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LA PAROISSE DE SAINT-LAURENT-DE-GREE-NEUVE

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Encore du doyenné de Carentoir, au commencement du XVème siècle, suivant un pouillé de 1422, cette petite paroisse de Saint-Laurent-de-Grée-Neuve encore appelée la Grée-Saint-Laurent [Note : Formes anciennes : Grennec, 1422 (chap. de Vannes). – Saint-Lorans-de-Greneuc, 1433 (chât. de Kerfily)] ne tarda point à passer au territoire de Rieux, qui l'a gardée, comme nous le montrent des pouillés de 1516 et de dates postérieures. Elle avait son église placée sous le vocable du saint dont elle porte le nom, pour patron et gros décimateur le propriétaire de la seigneurie et du manoir de Beaumont, maintenant dans la commune de Saint-Congard. Jusqu'à l'époque de la Révolution française, les seigneurs de Beaumont ont joui de ce double privilège. Si, comme en 1619, on trouve le recteur percevant la dîme sur les frairies du Bourg et de Beaumont, ou, comme au milieu du siècle dernier, partageant ces gros fruits avec le seigneur de Beaumont, de façon à prendre seul la 12ème gerbe sur les terres de la frairie de Beaumont, la 18ème dans d'autres quartiers de la paroisse et sur un canton de celle de Ruffiac, et la 36ème seulement sur les autres terres de Saint-Laurent, où, des 35 gerbes qui restaient, le seigneur en prélevait deux, ce n'était qu'en vertu d'un concordat intervenu entre le patron et lui, et que pour lui tenir lieu de portion congrue ou de pension. Aussi le titulaire de 1619, qui avait, en outre, la jouissance du presbytère situé en dehors du bourg, déclarait-il que les revenus annuels de son bénéfice ne dépassaient pas 80 livres. Dès qu'il put améliorer sa situation, il se hâta d'opter pour la portion congrue de 500 livres que le seigneur de Beaumont devait lui fournir, et d'abandonner toutes les dîmes à ce seigneur. Si le recteur de Saint-Laurent dîmait en Ruffiac, je connais le fait, tout en ignorant sa cause ; mais je sais que le recteur de Ruffiac percevait, en retour, la 36ème gerbe sur les terres d'un village de Saint-Laurent, et que les deux recteurs étaient soumis à cette règle : où l'un des deux dîmait, l'autre n'avait rien.

Au jour de la fête de saint Laurent, les administrateurs de l'hôpital Sainte-Anne de Malestroit devaient faire célébrer une messe dans l'église paroissiale d'ici pour les seigneurs de Beaumont qui, à une époque reculée, avaient fait don à cet établissement d'une rente annuelle et perpétuelle d'une mine de seigle, assise sur leurs moulins de Saint-Laurent.

Dès 1619, la déclaration du recteur nous apprend qu'aucun bénéfice secondaire ne s'était fondé sur le territoire de cette paroisse. A ce point de vue, la situation ne se modifia point dans la suite.

En terminant, j'ajouterai que l'abbé Cillart attribue à Saint-Laurent 500 communiants, c'est-à-dire, sans doute, 500 habitants, tandis que le dictionnaire d'Ogée, moins d'un demi-siècle plus tard, ne lui en donne que 250. Le même Cillart est tombé, d'ailleurs, dans une erreur difficile à expliquer, en prétendant que cette paroisse était soumise à la règle de l'alternative ou à la collation du Pape et de l'évêque. La liste des recteurs va faire justice de cette erreur, en montrant les titulaires présentés par les seigneurs de Beaumont.

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Recteurs de Saint-Laurent-de-Grée-Neuve.

1479. R. Jean Carnou?
1479- .... Jean Delorme.
1501. Guillaume Malon.
1540. R. Yves Héligot, après avoir résigné, meurt avant le 17 décembre de la même année.
1540. Olivier Brient.
1578. Jean Le Mouel ou Jean Noël.
1579-1593. Jean Guillemoire, probablement originaire de Sérent.
1597-1619. Julien Bayon.
1628-1653. Jean Couesry, mort le 12 mai 1653 et inhumé le lendemain dans son église paroissiale.
1653-1664. Marin Filastre prit possession le 18 mai 1653 et ne mourut point ici. Cette prise de possession, 6 jours seulement après le décès du précédent titulaire, survenue en un mois réservé au Pape, montre assez que les provisions de Filastre ne furent pas délivrées à Rome et que l'évêque dut conférer ce bénéfice sur la présentation faite par un patron.
1664. R. François Prières.
1664- 1688. Guillaume Colleaux, décédé à 4 heures du matin, le 24 mai 1688, fut inhumé, le 26, dans la première tombe, au nord et au bout du maître-autel de son église.
1688. Jacques Guérin, précédemment recteur de Guer, alors dans le diocèse de Saint-Malo, mourut le 27 septembre 1688 et fut enterré, le 29, conformément aux intentions dictées par son humilité, au bas de l'église, vis-à-vis de la grande porte de l'ouest.
1688... Jean Marot.
1693-1701. R. Mathurin Nendelec, après avoir résigné, meurt le 21 avril 1701 et est inhumé, le 23, dans son église.
1701-1727. Jean-Baptiste Le Gonidec, écuyer, prêtre originaire du diocèse de Tréguier, présenté par le seigneur de Beaumont, pourvu par l'Ordinaire, le 22 juin 1701, prit possession le 24. Décédé le 14 janvier 1727, il fut enterré, le lendemain, dans son église paroissiale.
1727-1733. R. Jean Tastart, originaire de Ruffiac, pourvu par l'évêque sur la présentation du patron laïc, résigna entre les mains de l'Ordinaire, pour devenir recteur de Molac.
1733-1755. R. Jean-Julien Le Garlantezec, prêtre du diocèse de Rennes, pourvu par l'évêque, le 20 mai 1733, prit possession le 23. En juillet 1755, il résigna entre les mains de l'Ordinaire et passa à la tête des paroisses unies de Rohan et Saint-Gouvry.
1755-1774. R. Joseph Tatart, de Ruffiac aussi et déjà prêtre ici, pourvu par l'Ordinaire, le 19 juillet 1755, sur la présentation faite par le seigneur de Beaumont, prit possession le 23 du même mois. Malade, il résigna, en mars 1774, et se retira à Ruffiac, où il mourut et fut inhumé au cimetière, le 15 juin 1782.
1774-1717. Pierre-Louis Cadiot, de Redon et titulaire de la chapellenie des Cars, à Caden, présenté par le patron, pourvu par l'évêque, le 2 mars 1774, mourut à l'âge de 40 ans, le 23 janvier 1777, et fut inhumé, le 24, au lieu de la sépulture ordinaire des recteurs. Le registre des sépultures ne dit pas où se trouvait ce lieu : dans l'église, ou dans le cimetière ?
1777-1785. Jean-Julien Calais, de Redon aussi et précédemment curé de la Haute-Bouexière, en Carentoir, décéda à l'âge de 44 ans et fut enterré, le 5 octobre 1785, sous le chapiteau de l'église.
1785-1804. Jean Bruc, prêtre du diocèse, pourvu par l'évêque, le 16 novembre 1785, sur la présentation du seigneur de Beaumont, prit possession le 13 décembre. On ignore ce qu'il devint pendant la tourmente révolutionnaire ; mais on sait que, maintenu, après le Concordat, à la tête de sa paroisse, il prêta serment entre les mains du préfet du Morbihan, le 29 novembre 1802, et qu'il était encore recteur de Saint-Laurent en 1804..

(Abbé Luco).

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