporter au tombeau du saint. Là, ayant demandé pardon à Dieu dans son coeur, il obtint, par l'intercession et les mérites de saint Victor, le recouvrement de ses forces et de sa santé. L'ancienne légende du Bréviaire de Nantes se borne aux circonstances que nous venons d'indiquer ; mais Albert de Morlaix, dans les Vies des saints de Bretagne, en ajoute plusieurs autres qu'il avait peut-être recueillies dans les traditions locales de Campbon. Selon lui, le jeune homme était le fils d'un Campbonnais, nommé Vivien, homme fort pieux, très dévot à saint Victor, et qui, après la mort de sa femme, embrassa l'état ecclésiastique. Il élevait, à Campbon même, des enfants qu'il instruisait et préparait pour le sacerdoce. Parmi ces enfants, se trouvait son propre fils, jeune homme d'un naturel méchant et vicieux. Un jour, pendant une absence de Vivien, il proposa à ses condisciples d'expérimenter si saint Victor était vraiment un aussi grand saint qu'on le croyait, en prenant ses ossements et les jetant dans le feu. Les autres enfants repoussèrent avec horreur une semblable proposition ; mais le malheureux jeune homme n'en persista pas moins dans son dessein sacrilège, et, ayant dérobé les clefs du reliquaire, prit les ossements de saint Victor et les jeta dans les flammes. Les ossements furent repoussés miraculeusement hors du brasier, et l'auteur de ce crime fut frappé du châtiment subit que nous venons de raconter. Albert de Morlaix ajoute que ce jeune homme, rendu à la santé par la prière de son père, se convertit entièrement et devint depuis très dévot à saint Victor.

Quoi qu'il en soit de l'exactitude de ces détails, le culte de saint Victor a persévéré dans la paroisse de Campbon. Ses reliques ont disparu depuis longtemps, sans qu'on sache comment cette disparition a eu lieu. Mais son oratoire existe toujours au bas du village de Campbon, et on y voit son tombeau, qui continue d'être fréquenté par les pieux pèlerins. (extrait d'un ouvrage de Mgr. Richard, 1898).

 © Copyright - Tous droits réservés.