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LA PAROISSE DE SAINT-SERVANT

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Sur la rive droite de l'Oust qui séparait jadis les diocèses de Vannes et de Saint-Malo, cette paroisse rurale de Saint-Servant (aujourd'hui Saint-Servant-sur-Oust) [Note : Formes anciennes : Sanctus Servacius, 1387 (chap. de Vannes). — Saint-Seran, 1502 (ibid)], de 1.000 à 1.200 âmes, devint, à une date inconnue, le siège du doyenné de Porhoët, mentionné dès la fin du XIIème siècle, dans une charte du prieuré de Saint-Martin de Josselin. Un pouillé de 1580 nous montre que ce doyenné renfermait 33 paroisses. Pour quel motif le titre et les prérogatives de doyen furent-ils annexés au rectorat de Saint-Servant ? Je l'ignore ; mais je serais tenté de croire que l'ermitage et le tombeau de saint Gobrien, sur cette paroisse, pourraient bien n'avoir pas été étrangers à ce choix.

La paroisse de Saint-Servant était à collation libre et avait son recteur pour gros décimateur à la 36ème gerbe. En 1598, ce bénéfice rapportait à son titulaire, outre la jouissance du presbytère, un revenu annuel de 110 écus. Le recteur affermait ses dîmes, en 1619, pour 50 mines de blé de Tongres et mort à Maestricht le 13 mai 384, ne fut pas, dans l'ordre chronologique, le premier édifice religieux de cette contrée. Au commencement du VIIIème siècle, saint Gobrien, évêque de Vannes, se déchargea des fonctions épiscopales, se retira dans un ermitage entre Josselin et le bourg actuel de Saint-Servant, y construisit un oratoire et y mourut le 10 novembre 735. Son corps fut inhumé dans le tombeau qu'il s'était préparé lui-même au milieu de sa chapelle. Plus tard et probablement au XIème siècle, ce premier édifice fut remplacé par un autre de dimensions beaucoup plus considérables.

Sur la fin du XVème siècle ou au commencement du XVIème, une partie de cette nouvelle construction tombait en ruine et fut réédifiée. Le bâtiment actuel, en forme de croix latine, possède une vieille nef romane, très vaste, en petit appareil irrégulier, servant de décharge et séparée du reste par une grille en bois. Le chœur et les deux transsepts sont modernes. Le transsept nord porte une grosse tour carrée en pierre, surmontée d'une flèche en ardoises. A l'extérieur de celui du sud, une inscription en capitales romaines montre que ce bras fut commencé en 1548 et achevé l'année suivante. Dans le chœur, on voit encore la tombe de saint Gobrien. C'est une maçonnerie, recouverte d'une pierre plate sans inscription et entourée d'une balustrade en bois. De tout temps, comme de nos jours, ce tombeau a été le but de nombreux pèlerinages, et les fidèles y ont souvent trouvé la guérison de leurs maladies.

Le nom de Bourg de Saint-Gobrien, porté encore au siècle dernier par le village qui renferme cette chapelle, permettrait de soupçonner qu'il y eût là, avant les ravages des Normands, un centre paroissial probablement transféré plus tard à Saint-Servant. En faveur de cette hypothèse, on peut citer ce fait, que, en 1703, un nouveau recteur de la paroisse ne se contenta point de prendre possession dans l'église de Saint-Servant, mais crut devoir répéter la même cérémonie dans la chapelle de Saint-Gobrien, alors desservie par un chapelain particulier.

A notre connaissance, deux autres chapelles s'élevaient sur le territoire de la paroisse : celle de Notre-Dame, au hameau du Bois-du-Gué, où un prêtre réfractaire célébrait encore la messe en 1795, et celle, domestique, du Manoir du Castel, dit anciennement Cassel.

Les bénéfices secondaires, fondés ici avec le temps, étaient peu nombreux et de médiocre importance.

La chapellenie des Nayl, fondée par testament du 16 avril 1701. de Renée Nayl, épouse de François Blanche, sieur de la Passeraie et notaire à Saint-Servant, était chargée d'une messe à célébrer chaque mercredi au maître-autel de l'église paroissiale, et à la présentation des héritiers de la fondatrice. Sa dotation se composait d'un jardin situé sur la rue Rose, au bourg de Saint-Gobrien, et du pré de Lambert. Elle avait encore titulaire en 1790.

Celle de Pierre Nayl, dont le service se faisait encore dans l'église paroissiale à la fin du siècle dernier, avait pour temporel une terre, sous lande et labeur, située auprès du village de Lezernan.

Il y avait enfin les chapellenies réunies des Nico, des Galles et des Duval, également desservies d'un certain nombre de messes au maître-autel de l'église paroissiale, et cela jusqu'à 1790. Leur dotation comprenait le champ de la Lande, auprès du village de ce nom ; le champ de la Chapellenie, auprès de Trevelo ; le champ Caro, auprès du village appelé la Ville-Nimio ; enfin la lande sur le Rohagère.

J'ajouterai, en terminant, qu'un village de la paroisse porte encore le nom significatif d'Hôpital-aux-Robins. 

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Doyens de Porhoët et Recteurs de Saint-Servant.

...1179... Sylvestre. La charte, citée plus haut pour le prieuré de Saint-Martin de Josselin, le montre parmi les témoins, avec le titre de doyen de Porhoët. Mais il n'en résulte pas nécessairement qu'il fût aussi recteur de Saint-Servant. Le doyenné n'avait peut-être pas encore été uni au rectorat de cette paroisse.
1465. Olivier de Peillac, différent de l'ecclésiastique de mêmes nom et prénom qui fut, vers la même éqoque, recteur de Saint-Avé et chanoine de la collégiale de Guérande.
1479. Michel Audiec, simultanément recteur de Tréal.
1503. R. Claude de Rohan, sur lequel on ne possède aucun autre renseignement.
1533. R. Olivier Baud, chanoine et trésorier de Vannes, résigna peu de jours avant son décès, le 13 février 1533, en faveur du suivant.
1533-1551. Olivier Brunel, chanoine de Rennes, fut inhumé dans la chapelle de Brillet, à la cathédrale de Rennes.
1579-1581. R. Pierre Thébault donna, le 7 mai 1581, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1581-.... Geoffroy Fenoux, prêtre du diocèse de Nantes, pourvu en Cour de Rome le 1er juillet 1581, prit possession le 1er octobre de la même année.
1592-1598. R, Sébastien Nicolazo, prêtre de Saint-Malo, pourvu par le Pape, le 14 octobre 1592, par dévolut sur un faux-clerc non nommé, résigna, en 1598, en faveur du suivant, pour permuter avec lui contre Elven, et devint ensuite chanoine de Vannes.
1598-1615. R. Jean Rihel, recteur d'Elven. Le 24 septembre 1615, il donna procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, mais avec réserve d'une pension de 180 livres.
1615-1625. R. François Nicol, originaire d'ici, pourvu en Cour de Rome, le 25 novembre 1615, prit possession le 31 janvier 1616. En 1625, il permuta avec le suivant contre Guégon.
1625-1627. Jean Picaud, ancien chanoine de Vannes et sieur de Locmaria-Kerdonays, en Landévant.
1638. Noël Gatechair, aussi chanoine de Vannes, dut résigner en faveur du suivant.
1638-1679. Gilles Gatechair, précédemment recteur de Lesbin-Pontscorff et Gestel. Peut-être avait-il résigné avant 1679, puisqu'on trouve un autre titulaire dès 1677.
1677. Christophe Guyard, rencontré une seule fois et à cette unique date avec le titre de recteur de Saint-Servant, fut ensuite recteur de Baud.
1703-1721. Yves Anthron, prêtre du diocèse, pourvu par l'évêque, le 27 avril 1703, prit possession le 29. Il fut enterré au cimetière le 2 juin 1721.
1721-1739. Français Le Franc, pourvu par l'évêque, le 8 juin 1721, prit possession le 10 du même mois et fut inhumé, le 20 mars 1739, dans le cimetière de cette paroisse.
1739-1755. R. Gilles Gautier, prêtre du diocèse de Dol, pourvu en Cour de Rome, le 3 septembre 1739, prit possession le 30 novembre. Il résigna, le 18 décembre 1755, entre les mains du Pape en faveur du suivant, et avec réserve d'une pension de 300 livres. Resté à Saint-Servant et mort le 8 juin 1756, il fut enterré, le 10, dans le cimetière.
1755-1793. Noël Gautier, prêtre du diocèse de Saint-Brieuc, n'avait que 27 ans, lorsque, le jour même de la résignation de son parent, le Souverain Pontife lui conféra ce bénéfice, dont il prit possession le 25 février de l'année suivante. Ayant prêté le serment prescrit par la Constitution civile du Clergé, il resta à la tête de sa paroisse au moins jusqu'en 1793. On ignore ce qu'il devint ensuite.

(Abbé Luco).

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