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SAINT-JOUAN-DES-GUERETS

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La commune de Saint-Jouan-des-Guérets (bzh.gif (80 octets) Sant-Yowan-an-Havreg) fait partie du canton de Saint-Malo. Saint-Jouan-des-Guérets dépend de l'arrondissement de Saint-Malo, du département d' Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-JOUAN-DES-GUERETS

Saint-Jouan-des-Guérets vient de saint Jean et de "guérets" (terre en jachère).

Saint-Jouan-des-Guérets, fondé semble-t-il par saint Budoc (appelé aussi Buzeuc, troisième évêque de Dol) au VIème siècle, est mentionné dès le XIIIème siècle. Son église dépendait au XIIIème siècle de l'ancien évêché de Saint-Malo.

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

Les évêques de Saint-Malo donnèrent l'église de Saint-Jouan-des-Guérets à leur Chapitre, et les chanoines réguliers de Saint-Malo desservaient la paroisse au XIIIème siècle. Lorsque eut lieu en 1319 la sécularisation de ce Chapitre, il fallut aux chanoines partager les biens de l'église de Saint-Jouan (Saint-Jouan-des-Guérets) avec le recteur séculier chargé désormais de la desservir. La cure de Saint-Jouan (Saint-Jouan-des-Guérets) valait alors 108 livres ; il fut convenu que le Chapitre lèverait la totalité des dîmes de grain, les anciennes comme les novales, et la moitié seulement des dîmes de vin ; le recteur ou vicaire perpétuel jouirait du reste dés revenus, mais supporterait toutes les charges de l'église et paierait les décimes et les procurations (« Super ecclesiam Sancti Johannis de Garetis, cujus emolumenta annis communibus reperimus valere centum octo libras, percipiet Capitulum omnes decimas bladi veteres atque novas et dimidiam partem decimœ vini ; et vicarius habebit totum residuum, super quo residuo idem vicarius omnia onera dictœ ecclesiœ supportabit et solvet omnia decimalia et magistralia consueta » - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Au XVIIIème siècle, l'évêque et le Chapitre étaient encore grands décimateurs à Saint-Jouan-des-Guérets. Le recteur, nommé par l'ordinaire, n'avait qu'un mince revenu, quoiqu'il fût depuis fort longtemps doyen de Poulet, ce doyenné étant annexé à sa cure dès le XIVème siècle. En 1790, le recteur, M. Bodinier, déclara n'avoir en effet qu'un revenu brut de 700 livres, avec 48 livres 5 sols 8 deniers de charges, ce qui réduisait son revenu net à 651 livres 14 sols 4 deniers. Le presbytère relevait du Grand bailliage du Domaine, appartenant au seigneur de Saint-Jouan, et le recteur devait à ce dernier 2 deniers à la fête de saint Gilles et 2 poules à Noël (Pouillé de Rennes). En 1692, la fabrique de Saint-Jouan-des-Guérets possédait un petit fief, mais son revenu était presque nul ; en revanche, l'obiterie avait en 1790 un revenu de 334 livres 10 sols, et il y avait en l'église un bon nombre de fondations (nota : entre autres celles de la Motte-Giraud et de la Tournerie, cette dernière valant 53 livres de rente en 1790) ; en outre, « la grande dévotion à Notre-Dame-de-la-Délivrance y attirait beaucoup d'oblations » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo).

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

La seigneurie de Saint-Jouan appartient au XVIIème siècle à la famille Le Gobien, puis à la famille Arthur et Sioc'han au XVIIIème siècle. Cette seigneurie avait un droit de haute justice.

La commune de Saint-Jouan-des-Guérets possède trois îles : l'île aux Moines, l'île Harbeau et l'île Chevret. L'île aux Moines (encore surnommée l'île Notre-Dame) était jusqu'au XVIIème siècle occupée par les moines de l'ordre de Saint-Antoine, des Récollets et des Carmes du Guildo. On trouve d'ailleurs sur l'île aux Moines les vestiges d'une chapelle du XVème siècle, reconstruite vers 1703 et considérée comme frairienne au XVIIIème siècle.

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

On rencontre l'appellation suivante : Ecclesia Sancti Joannis de Garetis (en 1319).

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

Note 1 : Près du moulin de marée de Quinard, se trouvait jadis un fort dont les Royaux s'emparèrent en 1592. Le mathématicien et naturaliste Maupertuis (XVIIIème siècle) est né à Saint-Jouan-des-Guérets.

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Jouan-des-Guérets : Guillaume Le Chat (en 1382, doyen de Poulet comme tous ses successeurs jusqu'en 1789). Georges Bastard (chanoine de Saint-Malo ; en 1519). Y. Le Beuff (avant 1526). Henry Morin, (1526-1540). Cyprien Dupré (en 1541). Martin Poullard (en 1543). Jean Foullon (il résigna en faveur du suivant). Jean Rou (il fut pourvu en 1558). Jehan Henry (il résigna en faveur du suivant). Luc Le.Tellier (il fut pourvu le 11 juin 1559). Jean Le Tellier (il succéda au précédent). Pierre Gourdel (successeur de M. Le Tellier, il prit possession le 24 septembre 1579 et résigna en 1582). Guillaume Cérisier (pourvu le 9 juin 1582, il rendit aveu en 1600 à Simone Artur, dame de la Motte-Rouxel ; décédé en 1603, après avoir résigné). Guillaume Lecompte (chanoine de Saint-Malo, il fut pourvu le 21 novembre 1603). Alain Le Mère (il résigna en faveur du suivant). Josselin Le Mère (il prit possession le 17 février 1613 et résigna au suivant). Laurent Girault (il prit possession le 8 mars 1615 ; décédé en 1632). Pierre Hoquet (il fut pourvu le 23 avril 1632). Louis de Callac (en 1639). Jean Le Prieur (il résigna en faveur du suivant). Jean Le Cocu (pourvu le 8 février 1641, il fut condamné en 1659 à rendre aveu pour son presbytère au seigneur de la Motte-Rouxel et de Saint-Jouan ; décédé en 1660). Josselin Arson (chanoine de Saint-Malo, il fut pourvu le 19 juin 1660 et résigna en faveur du suivant). Guillaume Le Gobien (sieur de la Tréhainaye, fils de Charles Le Gobien, seigneur de Launay-Quinart, et de Françoise Porée, docteur en théologie, protonotaire apostolique, il fut pourvu le 4 février 1661 ; il rendit aveu à son frère, Charles Le Gobien, seigneur de Saint-Jouan, et prit plus tard lui-même le titre de seigneur de la paroisse. Il habitait le manoir des Petites-Salles, près de Launay-Quinart. Il devint en 1673 recteur de Saint-Suliac). François Brisejonc ou Brindejonc, pourvu en 1674, il résigna en 1682 pour devenir recteur de Pleslin). Jean Oréal (pourvu le 22 avril 1682, il fit en 1698 enregistrer ses armoiries : de gueules à un écusson bandé d'or et de contre-hermine ; décédé en 1703). Jean Guitté (pourvu le 30 avril 1703, il résigna en 1716 en faveur de Jean Mahé, puis révoqua sa résignation ; il résigna une seconde fois en faveur du suivant). Olivier Regnier ou Renière (natif de Plouer, pourvu le 13 janvier 1721, il rendit aveu en 1723 à Laurent Sioc'han et Hélène Gardin, seigneur et dame de Saint-Jouan ; décédé le 20 avril 1741). Etienne-Jérôme Croupier de Keraudan (recteur de Cancale, pourvu le 12 août 1741, il résigna presque aussitôt après et devint en décembre recteur de Saint-Malo de Dinan, puis chanoine de Saint-Malo). Mathurin Béchu (pourvu en avril 1742, il résigna l'année suivante). Marc-Antoine de Monnoye de Meaux (pourvu le 1er février 1743, il devint en 1754 chanoine de Saint-Malo, puis archidiacre de Porhoët). Gabriel-Mathurin Fainel (il fut pourvu le 19 juin 1754 ; décédé le 13 mars 1783). André Bodinier, (pourvu le 8 juillet 1783, il gouverna jusqu'à la Révolution). Pierre-Louis Legrand (1803, décédé en 1811). Alain Orange (1811, décédé en 1817). Jean-Alain Bachelot (1817-1826). Joseph-François Delaunay (1826, décédé en 1833). Michel Lemarié (1833, décédé en 1850). Jean Bernard (1850-1859). Edouard Verron (1859-1878). Léon-Marie Renault (1878-1880). Jean-Marie Vallée (1880-1881). Marie Guillois (à partir de 1881), ....

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

Voir   Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne) " Quelques anciens faits divers de la paroisse de Saint-Jouan-des-Guérets ".

Voir   Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne) " Le cahier de doléances de Saint-Jouan-des-Guérets en 1789 ".

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

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PATRIMOINE de SAINT-JOUAN-DES-GUERETS

l'église Saint-Jean-Baptiste (1873). Dédiée à saint Jean-Baptiste, l'église de Saint-Jouan-des-Guérets se trouvait primitivement, prétend-on, à une demi-lieue du bourg, là où s'élève une croix sur le chemin conduisant de ce bourg à la route de Saint-Malo à Dol. Quant à l'église qui vient de disparaître, construite dans le bourg même, elle ne semblait pas, dit-on, remonter dans son ensemble au-delà du XVIème siècle. On y voyait cependant au XVIIIème siècle une grande verrière de style rayonnant remplie d'armoiries. Dans la rose centrale était une figure du Christ accompagné de deux écussons semblables : coupé au 1er d'argent à trois têtes de loup arrachées de sable, lampassées de gueules, au canton d'azur chargé d'un croissant d'or ; au 2ème d'argent à trois fasces ondées d'azur, qui est Le Gobien. Dans les rayons formant la rose étaient douze écussons, six de gueules à quatre pointes de dard en sautoir, passées dans un anneau en abîme, le tout d'or, qui est Sioc'han, et six d'azur au croissant d'or surmonté de deux étoiles de même, qui est Artur. Au sommet des ogivettes formées par les meneaux au-dessous de la rose, étaient d'abord cinq écus tout semblables aux premiers, c'est-à-dire des Le Gobien, et au-dessus trois autres écussons des mêmes armes, celui du milieu surmonté d'un chapeau ecclésiastique à trois glands et accompagné d'un bourdon prioral (nota : c'était probablement l'écusson de Pierre Le Gobien, seigneur de Launay-Quinart et de Saint-Jouan, fils de Jean Le Gobien et de Simoun Artur, chanoine de Saint-Malo et archidiacre de Porhoët en 1611, ou celui de Guillaume Le Gobien, protonotaire apostolique, recteur de Saint-Jouan en 1661, puis prieur-recteur de Saint-Suliac), et les deux autres sommés de casques. Sur la même ligne se trouvaient aux extrémités ces deux écussons : mi-parti d'azur au léopard d'argent, qui est ... , et de gueules semé de macles d'or, qui est .... , sur le tout de Le Gobien. Enfin, tout au bas du vitrail était un seul blason : écartelé aux 1er et 4ème d'azur au léopard d'argent, aux 2ème et 3ème d'argent à la fasce d'azur accompagnée de six molettes de sable, trois en chef, trois en pointe, sur le tout de Le Gobien (Terrier ms. de Châteauneuf). Le marquis de Châteauneuf était seigneur supérieur de Saint-Jouan-des-Guérets, mais les droits de fondation et les autres prééminences appartenaient au seigneur de la Motte-Rouxel (nota : la Motte-Rouxel appartint aux familles Aubert de Saint-Germain, de Châteaubriant, des Nos et Trublet, mais la seigneurie de Saint-Jouan en fut détachée au XVIIème siècle et passa aux Le Gobien, puis aux Artur et aux Sioc'han par alliances), qui possédait le Grand bailliage du Domaine renfermant l'église ; aussi ses armoiries étaient-elles peintes sur une litre entourant l'église. Au XVIIIème siècle, la famille Sioc'han, succédant aux droits des Le Gobien et des Artur, successivement seigneurs de Saint-Jouan, fit unir le bailliage du Domaine à sa terre du Pont-de-Het, et Laurent Sioc'han, seigneur de Saint-Jouan, jouissait de divers droits féodaux dans la paroisse (nota : le Terrier ms. de Châteauneuf décrit ainsi ces droits : « Droit de jet de pain, droit d'élection d'une jeune fille reine de la jeunesse, droit de may et de rose ») et avait dans l'église ses armoiries, son banc et son enfeu, où il fut inhumé en 1756. A la même époque, le seigneur de Launay-Quinart réclamait en l'église de Saint-Jouan-des-Guérets « des prières spéciales et le pain bénit après le seigneur de Saint-Jouan, des tombes et enfeus près le grand autel, du côté de l'épître, ses armoiries dans la grande vitre et un banc à queue dans le chanceau, et de plus un autre banc à queue dans la chapelle du Rosaire, du côté de l'évangile » (Terrier ms. de Châteauneuf). Le seigneur de la Ville-aux-Oiseaux avait aussi dans cette église un enfeu où furent inhumés plusieurs membres de la famille Magon. En 1737, le général de la paroisse reconstruisit la chapelle du Nord, dédiée à Notre-Dame-de-la-Délivrance. Cette dévotion est ancienne à Saint-Jouan-des-Guérets. En 1642, Jean Briand et Olive Raffray, sa femme, fondèrent une messe tous les jeudis à l'autel de la Délivrance, et cet autel fut lui-même refait en 1689. Aujourd'hui encore, la chapelle de la nouvelle église, consacrée à Notre-Dame-de-la-Délivrance, continue d'être un but de pèlerinage très-suivi ; les marins y viennent particulièrement accomplir des voeux faits sur mer, et leurs ex-voto nombreux couvrent ses murailles. En 1634, Servanne Le Gobien, dame de Launay-Quinart, donna une rente de 15 livres, un tableau et un calice d'argent doré pour contribuer à l'établissement de la confrérie du Rosaire. L'année suivante, elle fonda une messe chantée tous les dimanches à l'autel du Rosaire. Une autre confrérie, celle de Saint-Jean-Baptiste, fut établie à Saint-Jouan-des-Guérets en 1661 et enrichie d'indulgences par le pape Alexandre VII ; elle n'avait au XVIIIème siècle que 8 boisseaux de grain pour tout revenu. Disons encore qu'en 1708 Alain Le Breton, sieur de la Plussinais, et Servanne Gaultier, sa femme, fondèrent une mission pour être faite tous les six ans à Saint-Jouan-des-Guérets (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine - Archives paroissiales). Reconstruite de nos jours, l'église de Saint-Jouan-des-Guérets a été bénite en 1873. C'est un édifice de style roman moderne, oeuvre de M. l'architecte Frangeul, composé de trois nefs, transepts et abside avec déambulatoire ; l'intérieur surtout produit un bon effet et est assez richement ornementé. Le maître-autel, en pierre blanche sculptée, est surmonté d'un groupe représentant le baptême de Notre-Seigneur par saint Jean. Dans le transept septentrional se trouve le nouvel et joli autel de Notre-Dame-de-la-Délivrance (Pouillé de Rennes). En résumé, l'église primitive est donnée au XIIIème siècle par l'évêque de Saint-Malo à son Chapitre. L'ancien édifice date en majeure partie du XVIème siècle : il possédait au XVIIIème siècle une verrière aux armes des familles le Gobien, Artur et Sioc'han, successivement seigneurs de Saint-Jouan-des-Guérets. On y voyait jadis une litre intérieure armoriée de l'écusson des seigneurs de la Motte-Rouxel. Elle renfermait autrefois l'enfeu des seigneurs de la Ville-ès-Oiseaux, celui des seigneurs de Sioc'han et celui des seigneurs de Launay-Quinart qui se trouvait près du maître-autel. La chapelle, dédiée à Notre-Dame de la Délivrance et située côté nord de l'église, est reconstruite en 1737. La cloche date de 1722. Le bénitier en marbre blanc, situé au bas de la nef, date du XVIIème siècle ;

Eglise de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

 

Eglise de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

la chapelle Notre-Dame de l'Isle. L'île formée par le cours de la Rance et appelée tantôt île aux Moines, tantôt île Notre-Dame, dépend de la paroisse de Saint-Jouan-des-Guérets. On y construisit jadis une chapelle en l'honneur de la très-sainte Vierge, « sacellum Nostrœ Dominœ de l'Isle in periculo maris ». Ce sanctuaire portant, d'après l'abbé Manet, les armoiries du cardinal Briçonnet, évêque de Saint-Malo de 1493 à 1513, dut être élevé vers la fin du XVème siècle ou le commencement du XVIème siècle. Notre-Dame de l'Isle dépendait du regaire épiscopal, et en 1682 l'évêque de Saint-Malo déclara en être le seigneur patron ; au XVIIIème siècle elle était considérée comme chapelle frairienne de Saint-Jouan-des-Guérets. Une chapellenie fort ancienne était attachée à cet oratoire, et voici les noms des chapelains qui la desservirent : Robert Le Charpentier, remplacé en 1577 par Jacques Le Charpentier, — Guillaume Destin, Jacques Guihommaz (1607), — Jean Chaufredeau, Olivier Baude (1632), — Jean Le Prince (1648), — Jacques Simon, Jean Oréal (1698), — Charles Morin (1703), — Mathurin Leray (1709), — Jean Gaultier (1732), — Malo Gortais (1772), — Jean Jacob (1777) — et Pierre Tricot (1779) (voir Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). Des ermites s'établirent à l'île Notre-Dame dans les derniers siècles ; c'est alors qu'elle prit le nom d'île aux Moines. On dit même qu'ils restaurèrent la chapelle, dont les chapelains leur permettaient d'user ; mais à la fin du XIXème siècle il ne restait que des ruines de cet antique sanctuaire (Pouillé de Rennes) ;

Nota : Dans la paroisse de Saint-Jouan-des-Guérets se trouve, au milieu de la Rance, une île appelée l'île Notre-Dame ou l'île au Moine ; là sont les derniers vestiges d'une chapelle et de quelques cellules. Nous croyons qu'il faut distinguer en ce lieu deux anciens établissements : une chapellenie de Notre-Dame et un ermitage. Le premier religieux habitué en cette île dont nous connaissions le nom est frère Pierre Baudet, de l'Ordre de Saint-Antoine, paraissant en 1698. Quelques années plus tard il avait un compagnon, nommé frère Joseph Le Blanc, et Mgr des Maretz, évêque de Saint-Malo, les autorisa tous deux en 1703 à continuer à vivre en l'île Notre-Dame, « comme leurs prédécesseurs », sous le gouvernement de l'évêque diocésain. Ces deux ermites, dit l'abbé Manet, reconstruisirent la chapelle et un petit couvent composé de quatre cellules qui ont subsisté jusqu'à la Révolution ; mais ils ne furent autorisés à faire cette construction qu'à la condition expresse qu'ils ne préjudicieraient en rien aux droits de Charles Morin, alors titulaire de la chapellenie de Notre-Dame, qui s'obligea de son côté à ne point nuire aux ermites. Aussi lorsqu'en cette même année 1703, et plus tard en 1709, les chapelains Charles Morin et Mathurin Leray, son successeur, prirent possession de la chapellenie, les ermites s'opposèrent-ils à ce qu'ils entrassent dans « leur maison et ermitage, qui ne font point partie de ladite chapellenie ». Si donc ces ermites reconstruisirent la chapelle, ce ne fut pas comme chapelains, mais probablement parce qu'ils en avaient besoin pour l'office divin, et qu'ils obtinrent la permission de faire la restauration de l'édifice sans en être pour cela propriétaires. Frère Pierre Baudet étant mort vers 1724, son confrère Joseph Le Blanc se retira chez les Récollets de Saint-Servan-sur-Mer, de sorte que l'ermitage de l'île Notre-Dame demeura vide. Apprenant cela, les Carmes du Guildo demandèrent à l'évêque de Saint-Malo la permission de s'établir dans cette solitude, ce que leur accorda Mgr des Maretz, à la condition qu'ils obtinssent l'autorisation des seigneurs du lieu et du roi. Mais le seigneur de Châteauneuf et son afféagiste, M. de la Garaye, s'opposèrent entièrement à l'installation des Pères Carmes, qui renoncèrent à leur projet. Toutefois la vie érémitique fut reprise dans l'île Notre-Dame par Claude Legentilhomme, originaire de Saint-Malo, qui obtint le 4 mai 1772, de Mgr des Laurents, l'autorisation « d'aller vivre solitairement en cette île, où il n'y avait pas d'autre ermite pour lors ». Il y fut bientôt rejoint cependant par frère Antoine Audouard, qui assista, en qualité d'ermite, à la prise de possession de la chapellenie de Notre-Dame le 6 décembre de la même année. « A l'époque de la Révolution, dit l'abbé Manet, l'ermitage de l'île Notre-Dame était habité par deux pénitents vivant d'aumônes, vêtus d'une casaque grise ceinte d'une corde. Ils avaient pour aller à terre une petite nacelle amarrée à leur rocher ; dans les temps de brume, ils avaient coutume de sonner leur cloche pour avertir les bateliers de l'écueil, et ceux-ci, tant par pitié que par reconnaissance, en passant devant la chapelle, entonnaient un cantique à la Sainte Vierge » (Abbé Manet, Grandes recherches ms. - Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Saint-Malo). Les gabariers de la Rance jetaient aussi parfois des fagots de bois aux ermites qui, dans les jours de tempête, faisaient des feux dans l'île pour guider les marins. Le dernier de ces bons religieux, frère Antoine Audouard, vivait encore, retiré à Saint-Servan-sur-Mer, en 1816 (abbé Guillotin de Corson).

l'ancienne Chapelle de la Lande, située route de la Gouesnière et aujourd'hui disparue. On voit à proximité une ancienne croix mutilée ;

la Chapelle Sainte-Anne, au Tertre, située route de Chateauneuf-d'Ille-et-Vilaine ;

la croix de granit, située route de la Gouesnière et signalant, semble-t-il, l'emplacement de l'église primitive de Saint-Jouan-des-Guérets ;

la fontaine Saint-Hélier ;

le manoir du Pont-d'Het ou de Val-Marie (1670). Il possède une chapelle, privée et dédiée à Saint-François, qui date de 1689 : sa porte est armoriée. En 1689, Bernard Sioc'han et Jeanne Artur, seigneur et dame de Tréguintin et de Saint-Jouan-des-Guérets, bâtirent cette chapelle près de leur manoir du Pont-de-Het (ou Pont-d'Het). Le 12 octobre 1689, l'ordinaire chargea le recteur de Saint-Jouan-des-Guérets d'en faire la bénédiction. Dès le 7 octobre de cette même année, le seigneur et la dame de Saint-Jouan avaient fondé en ce sanctuaire une messe pour tous les dimanches et fêtes, et avaient assuré 100 livres de rente au chapelain. Mais en 1790 celui-ci déclara qu'ayant 43 livres de charges, il ne lui restait net que 55 livres. de rente (Pouillé de Rennes). Dans cette chapelle se marièrent en 1709 Laurent Sioc'han et Anne Sioc'han, et en 1749 Jean Drake et Jeanne Sioc'han (Abbé Manet, Grandes recherches ms.). Propriété de la famille Sioc'han en 1689 et en 1749 ;

le manoir de la Ville-es-Oiseaux ou Ville-aux-Oiseaux (XVIIIème siècle). Il possédait un colombier carré (qui existe toujours) et une chapelle privée (XVIIème siècle) aujourd'hui disparue. La chapelle de la Ville-aux-Oiseaux avoisinait ce manoir et est mentionnée au commencement du XVIIème siècle. Elle était fondée de messes et eut successivement pour chapelains Laurent Girault, remplacé en 1632 par Jean Quinart, — Guillaume Le Gobien, — Julien Lucas (1704), — Yves Penart — et Olivier Regnier, pourvu en 1719 (Pouillé de Rennes). Le manoir avait jadis un droit de haute justice. Propriété successive des familles Chaussée (en 1427 et en 1513), Magon seigneurs du Clos-Doré (au XVIIIème siècle) ;

le manoir de Saint-Helier ou Saint-Elier (XVIIIème siècle), propriété de la famille Magon. On y trouve un colombier carré. On y trouvait jadis une chapelle reconstruite et datée de 1767. La chapelle de Saint-Elier dépendait du manoir de ce nom. Nicolas Magon, sieur du Bos, y épousa en 1731 Marie Moreau, soeur de l'académicien Moreau de Maupertuis. Nouvellement rebâtie en grande partie, cette chapelle fut bénite le 11 avril 1767 par le recteur de Saint-Jouan-des-Guérets (Pouillé de Rennes). Le manoir a été incendié en 1922 ;

le manoir de La Plussinais. Il possède une chapelle, fondée vers 1727 et dédiée à Saint-François. Alain Le Breton et Servanne Gaultier, sieur et dame de la Plussinais, ayant fait bâtir une chapelle près de leur manoir, y fondèrent quatre messes par semaine tous les dimanche, mardi, jeudi et vendredi, pour leurs parents défunts, et spécialement pour feu Jean Le Breton, sieur de Blessin, leur fils. Cette fondation fut approuvée le 25 juillet 1727 par l'ordinaire, à la condition que le chapelain y ferait un catéchisme le dimanche après la communion (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). La chapelle de la Plussinais existe encore, et l'on s'y rendait encore en procession aux Rogations à la fin du XIXème siècle (Pouillé de Rennes). Elle possède une abside à trois pans et un clocheton. Propriété de la famille le Breton en 1708, puis de la famille de Bréjerac ;

l'ancien manoir du Tertre, situé route du Bosq. Il est remplacé par un château récent qui appartient à la famille Bouëssel ;

l'ancien manoir de Launay-Quinart, situé route de la Gouesnière. Il possédait jadis une chapelle privée aujourd'hui sécularisée. La chapelle Saint-Ignace de Launay-Quinart avoisinait ce manoir ; on y voyait une verrière blasonnée des armes des seigneurs du lieu. Cette chapelle, mentionnée dès 1585, était fondée de messes, et sa fondation fut même augmentée au commencement du XVIIIème siècle par Noël Danycan, seigneur de Launay-Quinart. Pierre Cheville épousa en ce sanctuaire, en 1770, Magdeleine de Pontual (Pouillé de Rennes). Les chapelains de Launay-Quinart furent : Jean Le Gobien, remplacé en 1585 par Jean Dupré, — Pierre Le Gobien, chanoine de Saint-Malo (1598), — Guillaume Le Fer, puis Charles Cheville (1642), également chanoines de Saint-Malo, — Claude Landal (1708), — René du Botderu (1740) — et André Desmazis (1786). Ce dernier déclara en 1790 que sa chapellenie avait un revenu net de 357 livres 18 sols (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). Propriété successive des familles Quinart, de Broon (en 1427 et en 1485), du Chastellier (avant 1513), Daron (en 1513), le Gobien (au début du XVIIème siècle), Danycan (au début du XVIIIème siècle) ;

une maison (XVIIIème siècle), située 3 place de l'église ;

le presbytère (XVIIIème siècle), restauré au XXème siècle ;

le moulin à marée (XIXème siècle) ;

le moulin à eau de Quinard et les moulins à vent du Champ-Fleuri, du Domaine ;

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

A signaler aussi :

l'ancien manoir de la Tournerie. Propriété de la famille Thomas en 1485 et de la famille de Cherrueix en 1513 ;

l'ancien manoir des Landelles. Propriété de la famille de la Motte en 1427 et en 1513 ;

l'ancien château de la Motte-Rouxel. Le portail du jardin date de 1634. Le château possédait jadis une chapelle privée construite en 1644 dans le Champ de la Chapelle. En 1642, Jacques Trublet, seigneur de la Motte-Rouxel, demanda à l'ordinaire permission de bâtir une chapelle au bout de la rabine de son manoir, ce qui lui fut accordé. Cet édifice fut bénit le 10 août 1644 par Charles du Ruau, vicaire général de Saint-Malo, sous le titre de Notre-Dame-de-Grande-Protection. A la même époque, le seigneur de la Motte-Rouxel fonda deux messes par semaine dans le nouveau sanctuaire, et le Pape voulut bien concéder des indulgences à ceux qui viendraient y prier le jour de l'Assomption (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). Propriété successive des familles Aubert seigneurs de Saint-Germain (en 1485), Chateaubriand seigneurs de Beaufort (en 1513), des Nos (avant 1642), Trublet (en 1642) ;

l'ancien manoir des Petites-Salles, situé route de la Gouesnière ;

l'ancien manoir de Launay-Trochart, situé route de la Gouesnière. Propriété de la famille le Coq en 1427 et en 1485, puis des familles Gautron et le Meignan en 1513 ;

l'ancien manoir du Coudray, situé route de la Gouesnière. Propriété de la famille Malleterre en 1513 ;

l'ancien manoir des Tranchaudières, situé route de la Gouesnière. Propriété de la famille Rouxel en 1513 ;

l'ancien manoir d'Albiville, situé route de la Gouesnière ;

l'ancien manoir de la Chapelle, situé route du Bosq. Sa chapelle sécularisée date de 1595 ;

le manoir du Val-es-Bouilly. Il possédait jadis une chapelle privée construite en 1696 et dédiée à Saint-Nom-de-Marie. Fabien-Charles Emeric, prêtre de Saint-Malo, ayant bâti une chapelle à sa maison du Val-es-Boully, y fonda des messes et la dota d'abord en 1696 de 50 livres de rente, auxquelles il ajouta 72 livres en 1706. Cette chapelle ne fut bénite que le 15 juin 1706 par Yves Emeric, sieur du Val, autre prêtre de Saint-Malo. Les héritiers de ce dernier firent, le 23 juin 1761, un nouveau fonds au chapelain du Val-es-Boully ; ils lui assurèrent 200 livres de rente, savoir 150 livres pour le service d'une messe tous les dimanches et fêtes, et 50 livres pour la tenue d'une école charitable. Le chapelain jouissait encore de ces rentes en 1790 (Pouillé de Rennes). Propriété de la famille Emeric en 1696 et en 1706 ;

l'ancien manoir de la Chaise, situé route du Bosq. Propriété de la famille Guillaume en 1420, puis de la famille Fésant en 1513 ;

l'ancien manoir de la Briantais, situé route de Saint-Servan-sur-Mer. Propriété de la famille Beaubois en 1485 ;

le manoir de la Ville-es-Ory, situé route du Bosq ;

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-JOUAN-DES-GUERETS

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 10 nobles de Saint-Jouan-des-Guérets :

Georges CHOUFFE (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Dame Jehanne DE CHAUDRIER (100 livres de revenu) : défaillante ;

Eonnet DE LA MOTTE (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Henri DE LA MOTTE de la Foraye (10 livres de revenu) : défaillant ;

Olive DE LA MOTTE (7 livres de revenu) : défaillante ;

Philippe DE QUEBRIAC (30 livres de revenu) : défaillant ;

Robin LE CHANTRE (20 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan LE CHANTRE (5 livres de revenu) : défaillant ;

Pierre SAUVAIGNE (20 livres de revenu) : défaillant ;

Estienne THOMASSE (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une pertuisane ;

Ville de Saint-Jouan-des-Guérets (Bretagne).

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