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LA PAROISSE DE SAINT-GRAVE

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Du territoire de Rieux et à collation libre, cette paroisse de Saint-Gravé [Note : Formes anciennes de Saint-Gravé : Sancta Gravida, 1387. (chap. de Vannes). — Sanctus Gravidus, 1516 (Ibid.)] avait son recteur pour gros décimateur à la 33ème gerbe, à l'exception de la frairie de Cansac, où les seigneurs du Brossais dîmaient à la 11ème gerbe. Bien que cette redevance se perçut même sur la filasse, le titulaire du bénéfice paroissial n'affermait, en 1608, ses dîmes, auxquelles il ajoutait encore sa part aux oblations, que la modique somme de 216 livres. Il faut avouer, il est vrai, que, chanoine de la collégiale de Rochefort et ne résidant pas à Saint-Gravé, cet ecclésiastique se déchargeait sur son fermier de tout le service de sa paroisse. S'il avait un presbytère, comme c'est probable, il devait en retirer encore quelques petits revenus.

Placée sous le vocable de saint Denis l'Aréopagite et ses compagnons, martyrs, l'église paroissiale renfermait plusieurs chapelles, dont quelques-unes, comme celle de la seigneurie de Cancouët, dépendaient de certains manoirs nobles.

Les autres édifices religieux qui s'élevaient sur le territoire de la paroisse étaient les chapelles de Saint-Sixte, à la Bogerais ; de Saint-Cyr, en un lieu isolé. En 1608, il est fait mention d'une chapelle neuve et, en 1741, de celle du château du Bois-de-la-Salle.

A côté du rectorat, il s'était ici fondé avec le temps un certain nombre de bénéfices secondaires, à la tête desquels il convient de placer la chapellenie de l'Hôpital, déjà mentionnée au pouillé de 1516 et perpétuant le souvenir d'un ancien établissement hospitalier. Sous le vocable de saint Maur et desservie dans les derniers temps de messes au maître-autel de l'église paroissiale, après l'avoir été d'abord dans la chapelle même de l'Hôpital dont il ne reste plus aucune trace, elle était à la présentation des seigneurs du Brossais et dotée d'une maison situé au bas du bourg. Elle eut des titulaires jusqu'à la Révolution.

Également mentionnée au susdit pouillé, la chapellenie de Sainte-Catherine, fondée par les seigneurs de Molac, présentée par leurs successeurs et conférée par l'évêque, se desservait, en 1608, de deux messes par semaine, célébrées dans une des chapelles de l'église paroissiale. On ne connaît pas son temporel, mais on sait qu'alors son titulaire en retirait un revenu annuel de 13 livres.

Celle de Notre-Dame ou du Brossais, qui existait avant 1516, avait eu pour fondateur Jean Louaille, seigneur du Brossais qui, tout en attribuant la collation à l'évêque, s'en réserva la présentation pour lui et ses successeurs. Dotée de rentes sur la métairie de la Fontaine, elle se desservait encore, en 1790, d'un certain nombre de messes par semaine à l'autel du Rosaire dans l'église paroissiale.

La chapellenie de Saint-Denis l'Aréopagite, fondée par les seigneurs de la Pommeraye, en Allaire, présentée par eux toujours et conférée par l'évêque, se desservait, au commencement du XVIIème siècle, de deux messes par semaine dans une des chapelles de l'église paroissiale et valait alors 4 écus à son titulaire.

Le pouillé de 1516, déjà cité, en mentionne une autre sous le nom de capellania du Brossais différente de celle de l'Hôpital qui dut sa fondation à un seigneur du Brossais, ainsi que nous venons de le voir. C'est la seule mention que nous ayons rencontrée de ce petit bénéfice.

Fondée par Julien Le Normand et présentée par ses héritiers, la chapellenie de Saint-Laurent était chargée d'une messe à célébrer chaque samedi dans l'église paroissiale. Sa dotation est inconnue ; mais on sait qu'elle eut des titulaires pendant les deux siècles derniers.

Il y avait enfin la chapellenie de Cancouët, ainsi appelée sans doute du nom d'une seigneurie de la paroisse et aux propriétaires de laquelle était due sa fondation. Tout le reste étant ignoré, on sait seulement qu'elle avait encore des chapelains, au commencement et jusqu'au milieu du XVIIIème siècle.

 

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Recteurs de Saint-Gravé.

1463-1496. Guillaume de la Pommeraye, pourvu en 1463, sur la résignation d'un titulaire dont le nom reste inconnu, fut aussi recteur de Limerzel et de Saint-Jacut.
1529-1532. Jean Le Bobinec, chanoine de Vannes et titulaire de plusieurs autres paroisses du diocèse, mourut le 15 décembre 1532.
1560-1561. R. Guillaume Martin résigna, en 1561, en faveur du suivant.
1561-1583. Michel Martin, sur lequel les renseignements font défaut.
1602. R. Aubin Marie donna, le 10 mai 1602, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant et avec réserve d'une pension de 30 sous d'or.
1602-1609. Julien Guynois, chanoine de la collégiale de Rochefort, pourvu en Cour de Rome, le jour même de la résignation du précédent.
1609. Jean Rolland, clerc du diocèse, pourvu par l'évêque, le 9 août 1609, prit possession le lendemain, et donna, le même jour, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant et avec réserve d'une pension annuelle de 100 livres.
1609-1615. R. René Hervieu, originaire de Saint-Congard et chanoine de la collégiale de Rochefort, pourvu en Cour de Rome, le 1er décembre 1609, prit possession le 7 février 1610.
Dès le 27 février 1615, il donna procuration pour résigner entre les mains de l'Ordinaire, purement et simplement, en apparence, mais, en réalité, pour permuter avec le suivant contre sa paroisse natale.
1615-1620. Pierre Le Normand, recteur de Saint-Congard, pourvu par l'évêque, le 28 février 1615, était encore ici en 1620.
1632-1638. R. Jean Virel résigna en Cour de Rome, le 7 juillet 1638.
1638-1641. Jean Guillotin, prêtre du diocèse, pourvu par le Pape, le jour même de la résignation du précédent, prit possession le 12 novembre 1638.
1670-1704. R. Jean Thorel dut ses provisions, de date inconnue, à une résignation en sa faveur, faite par un titulaire dont le nom reste ignoré. Le 21 avril 1704, il donna procuration pour résigner entre les mains du Souverain-Pontife en faveur du suivant et avec réserve d'une pension annuelle de 150 livres.
1704-1730. R. Guillaume Michelot, prêtre du diocèse de Vannes et docteur en théologie de l'Université de Nantes, pourvu en Cour de Rome, le 22 mai 1704, prit possession le 22 septembre de la même année. En 1730, il résigna entre les mains de l'évêque, pour devenir recteur de Bourgpaul—Muzillac.
1731-1747. R. René-Joseph Moytel, recteur de Meucon, pourvu par l'Ordinaire, le 8 mars 1731, prit possession le 12. Il donna, le 18 octobre 1747, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant et avec réserve d'une pension annuelle de 400 livres.
1747-1784. Guillaume-René Franco, originaire de Plœmel et curé de Pludual, dans le diocèse de Saint-Brieuc, pourvu en Cour de Rome, le 30 octobre 1747, prit possession le 11 mai 1748. Décédé, à l'âge de 65 ans, le 16 décembre 1784, il fut enterré, le 18, dans, le cimetière.
1785. Julien de Rennes, originaire de Brain et chapelain des Ursulines de Redon, pourvu par l'évêque, le 8 janvier 1785, prit possession le 25. Décédé, à l'âge de 58 ans, le 11 mai de la même année, il fut inhumé, le 13, dans le cimetière.
1785-1812. Pierre Le Thiec, de Marzan, heureux au concours du 3 août 1735, reçut de Rome ses provisions, datées du 25 du même mois, et prit possession le 14 octobre, Il se déporta en Espagne, d'où il revint en l'an 1800. Maintenu à la tête de sa paroisse, après le Concordat, il prêta, le 25 octobre 1802, serment entre les mains du préfet du Morbihan et mourut en 1812.

(Abbé Luco).

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