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CAHIER DE DOLÉANCES DE SAINT-THUAL EN 1789

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Note : Bien que la paroissse de Saint-Thual dépendît de l'évêché de Dol, nous avons publié son cahier à cette place, parce qu'il se rattachait directement au groupe de Tinténiac. Notons, d’ailleurs, que cette paroisse était enclavée dans l’évêché de Saint-Malo.

Evêché de Dol ; subdélégation de Montauban. — Dép. d'Ille-et Vilaine, arr. de Saint-Malo, canton de Tinténiac.

POPULATION. — En 1790, 1.105 hab. (Arch. d'Ille-et-Vilaine, série L, Etat de la commune de Saint-Thual).
CAPITATION. — Total en 1770, 887 l. 5 s. 9 d., se décomposant ainsi : capitation, 577 l. 10 s. ; 21 d. p. l. de la capitation, 50 l. 10 s. 7 d. ; milice, 77 l. ; casernement, 141 l. 5 s. 2 d. ; frais de milice, 41 l. (Ibid., C 3981). — Total en 1778, 967 l. 17 s. 7 d. ; 221 articles, dont 97 inférieurs à 3 l. et 28 avec domestiques (Ibid., C 3982). — Total en 1788, 972 l. 12 s. 11 d. (Registre des délibérations de la Commission diocésaine de Dol, fol. 105 v°, Ibid., série C).
VINGTIÈMES. — En 1787, 1.472 l. 13 s. 5 d.
FOUAGES. — 12 feux 3/4 1/8. — Fouages extraordinaires, 280 l. 9 s.

OGÉE. — A 5 lieues au S.-S.-O. de Dol, à 7 lieues de Rennes et à 3 lieues 1/3 de Montauban. — 700 communiants. — Le territoire contient des terres bien cultivées, des prairies, beaucoup d'arbres fruitiers, des buissons, des landes et le bois de Saint-Thual, qui peut avoir une lieue et demie de circonférence.

PROCÈS-VERBAL (joint au cahier). — Assemblée électorale, le dimanche 5 avril 1789, à l'issue de la grand'messe paroissiale, sous la présidence de François Ruault, notaire et procureur de la juridiction de Saint-Thual, en l'absence des juges de cette juridiction. — Comparants : Jean Briot ; Joseph Forgeoux ; Jan Chevallier ; Jan Garnier ; Jan Grandjouan ; Georges Grosset ; Jan Gernigon ; Jan Grosset ; François Gicquel ; François Orieux ; Jan Frotin ; Joseph Tostivin ; Jan Gabillard ; François Chauvin ; Mathurin Frotin ; Allain Chapon ; Guillaume Robert ; François Garnier ; François Rebillard ; Jan Julien ; Charles Barbier ; Thomas Gernigon ; Mathurin Chevalier « et autres, les tous anciens trésoriers et habitants de cette paroisse ». — Députés : Jean Briot ; Joseph Forgeoux.

 

[Cahier de doléances]. (Rédigé en forme de procès-verbal).
Aprés un préambule identique à celui du cahier de La Baussaine, le cahier continue :

1° — § 2 du cahier de La Baussaine, sauf les mots « ou guerres saintes », et intercalation, après « aux mênes taxes que la roture », du membre de phrase suivant : « puisqu’ils sont, comme on le voit, confondus avec elle en toutes autres choses. La distintion de la taxe des droits de franc-fief des biens nobles d'avec ceux roturiers ne semble pas concevable, car ce n'est sans doute point une infamie de posséder de nobles ».

2° — § 3 de La Baussaine.

3° — § 4 de La Baussaine, moins la phrase : « c'est ce qu'a très bien remarqué... édition de 1702 » (voir note qui suit).

Note : De la seigneurie de Saint-Thual dépendaient deux moulins à eau, appelés le moulin de Tournemine et le moulin Neuf (GUILLOTIN DE CORSON, Petites seigneuries de Haute-Bretagne, p. 141).

4° — § 5 de La Baussaine.

5° — § 6 de La Baussaine, moins le membre de phrase : « et qu'ils ne puissent exiger... » (2).

Note : La seigneurie de Saint-Thual, qui se composait de plusieurs fiefs s'étendant dans les paroisses de Saint-Thual, Trévérien et Saint-Judoce, jouissait d'une haute justice s'exerçant au bourg de Saint-Thual et du droit de bouteillage qu'elle percevait dans le même bourg et à l'assemblée de la chapelle Saint-Léonard ; elle levait la dîme dans trois traits (Ibid., p. 138 et 141). Le marquis de Châteauneuf possédait à Saint-Thual deux traits de dîme : le Petit trait, affermé, en 1782, 600 l., et le Grand trait, affermé, en 1788, 1.400 l. (Arch. d’Ille-et-Vilaine, série E, titres de famille. dossier Baude de la Vieuxville). On peut citer encore deux traits de dîme inféodée : le dîmereau de Tourdelin, affermé 200 l., et le dîmereau de la Pironnaie, affermé 60 l. (Ibid., série L. Etat de la commune de Saint-Thual en 1790). Un certain nombre de propriétés devaient solidairement au seigneur de la Fosse-au-Loup, en Trévérien, une rente de 42 boisseaux 1 godet 1/2 de froment, mesure de Bécherel (Ibid., série E. acte de vente de la seigneurie de la Fosse-au-Loup, par Marie Joseph vicomte de Saint-Gilles au Président Alexis-Jean-Pierre Viard de Jussé, 8 avril 1774).

6°-7° — §§ 9-10 de La Baussaine (3).

Note : Auprès de l'habitation du seigneur de Saint-Thual se trouvait un colombier (GUILLOTIN DE CORSON, op. cit., p. 141).

8° — Que les garennes des seigneurs soient dépeuplées de lapins et autres animaux préjudiciables aux grains et levées, et qu'il soit permis de les détruire.

9°-20° — §§ 9-20 des Charges d'un bon citoyen de campagne (voir note qui suit).

Note : CORVÉE. La tâche de Saint-Thual, sur la route de Saint-Malo à Rennes, était de 915 toises, et son centre se trouvait à une lieue du clocher (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883). — ASSISTANCE. Les états de 1770 et 1774 ne menttionnent aucun établissement d'assistance à Saint-Thual (Ibid., C 1293). — BIENS ECCLÉSIASTIQUES. En fait de biens ecclésiastiques, il n’y avait dans la paroisse que quelques chapellenies (de Lesnen, du château de Saint-Thual et du château de Tourdelin), n’ayant que de très faibles revenus (Ibid., série L. Etat de la commune de Saint-Thual.

21° — Que la majeure partie des terres de la paroisse de Saint-Thual a été assujettie au rachat depuis environ soixante pas par l'effet de l'autorité des seigneurs et qu'outre cela, s'y trouvant plusieurs terres nobles, les charges emportent près de deux années et demie du revenu des sujets du Roi, sans parler de grosses rentes dues à la seigneurie, des deniers par royaux et des frais de fiscalité seigneuriale et publicaine, ce qui écrase les habitants de cette paroisse, et que, s'il s'y trouve quelques terres non assujetties au rachat, cela ne vient que de l'effet de la résistance des vassaux, qui ont eu les facultés de s'en défendre.

22° — Que les seigneurs s'emparent des chemins et voies publics pour en former des avenues pour la décoration de leurs châteaux, ce qui est préjudiciable au bien du commerce, le rendant plus onéreux ; et une fois qu'ils ont formé leurs avenues, ils en opposent le passage aux commerçants [Note : Il existe des analogies entre cet article et l’article 9 du Miniac-sous-Bécherel] (voir note qui suit).

Note : Autour du château de Saint-Thual se trouvaient une rabine et un bois de décoration (GUILLOTIN DE CORSON, op. cit., p. 141).

23° — Qu'il soit fait défense à tous ecclésiastiques de se rendre avocats pour en faire les fonctions et exercer les charges de judicature, devant dans leur état ecclésiastique se trouver des occupations plus que suffisantes, sans s'attacher à des fonctions de laïques (voir note qui suit).

Note : Le recteur de Saint-Thual possédait le trait de dîme de la Bellenoë, qu’il faisait valoir par ses mains, et qui lui rapportait, avec les novales et le tiers de la dîme verte, 900 l., somme de laquelle il fallait déduire 260 l. pour les frais d’exploitation (Arch. d’Ille-et-Vilaine, série L. Etat de la commune de Saint-Thual).

24° — § 22 des Charges...

[22 signatures, dont celle du président].

(H. E. Sée).

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