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CAHIER DE DOLÉANCES DE SAINT-PÉVER, ancienne trève de PLÉSIDY

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Subdélégation de Guingamp. — Département des Côtes-du-Nord, arrondissement de Guingamp, canton de Plouagat.
POPULATION. — En 1789, 90 feux (Procès-verbal) ; — en 1793, 552 hab. (D. TEMPIER, Rapport... au Préfet, dans le volume du Conseil général des Côtes-du-Nord, session d'août 1891, 3ème partie, p. 161).
CAPITATION. — Voy. la notice de Plésidy.
VINGTIÈMES. — En 1788, 1.310 l. 1 s. 9 d.
FOUAGES. — Voy. la notice de Plésidy.

OGÉE. — Voy. la notice de Plésidy.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale le 2 avril, au lieu ordinaire des délibérations, sous la présidence de Julien Lepage, syndic, le procureur fiscal étant absent. — Comparants : Pierre Le Bigot ; Jean Lepage ; Olivier Lepage ; Brieuc Phelippe ; Laurent Le Dorner ; Jean Lucas ; Julien Lepallier ; Jean Olivier ; Pierre Chevame ; Christophe Raout ; Pierre Le Bechec ; Yves Le Bigot ; François Le Bechec. — Député : Pierre Le Goff.

 

Cahier de plaintes, doléances, remontrances et pouvoirs de la trève de Saint-Péver.

1° — Exemption de franc-fief.

2° — Contribution, sans distinction, des impôts à asseoir.

3° — Abonnement des grands chemins; désirons être exempts de la corvée en nature.

[Note : La tâche de cette trève, sur la route de Guingamp à Corlay et à Pontivy, était, en 1788, longue de 560 toises (calculée pour 625 l. de capitation) : elle avait son centre à une lieue 1/2 du clocher (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883)].

4° — Suppression d'aller à un moulin déterminé, où l'on vexe journellement quiconque, abhorrant les frais d'une instance, n'ose pas même se plaindre.

5° — Suppression des haras en Bretagne.

6° - Suppression des baux convenants, qui ont pour suites ordinaires de mettre une famille à la mendicité, et, sous prétexte qu’on ne péche pas contre la justice, un seigneur ou son agent s’engraisse des dépouilles qu’il a faites contre toutes les règles de la charité, ainsi que des commissions qu’on extorque, et pour les baux, et pour les simples fermes.

7°. — Suppression des grosses dîmes, c'est-à-dire de ces usages, qu'on pourrait mieux appeler abus, où un pauvre laboureur se voit frustres après tant de fatigues, de sueurs, tantôt d'un sixième, tantôt d'un douzième de ce qu'il croyait aller recueillir.

[Note : La seigneurie de Quintin possédait, dans les trèves de Saint-Péver et de Saint-Fiacre, tous les droits seigneuriaux dépendant de la baronnie d’Avaugour : parmi ces droits était une dîme qui, en 1785, était affermée 74 boisseaux de seigle, mesure de Quintin (Minu de la seigneurie de Quintin, rendu au Roi par le vicomte Regnauld-César-Louis de Choiseul après la mort de Louis de Durfort, duc de Lorge, fol, 103 v°, aux Arch, d’Ille-et-Vilaine, série F, fonds de la Borderie)].

8° — Suppression de la toison du second choix d'un troupeau de moutons, droit seigneurial, dit-on, mais dans la vérité abus énorme, surtout depuis que les seigneurs ont afféagé le peu qu'il leur restait dessus.

9° — Supplions très humblement Nos Seigneurs de Parlement de nous accorder quelques règlements particuliers, pour nous décharger de la vexation survenue en notre trève du mauvais égail fait depuis plusieurs années, par une certaine répartition faite anciennement entre la paroisse et ses trèves, qu'on a falsifiée. Et ont signé pour leur respect sur le cahier déposé aux archives.
[12 signatures].

(H. E. Sée).

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