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SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE

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La commune de Saint-Jacques-de-la-lande (pucenoire.gif (870 octets) Sant-Jakez-al-Lann) fait partie du canton de Rennes. Saint-Jacques-de-la-lande dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE

Saint-Jacques-de-la-Lande vient de Saint-Jacques

Au XIIème siècle, une immense forêt entourait Rennes au Sud et à l'Ouest, les actes anciens la nomment Montmohon, Moucon, Mouscon (Cartulaire de l'abbaye Saint-Georges), elle couvrait une grande partie du diaconé du Désert qui comprenait 25 paroisses et deux trèves, s'étendait depuis Vignoc et Gevezé jusqu'à Janzé et la Couyère et comprenait la banlieue immédiate de Rennes. Cependant elle n'était pas complètement inhabitée, ainsi l'église de Toussaints était un hermitage. Cité dès 1153, Cléoni, Cleuné, Cleusné, Cloniacum, feodum, de Cleone villa, vetus casamentum sancti Georgii, avait des vignes en 1231, la Croix Rogon, Saint-Lazare, nunc la Madeleine également, Saint-Foix, Sancte Fidis de Voresta, capella ecclesia, les Bougrières, Bogrerie, licus medietaria feodum au XIème siècle relève d'Apigné, les Conardières, villa casamentum Sancti Georgii, dans la forêt de Monceau on voit un Normani de Couardière cité comme témoin, plus à l'Est Ecclesia, capella terra feodi Sancti Donatriani de Bosco, Saint-Donatien-des-Bois, Lancé, Lanccium, feodum dominum villa au XIème et XIIème siècle et au Centre Ecclesia Sancte Marie de Foresta (bulle d'Alexandre III, en 1164), devenu Sancti Jacobi de Foresta (bulle d'Innocent III, en 1208).

Ville de Saint-Jacques-de-la-Lande (Bretagne).

Dès le XIIème siècle, l'abbaye Saint-Georges de Rennes est propriétaire de l'église paroissiale du domaine, alors appelé Saint-Jacques-de-la-Forêt (à cause de la forêt de Mont-Mohon) ou encore Sainte-Marie-de-la-Forêt, où les évêques rennais séjournent régulièrement dans un manoir seigneuriale appelé manoir de Saint-Jacques et habité en 1368 par Raoul de Tréal, évêque de Rennes (ce manoir est aliéné par ses successeurs et il appartient en 1678 à Charles Le Meneust, seigneur de Bréquigny). On lui donne ensuite le nom de Saint-Jacques-de-la-lande à cause des landes de Monceau qui remplacèrent la forêt. En effet, en 1153, Alain Ier, évêque de Rennes, partage les dîmes de Saint-Jacques entre son Chapitre et l'abbaye de Saint-Georges (Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Georges, 150). L'abbaye de Saint-Georges est confirmée au XIIème (pape Alexandre III en 1164), XIIIème (pape Innocent III en 1208) et XVème siècle (pape Eugène IV en 1442) dans la possession de l'église (Cartulaire de l'abbaye, 150, 169, 173, 278 et Pouillé VI, 85).

La paroisse de Saint-Jacques-de-la-lande dépendait autrefois de l'abbesse de Saint-Georges et du Chapitre de la cathédrale. Elle faisait partie des regaires de l'évêque de Rennes qui y possédait un manoir. Le chapitre a le bailliage de Cleusné-sur-Toussaints et Saint-Jacques. Le recteur est nommé par l'abbesse de Saint-Georges, "il doit 10 quartiers de seigle, soit 160 boisseaux, au chapitre qui a droit de pasnage sur un tiers de la forêt de Montmohon, octroyé par la duchesse Berthe et le comte Geoffroy". En 1516, la taxe autorisée par bulle spéciale fixe à "LX sous le recteur, qui reçoit 350 L. des dixmes novales. Le Chapitre en reçoit 1,181 L. et les Bénédictines 843 L". (Archives du Chapitre). Par bail du 6 juin 1781, René Alexandre Gaudin, faisant pour François Raoul, déclare "jouir des dixmes et terres dites du bois aux personnes, les Gaudas, le champ Raffaut, autre pièce aux personnes, deux journaux près des Garennes de Fontenay-en-Chartres, une petite Jeaunaie, une rente de 15 livres due par M. Chaussonnière pour la pièce du Cormier, d'environ un journal, dépendant, savoir 7/12 du Chapitre et 5/12 de l'abbaye de Saint-Georges, à raison de 2 020 livres par an, plus les rentes féodales ; a montré quittance de la portion des dames de Saint-Georges, tant dans les objets ci-dessus que pour les dixmes de Guines, des bois et des Couarandières, remise de 400 livres pour perte sur les dixmes vertes" (Archives départementales IV, 25). En 1790, l'abbesse déclare avoir des rentes du Rolle de Blosne-en-Toussaints et Saint-Jacques, dîmes du trait de Blosne-en-Toussaints, 100 livres. Les 3/4 des dîmes du trait des Couarandières en la paroisse de Toussaints, estimées 1 680 livres. Le 5/12 de terres et rentes en la paroisse de Saint-Jacques, 843 livres 15 sous. L'évêque Alain avait partagé, en 1153, ses dîmes avec le Chapitre et Saint-Georges. Au XIIIème siècle, la forêt ayant été défrichée, le Chapitre reçut en échange des dîmes. D'après la liste des biens saisis à la Révolution, le Chapitre possédait les petits Chantériaux (96 cordes), le champ Rifaut (40 cordes), le pré des Gaudais (39 cordes), provenant d'une fondation. Le registre des regaires du Chapitre qui avait encore le bailliage de Closné, s'étendant sur les paroisses de Toussaints et Saint-Jacques, mentionne que maître Georges Jamoys, S. de la Courouze, procureur au présidial, doit au Chapitre 17 sous 3 deniers et obéissance pour une pièce de terre dont la partie a été en vigne, située près des Landes de Matignon et touchant la maison de la Guibourdière, appartenant à M. des Aulnays Prioul. A la Croix-Robert, Jean Fauvel, Jean Poissonnet et dame Madeleine ..., veuve de M. René Berton Vinant, sieur du Querzio, qui détient la moitié de la pièce de la Justice, autrement Gibet à la Truie, contenant un journal et demi 5 cordes et demie, place du lieu patibulaire et justice à deux pots de ladite juridiction, bordée vers Orient par le grand chemin de Nantes, à l'Ouest par le chemin allant vers le Temple, doit seulement obéissance à cause des charges à l'usement du fief. La Croix Juiltée, pièce de terre tenue par Bertrand Aubrée. On y trouve également les Ormeaux, le Chêne-Rond (Archives départementales B, 174, 1175). Le bailliage de Closné rapporte au Chapitre 10 livres 16 sous 6 deniers, en 1790. Les recettes de Saint-Jacques-de-la-lande y jointes les pièces de terre dépendant autrefois de la cure pour 7/12, s'élèvent à 1 181 livres 5 sous (Archives départementales, IV, 26). La pièce de la Justice ou Gibet de la Truie était le lieu de la juridiction du Chapitre au XVIIème siècle.

Ville de Saint-Jacques-de-la-Lande (Bretagne).

Le Pouillé de Rennes précise que les dîmes de Saint-Jacques-de-la-Lande étaient en 1790 partagées entre le Chapitre de Rennes et l'abbaye de Saint-Georges ; les chanoines en retiraient alors 1 181 livres 5 sols de rente et les Bénédictines seulement 843 livres 15 sols. Le recteur de Saint-Jacques, présenté par l'abbesse de Saint-Georges, déclara à la même époque recevoir des gros décimateurs une portion congrue de 300 livres ; il jouissait en outre des dîmes novales, lui rapportant 350 livres, et avait un pré et une lande affermé 10 livres. C'était donc un revenu total de 660 livres, auquel il fallait ajouter la jouissance du presbytère et de deux jardins (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1, V, 25 - En 1633, le recteur de Saint-Jacques devait à l'abbesse de Saint-Georges six quartiers de blé, et son presbytère relevait de l'évêque de Rennes).

Les propriétés des Templiers en Saint-Jacques-de-la-Lande dépendaient de la commanderie de la Guerche ainsi qu'il appert du registre où les actes sont passés au nom de messire Henri de Béchillon, commandeur de la Guerche et de Lanoueux et membres indépendants au membre de Rennes, fief et bailliage de Saint-Jacques-de-la-Lande. Les vassaux des Templiers s'obligent tous sans exception à placer sur la partie la plus élevée de leur maison une croix, et ce, sous peine d'amende (p. 143).

- Ce sont "honorable homme Charles Dauphin, marchand, frère et héritier de MM. Guillaume Dauphin, sieur de Cheneday, qui déclare tenir roturièrement portion de maison audit lieu du Temple de Blosne, maison, cour, jardin, à l'Est, autres maisons (20 décembre 1703). Pierre Gentilhomme, Jeanne Hil, sa femme, et son frère René indivis tiennent une maison près le pâtis du Temple. Joseph Delessart et Perrine Jean, deux aître de maison et 12 cordes de terre joignant le S. de la Guihommeraye plus 10 cordes joignant Fontaine. Guillaume Dauphin-Einaut, sieur du Chêne, maison à cheminée en bas et premier étage, l'enclos de montée couvert d'ardoise en forme de pavillon ou impériale ; cinquante quatre cordes de terre et trois journaux, Barthelemy, Dibon : le pré de la croix Jouitée, près Bréquigny ; Pierre Poignant, mari d'Olive des Salles, veuve de Michel Poitevin, Michel et Noël Coupi : deux aîtres de maison avec le four commun du paty (1704). Jacques Largneau, S. de la Laire, et Anne Frican : deux corps de logis, avec cheminée, jardin, terre jadis en futaie, la vignette, moitié de la vigne de la Croix... de Blosne. Françoise Jouault, veuve de Guillaume Guymont, quatre aîtres de maison au bas village, partie d'une pièce dont le reste est à la Fabrique de Saint-Jacques, près le lieu et terre de la commanderie, appartenant aux héritiers Savin, joint d'un côté le chemin de Rennes à Pont-Pian et, de l'autre, le chemin Jean Bertrand (1706). Jeanne Morel et François Bouget, le pré dit Blanche à l'Oiseau. Julien Dalignon : deux aîtres de maison et terre. Michelle Hitte, veuve Julien Oridel, une étable. Pierre Guiheneu, près la Croix verte, deux aîtres de maison. En Toussaints, Julien Louail et Perrine Metayer (baronnie de Fontenay), entre le Temple et la Pilade, joignant M. de Guihommeraye Grezillonais, propriétaire du Haut-Blosne. La partie du village de Blosne en Saint-Jacques dépendait des Templiers et la partie en Rennes des regaires du Chapitre comme le village de la Croix-Verte. La pièce de la Justice était sur le vieux grand chemin de Nantes, passant par la Croix-Verte et auprès de la Marre Maudite comblée avant 1716 ; la ferme de la Couarandière était à droite et le Petit Blosne à gauche de ce chemin, nommé vieille route de Rennes au Pontpain, du village de Blosne partait un autre chemin qui passait aux Petites-Fontaines et de là à la Maltière". A noter que la retenue de Blosne était à Jeanne de Choux, veuve Surlève de Basse-Touche (le 4 mai 1747), la maison de Blosne était à Charles le Neveu des Rivières (le 29 juillet 1694), la retenue du Temple était à Julienne Marqué, veuve François Vaugeois (le 9 janvier 1736), et dans un aveu de 1776, l'ancienne maison du Temple était à Etienne Vaugeois.

- Le Temple du Cerisier était situé à deux kilomètres de Saint-Jacques-de-la-lande et non loin de la Vilaine : il se compose d'un village dont il est difficile de suivre l'histoire de chaque maison. Le village dépendait des regaires de l'évêché et relevait des Templiers. On trouve figurant au rolle : "Pierre Robin et Perrine Boulé de la Basse-Calvenais pour deux aîtres de maisons ; son grand-père était André Gautier, sieur du Cerisier. Jean Mallart et Gilette Dodier : deux aîtres de maison, champ de la vigne. Hélène Tudal, veuve de René Gautier, sieur du Plessis et du Cerisier, fils d'André Gautier et demoiselle Fournier : noblement et sans rachapt deux corps de logis, la salle et la métairie qui n'est plus qu'une mazière, portail couvert, pièces de terre près la croix aux Croixelles, plus trois emplacement de maisons. Pierre Verger de la Calvenais, terre près la même croix. Dupont du village du Temple : maison, terres bordant Mademoiselle du Plessis-Renaut et Robin, prêtre (Archives départementales H, 7) ; Jean Trochu, maison et terre, Claude Geslin et Pierre Durand des Ormeaux, mari de Michelle Geslin, moitié de la prée, du Cerisier et un Courtil". Dans un aveu (1776) rendu aux Templiers, Jean Trochu du Temple et Mauny Jagu du Pas-Hubert, comme trésorier en charge de la Fabrique, faisant pour le général, reconnaissant tenir "une pièce de terre dite pré de Brette, de 30 sillons, plus une pièce anciennement vigne en pessau (échalas) de 20 sillons bordant la route de Nantes et le chemin Jean Bertrand". Les Templiers possédaient aussi des vassaux à la Basse-Maltière, au Bois-Teilleul, la Rablais.

Le duc de Chaulnes passa en revue sur la lande de la Courouze 4000 hommes d’infanterie et de cavalerie en 1675, un camp y fut dressé en 1692.

Le lieu de Chancorps est donné avant 1034 par la duchesse Havoise (femme du duc Geoffroi Ier) à l’Abbaye de Saint-Georges de Rennes qui le possède pendant tout le Moyen Age.

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia Sancti Jacobi de Foresta (en 1208), Sanctus Jacobus de Landis (en 1463), Saint-James-de-la-Lande (au XVIème siècle).

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Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Jacques-de-la-Lande : Jean Le Godou (il fonda dans cette paroisse, en 1461, la chapellenie de la Cornouaille et il figure aussi dans une charte de 1463), Louis Becdelièvre (décédé en 1486), François de Léon (il reconstruisit le presbytère, qui portait encore au XVIIème siècle cette inscription : "Fr. de Léon, rector et canonic, extruebat anno 1586 mense maio"), François Deluen (décédé vers 1594), François Crosnier (1594-1598), François Boymer (en 1598), Jean Brière (1628-1629, inhumé dans l'église), Jean Bouquier (1629-1642, inhumé dans l'église), Jean Lequeu (1642-1647), Antoine des Claux (en 1647), Alain Le Fur (résigna dès 1649), Jean Perrault (en 1649), Pierre Cinanne (en 1651 et en 1670), Yves Oréal (1674-1697, il fonda par testament daté du 6 avril 1697 la chapellenie de la Teillaye, desservie dans son église et consistant en deux messes par semaine dont une matinale le dimanche avec catéchisme ; il est inhumé dans l'église), Julien Le Mareschal (1697-1715, il prit part au synode de 1701 ; son presbytère fut ruiné par la tempête du 2 février 1701 ; il est inhumé dans la nef de l'église), François-Guillaume Poulain de la Bouyère (1715-1716), Pierre Méritte (1716-1736), Pierre Thorigny (1736-1750, inhumé dans l'église), Jean-Claude Martin (1750-1762, inhumé sous le chapitrau), Pierre-Paul Guérin (1762-1785), Julien-Joseph-Emmanuel Doublet (1785-1789 et en 1803), Jean Chevet (1803-1816), Joseph Saulduny (1816-1840), N... Rocher (1845-1846), Julien Delalande (1846-1852), Jacques Hurel (1852-1856), François Texier (1856-1863), Honoré Renault (1863-1869), François Brassier (1869-1876), Julien Leray (1876-1881), François Bertin (à partir de 1881), ....

Note 2 : en 1932, est construit l'aéroport civil.

Voir   Ville de Saint-Jacques-de-la-Lande (Bretagne) " Le cahier de doléances de Saint-Jacques-de-la-Lande en 1789 ".

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PATRIMOINE de SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE

l'église Saint-Jacques (1850), oeuvre de l'architecte Jacques Mellet. La Sainte Vierge fut à l'origine la patronne de cette église, mais depuis bien des siècles déjà elle se trouve dédiée à saint Jacques-le-Majeur. Dans sa bulle de 1164, Alexandre III appelle cette église Notre-Dame-de-la-Forêt "ecclesia Sancte Marie de Foresta", mais une copie du XVème siècle porte : "Sancti Jacobi de Foresta", et la bulle d'Innocent III en 1208 donne déjà cette dernière dénomination. Il faut donc en conclure que cette église changea de vocable à la fin du XIIème siècle. La première église est gravement endommagée au cours des guerres de Religion. La nef de l’ancienne église est agrandie en 1818 (ajout de deux chapelles). Les Protestants saccagent l’église pendant les guerres de Religion. L'ancienne église touchait une rente laissée par Mgr de Marillac, évêque de Rennes, en 1573. Dans son testament du 6 avril 1697, Yves Oréal, prêtre, originaire du diocèse de Saint-Malo, recteur de Saint-Jacques-de-la-Lande, donne pour son enterrement et prières 300 livres ("100 livres à l'église de Brignac, 50 livres pour 100 messes privilégiées dites : 20 à Toussaints, 20 aux Capucins, 20 aux Carmes, 20 aux Minimes, 20 aux Augustins de Rennes), aux pauvres 20 mines de son grain dont 5 de seigle, 5 de blé noir, 5 de pommelle, 5 de Gaborel ; à l'église ses aubes, surplis, ornements, plus 50 livres pour entretenir les autels"). En outre, pour fonder une chapellenie desservie à l'église de Saint-Jacques-de-la-Lande par son parent le plus près, il donne une maison sise à la Teillaye, avec jardins, champs. Son neveu, Jean Oréal en demande le bénéfice : elle était acquise de feu messire Jean Allos et se composait, d'après la déclaration de Mathurin Nogues, titulaire de la chapellenie en 1767, de maisons, dépendances, jardins 30 cordes ("la pièce de la Chevrollais, 1 jour ; la Clôture, 1 jour; le Closet, 1 jour ; les Chantériaux, 22 journaux ; les petits Chantériaux, plus deux autres journaux de terre, le tout situé près les biens de M. Pollet, avocat, et du vivier de Courte-Pierre"). Cette fondation servait à faire dire deux messes le dimanches et le lundi de chaque semaine. En 1719, messire Pierre Merville, recteur, demande que M. Pinot de la Gaudinais lui livre trois barriques de vin ou 55 livres par barrique pour "dixme de la vigne du Hautbois, de prévenir ledit recteur 24 heures avant de commencer les vendanges, pour qu'il soit en état d'envoyer des dixmeurs ramasser la vendange". La vigne contenait quatre journaux et M. de la Gaudinais soutenait qu'elle faisait partie de son jardin et par conséquent était exempte de dîme. S'appuyant sur un accord passé en 1456 entre la dame abbesse de Saint-Georges et le recteur au sujet des dîmes par lequel moyennant un payement annuel de six quartiers de blastries, le recteur à la dîme sur toutes les récoltes : Quod media pars decimarum bladorum omnium et singulorum granorum, vinorum, linorum, canopum, pisarum, leguminum indicta parochia singulis anni crescentium. En 1790, le recteur déclare "recevoir 300 livres payées par le Chapitre de Rennes et l'abbesse de Saint Georges, novales, 350 livres ; la moitié d'un petit pré et d'une petite lande, 10 livres ; maison, deux jardins pour la jouissance desquelles je paie annuellement 40 livres et suis en outre tenu aux réparations locatives, je paie 60 livres de décimes ; reste 600 livres. Signé Doublet, recteur" (Archives départementales, IV, 25). L'église est reconstruite entre 1850 et 1852. L'église actuelle de Saint-Jacques est bénite le 20 mai 1852 par Mgr Saint-Marc. Elle est en forme de croix, de style ogival, et ornée avec goût. Au fond de l'abside est une Vierge éclairée par un jour céleste. Les trois autels et la chaire sont en bois, sculptés par M. Hérault. On y conservait naguère une cloche de 1716, portant ces noms : "Illust. et Révérendis. Christophe-Louis Turpin-Crissé de Sansay, évesque de Rennes et seigneur de cette paroisse, - dame Elisabeth d'Allègre, abbesse de Saint-Georges, - Pierre Méritte, bachelier de Sorbonne, recteur" ;

Eglise de Saint-Jacques-de-la-Lande (Bretagne).

le calvaire (XIXème siècle) du cimetière. Le cimetière renfermait autrefois une chapelle dépendant de l'ancien manoir des Evêques de Rennes ;

la croix moderne, qui remplace l’ancienne Croix de la Fièvre ;

le manoir ou manoir de la Lande (1425), situé rue du Manoir. Il était entouré de douves en forme de fer à cheval qui servaient de limite au jardin. Maison de campagne des évêques de Rennes à partir du XIIème siècle et jusqu'en 1563. Il avait jadis une chapelle dans le cimetière, une fuie dans la pièce du colombier, banc à l'église, et un moulin près de la fontaine de Belair. Ce manoir avait droit de haute justice. Il a dû appartenir aux évêques dès la haute antiquité. Raoul de Tréal y venait se reposer en 1368 (Pouillé, VI, 86) et il fut reconstruit par Anselme de Chante-Merle (Chantemerle) en 1425, "honnêtement comme pour tenir l'état de la demeure du prélat" (Pouillé, I, 20). Ce dernier possédait le manoir de 1385 à 1427. D'après l'aveu de 1542, Claude Dodieu, 61ème évêque, mentionne "le jardin et le boys de Haute-Futaye, environ 4 journaux, sans compter les tailles d'environ 10 journaux, droits de pasnage des landes et commun" (Pouillé, I, 120). Par bulle spéciale de 1516, la vente des biens du clergé fut autorisée. En 1563, le roi ordonna de lever une taxe sur tous les évêques, abbés bénéficiaires : "Le manoir, le lieu et dépendances des Maffay dits closture de l'évêque, le Haut-Bois furent vendus, depuis les possesseurs sont employés dans les anciens rolles rentiers des regaires. Artur Pinczon, sieur de la Roche, achète la closture, Jean Bregel le Haut-Bois et Pierre de la Haye le manoir. Les deux premiers relèvent encore du dit seigneur, évêque. Dans l'aveu de 1682, l'évêque se réserve le droit d'y rentrer en le raquittant selon lettres patentes de Sa Majesté" (note de Gicquel de la Touche, archiviste de l'évêché de Rennes archives départementales G, 12). M. Pierre de la Haye, de la Chaussonnière en Irodouër, acheta la terre, maisons et masures pour le prix de 1 128 livres monnaie, plus 190 livres de droits, le tout payable en huit jours. M. Jean Bregel acheta le fief et les rentes 236 livres 5 sous, plus 154 livres de frais. L'acte de vente passé devant et signé par messire Bertrand d'Argentré, sieur de la Guichardière, commissaire du roi, porte : "Le manoir fait et construit derrière et bouts en pierres, devant en bois et terrasse. Divisé en trois aîtres de toitures, couvert en ardoises de 68 pieds de long, 23 de large et 16 pieds de haut sous sablières, de mazières, jardin, cour, douves, portail couvert en ardoises estimé 6 livres 16 sous monnaie à rente censive à 20 ans, plus dix journées 6 sillons, 8 raies prisées avec quatre cents charretées de bois 35 livres 13 sous, monnaie de rente à 20 ans. Pièce de terre en bois et taillis, autre en pré et terre labourable, le clos du colombier deux journaux, sept sillons 2 raies prisées ô la masse où était un colombier 60 sous monnaie de rente. Quantité de terre en lande prise au travers du bout vers vespres et côté vieux ciel des grandes landes situées en la paroisse de Saint-Jacques, contenant soixante-quinze journées, 4 sillons, 2 raies compris les mollières et Maffray y étant prisées le tout ensemble ô les masses d'un moulin avent et fontaine y étant, 112 sous, 6 deniers monnaie de rente, autre quantité de lande au-dessous et côté du lieu et maison de la Bouguenais contenant ô deux masures 15 journées trois sillons, deux raies prisées vingt-deux sous six deniers monnaie, une pièce de terre partie en taillis et autre en gast de bois appelé bois de l'évêque aboutant les dits Maffay contenant autour d'icelle quinze journaux quinze sillons deux quintes de raies de terre prisées 6 livres 13 sous 4 deniers, monnaie de rente, autre pièce en pré, bois, taillis appelée Mare Monsieur Pierre, contenant en pré vingt sillons deux raies et en taillis, dix-huit sillons quatre raies prisées en tout à le bois réduit cinquante sous 8 deniers, monnaie de rente. Somme des journées que avons trouvées dépendantes du dit lieu du manoir valoir et se monter tant en fond de maison, cour et vieux murs, que en fond de lande, haute futaye et taillis, jardins, douves, prés et lande, le nombre de six vingt journées, 8 sillons, 4 raies que avons estimés valoir en fonds superfice bois et édifices, la somme de 61 livres 8 sous, monnaie rente à 20 ans quitte. Sur quoi rabattu pour les devoirs des bans, rachapt, service des gens de guerre et obéissance au dit seigneur roi la somme de 2 sous monnaie dite rente, demeure de franc que la somme de 55 livres 8 sous, monnaie dite rente que avons trouvé telle chose valoir outre les dites charges et tout ce que dessus et devant est notre rapport et rendu. Quittance de la vente : 2049 livres 12 sous tournois à valoir à la somme de 79 livres tournois de rente dont le principal en revient au roi 1 101 livres 7 sous et au dit évêque, 948 livres 5 sous. Dernier jour de février 1563. Signé Thevyn" (Archives départementales, G, 13). Le même Gicquel de la Touche écrit ceci : "la vente du manoir en 1563 ou 64, dont le revenu est estimé 79 livres 5 sous a rapporté au roi 1 149 livres 7 sous et pour récompense au bénéficiaire 948 livres 5 sous, égal 2 049 livres 12 sous". Le manoir est la propriété successive des familles Pierre de la Haye, sieurs de la Chaussonnière (1563), Brégel (ou Brezel), sieurs du Petit Haut-Bois, Meneust, seigneurs de Bréquigny (en 1678), Morant, Vellas seigneurs de Consoly (en 1731), Poirier (en 1749), Biart (ou Biard) de Beauregard, Harscouët de Keravel (en 1889). C'est un centre socio-cuturel aujourd'hui ;

la ferme (XVI-XXème siècle), située au lieu-dit Le Haut-Bois ;

l'ancienne auberge de la Croix-Robert (1601-XXème siècle), située 244 rue de Nantes. "La Croix-Robert, où pend l'enseigne de la Croix (Sohier, 24 août 1760), a une porte en plein cintre, ornée d'une moulure en quart de rond. Citée dès le XVème siècle, elle était à l'embranchement de l'ancien chemin de Vannes" (Vieux Rennes, M. Banéat). Elle appartenait, en 1666, à Anne Barenton, veuve Guy Barel de Tremabon, procureur à la cour, qui se réserve une chambre "pour s'y réfugier elle et les siens, arrivant, ce qu'à Dieu ne plaise, accident de maladie contagieuse" (Gohier, 4 juin 1666). Elle relevait de la Prevalaye et devait "un sol monnaye de rente". En 1650, dame Renée Lefevre de Villiers la vend à Jean Leroy, elle passe vers 1600, aux Porquet. C'est dans cette auberge qu'en 1789 cinq cents jeunes nantais doivent déposer les armes avant de fraterniser avec les révolutionnaires rennais ;

le château de Haut-Bois (XVII-XIXème siècle). Un édifice primitif est mentionné dès le début du XVème. Au XVIIIème siècle, une chapelle est construite sur son domaine. On y trouvait jadis un colombier mentionné le 10 octobre 1678 et le 18 mai 1713. C'est dans ce manoir que sont assignés à résidence les parlementaires royalistes durant le traité de paix de La Mabilais en 1795. La maison noble du Haut-Bois se compose de deux bâtiments formant par derrière retour d'équerre, chacun d'eux comprend un rez-de-chaussée et un étage. La façade principale est ajourée de sept ouvertures par étage, les fenêtres du rez-de-chaussée possèdent des clefs ornées de petits motifs ornés de Lous XIV. La partie centrale est à pleine cintre et flanquée de deux pilastres doriques, elle est surmontée d'un élégant cartouche à volutes et à feuilles d'acanthe que charge une tête de femme, le visage est encadré dans une riche chevelure qui se noue en tresse sous le menton, il est surmonté d'un bouquet de fleurs parmi lesquelles on reconnaît un soleil. Au-dessus de la porte, court une petite plate-bande moulurée soutenue par des consoles sculptées. La façade Sud n'a que cinq ouvertures par étage, elles sont semblables à celle de l'autre face. La chapelle du Haut-Bois bâtie près de ce manoir, est mentionnée en 1690 ; elle était fondée en 1696 de messes pour tous les dimanches et fêtes, et dotée de 50 livres de rente. Louis de la Bourdonnaye, vicomte de Couëtion, qui habitait alors le Haut-Bois, présenta le 27 janvier 1696 Godefroy Le Troüit pour la desservir, et Jean Blanchet en était pourvu en 1697 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 44). La chapelle est du XVII-XVIIIème siècle, son toit est soutenu par des corbeaux moulurés, son abside à pans coupés, est éclairée par deux grandes fenêtres légèrement ogivales et sans meneaux. Une porte pratiquée dans le côté Nord est ornée de moulures à crochettes et surmontée d'un fronton arrondi. Les bâtiments de ferme sont plus anciens que le château, ils comprennent seulement un rez-de-chaussée avec quatre fenêtres de mansardes à plein cintre surmontées de frontons triangulaires moulurés, interrompus à leur base pour laisser passage aux cintres. Les clefs de voûte des cintres remplissent ces frontons, trois d'entre elles sont ornées d'une simple moulure, la quatrième est sculptée d'un écusson ogival qu'entoure une guirlande de fleurs, munie d'un ruban à sa partie inférieure, un épais badigeon recouvre cet écusson. Chaque pied droit des fenêtres forme deux petits pilastres coupés par une traverse qui reçoit la retombée des cintres. De vastes jardins s'étendent à l'Est du château, ils sont clos au Sud par une large douve formant pièce d'eau, le long de l'avenue, et les côtés Nord et Est sont protégés par des douves plus étroites et par d'épais talus boisés. Le talus Nord possède vers son centre une espèce de demi-lune saillante. Propriété des familles Terquant et Toron ou Torou (au début du XVème siècle, pour moitié à Guilmette Tacquart et l'autre à Michel Torou et à sa femme "héritière pour l'autre moitié"). Le domaine est vendu en 1422 à Anselme de Chantemerle, évêque de Rennes, qui le donne à son Chapitre en paiement de la chapellenie de Saint-Yves et de Saint-Gicquel fondées par lui à la cathédrale (Pouillé, I, 259). Le Chapitre le vend presque aussitôt aux Frascays ou Francoays ou Franconais ou Fraconais qui le cèdent eux-mêmes à Jean de la Rivière, sieur de la Chauvelière (en 1439, veuf de Jannette Brillet et décédé en 1461). On trouve ensuite comme propriétaire Gilles de la Rivière (fils de Jean), archidiacre de Rennes et décédé en 1489, la famille Becdelièvre, seigneurs du Haut-Bois (en 1495 et en 1504, année du décès de Pierre Becdelièvre qui laisse veuve Jeanne Bourgneuf), Jeanne de Bourgneuf, dame du Haut-Bois (en 1506, elle meurt en 1519, et son fils, Louis, décède en 1539), Pierre de Saint-Pern, époux d'Arthuze Bourgneuf (en 1539 et 1541), Pierre de la Haye de la Chaussonnière (en 1568), Elie de la Haye et Gilette du Chatellier (en 1598), François Brégel, seigneurs de la Vairie ou Verrerie, Gabrille de Brégel, comtesse de Quincé (en 1560 et en 1593, année de l'anoblissement de la terre pour François de Brégel ou Brezel, époux de Magdeleine Chalopin), François de Brégel ou Brezel, petit-fils de François de Brégel et fils mineur de Raoul de Brezel (en 1618), comte de Quincé (en 1649), la Bourdonnaye, vicomtes de Couëtion (en 1678 et 1696), Pinot de la Gaudinais, seigneurs de la Gaudinaye (en 1712), la Motte du Portal. Il semblerait qu'en 1682, Louis de la Bourdonnaye est vendu la terre à Olivier Pinot (ou Pinote) et Anne d'Elmar. Le fils de ces derniers, Maurille, épouse Jeanne Guibert, et Jean, leur petit-fils, épouse Anne Marc de la Chernadaye, en 1769. A signaler qu'en 1659, Geoffroy Seguin (texier en toile) demeurant à la maison presbytérale de Saint-Jacques, vend le champ où était le moulin près du Haut-Bois, à Amaury Robin (ce champ, entouré par la pièce du tour du Maffey, dépend actuellement du Boisjean). M. Louis de la Bourdonnaye, sieur du Haut-Bois et de Chêne Dé, fonda des messes à dire le dimanche au Haut-Bois et le lundi au Chêne-Dé. Pour le Haut-Bois, il y avait 50 livres à recevoir des mains du prieur de Blosne. Au Chêne Dé rentrait des dîmes à prendre sur les héritages entourant la chapelle, dont un tiers pour les ablations, un tiers au recteur de Chartres, le troisième tiers pour les réparations. Le bénéficiaire se nommait Godefroy le Trouet ;

Château de Saint-Jacques-de-la-Lande (Bretagne).

l'ancien manoir (XVII-XXème siècle), situé à La Piblais. La maison noble de la Piblais comprend un rez-de-chaussée et un étage à trois ouvertures avec toit en croupe, jardin à charmille, et cadran solaire. Propriété de la famille Carré, sieurs des Salles (avant 1642) qui la vend en 1642 aux des Vignes, sieurs du Talus (en 1642-1643). Marie des Vignes du Talus, femme séparée de biens de Pierre Thébaut du Chesnay, la revendit en 1697 aux Gazon, sieurs du Haut-Chemin, et Marie Roberde Gazon, veuve de Gilles Jean le Gay de Montenay, avocat au Parlement, la vendit aux Choquené en 1746. On trouve ensuite les propriétaires suivants : Béziel (fin XVIIIème siècle), Frain et Huchet. A noter qu'elle appartenait, au XVIIIème siècle, à Bernardin Anne Béziel. A signaler que le 15 février 1677, Jeanne des Vignes, dame de la Piblais, et en partie héritière de Jean des Vignes, sieur du Talut et de demoiselle Ferchaut, tient "prochement et noblement" : - la dite maison des Couardières, - la Pinelière, - la Piblaie, maison métairie noble, par acquêt de son père en communauté avec Ferchaut de Gilles Carré, sieur des Salles, - le Houx et les Bonnetières ("elle doit 67 sols 3 deniers, un demi boisseau froment, un boisseau et demi avoine"). Le Houx était composé de trois maisons, le tout acquis de Robert Trehot, Pierre Gerard et Guillemette Chevrel, sa femme, le 14 septembre 1643 et 3 décembre 1645 ("doit neuf boisseaux et demi de blé, un demi d'avoine, plus obéissance"). Le 14 mai 1739, Le Houx est à Françoise des Vignes, dame de la Piblais (ou Piblaye), veuve du sieur Aussant, avocat au Parlement. Le domaine des Bonnetières a été acheté à Michel Gougeon et Georgine le Comte, le 26 décembre 1648 ("elle doit 2 sols 1 denier et obéissance"). Le 3 février 1738, Gilles Jean Legay, sieur de Montenay, avocat au Parlement, et Marie Gazon, sa femme (veuve de Joseph Bocon, sieur de Lespoul), vendent des pièces de terre sises à la Pitardière, à Leunoyen, et Suzanne Robert, demeurant à la métairie de la Piblaie. Le 14 mai 1739, Marie Gazon se reconnaît "sous la juridiction de la Motte Epenguen, vassale, justiciable à devoir d'office de sergentise et cueillette" ;

Château de Saint-Jacques-de-la-Lande (Bretagne).

A signaler aussi :

la découverte de 450 monnaies des Riedones au lieu-dit La Perelle ;

l'ancienne chapelle du manoir épiscopal, détruite depuis longtemps ;

l'ancienne chapelle du Temple du Cerisier, également disparue ;

l'ancienne auberge du Grand Bourg, relevait de la Commanderie du Temple de La Guerche. Les Templiers avaient dans la paroisse d’autres possessions. L'édifice appartenait probablement aussi à l'évêque de Rennes à l'origine et devait une rente à la Fabrique. La maison du bourg fut vendue par Julien Gauthier de la Haute-Calvenais à Jean Robin le 17 septembre 1661 (Archives départementales, G. 12). Jean Poulay, boulanger et marchand, prend à bail la maison du Grand-Bourg de Saint-Jacques-de-la-Lande, appartenant en fond au sieur du Portail le 7 avril 1682. Vers 1747, Esquier Maurille Anne Pinot, sieur du Petit Haut-Bois, loue la maison et cabaret du Haut-Bourg et pièces de terre dites les Chevrolais, situées près de la Bouvrais 173 livres avec le droit de faire 10 à 12 pipes de cidre au pressoir de la ferme de la Porte du Haut-Bois chaque an. La maison, qui possède une porte cintrée, avait une croix de fer au-dessus du pignon ouest ;

l'ancienne maison de la Haute-Teillaye. C’était une chapellenie : elle possédait semble-t-il une chapelle. La Haute-Teillaye était en 1674 à Jacques Favarz, sieur de la Teillais, et en 1757 et 1758 à la famille Pollet (Maître Barthélemy Pollet, avocat). Elle avait une partie de ses terres situées près de la route de Nantes : vivier de Courtepierre, nunc Croupière, les Chantériaux, dont une pièce dite la Briquerie contient des briques romaines, ainsi que la pièce dite des Bois, assez voisine, mais sise commune de Châtillon-sur-Seiche. La Haute-Teillais n'avait peut-être pas de chapelle bien qu'une pâture triangulaire voisine a servi, dit-on de cimetière ;

l'ancien manoir de la Rablais. Existait en 1645 et se composait d'un rez-de-chaussée et d'un étage. Propriété successive des familles Jacques Berthou, seigneurs de Kerversio ou Kerverzio (en 1718), Pierre Corneille (ou Cornille), sieur de la Rue (en 1747, suite achat), Charles le Badier et Charlotte Cornille (en 1782). Une des pièces de terre est dénommée Pire que Chien et en 1776 la Rablais devait 7 sous 35 de rente aux Templiers (aveu du 19 mars 1776) ;

la maison Blanche. Propriété de François Fleury et de Jeanne Accaris en 1739 ;

l'ancien manoir de la Rivière. Il s'agissait d'une construction ancienne avec portes cintrées. En 1754, elle avait un escalier à vis en pierre et une grille de fer. Il relevait de la seigneurie de la Prévalaye et son possesseur était tenu d'apporter "chacun an au terme d'Angevine, au carrefour de la Rivière, une chaise pour assoir le seigneur de la Prévalaye ou son receveur commis pour faire la recepte de ses rentes". Propriété successive des familles Bouillé, Bouget (en 1754), Xavier Sauveur, sieurs de la Villeraie (ou Villeraye), et à Julienne Porscel. M. Jean Bouillé, sieur de la Rivière, est l'époux de Jacquette Tehot. Ces derniers ont un fils, Richard, né le 24 juin 1635 et marié à Julienne Godet ;

la ferme des Cours-Jouaust, propriété de la famille Bossant (ou le Dossaut). Dans le mur occidental d'une des maisons se trouvait jadis une pierre calcaire portant un écusson non identifié représentant un fretté avec une étoile dans chaque losange, analogue aux armes de la famille le Dossaut ;

l'ancienne maison du Pas-Hubert, démolie en 1907. Propriété successive des familles Jamoays, Chaslin, Pontmartin (en 1761), Bossart (en 1787). Elle avait été vendue par les héritiers de Julienne Françoise Jamoys à François Chaslin pour 4 000 livres (en 1712). Elle passe ensuite par alliance aux Pont-Martin (ou Pontmartin) en 1761. La retenue du Grand Pas Hubert était à Joseph René Bossard en 1781. L'ancienne retenue n'avait conservé à la fin du XIXème siècle qu'un petit pavillon carré surmonté d'un toit élevé. Une ligne de trous à pigeons était percée au sommet des murs et la toiture présentait au Sud une gerbière ornée de moulures et d'un fronton arrondi ;

l'ancien manoir de la Gautrais ou Gaultraye, édifié en 1646. Il possédait jadis une chapelle. Sa façade se compose d'un simple rez-de-chaussée percé de deux portes en anses de panier et de trois grandes fenêtres semblables, une troisième porte également en anse de panier est ouverte dans un appentis qui fait suite au bâtiment principal. La toiture est percée de quatre gerbières sans sculptures dans lesquelles sont pratiquées des fenêtres en anses de panier. Les pièces du premier étage étaient toutes garnies de boiseries qui ont été enlevées en 1860. Son ancienne chapelle, au nord-ouest, a été transformée en four vers 1860. Propriété successive des familles Gauvain (en 1649), Lefebvre, seigneurs de Villiers (en 1657), Godard, seigneurs de Villers, Martin, sieurs de la Morandais (en 1663), Pageot, sieurs de la Fond et de Nompère (en 1694 et 1742), Desclos, sieurs de la Molière (en 1759), Limoges (en 1789). D'après les registres paroissiaux, Amaury Gauvin, sieur de la Gautrais, secrétaire du roi épousa Jeanne Favier en 1649. Charles Claude Pajot, sieur de la Fond, maréchal des logis de la garde ordinaire du roi, épousa Claude Perrine de Cheverrier, fille de Julien, doyen des échevins de Rennes qui lui survécut et mourut en 1732 à l'âge de 75 ans. Son fils Armand, sieur de Nomper (ou Nompère), capitaine au régiment de Bourbon, époux d'Elisabeth Godet, meurt le 2 mars 1742. Sa femme est marraine d'une cloche en 1733 et meurt en 1736 le 18 juillet. Marie Pajot, femme de Jacques de Flesseler, intendant du roi, est mentionnée en 1766. Y réside Jacques Joseph Desclos, sieur de la Molière, chevalier de Saint-Louis, époux de Rose Robinaut du Plessix en 1759. Le manoir est saisi nationalement sur Louis François Limoger ou de Limoges (chanoine de Saint-Pol-de-Léon), propriétaire du manoir en 1789 et émigré. Cette terre semble appartenir aux Lefeuvre (ou Lefebvre) de Villers en 1657 qui la vendent aux Martin de la Morandais en 1663, aux Le Bouteiller au XVIIIème siècle. Les registres paroissiaux mentionnent une dame Adélaïde Wansutren, femme de messire Claude Pajot de la Fond, ancien capitaine au régiment de cavalerie de Condé, comme morte à la Gautrais, en 1731 : Adelaïde Wansuten était la première femme d'Armand Claude Pajot (ou Pajeot) ;

l'ancien manoir de la Haute-Ville. Il se trouvait situé en face de la mairie et on n'y voyait à la fin du XIXème siècle plus que deux portes cintrées ornées d'une moulure en quart de rond. On entrait dans la cour par un grand portail formé de deux montants de pierre et accosté à gauche d'un petit portillon, autrefois cintré, dont on ne voyait à la fin du XIXème siècle plus que l'amorce, et le jardin était entouré de douves. Propriété successive des familles La Marqueraie, sieurs de la Villegontier (en 1658), le Gouz, sieurs du Portail (en 1698 et 1716), Clouet (en 1758), la Chaussonnière (en 1758), Rosbo, sieurs de Krelero et Juliot, sieurs du Plessis. Il appartenait à René de Marqueraye (ou Marqueraie), sieur de la Ville-Gontier, décédé en 1658, puis à François le Gouz du Portail et ses successeurs (à partir de 1698), à Hyacinthe Robert du Tertre, marchand de vin en gros (en 1716), à Thomas Clouet, époux de de Georgine Meslou de Trezain (en 1738 et 1741), puis passe par alliance à François de la Chaussonnière, miseur de Dol (en décembre 1758). Anne de la Chaussonnière y meurt en 1759. Il passe ensuite entre les mains des Rosbo de Krelero et des Juliot du Plessix (ou Plessis) ;

l'ancien manoir de Maffey. Jadis nommé la Closture de l'Evêque, près du Maffey. L'ancienne retenue noble de Maffey se composait "d'un rez-de-chaussée et d'un étage percés chacun de trois ouvertures. L'intérieur comprend un rez-de-chaussée, deux chambres boisées avec cheminée de bois. L'escalier est droit et à balustres de bois tournés ; l'étage supérieur renferme deux cheminées de bois. Un petit jardin clos de murs s'étend au devant de la maison ; au Nord s'étendant un autre jardin bordé à l'Est par une douve". Propriété successive de la famille Pinczon (en 1565), de Mathurin Brandin, chanoine de Saint-Pierre de Rennes (en 1670), de Fournier, sieurs de Trélo (acheté en 1678 par Charles François Fournier, chanoine de Rennes, au prix de 3 000 livres, propriété de Hyacinthe Fournier en 1682), de Jean Hirel, sieurs de la Joannelais, procureur au présidial et échevin de Rennes (en 1698). Il est vendu par les héritiers de ce dernier à Claude du Breil (ou Dubreuil), sieur de la Chapelle (en 1705), puis passe entre les mains de Jean Hirel de la Joannelais, clerc tonsuré qui l'habite (en 1724), et consorts (en 1738). Il devient ensuite la propriété des enfants de Renaud François Anne Béziel, sieurs de la Rousselière et avocat au Parlement (en 1749), et de Mme Jeanne Hirel, veuve Certainville, orfèvre, (en 1753) ;

l'ancien manoir de la Maltière (XV-XVIème siècle). En 1594, le duc Mercoeur, gouverneur de Bretagne, y établit une garnison nécessitée sans doute par la présence sur le territoire de Saint-Jacques de nombreux protestants de Rennes. Il frappa la paroisse d'une lourde imposition de 210 écus : "Nous enjoignons de porter et faire tenir au lieu de la Maltière la somme de 210 écus sols, à laquelle somme auriez été taxé pour votre part et portion à la garde de la dite place de la Maltière". Le château de la Grande Maltière date de la fin du XVème ou du commencement du XVIème siècle : "il se compose d'une maison principale et d'un corps de bâtiment placé en retour d'équerre, l'angle rentrant formé par ces deux constructions est rempli par une tourelle ronde. La façade de la maison principale présente à différents niveaux des fenêtres de dimensions inégales et sa porte d'entrée ogivale et ornée d'une gorge est surmontée d'une archivolte à moulures prismatiques. On voit à l'intérieur une petite lucarne à arc en accolade donnant sur le corridor d'entrée, plusieurs portes d'entrée ornées de gorges et diverses salles carrelées en petits carreaux, dont quelque-unes sont boisées. L'une d'elles au premier étage possède une fenêtre à bancs. La tourelle renferme un escalier à vis en pierre, elle est surmontée d'un toit très aigu, sa partie supérieure forme colombier. Le bâtiment qui ferme la cour au Nord est flanqué à son angle N.-O. d'une petite tourelle carrée, sommée d'un toit polygonal à huit pans. Derrière le manoir s'étend un grand jardin rectangulaire entouré de douves ; il renfermait douze carrées (juin 1722), une colonne ronde en occupe le centre, elle soutenait au XVIIIème siècle un cadran solaire en ardoise que l'on conserve dans la ferme et qui porte cette inscription "Ex his una mihi 1771". On a déposé dans la principale salle du premier étage une pierre en tuffeau figurant un écusson ogival écartelé entouré d'un motif d'ornementation du quinzième ou seizième siècle qui porte au premier et quatrième palé de 4 pièces d'hermine à la bande brochant, au 2 et 3 un alérion". La Maltière possédait autrefois une chapelle fondée par testament du 17 janvier 1678 de deux messes par semaine, les dimanches et vendredis, par Marguerite Chauvel, dame de la Hurlaye, qui donna au chapelain sa maison de la Basse-Maltière. Pierre Foucqué fut alors chargé d'en faire le service (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 44). Elle relevait de l'Ordre de Malte. Propriété successive des familles Denys (en 1489 et 1548), Chauvel, sieurs de Launay (au début du XVIIème siècle), Glet, sieurs de la Hurlaye (en 1630), Bois-Berranger (en 1711 et 1782). A noter qu'en 1674, Jacques Favarz, sieur de la Teillais, et François Judéaulx vendirent à dame Marguerite Chauvel (ou Chauvel), dame de la Hurlaye, des maisons et terres sises à la Basse-Maltière et relevant des Templiers : elles furent données en 1678 pour fonder deux messes. La Maltière appartient à Jean Denys ou Denis (en 1489), à Nicolas son fils, époux de Catherine Marié (en 1513), puis à Georges Chauvel, sieur de Launay. En 1630, Marguerite Chauvel, sa fille, épouse Pierre Glect ou Glet de la Hurlaye. On trouve ensuite les propriétaires suivants : Gauvin (en 1632), Georges Glet (en 1649), Jean Glet, son fils (en 1685), Marie Glet, épouse de N. du Boisberanger (ou Dubois Béranger), Alexis Marie Dubois Béranger en 1711. Ce dernier est l'époux de M.-T. Mellet de la Touche (ou Tremblaye) qui meurt le 21 février 1757, laissant un fils, Alexis, né en 1747 dont la veuve, Rose-Magdeleine de Busnel, épousa, le 26 février 1781, Guillaume de Meslou de Tregain, son cousin. La Petite et la Basse-Maltière devaient faire également partie du même domaine ;

l'ancien manoir du Bois-Teilleul. Il relevait de la seigneurie de la Prévalaye et de la Commanderie du Temple de La Guerche. C'est une grande maison composée d'un rez-de-chaussée et d'un étage avec quatre ouvertures par étage, elle occupe le fond d'une cour à l'entrée de laquelle se trouve un portail couvert en ardoises. Le Bois-Tilleul, anobli en 1638, fut acheté en 1639 par la famille Drouet, seigneurs du Tertre. Cette dernière le vendit en 1658 à François le Marchand des Tulois, recteur de Parcé, et à Jean le Marchand (ou Lemarchand), sieur de la Ribourdière et époux de Perrine Drouet. Les Tranchant du Trait le vendirent en 1720 pour 11 500 livres à François Gouin, auditeur-rapporteur des Comptes, à Nantes. Le domaine est, en 1749, à Pierre Desguées, maître chirurgien, qui l'habitait. D'après l'aveu rendu aux Templiers en 1776, Julienne Gouin, veuve de Léonard Drouet, sieur de Montgermont, en était encore propriétaire en 1776 comme héritier de son père François Gouin ;

l'ancien manoir de la Courouze. L'ancienne maison de la Courouze se trouve à 2 kilomètres de Rennes. C'est aujourd'hui une construction sans intérêt avec rez-de-chaussée et un étage à cinq ouvertures par étage. Le domaine possédait jadis une chapelle sécularisée (XVIème siècle), une fuie, des douves et un vivier. La Courouze relevait de la seigneurie de la Prévalaye : la lande de la Courouze, partie du Polygone, fait partie du domaine proche ainsi que les Bougrières, la Vieuxville, la Planche, la Telaye et Saint-Foix. Elle avait un droit de moyenne et basse justice. Propriété successive des familles Pierre Chouart (en 1458), Bavet, sieurs de Montigné (en 1513), Du Fresne, sieurs de Saint-Gilles (Jean du Fresne de Saint-Gilles et Marie Challot), Bertrand, sieurs de la Bonnais ou Bounais (par achat), Morel, sieurs des Ifs (en 1629 par alliance), Bertrand et Louise de Lamballey (en 1635), Georges Jamoays (en 1653 et 1671), la Forest ou Laforest (en 1701, par alliance), Cadélac (en 1702), Limonnier, sieurs de la Marche, La Forest (en 1715). Par acte du 18 juin 1715, Louis de la Forest, sieur de la Ville-au-Sénéchal, et Marie Jamoys, sa femme, vendent à Gilles le Limonnier d'Iffer en Acigné et à Marie Cadelac, sa femme, fille de Jean de Cadelac et Anne Jamoys, la banlieue de la Courouze pour 10 000 livres et 279 livres d'épingles. En 1729, il est à nouveau la propriété de Jean Baptiste de la Forest, sieur de Beaulieu, époux de Marguerite Mesnard. Louis de la Forest, procureur au Parlement y mourut le 18 juillet 1730 (père de Jean Baptiste qui est l'époux de Marguerite Mesnard de Toucheprés). Le domaine passe ensuite à nouveau entre les mains de la famille Jean Limonnier ou Limonier, sieur de la Marche, fils de Marie de Cadelac (en 1746 et 1789). La Courouze est ensuite saisie nationalement sur M. Limonnier de la Marche (Archives départementales, 9, page 46). A signaler qu'en 1675, le duc de Chaulnes avait passé une revue de 4 000 hommes d'infanterie et de cavalerie sur les landes de la Courouze qui furent achetées en 1818 et 1841 pour établir le Polygone ;

l'ancienne métairie noble de Chancorps. Des moulins existaient au lieu-dit Chancorps dès le XIème siècle, ils étaient en 1699 et 1737 à la famille Champion, seigneurs de Cicé, puis à la famille Berthou, seigneurs de Kerversio (en 1744 et 1762) ;

le manoir de la Pérelle. Propriété successive des familles Pierre Gasche (en 1539, époux de Jeanne Julienne), René Picaud, sieurs de la Touche (en 1645, époux de Catherine Dollier de la Touche), Rallier, sieurs de Pierrefitte (en 1645), Jeanne Pélagie de Rieux, marquise d'Assérac, Clavier, seigneurs de la Pageottière, Foucault (en 1675), Tullaye, seigneurs de Varennes (en 1728 et 1789). Les Picaud de la Touche le vendirent 7 000 livres le 27 janvier 1645 aux Rallier de Pierre Fitte (ou Pierrefitte), mais les Champion en font le retrait féodal. Les Champion le cède par voie d'échange à Jeanne Pélargie de Rieux, marquise d'Avessac en novembre 1658. Celle-ci le vend le jour même 10 000 livres aux Le Clavier de la Pageottière. En 1728, elle appartenait aux La Tullaye de Varennes sur qui elle est saisie nationalement (Archives départementales, 9P, 37) ;

le manoir du Temple-du-Cerisier. Il avait autrefois une chapelle (Pouillé, VI, 87) et relevait à l’origine de la Commanderie du Temple de La Guerche. Il a servi de lieu de réunion aux Protestants en 1579 et 1582 : "la maison du Cerisier, aujourd'hui détruite, mais dont on montre l'emplacement servit de lieu de réunion aux huguenots en 1579, l'église de Rennes s'y réunissait ; en 1582, au mois de septembre, il y eur un colloque" (B. Vaugiraud - Essai sur l'histoire des églises réformées). La maison du Temple appartenait aux Delagrée (en 1659). La métairie appartenait successivement aux familles Rouaud ou Rouault (à Alain Rouault et à sa femme Jeanne du Temple en 1468, et à sa veuve et à ses enfants en 1509), Pierre Gasche (en 1539, époux de Jeanne Julienne), N. Farcy (époux de Jeanne Gasche), Jean le Gras, sieurs de la Champaignerie (en 1655, époux de Julienne Farcy), Legros de Champeignerie (en 1671), Gilles le Tort, sieurs du Val (en 1696, fils de Gilles le Tort et de Julienne le Gras). Ces derniers le vendent 2 620 livres à François Pouilleau (ou Poilleau) des Planches, avocat à la cour (le 20 novembre 1707). Le propriétaires suivants sont les familles Anne le Tort (en 1712 et en 1730, épouse de Jean Faberin) et Kermasson (en 1776). Les Kermasson en rendent aveu aux Templiers en 1776 (Archives départementales H. J.). La maison de retenue appartenait aux Porquet en 1717, puis à la famille Amiral vers 1739. Par achats successifs, Julienne Amiral, de 1769 à 1793 (Pocquet et Trochu, Jolivet et Duclos), racheta nombre de parcelles voisines ;

l'ancien manoir de la Couardière, cité dès le XIIème siècle sous le nom de Coarderia. L'ancienne maison noble se trouvait à 200 m au Nord de la Piblais, à l'angle de deux bas chemins voisins de l'Illion. La Couardière appartenait en 1153 à l'Abbaye Saint-Georges de Rennes. Elle est citée dans le Cartulaire de Saint-Georges comme englobée dans la forêt de Monceau et un de ses propriétaires figure comme témoin. A la fin du XVIIème siècle, "elle était bâtie en bois et terrasse sur fondements de pierre, on y voit cour avec portail servant pour conduire au pont levys et promenouer. La cour possédait deux pigeonniers semblables, l'un était de bois et terrasse couvert d'ardoises en impériale sur lequel est une lanterne de pareille couverture, le haut de laquelle est garni de plomb, le dit pigeonnier porté sur la muraille de la dite cour, sur deux murettes et sur deux potz de bois. Le jardin principal à l'Est de la maison contenait à son angle N.-E. un petit pavillon en pierre et ardoise. Droit de pêche sur la Vilaine relève de la Prévalaye et le Houx" (Sohier, 1751). Propriété successive des familles Pofrays (en 1427), Carré, sieurs des Salles, Ferchaut (en 1642), Mathurin Savin (en 1681), Vignes, sieurs de la Piblais (en 1683), Bertier (en 1751), Dubois, sieurs de la Vrillière et avocat au Parlement (en 1755), Pierre Grivier (passementier), Jean Hervé (en 1784). A signaler que Mlle de la Piblaye a acheté en communauté avec feu Ferchaut, son mari, les Couardières, à Gilles Carré des Salles, sénéchal de Dol, et demoiselle Chauvel, sa compagne, le 29 décembre 1642 ("doit 67 sous 3 deniers maille monnaie, demi-boisseau froment, un boisseau et demi d'avoine et obéissance à l'usement du fief"). En l'an XI, Mme Dubois de Sauzais, veuve de M. Pierre Even, domicilié à Paris, vend des pièces de terre qui furent réunies à la Pinelière. Il ne reste aucune trace de cette maison. Le 16 mars 1732, Florent Treluyer rend aveu à "Mme Catherine Renée Desnoë, dame Courtine de Chalain, dame propriétaire de la seigneurie de la Prévalaye, par les bailliages de Sallibart, Pré-Namet, Basses-Landes, Blosne et les Couardières" ;

l'ancien domaine de la Pinelière. Cette ferme, ainsi que l'Illion, commune de Rennes, ont absorbé les terres de la Couardière et son moulin à eau. Le 6 février 1670 "demoiselle Jeanne Ferchault, veuve de noble homme Jean des Vignes, sieur du Talut, relevant de la Prévalaye par le bailliage de la Motte Epingven et Matignon aux Couardières, reconnaît tenir maison et métairie des Couardières, plus deux autres maisons hors la cour dites la Pinelière, rabine, courtil, l'emplas d'un bois de haute futaye de 40 cordes, une pature ci-devant en futaye, 40 cordes ; autre, 43 cordes ; autre, 56 cordes, plus des terres. Doit 4 livres 1 sol tournois et un demi-boisseau de froment rouge, prochement, noblement et à la foi, hommage et rachat" ;

l'ancienne maison de la Buotière ou la Touche-des-Landes. Elle est située à quelques cent mètres et sur un vieux chemin qui rejoint le chemin vicinal. Propriété au XVIIIème siècle de Perrine Boullemer, veuve de François le Normand, sieur de l'Etang, qui la loue moyennant 120 livres, plus deux paquets de lin. Les rentes féodales étaient de 14 boisseaux d'avoine, 14 poulets et 14 couvées. La retenue avait une allée de chênes et de charmes et un portail (Sohier 1736 et 1742) ;

l'ancienne maison de la Sablonnière. Elle est située sur le chemin conduisant de la route de Chavagne au bourg de Saint-Jacques-de-la-Lande. On y voit une croix moderne qui a remplacé une ancienne dite croix de la Fièvre, elle est placée devant la maison de la Sablonnière. Celle-ci est un simple pavillon avec rez-de-chaussée et un étage, a une ouverture ;

l'ancienne maison de Belair (ou Bel-Air), qui n’existe plus aujourd’hui. Elle était située un peu au-dessous de la fontaine du même nom et du même côté du chemin. Elle était à Jean Amiral, sieurs de Belair et ancien maître monnayeur de Rennes, époux de Julienne Pocquet (le 28 mars 1732), et à Anne-Marie Gauvin, femme de Nicolas Gémin, procureur et notaire des regaires, sieur de Bel-Air en 1766. Il y eut auprès une auberge dite Maison-Rouge, fréquentée par les Saulniers et peut-être d'autres maisons, le tout a disparu ;

l'ancienne maison noble du Haut-Blosne. Cette terre bien que située en Rennes est presque enclavée en Saint-Jacques. L'ancienne maison se composait de trois constructions d'inégales hauteurs, la plus à l'Est séparée des autres par une tourelle carrée entièrement recouverte d'ardoises et surmontée d'un toit élevé. Le bâtiment central possédait au Nord une large fenêtre ogivale. Elle a pris son nom du ruisseau de Blosne, cité dans le Cartulaire de Saint-Georges (Bloon fluviolus). La famille de Blosne est ancienne, mais est restée dans l'obscurité (la réformation de 1425 mentionne Jean du Temple). On trouve Julienne Garnier, dame de Blosne, en 1637, de Blosne en 1655, François Desguets et Anne de Blosne, 1696, Jean de la Grezillonnais, époux de Marie Jacquette, dame de Blosne, 1695. Cette terre appartenait aux de Déserts en 1513, aux Legal en 1612, en 1643, à Françoise Legal, veuve de Pierre Foureau de la Ville-Neuve, vendue par les Guérin à Pierre de Lemperrière du Désert qui la possède en 1750. Ce même Pierre, époux de dame Bonnevatar, rend aveu aux Templiers en 1776. D'après la déclaration du recteur en 1790, elle était encore à la même famille. Dans le bailliage de Blosne "Tout homme doit pour son héritage une couvée ; faisant feu et fumée, une poule ; revenu : 4 livres 43 sols 6 deniers ; rente propre par deniers, 16 sols 6 deniers ; rente sencive, par froment, dix boisseaux et deux hanaps et demi. Avoine grosse, trois boisseaux neuf hanaps et un tiers de hanap, dont les douze font le boisseau dudit Rennes. Par avoine menue, sept boisseaux et demi hanap et outre les poules et couvées échéautes et levantes à l'usage dudit fief" ;

l'ancienne maison de la Basse-Calvenais, aujourd'hui disparue. Elle appartenait en 1674 aux Pregnet, puis à Guillaume Picquet, greffier de la baronnie de Cicé (en 1683), et roturièrement à Pierre Bariller (en 1753). La retenue est à Pierre Kermasson (en 1785). On trouve, semble-t-il, un Amiral de la Taupinais, seigneur de la Calvenais, en 1636 (?) ;

l'ancien domaine de la Morinais. Il était situé sur la route de Rennes à Redon, près du Haut-Bois. Cette ancienne métairie noble en dépendait. En 1716, elle appartenait à René Pinot de la Gaudinais ;

le domaine du Petit-Haut-Bois, situé en face du Haut-Bois. En 1568, il appartenait à Jean Brégel qui acheta le manoir. Gabrielle Brégel, veuve de Joachim de Quincé en est propriétaire en 1670. Maurille Anne Pinot, sieur du Petit-Haut-Bois, époux de Jeanne Guibert, le possède en 1739 ;

l'ancienne métairie du Bois-Jean, située entre le bourg de Saint-Jacques-de-la-Lande et le chemin de fer, appartenait aux la Bourdonnaye (ou Labourdonnaye) qui la vendirent en 1712 aux Pinot de la Gaudinais ;

l'ancien domaine de la Pitardière, situé à l'ouest du bourg. La maison appartient à Guillaume Amiral en 1795, puis passe à Perrine et Anne Amiral ;

l'ancien domaine de la Bouguenais. Ce domaine a été formé probablement des bois et pâtures appartenant à l'évêque Bernardin Bocherel, contenant 121 journaux. Ils furent achetés en 1563 par Pierre de la Haye. En 1570, ils appartiennent à messire Marin Brandin dont hérita Jeanne Brandin, dame de Budes. Jean Budes épousa Jeanne Brandin, le 1er septembre 1647, d'où naîtra Anne Marie le 27 octobre 1651. Les Brandin étaient seigneurs d'Allerac et du Tallut en Saint-Etienne de Rennes ;

Château de Saint-Jacques-de-la-Lande (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE

Fiefs relevant de la Prévalaye (aveu de 1680) : - La Teslaye, en Bruz, Chartres et Saint-Jacques, doit par deniers 4 livres 55 sols 5 deniers amendable, payable au carrefour de la Rivière à midi, jour et fête de Notre-Dame Angevine, à peine de 60 sols d'amende. Les héritiers de M. Jean Boullé et Jacquette Trehot fournissent la chaise du receveur. - Les Hautes Landes (dont la Sablonnière et la Pitardière) doivent par journal un boisseau avoine menue, une poule, une couvée. - Les Basses Landes ou Tounelaye : par journal, un boisseau froment rouge, un chapon, une couvée. - La Motte Epeneguen ou Sainte-Marguerite, en Saint-Jacques et Toussaints, rapportant par deniers 10 livres 8 sols monnaie ; par froment, deux boisseaux trois quarts de froment rouge ; par avoine, neuf boisseaux trois quarts ; par poules, une poule et demie.

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Alain Le Jambu et Jamet Baude, plusieurs nobles sont mentionnés à Saint-Jacques-de-la-Lande (39 contribuants, 24 pauvres et 2 métayers) :

Jean du Temple ;

Jean Fraerayx (Frascays ?).

(à compléter)

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