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LA PAROISSE DE SAINT-HILAIRE-DES-LANDES

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Ecclesia Beati Hyllarii Vindeliensis (XIème SIÈCLE) ; St-Hilaire-en-Vendelais.

Notes de l'Annuaire de 1792 : quelques prairies ; plusieurs bois et landes terres labourables. Les habitants sont presque tous marchands ou voituriers.
Altitude : 119 mètres. — Superficie : 1.828 hectares.
Population : en 1792, 1.697 habitants ; en 1801, 1.588 ; en 1831, 1.789 ; en 1841, 1.608 ; en 1911, 1.414 ; en 1921, 1.224.
Dans le bourg, une maison présente une porte richement sculptée et armoiriée (XVIème siècle).

La cure était à l'Ordinaire. A la fin du XVIIIème siècle, l'abbaye de Rillé jouissait des 2/3 des grosses dîmes, qu'elle affermait 988 livres. L'autre tiers, ainsi que les dîmes vertes et les novales, avec, en plus, 15 mesures de seigle, appartenait au recteur, dont le revenu, estimé 1.820 livres, atteignit, net, 1.875 livres en 1790. Les charges à déduire étaient estimées 775 livres.

Au début de 1791, le recteur de Saint-Hilaire, M. Mathurin Coquelin, prêta le serment constitutionnel, ainsi que son vicaire, Pierre Bonamy. Celui-ci, qui était « électeur » du canton de Saint-Marc, fut élu lui-même, le 29 mai 1791, curé de Dingé, par l'assemblée électorale du District de Dol. Il abdiqua ses fonctions ecclésiastiques, à Dingé, le 2 mars 1794. M. Coquelin, vieux et infirme, se faisait aider dans son ministère par un prêtre habitué, M. Guillaume Pépin, qui desservait, dans l'église de Saint-Hilaire, une chapellenie dite de Raoul Le Bannier [Note : Les biens (maison et jardin) qui fondaient cette chapellenie furent vendus nationalement le 5 avril 1791 pour le prix de 2050 livres]. Mais ce prêtre mourut dans la première quinzaine de mars 1791. Le vieux curé demanda alors au District, et il en obtint l'autorisation, de prendre comme vicaire, M. Pierre Duclos, jeune prêtre habitué de Saint-Ouen-des-Alleux, quoiqu'il fut insermenté. Puis, après le départ de Bonamy, il demanda à nouveau, mais sans succès cette fois, la permission de prendre un deuxième vicaire. Il s'adjoignit cependant M. Bouvier, ex-vicaire d'Ercé-en-Lamée, qui lui aussi était insermenté, et ne reçut pas de traitement de la part du District. Voilà donc encore, vivant sous le même toit, un curé schismatique et deux vicaires fidèles ! Situation fausse, qui ne pouvait durer.

A la suite d'une dénonciation de la municipalité de Saint-Hilaire, le District écrivit, le 4 novembre 1791, une lettre de blâme à M. Coquelin et lui défendit de laisser les prêtres insermentés se servir des ornements de la Fabrique.

M. Bouvier dut s'en aller. On le voit déclarer son domicile à Rennes, le 28 avril 1792, en spécifiant qu'il habitait cette ville depuis 6 mois. On le voit aussi arrêté par les gendarmes de Hédé et écroué à la Tour Le Bast, le 20 juin 1793, pour passer à la Trinité le 8 juillet suivant, et s'en évader entre le 26 septembre et le 3 octobre de la même année. On le revoit encore en 1795 comme signataire de la déclaration de soumission avec beaucoup de prêtres fidèles. Et on le perd ensuite de vue. Quant à M. Duclos, ayant été dénoncé au District, il dut s'en aller à son tour, vers Pâques 1792, bien que le curé eût désiré le conserver (Procès-verbal au District du 30 juin 1792). Il retourna, je crois, à Saint-Ouen-des-Alleux, puis dans le pays de Vitré. Il devint recteur de Champeaux en 1808. Un ancien recteur démissionnaire de Louvigné, M. Jean Crosnier, originaire de Saint-Hilaire, vint s'y réfugier en 1791. Il disparut aux environs d'août 1792. Deux diacres originaires de la paroisse durent disparaître également : M. Brault, qui demanda un passeport pour l'Angleterre vers la Toussaint 1792 ; et M. David qui, vers la fin de septembre 1792, pas en Espagne, d'où il revint pour se fixer à Monthault.

Un autre prêtre, originaire de Chauvigné, mais jureur, M. Durocher, ex-recteur de Villamée, retiré d'abord à Fougères, vint habiter Saint-Hilaire en 1791. Il renonça à ses fonctions cultuelles en mars 1794. On le voit ouvrir une école dans le presbytère de cette paroisse en 1796 ; et y exercer, en 1797, les fonctions de curé constitutionnel provisoire. C'est cette qualité de curé provisoire qu'il prit dans son adhésion au synode schismatique de 1799. Je ne sais ce qu'était devenu M. Coquelin ; peut-être était-il mort. Le recteur concordataire fut M. Louis Dufeu.

Une affaire assez sérieuse, entre chouans et bleus, eut lieu le 19 avril 1796, dans les environs de Saint-Hilaire-des-Landes, notamment dans la lande appelée Landaumont.

L'église est sous le patronage de saint Hilaire, évêque de Poitiers. Quelques parties peuvent remonter au XIème siècle : la nef, au nord, présente des fenêtres romanes et des traces d’appareil en brins de fougères ; et au sud, des bloquages de brique. Le chevet est de la fin du XVème ou du début du XVIème siècle, ainsi que le bas de la nef. Le seigneur de Linières construisit, à la fin du XVème siècle, une chapelle prohibitive au sud du chœur. L'autre chapelle du transept est de 1840.

On remarque une vieille porte (classée) en bois sculpté (XVIème siècle) ; et, chose assez rare, l'ancien banc seigneurial armorié des seigneurs de la Haye au XVIIIème siècle. L'écusson est parti Saint-Hilaire et parti de la Motte [Note : Christophe de la Haye Saint-Hilaire et Bénigne Morel de la Motte, sa femme. Cependant, la municipalité de Saint-Hilaire s'était montrée fort tracassière en 1791 à l'occasion des armoiries qu'elle aurait voulu détruire même sur les tombeaux. Le District fut obligé, le 5 octobre 1791, de la rappeler à la tolérance (lettre du 4 novembre 1791).].

On conserve dans l'église une petite clochette de 1613 (classée) ornée d'une fleur de lys et d'une hermine, et une croix processionnelle Louis XIII en argent.

Dans les chapelles du transept, il y a de vieux bénitiers de granit. Une magnifique statue de pierre, qui paraît de la fin du XVème siècle, se trouve dans le jardin du presbytère. Elle représente la Sainte Vierge debout, portant l'Enfant-Jésus ; cette statue mérite de reprendre sa place dans l'église, dont elle serait un des plus beaux ornements. Les prééminences étaient dues au seigneur de la Haye-St-Hilaire.

CHAPELLES.

1° Au FEU (sécularisée).

2° A la HAYE, édifice assez intéressant, édifié en 1686 par Anne de la Haye et Louise de Canabert, sa femme. Dans cette chapelle, qui est dédiée à la Sainte-Famille, sont enterrés plusieurs membres de la famille de la Haye-Saint-Hilaire.

3° A LINIÈRES, sous le vocable de saint Christophe. C'est un fort joli édifice de la fin du XVème siècle, restauré en 1750, et assez gravement mutilé. On y voit deux statues colossales en terre cuite, l'une de la Vierge mère et l'autre de saint Christophe, qui ne manquent ni d'intérêt ni de valeur, mais qui risquent fort d'être détériorées, la chapelle servant aujourd'hui de cellier. La chapelle contient aussi un élégant bénitier et un autel composé d'une table de pierre reposant sur un massif triangulaire et sur trois colonnettes. La porte latérale est ornée de riches sculptures.

4° Au PACÉ.

(Emile Pautrel).

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