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LA PAROISSE DE SAINT-MICHEL-DE-PLELAN

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Renseignements ecclésiastiques.

L'archange Saint-Michel, nul n'en sera surpris, était alors comme aujourd'hui le patron de cette paroisse. Le seigneur de la Ville-Roux et M. Gouïon de Thaumatz prétendaient l'un et l'autre au titre de seigneur-fondateur. Le châtelain de la Ville-Roux était le présentateur du bénéfice, bien mince assurément, puisqu'en 1789, les revenus de son desservant ne s'élevaient tout net qu'à 364 l. C'est qu'hélas, nous apprend le Pouillé de La Bastie, le curé de Saint-Michel, n'était pas le seul décimateur dans sa localité, l'abbé de Beaulieu et « quelques autres » venaient encore le concurrencer. Voici du teste la déclaration que fournit le 3 décembre 1752, le curé de Saint-Michel : « Le revenu de mon bénéfice consiste dans un nombre de pièces de terre, toutes situées dans ma paroisse, dont je jouis par mes mains qui peuvent valoir la somme de 60 l. lesquelles je compte encore jouir par mains. De plus, il m'est payé par M. de Thaumatz-Gouyon, comme présentateur, la somme de 100 l. pour une portion congrue, sans qu'il y ait autre bien fond dépendant de mon bénéfice ». En 1790 la situation du desservant de Saint-Michel, était toujours la même, En voici le détail : la dîme de la Hautière, rapportant 2 bx de froment : soit 16 l., plus 8 bx de seigle et mouture : soit 46 l., 11 bx de blé noir : soit 33 l. plus 300 poignées de lin : soit 6 l. A cette dîme, le curé de Saint-Michel joignait le revenu d'un certain nombre de pièces de terre qui dépendaient de la mense et qu'il exploitait lui-même, c'étaient la pièce du Lesvaye qui lui avait rapporté cette année 16 bx de froment valant 128 l., plus 20 l. de paille ; le courtil au Breton dont il estimait la récolte en blé noir à 19 l. ; la pièce sur la Ville dont la vente en blé noir n'avait produit que 16 l. ; celle du Champ-Autier, plus favorisée, avait rapporté 36 l. ; la pièce sur la Lande, ensemencée en froment, avait produit 8 bx de grain, vendus 48 l., plus 8 l. de paille ; le chanvre du pré au Brun avait été estimé 6 l., enfin le produit du pré du Petit Chauchix, de la pièce de la Croix-Quenguen en jannais et de diverses autres terres, tant en pâture qu'en landes, se réduisait à 32 l. seulement. Encore fallait-il défalquer 167 l. 15 sols, pour faire cultiver tous ces champs, tant et si bien que le desservant de Saint-Michel ne jouissait même pas, il s'en faut, du revenu d'une modeste portion congrue.

Les vingt et une pièces de terre qui composaient la mense curiale de Saint-Michel furent liquidées le 16 août 1792 et adjugées pour 3.000 l. au révolutionnaire Michel Carillet et consorts. L'ex-curé constitutionnel de Saint-Michel, M. Le Gros, fut un des enchérisseurs. Voici le nom des terres qui furent vendues : Le courtil Duc, 20 cordes ; sur la Ville, demi-journal ; le petit Chauchix, 20 cordes ; le clos des Hoguets, 20 cordes ; le courtil au Breton, 30 cordes ; le clos Clanchet, demi-journal ; les Brejeons, trois quarts de journal ; Les Vaies, 1 journal et demi ; les grands Communs, 1 journal ; le pré des Landes 35 cordes ; sur la Lande, 1 journal et demi ; le clos Avril, 1 journal 35 cordes ; la Lande Plate, 72 cordes ; le Pont-Restant, demi-journal ; la Fonteneuve, demi-journal ; la grande Lande au Charpentier, 52 cordes ; le pré au Brun, 10 cordes ; le Clos-Neuf, 10 cordes ; la Croix Quenguen, 60 cordes ; le frêche Menard, 1 journal ; le champ Métier, 1 journal et demi.

Indépendamment de la mense curiale, les revenus de la fabrique de Saint-Michel étaient fort minimes. D'après un procès-verbal de visite épiscopale, ils s'étaient élevés à 30 l. 9 sols seulement en 1766 et les dépenses avaient atteint 30 l. 15 sols. Deux ans plus tard, les revenus montèrent à 43 l. 11 sols et les dépenses ne s'élevèrent qu'à 29 l. 18 sols seulement.

Le Pouillé de Mgr de la Bastie note l'ancienne église de Saint-Michel comme « petite et malpropres ». En 1796, on ne lui attribue que 35 pieds de longueur et on la signale en mauvais état. En 1802, c'est comme en très mauvais état qu'on l'indique et « ne servant à rien ».

Si humble que fût l'église de Saint-Michel, elle fut cependant pillée par les révolutionnaires, et, suivant leur expression, dépouillée des « hochets du fanatisme ». Une première vente de son mobilier produisit environ 35 livres, le 12 juin 1794 ; une seconde rapporta 26 livres à la République jacobine, le 6 juillet suivant. Enfin, le 24 août de cette même année, on inventoriait à Dinan, avant de les expédier à la Monnaie : un pied de calice, un pied de ciboire et son couvercle, le tout pesant 3 marcs, 3 onces, 1 gros d'argent blanc, y compris le haut d'un ostensoir se montant sur le pied d'un ciboire, plus une coupe de calice, une autre de ciboire et une patène pesant un marc, trois onces d'argent doré.

(abbé Auguste Lemasson).

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