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SAINT-NAZAIRE AU XIXème siècle

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Premiers projets (1800-1822). 

Saint-Nazaire n'était encore, à la fin du XVIIIème siècle, qu'un poste de refuge pour les pilotes de l'embouchure de la Loire, et la population de quatre-vingts feux agglomérés sur le rocher ne semblait pas soupçonner un avenir plus prospère. C'était cependant, sur la rade, en face et à l'abri du promontoire, que venaient mouiller les navires à leur entrée en rivière pour purger la quarantaine. C'était là que les bateaux trop importants pour monter jusqu'à Nantes étaient obligés de s'alléger sur gabares ; c'était aussi le mouillage du stationnaire de l'Etat, et c'était enfin sur la pointe de rocher avancée en Loire que s'embarquaient pour Nantes tous les voyageurs de la région de Guérande et du Croisic. Mais il n'y avait pas même une simple cale pour faciliter l'accostage.

En l'an X, le Conseil Municipal demanda qu'on fit quelques travaux ; mais aucune suite ne fut donnée au rapport favorable des ingénieurs. Lors de son voyage dans l'Ouest, Napoléon descendit la Loire jusqu'à Saint-Nazaire et, d'après ses ordres, des ingénieurs furent chargés d'étudier les moyens d'améliorer la navigation de la Basse-Loire. Ils déclarèrent que la création d'un grand établissement maritime à Saint-Nazaire pourrait suppléer le fleuve défaillant. Le gouvernement impérial ne jugea pas urgent de faire exécuter le projet qu'il avait provoqué.

Le littoral de Saint-Nazaire en 1800

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Le môle (1822-1835). 

Cependant le mouvement augmentait sans cesse ; des services de bateaux à vapeur s'étaient installés dans la Basse-Loire, et le besoin d'un accès facile au rocher de Saint-Nazaire se faisait de plus en plus sentir.

Un môle à Saint-Nazaire ! Tel est le cri qui se répète depuis longtemps vers l'embouchure de la Loire, tel est le voeu que manifestent les navigateurs qui fréquentent l'embouchure du fleuve, telle est la demande que ne cessent d'adresser au gouvernement les autorités locales et la Chambre de Commerce de Nantes.

Des plans furent établis en 1825. Les travaux, commencés en 1827, furent achevés en 1835. Ils avaient coûté 320.000 francs.

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Le premier bassin (1836-1856).

A peine le môle était-il construit que de nouveaux besoins se manifestèrent plus impérieux. La situation déplorable du port de Nantes, due aux détestables conditions de navigation de la Basse-Loire, demandait un prompt remède. En 1836, on songea à retenir les navires étrangers qui s'éloignaient de plus en plus de Nantes en créant, à l'embouchure de la Loire, un grand port où les vaisseaux de fort tonnage pussent séjourner, ou tout au moins alléger leur chargement à l'arrivée et le compléter au départ.

La solution eût été simple sans la rivalité qui s'éleva à ce sujet entre Paimboeuf et Saint-Nazaire. Pendant les années 1836 et 1837, les autorités des deux villes épuisèrent tous les moyens de persuasion pour attirer à soi les faveurs gouvernementales.

Le ministre ordonna l'établissement de deux projets, l'un pour Paimbœuf, l'autre pour Saint-Nazaire. Les ingénieurs, le Conseil général défendirent ce dernier. Pendant de longues an­nées, ce ne fut que discussions, protestations, nouvelles études ; la marine militaire imposa l'adjonction de travaux défensifs ; certains Nantais craignant de voir grandir un port rival du leur firent une vive opposition au projet. Le 19 juillet 1845, une loi décida enfin la création, dans l'anse de Saint-Nazaire, d'un port d'échouage et d'un bassin à flot, dont un tiers serait réservé à la marine militaire ou aux paquebots transatlantiques. A la dépense prévue de 7 millions devait s'ajouter celle de 5.500.000 francs pour l'édification des fortifications.

Il fallut encore près de deux ans pour élaborer le projet définitif. L'adjudication des travaux n'eut lieu que le 7 février 1848. Les événements politiques ralentirent beaucoup l'exécution qui dura huit ans. Ce ne fut qu'à la fin de 1856 que le premier navire fit son entrée dans le bassin. Quelques mois après (10 août 1857), on inaugurait le chemin de fer de Nantes à Saint-Nazaire.

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Le bassin de Penhouët (1857-1882).

Avant même que le premier bassin fût achevé le commerce nantais en signala l’insuffisance. La nécessité d'un second bassin se présentait impérieuse [Note : En 1857, 467 entrées et sorties ; en 1858 : 1.424]. 

Le bassin à flot de Saint-Nazaire vers 1860

Le choix de l'emplacement causa de longs retards : l'administration de la guerre exigeait que le nouveau bassin fût creusé à l'intérieur de l'enceinte fortifiée, bien que celle-ci, encore en projet, fût très exiguë ; les ponts-et-chaussées, le commerce demandaient au contraire qu'il fût établi à la suite du premier vers Penhouët. Une société proposa une troisième solution dans l'anse de la Villez-Martin, puis une quatrième, immense ceinture de bassins à flot, de canaux et de docks d'une longueur de 7 km. entourant la presqu'île de Saint-Nazaire.

Après enquête, un décret impérial du 5 août 1861 déclara d'utilité publique la construction du bassin de Penhouët qui devait coûter 18.500.000 francs.

Cette date est aussi mémorable dans l'histoire de Saint-Nazaire que celle du 19 juillet 1845. Le port et la ville étaient en même temps débarrassés de toute entrave. On renonçait complètement à l'enceinte fortifiée continue. Un nouveau plan de la ville fût étudié pendant qu'on entreprenait la construction du nouveau bassin.

Interrompus par la guerre de 1870, les travaux, repris en 1874, ne furent achevés qu'en 1882 [Note : Depuis cette époque, de grands travaux ont été effectués à Saint-Nazaire de 1896 à 1907, pour la construction de la nouvelle entrée du port].

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Le développement de la ville.

La création de la ville de Saint-Nazaire est une conséquence directe de l'établissement du port.

En 1835. la commune de Saint-Nazaire comptait une population totale de 3.800 habitants ; en 1847, ce chiffre s'était élevé à 4.145 (dont 937 agglomérés dans le bourg). Celui-ci ne comprenait, à cette époque, qu'une centaine de maisons groupées et très resserrées sur la presqu'île de rochers qui s'avançait sur la Loire. La progression fut lente pendant les travaux du port.

En 1852, 5.318 habitants dont 1.946 agglomérés.

En 1856, 5.634 habitants dont 2.934 agglomérés.

Les constructions prirent une très grande extension à partir de 1857 (après l'ouverture du premier bassin) [Note : En 1857, on construisit 138 maisons nouvelles ; en 1858, 229 ; en 1859, 153] et une plus grande encore en 1862 lors de l'ouverture des deux lignes transatlantiques. La population agglomérée s'éleva à 6.500 en 1861, à 11.643 en 1866. L'annexion de la section de Méan, détachée de Montoir, porta cette même année la population totale de la commune à 18.879 habitants. Bientôt la sous-préfecture de Savenay fut transférée à Saint-Nazaire (1868) ; mais la spéculation effrénée sur les terrains, la fermeture des chantiers de Penhouët en 1867, la crise de 1870 et diverses raisons locales arrêtèrent le développement de la nouvelle cité qui, en 1881, ne comprenait que 19.620 habitants, dont 15.843 agglomérés, chiffres à peine supérieurs à ceux de 1866 [Note : Saint-Nazaire a repris par la suite sa marche ascendante ; car il compte 41.631. habitants vers 1923-1924] (R. Pocard-Kerviler).

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