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LE GOUVERNEMENT MILITAIRE DE SAINT-MALO

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La ville de Saint-Malo possédait un gouvernement militaire particulier, avec à sa tête un gouverneur dont le logement de fonction était situé au château. Le gouverneur était placé sous les ordres du lieutenant général des armées, commandant en chef de la province. Ce gouvernement était également composé d'un commandant, d'un lieutenant du roi [Note : Ces lieutenances étaient des charges héréditaires], d'un major et d'un colonel de brigade du génie [Note : Archives d'Ille-et-Vilaine, 2 J 281/2, folio 133]. Un autre petit gouvernement était situé au château de La Latte [Note : Au XVIIIème siècle, le régiment du Forez, le 14ème régiment d'infanterie à quatre bataillons, était basé à Saint-Servan. A Saint-Servan était également basée la maréchaussée (Etat de la France, en 1789, p. 54, 238 et 239)]. L'autorité du gouverneur s'étendait au château de la ville et également aux forts, aux havres et dépendances [Note : Archives d'Ille-et-Vilaine. ibidem. La ville de Saint-Malo était autonome du gouvernement militaire de la place, gardée par une milice bourgeoise, elle était divisée en 14 compagnies. Celles-ci assuraient des patrouilles sur les remparts et montaient la garde aux portes de Saint-Malo. Entièrement inféodée à la communauté de ville, le maire était le colonel de la milice. Celle-ci dépendait de l'Intendance dans son action de police, de même que la communauté de ville. Le subdélégué était le représentant de l'intendant, choisi par celui-ci. Il n'avait pas de commission officielle. Agent personnel de celui-ci, il exerçait les mêmes fonctions que l'intendant (finances, police, justice) dans un rayon géographique plus restreint. Il assurait en particulier l'entretien des chemins et des voies publiques]. La tour Solidor faisait également partie intégrante de son département. Un moment celle-ci forma un gouvernement autonome [Note : Ce gouvernement créé par opportunité politique ne pouvait évidemment demeurer indépendant du château de Saint Malo dont la vocation était la domination de Saint Malo, de ses environs immédiats ci de la côte]. Le petit gouvernement de Saint-Malo faisait partie de la lieutenance générale des huit évêchés, comprenant les territoires de Rennes, Saint-Malo, Dol, Vannes, Saint-Brieuc, Tréguier, Quimper et Léon. Trois lieutenants étaient affectés à cette lieutenance ; le premier à Nantes, le second pour les évêchés de Quimper, Léon, Saint-Brieuc et treguier, et un troisième pour les évêchés de Rennes, Saint-Malo, Dol et Vannes [Note : Bibl. Mun. de Caen, Ms. 50, XVI. Mémoire sur la province de Bretagne par M. de Nointel, conseiller d'État 1698]. Cette lieutenance générale n'était elle-même qu'une lieutenance parmi les lieutenances du gouvernement de Bretagne. L'une des plus considérables du royaume, car l'amirauté lui était unie [Note : La dix-huitième du royaume]. Le gouvernement de province, dont la charge était le plus souvent pourvue pour les membres de la famille royale était important. Cette charge pouvait être comparée à celle d'un vice-roi [Note : Ville (Antoine de). — De la Charge des gouverneurs des places. Paris, 1656 — Bibl. Univ. de Caen].

Le gouvernement particulier de Saint-Malo possédait une garnison entretenue par le roi [Note : Elle touchait ainsi le dixième des prises rentrées dans tous les ports du gouvernement de Bretagne]. Celle-ci était la quatrième de Bretagne en 1698, après celles de Belle-Isle, Brest et Port-Louis. Elle arrivait avant celle de Nantes. D'une compagnie avant la guerre contre les Anglo-Hollandais, elle passa à six compagnies, en raison de l'importance du service des forts de la rade gardée par des détachements de la garnison. Le gouverneur, que les Malouins voyaient rarement [Note : En 1781, depuis 52 ans, peut-on lire dans les cahiers de la communauté : « la ville a eu cinq gouverneurs dont elle n'a ni connu un seul » (Arch. com., BB 57, fol. 6)], résidait à la cour et servait le plus souvent de relais entre la communauté de ville et le roi. Les occasions de rencontres étant rares, les Malouins organisaient alors de grandes réceptions lors de celles-ci.

De nombreuses querelles opposèrent au XVIIIème siècle les gouverneurs avec la communauté de ville. Celle-ci devait se charger de la fourniture du bois de chauffage ainsi que du logement du gouverneur [Note : Arch. mun. Saint-Malo, BB 44]. Des litiges s'élevèrent également à propos des droits de cantine du marquis de la Tour-Maubourg [Note : Le prince de Montbarry, au nom du comte de Saint-Germain, ministre de la guerre, informa la communauté que le roi avait enfin supprimé les 2600 livres que les gouverneurs de la ville avaient perçues depuis Malo-Hercule de Coëtquen (1er septembre 1717) tant pour leur bois de chauffage et réduit à 5550 livres seulement les honoraires que ces mêmes gouverneurs avaient coutume de toucher chaque année sur les biens patrimoniaux de la ville. Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 2 J 281/2]. La charge de gouverneur demandait du tact et certainement pour Saint-Malo de l'humilité. Ce que n'avait pas eu assurément le sieur de Fontaines. Les Coetquen, appartenant à l'une des plus grandes familles de la région, pendant près d'un siècle et demi, furent les gouverneurs de la ville et semblaient avoir été parfaitement adoptés par les Malouins. La ville devint la marraine du petit-fils du gouverneur Malo Auguste de Coëtquen, fils d'un seigneur de Combourg. Elle déboursa 6000 livres, le 27 octobre 1725, pour la cérémonie qui eut lieu à Paris le 3 décembre 1725 en l'église Saint-Paul. Monsieur de la Chaize-Gravé, ancien maire, accompagné de Monsieur de la Villeneuve-Miniac, miseur, se rendit à Paris, à la place du maire Eon de Ponthoy, hors d'état d'entreprendre le voyage.

Les charges du gouverneur étaient diverses et étendues. Sa fonction principale consistait dans la défense et la conservation du château par l'exercice de la police militaire [Note : Ville (Antoine de), op. cit., « La charge d'un gouverneur d'une place est proprement d'avoir le soin de la conservation et deffence de la place : ce font les deux poincts en quoy consiste ce qu'il doit scavoir, lesquels pornets sont divisez en plusieurs autres parties ; scavoir en la police civile, qui est de donner un bon ordre pour la police des habitans. En la police militaire, qui est le bon ordre de vivre et se comporter sagement ; les soldats avec les chefs, et entr'eux, et avec les habitans ; paraprès il y a les instructions ou exercices militaires, qui consistents à enseigner ou à faire enseigner aux soldats, ce qu'ils doivent faire, et ce qui leur est deffendu de faire... Après cela il y a la place, laquelle il doit parfaitement connaistre, et les deffauts qu'elle a s'il y en a, comme aussi les remèdes pour les scavoir reparer, et c'est la partie qui est enseignée dans les fortifications, laquelle il doit scavoir, non seulement pour racomoder les deffauts presens, mais en cas de siège pour faire de nouveaux travaux, et pour s'opposer aux attaques, et à ceux que font les ennemis. Or, ces ouvrages sont ou extérieurs ou intérieurs... Après cela sont les armes, tant offensives que deffensives, il doit scavoir quelles et combien sont nécessaires dans une place ; comme il faut les conserver et maintenir. Les munitions suivent après, qui sont celles de bouche, lesquelles sont de deux sortes, à manger et à boire... Les autres sont les munitions de guerre dont les unes se consomment, comme les poudres, mesches et plomb ; les autres durent, comme les outils et autres choses ; enfin il y a d'autres provisions qui sont différentes ou entre deux, comme le bois, les planches, les estoffes pour les habits, les cuirs pour plusieurs usages, les médicamens, et toute sorte d’instruments… »]. En fait, la guerre était l'exception, la règle étant la gestion du château. La longue énumération d'Antoine de Ville montre bien quelle était réellement la préoccupation du gouverneur. Avec peu d'argent, il devait conserver et faire durer des biens de toutes sortes. Une sorte de conservateur de Musée et d'économe de lycée. On comprend que les gouverneurs aient préféré demeurer dans leur résidence parisienne et laisser l'intendance au lieutenant du château. Antoine de Ville, dans son chapitre II, intitulé de la charge d'un gouverneur, assure en conclusion, qu'il ne suffit pas de gérer et de donner des ordres pour toutes ces choses, car elles ne serviraient à rien si le gouverneur ne connaissait la science de la guerre, dont la règle principale est la conservation des places. Cette conservation consiste « aux bons ordres », d'une part, mais surtout à « s'empêcher d'estre surpris ». Lignes que ne put lire l'infortuné gouverneur de Saint-Malo, tué par ses administrés lors de l'assaut du château, un peu plus d'un demi-siècle avant ce texte.

Mais la charge de gouverneur n'était la plupart du temps qu'honorifique. Les responsabilités du gouverneur, qui le plus souvent ne résidait pas à Saint-Malo, revenaient au lieutenant ; appelé depuis un édit de 1692, lieutenant du roi [Note : Arch. mun. Saint-Malo, BB 57, fol. 6]. Toute charge de gouverneur était ainsi doublée de la présence d'un lieutenant appelé aux affaires militaires courantes.

Le capitaine du château, qui ne prit le titre de gouverneur qu'au XVIème siècle, devait se présenter devant les co-seigneurs et prêter serment qu'il serait fidèle à maintenir les franchises de la seigneurie et à défendre la population de la ville. La domination des ducs sur la ville changea peu de chose à cette prestation de serment. Ainsi, les registres de la cathédrale gardent les traces de prestation de fidélité de Bertrand de Tréal, le 20 juillet 1433 ; de Le Galois de Rougé, le 3 mars 1452 ; de Jean de Malestroit, le 21 novembre 1457 ; d'Alain de la Motte, au nom de fils naturel du duc, le 1er septembre 1480, et le 24 avril 1487 en son nom privé. Enfin de Gilles de Kermené le 26 décembre 1498, au nom de Jean de Châlon, prince d'Orange.

L'édit de la reine Anne ne changea de cette coutume que le lieu de prestation qui se déroulait auparavant au milieu de la nef de la cathédrale. L'officiant et ses deux assistants se mettaient en chape. Tout le chapitre se mettait en chape lors de la venue des gouverneurs de la province. Malo-Hercule de Coëtquen, élu gouverneur le 1er juin 1717, fut le premier à ne pas se soumettre à cette tradition. Le droit seigneurial disparaît d'autant plus par la suite que les gouverneurs ne résidèrent plus dans la cité. Certains même ne s'y rendirent même pas. L'entrée solennelle de Malo de Coëtquen, marquis de la Marzelière, comte de Combourg [Note : Celui-ci, né le 23 juin 1611, fils aîné de Louis de Coëtquen, gouverneur du château, avait été tenu sur les fonts baptismaux de la cathédrale par le procureur syndic représentant la communauté. Le prénom de Malo lui avait été donné en honneur de la ville], gouverneur de la cité et du château de Saint-Malo, tour Solidor, forts, ports et havres en dépendant, en remplacement de son père le 18 février 1664, fut la plus traditionnelle des prises de possession du gouvernement de la ville [Note : Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 2J, 281/2]. Accompagné de son épouse et de 150 gentilshommes de sa suite [Note : Dont le marquis du Bordage, le baron de Clos, le vicomte de Birague, le chevalier de Coëtlogon, le comte d'Espinay, M. de Cahideuc, le vicomte de la Rouairie, le Mrs de la Blinais, de la Charronière et de Langourla, etc... logeaient chez les bourgeois de la ville], deux délégations l'accueillirent au devant de Saint-Malo. La première, au nom de la communauté, dirigée par un ancien syndic, François Nepveu de la Motte, accompagné d'une troupe de 50 cavaliers, des plus notables malouins, rejoignit le gouverneur à Saint-Etienne. La seconde délégation, composée de deux compagnies de milice bourgeoise de plus de 250 hommes chacune, « fort lestes et bien ajustées », dirigées par Josselin Porée de Vauléon et par François le Fer de la Sandre, l'avait rejoint à mi-grève. Au moment de la rencontre du gouverneur et de sa troupe, les cinq cents hommes firent une décharge générale de mousqueterie. Au même instant, le château tira un coup de canon suivi d'une salve de toute l'artillerie des remparts. L'entrée solennelle étant la Grand Porte, arrivé à celle-ci, le gouverneur fut harangué par le syndic de la ville, François Gaillard de la Motte, accompagné du corps municipal en son entier, et de plusieurs bourgeois. Malo de Coetquen se découvrit la tête et se rendit jusqu'à la cathédrale. Au centre de la nef, le chapitre l'attendait près d'un autel. Le gouverneur s'y agenouilla sur un prie-dieu couvert d'un tapis. Le doyen du chapitre, l'évêque étant absent, revêtu d'une chape, comme ses deux assistants, lui donna de l'eau bénite et lui présenta la croix, afin qu'il l'embrasse. Puis il le pria de se lever et lui fit une harangue. Lorsque le discours fut fini, l'officiant ouvrit sur l'autel le livre des évangiles que le gouverneur de Coëtquen toucha de la main droite, tandis qu'il prononçait le serment traditionnel... Ce serment nous est connu par celui prononcé le 20 juillet 1433 par Bertrand de Tréal.

« Vous jurez à Dieu et aux saintes évangiles, que en la garde des cité et ville de Saint-Mallou vous serez vray et loyal à monseigneur le duc de bretangne, à monseigneur l'evesque et aux chanoines et chapitre de l'église du dict lieu ; et que à vostre puissance vous serez aidant à en garder les franchises, et libertes, et justice de la seignourie et subgits d'icelle, sans souffrir y estre faict monopoles ni oppressions aucunes ; et ne serez en consul, confort, ni aide, que la dicte signourie et garde d'icelle soit transportée ne aliénée en aultres soubs le moyen de vous, en soustendrer estre levée guerre par mer ou par terre au pays de bretangne outre la volonté de mondict seigneur le duc, ou reproche et domage des dictes cité, ville, seignourie, terrouez, et subgits de la dicte église de Saint-Mallou ; et au bien et sauveté de ce, par vous et vos commis, lieutenans, et officiers à la capitainerie et garde dudict lieu, vous exposerez curieusement, sans fraude, à votre pouoir ; et si aulcune chose apersevez au contraire, vous la révélerez diligeamment à mondict signeur le duc, et à mes dicts seigneurs les evesques et chapitres dessus dicts ainsein vous ayde Dieu ! dites amen ».

 

Le lieutenant du roi.

Le lieutenant du roi s'occupait du château en particulier. La charge du gouverneur revenait en réalité au lieutenant du roi. C'est ainsi qu'en 1744, M de Savignon mit la place en état de défense. Il faisait régner la discipline et la police vis-à-vis des étrangers, abondants dans la ville, pour l'embarquement des navires corsaires. Il réglait enfin le prix des calfats et des ouvriers, et toutes les affaires concernant la sûreté (A.I. V., 281/2). Un major s'occupait des services. Le château abritait également un directeur en chef de l'artillerie. Le dernier lieutenant du roi fut nommé le 1er octobre 1780 : Jean-François Picault des Dorides [Note : Lieutenant-colonel au régiment provincial d'artillerie de Besançon, lieutenant honoraire de la compagnie des suisses de la garde de Monsieur, il portait alors le grade de colonel d'infanterie. Il était chevalier de Saint-Louis. Il termina comme colonel du 9ème régiment d'infanterie et commandant de Belle-Isle-en-Mer]. Il donna sa démission, en application de la loi du 10 juillet 1790, loi supprimant les états-majors des places de guerre. Ces officiers recevaient leur commandement directement du roi, ils ne devaient sortir de leur capitainerie sans autorisation du gouverneur de la province. Un inspecteur général, ayant grade de colonel, était placé à la tête de la région [Note : Arch. dép. Ille-et-Vilaine, G 1144]. Le règlement du 10 août 1756 [Note : Suite à l'ordonnance du 25 février 1756. Le règlement du 12 mars 1726 avait divisé la Bretagne en 20 capitaineries] supprima les capitaineries de Cancale et Saint-Malo, pour une capitainerie de Dol élargie de la Rance au Couesnon. Celle-ci, composée de 10 compagnies, comptait en tout cinq cents hommes. Chacune des compagnies comportait un lieutenant et un capitaine, deux sergents, trois caporaux, trois anspenades [Note : Aide-caporaux] et un tambour. Enfin, 16 fusilliers, cinq canonniers-chefs et vingt simples canonniers. Des compagnies de canonniers garde-côtes furent instituées par ordonnance royale du 13 décembre 1778. Licenciées en 1791, elles furent rétablies en 1799 [Note : Les gardes-côtes du littoral de Saint-Malo in mémoires de l'Association bretonne, Saint-Brieuc, Prudhomme, 1894].

(Hugues de la Touche).

 

Liste des gouverneurs avec dates d'entrée en fonction.

Robert de Guitté : 1374.
Guillaume Picaud dit Morfouace : 1378.
Bertrand du Guesclin : 1379.
Renaud de Trie.
Geoffroy de Ponthieu : 1384.
Le Sire de Laval : 1387.
Guillaume de Fontenay : 1388.
Guy Chrestien : 1394.
Renaud Brezille : 1396.
Renaud de la Heuse dit le Borgne : 1404.
Olivier de Mauny : 1404.
Pierre de Rieux : 1415.
Tristan de la Lande, Sgr. de Vaurouault : 1431.
Bertrand de Tréal : 1433.
Jacques de Dinan, Sgr. de Montafilan : 1439.
Gilles de Bretagne : 1440.
Le Galois de Rougé, Sgr. du Bois : 1452.
Jean de Malestroit : 1457.
Jean de Quelenec : 1461.
Baron d'Avaugour.
Alain de la Motte : 1487.
Jacques le Moyne : 1488.
Adrien de l'Hospital : 1488.
S. de Torcy : 1489.
Louis de Graville : 1496.
Jean de Châlons, Pce d'Orange : 1498.
Gilles de Kermené : v. 1500.
M. de Boais-Rio : 1514.
Anne de Montmorency : 1527.
Georges du Bueil, Sgr. de Bouillé : v. 1536.
Honorat du Bueil, Mis de Fontaines : 1590.

Gouvernement bourgeois
Allain Maingard, Sr. de la Planchette : 1590.
Jullien Crosnier, Sr. de Toussan : 1590.
Estienne Richomme, Sr. de la Cour : 1590.
Pierre Eon, Sr. des Hazets : 1590.
Jacques Gaillard, Sr. du Moulinet : 1590.
Nicolas Philipe, Sr. de la Villehoux : 1590.
François Grout, Sr. de Clos Neuf le jeune : 1590.
Jean Boulain, Sr. de la Fontaine : 1590.
Jean, Mis de Coëtquen : 1595.
Louis de Coëtquen : 1604.
Amador-Jean-Baptiste de Guemadeuc : 1680.
Pierre de Lannion : 1710.
Malo-Hercule de Coëtquen : 1717.
Malo-Auguste de Coëtquen : 1723.
Jules-Malo de Coëtquen : 1725.
Cte d'Hautefort : 1727.
Henri Louis de Choiseul, Mis de Meuze : 1743.
Mis de la Tour Maubourg : 1754.
Antoine-Marie de Malvin - de Montazet : 1764.
Mis de l'Hospital : 1768.
Mis de Roucherolles : 1776 à 1791.

 

Lieutenants du roi au gouvernement de Saint-Malo.

Depuis 1692 jusqu'en 1822.

Note : Un édit royal de février 1692 changea les lieutenants de gouverneur en lieutenant de roi.

Avec "Date des brevets".
Jacques de Vauborel, Sgr. de la Chapelle, du Bois, de Bremanfany.

1. Jean Antoine de Vauborel, Sgr de Sainte-Marie [Note : Frère du précédent] : 7 juillet 1672.

2. Nicolas-Noël de Vauborel [Note : Neveu du précédent] : 10 janvier 1713.

3. Paul-Antoine de Tavignon de Kertanguy [Note : Coadjuteur de Vauborel, à cette époque, il se démet en 1756] : 21 octobre 1742.

4. François de Scott [Note : Fut particulièrement aimé des Malouins, capitaine du régiment de Roi-infanterie] : 21 mai 1756.

5. Mathurin-François Vaissière de la Palonnière [Note : Capitaine au corps du brigadier de France. En prit possession le 3.04.1773, épousa Mlle Magon de la Villebague, de Saint-Malo] : 9 novembre 1773.

6. Pierre-Adrien, comte de Maudet [Note : Capitaine au régiment d'infanterie de Conty. Prise de possession le 12 septembre] : 14 juin 1778.

7. Jean-François Picault des Dorides [Note : Chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel au régiment provincial d’artillerie de Besançon, lieutenant honoraire de la Cie des Suisses de la gante de Monsieur frère du roi. Demeura à sa place jusqu'au 19 août 1791] : 1er octobre 1780 [Note : Par la loi du 10 juillet 1780, sont supprimés les états-majors des places de guerre].

Rétablissement par Louis XVIII :

8. Jacques Augustin Pingenot [Note : Né le 16 mars 1774 en Alsace. Officier de la Légion d'honneur. Chevalier de Saint-Louis, amputé d'une jambe] : 21 mai 1815.

9. Chopin d'Arnouville [Note : Colonel, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis] : décembre 1818.

10. François Verdun : 20 mars 1822.

 

Produit des six derniers mois de l'année 1753 du gouvernement du château.

— Du trésorier de nos (la ville) droits patrimoniaux pour reste de ce qu'il nous (gouverneur) revient de vos droits : 3579.2.4.
— Dudit Sieur pour votre logement : 1000.
— Des fermiers des devoirs de la Province : 1475.
— Des fermiers généraux des tabacs : 470.
— De vos droits sur les bois de chauffage : 300.
— Du fermier du four du château : 150.
— Du fermier des fossés : 65.
— De celuy du bas de la tour : 45.
— Et de celuy du haut de la tour : 15.
Total : 7099.2.4.

Au Marquis de Meuse le 13 janvier 1754 (Arch. mun. Saint-Malo, BB 54).

De 1780 à 1815 on trouve à diverses dates les lieutenants du roi suivant : MM. Danceau, Cléry, Damar de l'Étang, Saint-Laurent, Du Dezerseul, Davournin, Delhomme, Surville, Porcher, Bellet, Siguy, Piaulaine.

(Hugues de la Touche).

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