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LA PAROISSE DE SAINT-NOLFF

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La forme actuelle du nom de cette paroisse de Saint-Nolff [Note : Formes anciennes : Sanctus Majolus, 1374 (chap. de Vannes). Saint-Molff, 1421 (ibid.)] offre un exemple frappant des profondes modifications que le temps a fait subir à certains noms, et montre avec quelle réserve il faut, se livrer aux interprétations étymologiques. Dans quelles erreurs ne serait pas exposé à tomber un linguiste qui, sans recourir aux formes anciennes et à l'histoire, tenterait une explication de ce nom tel que nous l'écrivons maintenant ! La connaissance du patron local ou du titulaire de l'église paroissiale et celle des formes anciennes permet d'éviter ici tous ces dangers.

Du territoire de Vannes, cette paroisse a eu dans le passé et garde toujours, pour titulaire de son église et patron local, saint Mayeul, abbé de Cluny, mort le 11 mai 994.

Comme autrefois on ne changeait ni les patrons des lieux ni les titulaires des églises, il résulte, de ce patronage de saint Mayeul, que la fondation de la paroisse de Saint-Nolff ne saurait remonter au-delà de la grande restauration civile et religieuse, qui s'accomplit, en Bretagne, au commencement du XIème siècle, à moins de supposer que, pendant la longue désolation du pays causée par les invasions normandes, la paroisse primitive eût oublié et perdu jusqu'au nom de son patron et du titulaire de son église, ce que le voisinage de la cité épiscopale rend bien invraisemblable. Le plus ancien document connu qui la concerne est de l'année 1375 ; mais il relate un fait remontant au second quart du XIIIème siècle. A la date que nous venons de citer, il est dit que le recteur de Saint-Nolff doit une rente ou pension annuelle de 16 livres tournois et 12 sols au chapitre, auquel cette paroisse avait été annexée par Cadioc, évêque de Vannes depuis 1231 jusqu'à 1254.

Il est à présumer que l'acte épiscopal du XIIIème siècle portait seulement union des fruits du bénéfice, sans toucher au mode de collation, puisque, de toute antiquité, nous trouvons cette paroisse soumise à l'alternative ou aux réserves apostoliques. Quant aux revenus, un concordat intervint bientôt entre le recteur et le chapitre. En vertu de ce traité, le premier versait dans la caisse du second une somme annuelle de 16 livres et douze sols, et percevait, lui-même et lui seul, toutes les dîmes à des quotités diverses et qui, sans doute, avaient varié avec le temps. En 1615, ces quotités étaient la 11ème gerbe sur les terres des villages de Kerven et de Kergars (Kerglas ?), la 16ème sur celles de Keralanic, la 33ème sur tous les autres quartiers. Alors ce territoire était partagé entre les frairies du Bourg, de Calpéric, du Deliec, de Kerboulard, de Kerven, de Lohéon, de Magouer et de Treveste, de Meudon, de Saint-Colombier. A la même époque aussi, le recteur affermait, pour 530 livres, tout son temporel, même le presbytère, les offrandes, le casuel, et à charge au fermier de l'acquitter erga Deum, et homines, de payer 100 livres de décimes au roi, les visites épiscopales et archidiaconales, les censaux et questaux au chapitre. Un demi-siècle plus tôt, Jean Le Febvre, un de ses prédécesseurs, tirait de la ferme de ses dîmes 240 perrées de blé, mesure de Vannes, dont les deux tiers en seigle, le reste en froment, et, en outre, 10 perrées de seigle, pour son droit de Boisseaux, non autrement expliqué. Vers le milieu du siècle dernier, l'abbé Cillart constate que ces conditions avaient subi de légères modifications : le recteur dîmait partout à la 33ème gerbe, excepté sur deux quartiers non désignés et où cette redevance se percevait à la 11ème et à la 13ème gerbe.

Placée, comme on l'a déjà dit, sous le vocable de saint Mayeul, l'église paroissiale, en croix latine, reçut une nouvelle tour, peu d'années avant la Révolution. Le 7 janvier 1783, quatre maçons commencèrent la taille des pierres, et, pour le 1er novembre suivant, l'édifice était achevé et les cloches mises en place. De ces deux chapelles, celle du côté de l'épître, appelée chapelle de Kerboulard, relevait probablement du château de ce nom ; l'autre, du côté de l'évangile et contiguë au reliquaire, était en 1640 sous le vocable de saint Yves, remplacé plus tard par Notre-Dame, lors de sa reconstruction, comme nous l'apprend l'inscription suivante gravée sur la sablière : A : 1677 de novo ædificata fint hæc œdicula publicis parœciæ impensis in unius Dei virginisque Mariæ (honorem).

Plusieurs autres chapelles s'élevaient sur le territoire de Saint-Nolff. C'était d'abord, au bourg même, celle de Sainte-Anne, nommée aussi chapelle du Bézit et de Gourvinec, deux manoirs nobles de la paroisse et dont, comme l'église paroissiale, elle renfermait les armoiries plusieurs fois répétées. Elle avait eu, du reste, pour fondateur, en 1494, Olivier du Gourvinec, seigneur du Bézit, ainsi que l'établit une inscription en caractères gothiques, gravée sur la sablière du nord.

La chapelle de la Magdelaine, au village de ce nom, servait encore en 1678, de lieu de sépulture pour les cordiers.

Le village de Saint-Colombier avait, en 1630, sa chapelle de Saint-Colomban.

Au village de Saint-Amand, il y en avait une autre qui, en 1642, passait pour avoir été bâtie par un chanoine de Vannes, probablement recteur aussi de Saint-Nolff. La liste des recteurs nous en montrera plusieurs possédant ce double titre.

Nous avons encore rencontré, en 1628, une chapelle de Saint-Thomas, et, en 1772, une chapelle domestique du château de Roscanvec. Nous croyons avoir entendu dire que ces deux mentions se rapportent au même édifice.

Comme bénéfices secondaires, cette paroisse ne renfermait probablement qu'une chapellenie et deux prestimonies.

La chapellenie de Robert Jouan et de Guillemette Le Pichon, ainsi désignée des noms de ses fondateurs à une date inconnue, se desservait dans l'église paroissiale, de deux messes par semaine, le vendredi au maître-autel, le samedi à l'autel de Notre-Dame. Elle avait encore un titulaire en 1777.

Mentionnées en 1710, les deux prestimonies étaient chargées d'une messe chacune : le vendredi, dans l'église paroissiale, à l'autel de la Présentation de la Vierge ; le samedi, à l'autel du Rosaire, dans la chapelle de Sainte-Anne.

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Recteurs de Saint-Nolff.

1375. Jean de Hispania ou Yspania. Pierre Hervou permuta, avant 1398, avec le suivant contre la moitié du rectorat de Saint-Patern. Olivier Danielou mourut avant 1402.
1463-1476. Guillaume des Ferrières, décédé le 25 novembre 1476, ayant, la veille seulement et moyennant 80 livres monnaie, fondé son anniversaire à la cathédrale, où il fut probablement inhumé.
1488-1502. Guillaume de Lentivy, chanoine de Vannes et recteur de plusieurs autres paroisses.
1502-1505. Jean de Beaucze, également chanoine de Vannes. Bertrand de Quifistre, sieur de Kerleau, recteur d'Elven, plus tard chanoine de Vannes, ne dut être que fort peu de temps recteur de Saint-Nolff, qu'il résigna, à une date inconnue, en faveur du suivant. En 1530 et bien longtemps après sa résignation, il déclara renoncer à son droit de regrès sur cette paroisse.
1509-1537. Guy de Quifistre, frère du précédent, chanoine aussi de de Vannes, mourut en décembre 1537.
1538-1539. Guillaume de Quifistre, simultanément recteur de plusieurs paroisses.
1544-1548. Olivier Le Febvre, aîné, chanoine de Vannes, fut probablement le successeur immédiat du précédent. Il mourut le 15 octobre 1548.
1548-1566. R. Jean Le Febvre se trouvait à Rome, lorsqu'il prit la ferme des annates, après la mort d'Olivier. Comme il se rencontre comme recteur de Saint-Nolff dès 1550, on peut présumer qu'il le fut à partir de 1548. Devenu évêque de Vannes, après avoir été chanoine et chantre de la cathédrale, il résigna cette paroisse, en 1566.
1566-1568. R. Henri Lechet, de Cléguérec, simple clerc, mais secrétaire, familier et commensal de l'évêque Jean Le Febvre, lui succéda ici et résigna entre ses mains dans le courant du mois d'avril 1568. Il devint plus tard recteur de plusieurs autres paroisses, chanoine de la cathédrale, et un des plus grands hommes du diocèse.
1568-1573. Mathurin Le Besq, de Bohal ou de Saint-Marcel, pourvu par l'Ordinaire, le 17 avril 1568, prit possession le 25, et mourut en 1573.
1573-1574. Jean Le Ray, de Saint-Patern et déjà recteur de sa paroisse natale, ne fit sans doute que porter le titre de recteur de Saint-Nolff. Il fut aussi chanoine de la cathédrale.
1585. Jean Kervio, probablement originaire de Pluméliau.
1586. R. Guillaume Le Menez, précédemment recteur de Noyal-Muzillac, résigna Saint-Nolff en faveur de Jacques Madal ?, qui ne lui succéda probablement pas.
1586-1600. Jean Le Floch. En revenant du pèlerinage du jubilé séculaire, il mourut à une cinquantaine de lieues de Rome, le 12 janvier 1600.
1600-1609. Jean Sanson, originaire et curé de Noyalo, paraît n'avoir guère quitté sa paroisse natale pendant son rectorat de Saint-Nolff. Il mourut en juin 1609, mais on ignore le lieu de son décès.
1609. R. Pierre Plantard, prêtre du diocèse, pourvu par l'évêque, le 19 juin 1609, prit possession le 21 du même mois et donna, le 21 du mois suivant, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur d'Ythérie Aymart. Cette résignation se comprend d'autant moins, que Plantard resta à Saint -Nolff et y remplit les fonctions de curé ou sous-curé jusqu'en 1629 au moins.
1609...... Ythérie Aymard, diacre du diocèse de Saintes et chanoine de la cathédrale de Vannes, pourvu par l'évêque, le 24 septembre 1609, eut pour compétiteur Jean Launay, de Ploërmel, qui, avec des provisions obtenues par dévolut sur lui en Cour de Rome, le 31 décembre de la même année, prit aussi possession le 15 juin 1610. On ignore lequel des deux l'emporta ; mais on serait tenté d'attribuer la victoire au dernier qui, vers 1614, aurait, peut-être, résigné en faveur du suivant.
1614-1627. Guy Bocquého, de Ploërmel et compatriote de Jean de Launay, apparaît aux registres de l'état civil depuis 1614 jusque sur la fin de 1627. Dès 1622, la possession de cette paroisse lui était disputée par le suivant, qui finit probablement par le débouter vers 1628. L'année 1616 lui avait donné un autre compétiteur dans la personne de Nicolas de la Villéon, pourvu aussi à Rome par dévolut sur lui et sur Jean Launay.
1627-1631. Jean Esnault, prêtre du diocèse de Rennes, pourvu en Cour de Rome, le 17 octobre 1621, par dévolut sur Bocquého, prit possession le 17 février 1622 et ne parvint probablement à se rendre maître de la situation que vers la fin de 1627, date à laquelle Bocquého disparaît des registres pour lui faire place.
1632-1652. Jean Le Gouverneur, prêtre du diocèse de Saint-Malo, décédé le 25 avril 1652, fut inhumé, le 26, par le chapitre de la cathédrale, dans la chapelle des Carmes du Bondon.
1652-1657. Mathurin Nicolazo, de Noyal-Pontivy, secrétaire de l'évêché et recteur de Pluméliau, dut résigner vers 1657, pour devenir recteur de Bubry d'abord et de Pluneret ensuite.
1659-1669. R. André Barreau permuta, en 1669, avec le suivant contre le rectorat de Renac, où il mourut.
1669-1880. Yves Le Helley, docteur en droit et recteur de Renac, ne mourut point à Saint-Nolff.
1680-1700. Innocent Racquoys, décédé à l'âge de 59 ans, le 5 janvier 1700, fut inhumé, le 6, dans le chœur de son église paroissiale.
1700-1721. Thomas Corgnet, prêtre du diocèse de Saint-Brieuc, pourvu par le Pape, le 30 juin 1710, prit possession civile le 22 août et possession canonique le 31 décembre de la même année. A l'âge de 49 ans, il décéda le 21 juin 1721 et fut inhumé, le 23, sous le porchet de l'église.
1721-1727. Pierre Morice, recteur de Sulniac, pourvu par l'évêque, le 12 juillet 1721, prit possession le 17. Il était chef des missions du diocèse, lorsque, décédé à l'âge de 57 ans, le 5 février 1727, il fut enterré, le 6, dans le cimetière.
1727-1732. R. Louis Bonnard, fils du sieur du Hanlé, en Questembert, pourvu par l'évêque, au commencement de 1727, résigna entre les mains de l'Ordinaire, en mai 1732, pour devenir recteur d'Elven.
1732-1737. R. Jean Belz, de Saint-Gildas d'Auray et docteur de Sorbonne, pourvu par l'évêque, le 11 mai 1732, prit possession le 5 juin. Déjà recteur de Mendon, il résigna aussi entre les mains de l'Ordinaire au mois de décembre 1737.
1737-1741. Pierre Le Portz, recteur de Sulniac, pourvu par l'évêque, le 26 décembre 1737, prit possession le 12 janvier suivant, et fut enterré dans le cimetière, le 27 août 1741.
1741-1754. R. Ange-Éléonor Dubois, sous-diacre du diocèse de Vannes et bachelier en théologie de la Faculté de Paris, pourvu par l'évêque, le 4 septembre 1741, prit possession le 5. Devenu licencié en théologie et recteur d'Arzano, il résigna entre les mains de l'Ordinaire en décembre 1754.
1754-1776. Vincent Guilbéry, de Sarzeau et recteur d'Ambon, pourvu par l'Ordinaire, le 18 décembre 1754, prit possession le 19. Décédé à l'âge de 67 ans, le 7 mars 1776, il fut enterré, le 18, dans le cimetière, selon le registre des sépultures. Aujourd'hui cependant, on voit, sous le porche de l'église paroissiale, une pierre tombale portant cette inscription : Cy gyt le corps de noble et discrit Mire Vincent Guilbery. R. T. 1776.
1776-1782. R. Mathurin Sévéno, de Bignan, l'ayant emporté au concours du 15 avril 1776, reçut de Rome ses provisions datées du 20 mai et prit possession le 25 juin. Le 9 août 1782, il résigna entre les mains de l'évêque, pour devenir recteur de Kervignac.
1782-1792. Jean-Pierre Le Digabel, de Theix et recteur de Sulniac, pourvu par l'Ordinaire, le 10 août 1782, prit possession le 28. Son nom ne cesse de figurer aux registres de l'état civil qu'à partir du 8 septembre 1792. On ignore ce qu'il devint pendant la Révolution et même s'il lui survécut.

(Abbé Luco).

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