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LA PAROISSE DE SAINT-TUGDUAL

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Du doyenné de Guémené et à collation libre, cette paroisse de Saint-Tugdual [Note : Formes anciennes : Saint-Tudale, par. 1285 (abb. de Bon. Repos). — Saint-Tuzual, 1393 (princip. de Rohan. Guémené). — Saint-Tutgual, 1428 (ibid). — Saint-Tudual, 1432 (ibid.). — Saint-Tudoal, 1433 (ibid.). — Saint-Tutgoal, 1453 (ibid.). — Saint-Tugoal, 1460 (ibid.)] passe pour n'avoir été, aux XIVème siècle, XVème siècle et XVIème siècles, qu'une trêve de celle du Croisty, plus ancienne et qui serait ensuite devenue elle-même trêve de Saint-Tugdual. Les documents que j'ai rencontrés ne me permettent pas d'avoir une opinion sur ce fait ; car, si, d'un côté, le Croisty porte le titre de paroisse dans un acte de 1496, d'autre part, je n'ai trouvé aucun recteur du Croisty, tandis que mon catalogue des titulaires de Saint-Tugdual, déjà mentionné comme paroisse dès 1285, remonte à 1499. D'ailleurs, pas un de nos vieux pouillés, dont le plus ancien est de 1422, ne mentionne la paroisse du Croisty, alors que tous indiquent l'existence de celle de Saint-Tugdual. Dans cet état de choses, je n'oserais voir ici, comme en d'autres cas presque semblables, deux paroisses distinctes à l'origine et réunies plus tard, parce qu'elle ne me paraîtrait pas trop invraisemblable, l'hypothèse qui attribuerait à l'importance de l'établissement monastique du Croisty la dénomination de paroisse improprement donnée à ce territoire. Et, pour expliquer encore cette dénomination, il est bien permis de supposer que les recteurs de Saint-Tugdual ont souvent fixé leur résidence au Croisty et fait desservir par des curés le chef-lieu de la paroisse.

Quoiqu'il en soit, dans les temps modernes, la paroisse de Saint-Tugdual, dont l'église avait pour titulaire le Saint évêque qui a donné son nom à la localité, renfermait deux trêves : celle du Croisty et celle de Saint-Guen.

La trêve du Croisty [Note : Formes anciennes : Croasti, XIIème siècle (abb. de Sainte-Croix de Quimperlé). — Croesti, 1387 (chap. de Vannes). — Ce nom est composé de deux mots celtiques et signifie maison de la croix], desservie dans la chapelle de Saint-Jean qui dépendait de l'établissement des Hospitaliers, enclavait jadis une commanderie de l'Ordre du Temple, située sur le ruisseau du Pont-Rouge, et dont il reste encore des traces dans le moulin à eau du Temple et dans les terres voisines connues sous le nom de Douar Temple, terres du Temple. A la suppression des Templiers, au commencement du XIVème siècle, cet établissement fut annexé à celui du Croisty et passa à l'Ordre des Hospitaliers. Il resterait à savoir si, contrairement à ce qui vient d'être affirmé, la commanderie du Croisty appartenait elle-même primitivement à l'Ordre du Temple, comme on l'a dit, ou si, plutôt, elle ne fut pas toujours une propriété des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Malheureusement, nous n'avons, je crois, aucun document qui tranche la question. Nous savons seulement et certainement que ces deux commanderies réunies furent, à une époque moderne, annexées, avec celle de Beauvoir, en Priziac, à la commanderie de Saint-Jean du Faouët, membre de la grande commanderie du Palacret et de la Feuillée. Dans un aveu rendu le 8 mars 1540 (n. st.), par le frère Jean du Barro, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de la commanderie de Quimper-Beauvoir (sic), on trouve cet article : « Item la chapelle et pièces du Croisti, ô son moulin et dépendances, et un village et rentes des appartenances d'iceluy ; le tout assis en l'évesché de Vennes ». Ajoutons que toutes ces commanderies relevaient du grand Prieuré d'Aquitaine, dont le titulaire les faisait parfois visiter par ses députés. Remarquons aussi qu'une des sablières de la chapelle de Saint-Jean, maintenant église paroissiale, porte la date de 1553.

La trève de Saint-Guen [Note : Forme ancienne : Senguen, 1460 (Princip. de Rohan-Guémené)], était située entre le Croisty et Saint-Tugdual ; son église, sans doute reconstruite à neuf, fut dédiée le 8 août 1540, comme l'indique l'inscription gravée sur une pierre encastrée dans un de ses murs. Elle se trouvait placée sous le vocable de Saint-Guenhaël, et, en 1614, on n'y disait la messe qu'à la fête de ce Saint et aux fêtes de la Sainte Vierge. La paroisse renfermait quelques autres chapelles.

Celle de Carmès, au village de ce nom et déjà mentionnée à la date de 1430.

La chapelle de Saint-Patern, dite aussi chapelle de Kermont, avait pour unique prééminencier le seigneur du manoir de Restergant [Note : Aveu rendu au roi, le 25 janvier 1683, par Hyacinthe de Cosnoal, seigneur de Restergant].

Il y avait enfin la très petite chapelle de Saint-Guénolé, dans laquelle, au commencement du XVIIème siècle, on ne célébrait la messe qu'à la fête de son titulaire. Elle se trouve maintenant en la paroisse de Priziac sous le nom de Saint-Guignolet.

Le territoire de Saint-Tugdual était partagé entre les sept frairies du Bourg, des deux Gauvels, de Restergant, de Carmès, du Temple, de Guernandic et de Garjannet, nommées dans une déclaration du recteur en 1614.

Sur toute l'étendue de sa paroisse, le recteur de Saint-Tugdual percevait la dîme à la 33ème gerbe. Il avait, de plus, la jouissance de son presbytère, au bourg paroissial, d'un parc et d'un pré auprès du village du Croisty. Après lui, le commandeur prenaît deux gerbes et avait seul la dîme à la 6ème sur le sarrazin, ainsi que les oblations faites à la chapelle du Croisty.

Cette paroisse renferme les localités à dénominations significatives : château de Kerminizy, hameau de Moustérien, village de Moustoir-Podo. 

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Recteurs de Saint-Tugdual.

1479. Yves Guégo, sur lequel on n'a aucun renseignement.
1488. Il y eut une vacance à cette date, puisque la ferme des annates fut prise, cette année, par Jean Trégouet, clerc de Vannes.
1503. R. Yves Frayal, parent du seigneur du Coëtihuel, en Sarzeau, et recteur de Lignol, Lescoët et Silfiac, résigna tous ses bénéfices le 12 septembre 1503.
....1533... Philippe Quesnouard, chanoine de la cathédrale ainsi que de la collégiale de Notre-Dame de Nantes.
1536. Jean Quesnouard, frère peut-être du précédent.
1548. Guillaume Le Roy, chanoine de Vannes et inhumé dans la cathédrale.
1554. Jean Harun. A sa mort, la ferme des annates fut prise par Guenhaël Le Floch, qui fut peut-être son successeur, comme cela arrivait assez souvent.
1578-1584. R. Yves Blevigloan résigna en faveur du suivant.
1584-1593. Jean Gordiol, pourvu en Cour de Rome, mourut en octobre 1593.
1493-1595. R. Guillaume Quemener, du diocèse de Cornouailles et organiste de la cathédrale de Vannes, n'était encore que clerc, lorsque l'évêque lui conféra cette paroisse, le 11 octobre 1593. Il en prit possession le 7 novembre, et débouta Olivier Leaustic, prêtre et son compatriote, qui avait réussi à se faire délivrer des provisions le 21 octobre par le légat du Saint-Siège en France. Au mois de septembre 1595, il résigna entre les mains de l'Ordinaire, et devint recteur de Saint-Caradec-Trégomel.
1595-1611. Pierre Pierres, originaire de Langonnet et prêtre du diocèse de Cornouailles, pourvu par le vicaire général Jean Juhel, le 19 septembre 1595.
1614-1617. R. Jean Quemener, probablement de la famille de Guillaume ci-dessus, résigna, en 1617, entre les mains du Pape, sans doute en faveur du suivant.
1617-1633. Raoul Rolland, prêtre aussi du diocèse de Cornouailles, pourvu en Cour de Rome, le 24 juillet 1617, prit possession le 29 octobre.
1643. R. Roland Riou résigna, en 1643, pour permuter avec le suivant contre le rectorat de Priziac.
1643-1647. Jean Gouyon, recteur de Priziac, était depuis 1626 titulaire de la chapellenie de Saint-Fiacre, à la cathédrale de Vannes.
…. R. Jérôme Le Guennec résigna avant 1667, en se réservant une pension de 150 livres, et devint ensuite recteur de Camors.
...1667... R. Jean Le Lan résigne et meurt avant 1669.
1670-1689. Gilles Hervé fut condamné par le Présidial, en 1670, à payer la pension de 150 livres au susdit Jérôme Le Guennec. Decédé à l'âge de 47 ans, le 8 juillet 1689, il fut inhumé, le lendemain, dans son église paroissiale.
1689-1711. R. Pierre Hervé, neveu du précédent et pourvu en Cour de Rome, donna procuration, le 4 janvier 1711, pour résigner en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 400 livres.
1711-1731. R. René Le Borgne, prêtre de cette paroisse, fut successivement recteur de Plouray et de Saint-Julien, dans le diocèse de Cornouailles, avant d'être pourvu de Saint-Tugdual en Cour de Rome, le 31 janvier 1711. En juillet 1711, il résigna entre les mains de l'Ordinaire.
1731-1748. Louis Le Féchant, prêtre du diocèse, pourvu par un vicaire général de Vannes, le 10 juillet 1731, prit possession le lendemain. Décédé à l'âge de 63 ans, le 5 février 1748, il fut inhumé, le 7, dans le cimetière.
1748-1754. Jean Le Fouillé, originaire et curé de Séglien, pourvu par l'Ordinaire, le 19 février 1748, prit possession le 25. Mort aussi, à l'âge de 63 ans, le 14 avril 1754, il fut également enterré, le 16, dans le cimetière.
1754-1755. R. Olivier Ulvray, de Caudan et curé de Riantec, pourvu par l'Ordinaire, le 4 octobre 1754, prit possession le 14 du même mois et résigna entre les mains de l'évêque en mai 1755.
1755-1766. Jérôme Guillo, de Cléguérec et recteur de Silfiac, pourvu par l'Ordinaire, le 2 juin 1755, prit possession le 9. Décédé à l'âge de 66 ans, le 31 août 1766, il fut inhumé dans le cimetière le 1er septembre.
1766-1789. Guillaume Événo, de Locminé et curé d'ici, pourvu par l'évêque, le 9 septembre 1766, prit possession le 3 octobre. Agé de 68 ans, il mourut le 23 septembre 1789, et fut enterré le lendemain dans le cimetière.
1790-1793. François Le Goff, de Séglien et prêtre à Lesbin, gagna cette paroisse au concours du 10 décembre 1789, en fut pourvu par le Pape le 9 janvier 1790 et en prit possession le 2 mars. Il prêta, le 10 mars de l'année suivante, le serment prescrit par la Constitution civile du clergé. Le 16 août 1791, il fut élu recteur de Lanvaudan par l'assemblée électorale du district d'Hennebont ; mais, par lettre du 30 septembre, Le Masle, évêque constitutionnel du Morbihan, lui notifia son refus de le transférer. Il en fut de même de son élection pour le rectorat de Guiscriff. Il resta donc à Saint-Tugdual, où il se trouvait encore en février 1793.

(Abbé Luco).

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