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LA PAROISSE DE SAINT-JOUAN-DE-L'ISLE

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Renseignements ecclésiastiques. — Saint-Jouan-de-l'Isle, cure de l'ancien évêché de Saint-Malo, relevait autrefois de l'archidiacuné de Dinan et du doyenné de Plumaudan. Elle était alors comme maintenant placée sous le patronage de saint Jean-Baptiste. M. de Saint-Pern-Ligouyer était au milieu de XVIIIème siècle, le seigneur fondateur de cette paroisse, dont la présentation de la cure appartenait à l'ordinaire.

Le recteur récoltait le tiers des dimes de la paroisse, explique le Pouillé de la Bastie. Les deux autres tiers allaient au seigneur. Un certain M. du Bordage touchait aussi quelques dimereaux. Mais en 1790, il n'en était plus ainsi. Profitant de la déclaration de 1767, qui portait les portions congrues à 500 l., le recteur de Saint-Jouan, comme ce décret lui en laissait le droit, opta pour toucher 500 l. nettes de tous frais et laissa son tiers de dîmes au seigneur ; lequel, en l'espèce M. de Saint-Pern, lui payait encore sa portion congrue lors de la Révolution [Note : Sur toutes les dîmes des paroisses de Saint-Jouan et de la Chapelle, M. de Saint-Pern devait au chapitre de Saint.Malo-de-l’Isle 120 boisseaux de grains, grande mesure de Dinan. tiers seigle, grosse avoine et froment, le tout rendu pour le jour de la Toussaint].

La trêve de la Chapelle-Blanche avait les mêmes décimateurs et seigneurs que Saint-Jouan. Il s'y trouvait une chapelle domestique dite de la Saudrais. En 1774, les paroissiens de Saint-Jouan avaient été autorisés à lever un impôt annuel de 150 l. pour rétribuer le prêtre qui leur assurait le dimanche la messe matinale.

L'église de Saint-Jouan, selon le Pouillé de la Bastie, était « bien, mais petite et basse ». Elle était « ornée au mieux et très propre ». La visite épiscopale de 1769 y signale deux statues « indécentes » dans la chapelle de la Moussaye. Cet édifice mesurait 60 pieds sur 25. Quant au presbytère, on le dit « pas mal et pas éloigné de l'église ». Il servait de logement à la troupe en 1796.

Les fondations étaient « en grand nombre » à Saint-Jouan, note le Pouillé, de la Bastie. Il y en a, dit-il, une de 200 l. dont le service a été réglé il n'y a pas longtemps. Une autre pour l'entretien de la lampe du sanctuaire. Voici l'énumération des biens sur lesquels étaient assises ces fondations :

La Noë de la Perchais ou la Pachois, louée 4 l., vendue à Guillaume Goudelin, franc-maçon et conventionnel, le 10 avril 1798. Le même individu acheta la même année le clos des Trois-Pies, le clos de la Bonne-Femme, le champ Chenôt, la Noë du Pont-Imbert et le clos de l'Eglise.

Joseph-Marie-Gurval Robert acquit la même année, pour 13.900 frs de monnaie dépréciée, le clos du Grand-Chemin, d'un revenu de 16 l. ; la Ville-Michel, le clos de la Dîme, d'en revenu de 8 l. ; le courtil de la Lande, le Clos-Perret.

Jean-François Doudouit, de Saint-Jouan, acheta pour 3.000 frs le 5 juin 1798, les pièces de terre dites de la Pierre-Blanche et de la Perruche.

Ces ventes réduisirent à néant en 1804, les revenus de la fabrique de Saint-Jouan, qui possédait en 1790 environ 80 l. de revenus fixes, plus 27 l. de constitut, représentant un capital de 600 l. Le Pouillé de la Bastie signale aussi dans cette paroisse la chapelle domestique de Kergouet, laquelle, dit-il, possède une fondation de 200 l., mais elle n'est ni payée, ni desservie.

Le 22 juin 1794, un brigadier et quatre gendarmes furent envoyés de Rennes à Saint-Jouan avec mission « d'y arrêter le curé Hervé et d'emporter les vases sacrés ». La municipalité répondit n'avoir jamais connu de curé Hervé dans la paroisse. Mais les représentants de l'autorité, pour n'avoir pas fait un voyage inutile, se firent remettre 2 calices, 2 patènes, 1 ostensoir, 1 ciboire et 1 boite à saintes huiles. Les municipaux de Saint-Jouan avaient déjà dû livrer à la date du 4 février 1793, une croix d'argent pesant 8 livres 3 onces, un encensoir et sa navette pesant 3 livres 3 onces et une lampe d'argent pesant 2 livres.

Signalons aussi à propos des déprédations sacrilèges commises par les Révolutionnaires, qu'une châsse de plomb, déterrée dans l'église de Saint-Jouan, par ordre exprès du district de Broons, en date dut 7 thermidor an II (25 juillet 1794), produisit 226 l. de ce pesant métal et le bassin des fonts baptismaux 83 l. Les auteurs du Diocèse de Saint-Breuc, op. cit., II, p. 383, en l'espèce M. l'abbé Laplanche, recteur de Pléboulle, ont raconté cette scène déshonorante [Note : L'ordre porte qu'il s'agit d'un cadavre embaumé. C'était les restes funèbres de Mathurin de Rosmadec, baron de Saint-Jouan, trépassé en 1644. Son fils Charles, né à Saint-Jouan le 18 octobre 1620, devint évêque de Vannes et mourut archevêque de Tours en 1672].

Avant la Révolution, Saint-Jouan était groupé pour les stations de prédications avec Caulnes et Quédillac. Ses jours d'adoration étaient fixés aux 21 et 22 avril.

(A. Lemasson).

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