Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA PAROISSE DE SAINT-MARC-LE-BLANC

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Saint-Marc-le-Blanc"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Sanctus Medardus Albiniensis (XIIème SIÈCLE).

Notes de l'Annuaire de 1792 : sol couvert d'arbres et de buissons ; produit seigle, sarrasin et froment.
Foires : depuis 1603, il y avait deux foires à Saint-Marc-le-Blanc : le 25 avril et le 11 juin.
Altitude : 112 mètres. — Superficie : 1.753 hectares.
Population : en 1792, 1.226 habitants ; en 1801, 1.279 ; en 1841, 1.311 ; en 1911, 1.684 ; en 1921, 1.472.
Etymologie : aux XIème siècle et XIIème siècles, la seigneurie de cette paroisse, comme celle de Chauvigné, sa voisine, appartint aux sires d'Aubigné (MAUPILLÉ, Soc. arch., XIII, 304). De là, probablement est venu le surnom de « le blanc » : Saint Mard d'Aubigné, Sanctus Medardus Albiniensis ; et par abréviation : Sanctus Medardus Albus que l'on a traduit par Saint-Marc-le-Blanc (GUILLOTIN DE CORSON, Pouillé, VI, p. 160).
Trouvailles : à la Vairie : médaille gauloise ; à la Maison-Neuve : bijoux d'or ; au Plessis : haches de bronze et de pierre, fragments de glaives, etc...

La cure était à l'Ordinaire. Le recteur percevait le tiers des dîmes (produit en 1790 : 1.162 livres). Quant au reste, l'abbesse de Saint-Sulpice en affermait pour 1.470 livres ; l'abbé de Rillé, pour 72 livres ; et le prieur de Gahard, pour 120 livres (RÉBILLON, Situation économique du Clergé, p. 506 et 705).

Saint-Marc-le-Blanc fut, pendant la Révolution, le chef-lieu d'un canton dont tous les recteurs et vicaires, sous une influence encore mal connue, prêtèrent le serment constitutionnel, parfois un peu tardivement, et quelques-uns sans grande conviction, puisque certains se rétractèrent avant la fin de la tourmente.

Les deux prêtres de Saint-Marc-le-Blanc, M. Gilles-François Chevalier, recteur, et son vicaire, M. Charles Monnier, jurèrent donc. Ce dernier prêtre fut élu par l'assemblée électorale de Rennes du 12 juin 1791 à la cure de Nouvoitou.

Il fut remplacé par un jeune prêtre de Saint-Ouen-des-Alleux, qui venait d'être ordonné par Le Coz, Jean-Marie-Anne-Pierre Fauvelais, lequel devint curé constitutionnel de Vieuxvy, le 15 décembre 1791 ; il apostasia à 25 ans, se maria le 13 février 1794 avec une fille de Saint-Marc-le-Blanc, et abdiqua ses fonctions le 9 mars.

L'ancien recteur de Saint-Marc-le-Blanc, devenu curé constitutionnel, resta dans sa paroisse, dont il fut maire de 1790 au 13 novembre 1791, puis officier public, et notable. Il abdiqua ses fonctions sacerdotales le 7 avril 1794, et fut maintenu le 2 mai suivant dans sa charge de notable.

En mai 1797, il se rétracta, se fit réconcilier par un vicaire général de l'évêque légitime, se retira à Rennes, et revint, après le Concordat, à Saint-Marc-le-Blanc, où il mourut à 85 ans, sans avoir voulu consentir à remplir un ministère public.

M. Michel Vitré, ancien curé constitutionnel de Saint-Brice, qui avait abdiqué et s'était réfugié, depuis 1795, à Saint-Marc-le-Blanc, exerçant diverses fonctions civiles, accepta de remplacer, en 1797, comme curé de Saint-Marc-le-Blanc, M. Chevalier, rétracté. C'est en qualité de curé de Saint-Marc qu'il adhéra au synode schismatique de Rennes, tenu par Le Coz en 1799. Le 24 mai 1800, il fut nommé adjoint au maire de Saint-Marc-le-Blanc. Il avait, véritable caméléon, juré à diverses reprises et s'était plusieurs fois rétracté. Le 15 septembre 1803, il alla habiter Saint-Christophe, dont il devint, en 1826, le premier recteur, lors du rétablissement de cette paroisse.

Plusieurs prêtres assermentés, dont Bégasse, s'étaient réfugiés à Saint-Marc, soit parce qu'ils en étaient originaires, soit parce que, ce bourg étant fortifié, ils s'y sentaient plus en sûreté.

Cet abbé Bégasse fut, d'abord à titre provisoire (9 mars 1798), puis à titre définitif (18 mai 1798), nommé, par le Département, Commissaire du pouvoir exécutif près de l'Administration de Saint-Marc, après l'arrestation du criminel qu'était le précédent Commissaire. Il tint, dans l'exercice de ces fonctions, lors de la célébration des fêtes républicaines dans l'église, des discours qui font peine à lire, dans les registres de la municipalité, surtout lorsqu'on songe qu'ils ont été prononcés par un prêtre.

On peut dire que la malheureuse paroisse de Saint-Marc-le-Blanc, par suite d'une fidélité trop confiante, fut victime de l'influence, devenue pernicieuse, de ses prêtres ; lesquels avaient dû être, eux aussi, fâcheusement influencés, au début de 1791, par des personnages peu recommandables de la région.

Le recteur concordataire de Saint-Marc-le-Blanc fut M. Martin Hérault, ancien vicaire puis curé constitutionnel de Mézières, rétracté depuis 1797. Il ne resta pas longtemps et fut remplacé le 29 octobre 1803 par M. Pierre Anger, originaire d'Antrain, qui avait été enfermé à Saint-Melaine et déporté à Jersey.

Le canton de Saint-Marc-le-Blanc fit quelque peu parler de lui pendant la Révolution. Le commandant de la garde nationale, Julien Simon-Champrobert, a laissé un mémoire, dépourvu de modestie, où il raconte les « hauts faits » de sa troupe. Il a oublié de mentionner les reproches que lui fit, à plusieurs reprises, l'Administration du District de Fougères, pour l'indiscipline de ses gardes nationaux, et les méfaits dont ils se rendirent coupables, méfaits dont quelques-uns sont consignés dans les registres de Saint-Brice.

Les concitoyens du commandant Simon ont cru devoir lui élever, en 1907, un petit monument. Après tout, ce n'était point un entêté. Après s'être laissé entraîner par des prêtres schismatiques, il suivit avec la même docilité les prêtres fidèles après le Concordat. Il devint fabricien, et fut le bras droit de son recteur (Abbé LOUET, p. 117), en même temps que maire de sa commune. Il avait servi la Révolution durant toutes ses phases ; il servit ensuite l'Empire et cria avec conviction « Vive l'Empereur » ; s'il semble avoir boudé la Restauration, il n'hésita pas, sous Louis-Philippe, à crier, toujours avec la même conviction : « Vive le Roi » [Note : Voir les registres de Saint-Marc-le-Blanc]. Il mourut en 1841. S'il avait vécu quelques années de plus, il aurait pu avoir la satisfaction de crier à nouveau « Vive la République », tant étaient fermes les opinions du valeureux commandant de la garde nationale de Saint-Marc-le-Blanc.

L'église était autrefois sous l'invocation de saint Médard, évêque de Noyon. Depuis la Révolution, on y honore, comme patron, saint Marc l'Évangéliste. Le haut de la nef appartient au XIème siècle ; le bas de la nef, le transept et le portail sont de la fin du XVème. La fenêtre du transept nord-est est de style flamboyant et richement agencée. Elle était jadis ornée d'un vitrail remarquable du XVème ou du XVIème siècle. Fonts baptismaux et bénitier de pierre intéressants.

Les prééminences appartenaient au possesseur du fief de Saint-Mard, qui fut longtemps la propriété des seigneurs du Tiercent ; après avoir sans doute été celle des sires d'Aubigné, aux XIème et XIIème siècles.

On voit encore l'écusson des du Tiercent sur le portail principal de l'église (d'or à quatre fusées rangées et accolées de sable). Le fief de Saint-Mard fut cédé, en 1620, par Gilles Ruellan, seigneur du Tiercent, au seigneur de la Haye-Saint-Hilaire, déjà possesseur de la seigneurie de Saint-Crespin ; aussi les de Saint-Hilaire avaient-ils, au XVIIème siècle, dans l'église de Saint-Marc, un enfeu et un banc, comme seigneurs de la paroisse, et un autre banc, comme seigneurs de Saint-Crespin.

CHAPELLES.

1° Saint-Crespin, au village de ce nom (détruite). On y faisait beaucoup de mariages au XVIIème siècle, et on y disait la messe tous les dimanches.

2° A la VAIRIE — fondée en 1609. — On y disait la messe tous les dimanches.

3° Peut-être à l'HERMITAGE.

(Emile Pautrel).

© Copyright - Tous droits réservés.