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Le château du Brossais à Saint-Gravé.

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Le château du Brossais a appartenu depuis 1380 environ à la famille du Matz, à la suite du mariage de Gilles du Matz, chevalier, maître d'hôtel du duc de Bretagne, avec Jeanne de Beaumont, fille naturelle du duc, qui reçut à cette occasion la terre du Brossay. Cette famille en demeura propriétaire jusque vers 1680, époque à laquelle Le Brossais fut vendu à la famille du Moulin, représentée alors par Daniel du Moulin, seigneur du Lavoir, fils de Pierre du Moulin et de Sara de Gelhay, et marié à Ester Uzille en 1672.

Sa fille épousa en 1741 Charles Jean-Louis de Maillier, Comte de Chassonville, fils de Louis, Cte de Chassonville, maréchal de camp des armées du roi, puis lieutenant général, et de Marie-Adrienne de Glisne de Brabant (petite-fille d'Isabelle de Nassau).

Le château du Brossais à Saint-Gravé (Bretagne).

La famille de Chassonville était originaire de l'Orléanais, et a donné 3 évêques, un ambassadeur, 4 officiers généraux, des conseillers d'Etat.... Le Brossais passa ensuite à Daniel, Henri-Louis-Philippe-Auguste de Maillier Cte de Chassonville, qui épousa Pauline-Jeanne de Cornulier, fille de Toussaint de Cornulier, Comte de Largouet, président à mortier au parlement de Bretagne. Il mourut à Bastogne en émigration en 1792, laissant 4 filles, qui furent la Comtesse du Bot, la Comtesse de Montfort, la Comtesse de Cornulier de la Caraterie, et la Comtesse de la Boëssière.

Le Brossais fut vendu nationalement 71.812 livres, pendant la Révolution à François-Yves Faverot, commissaire du Directoire exécutif près l'administration communale du Morbihan, qui le céda à M. Gouyguet de Bienassis, mari d'une demoiselle du Moulin, possesseur d'une créance de 38.000 livres sur cette terre (26 nivôse an VII).

Au retour de l'émigration, Mesdemoiselles de Chassonville rachetèrent le Brossais, à leur parent, le 27 fructidor an X, et l'une d'elle, mariée au comte de la Boëssière, ancien capitaine au 5ème régiment d'infanterie de la garde Royale, frère du général marquis de la Boëssière, de Malleville, racheta leur part à ses trois soeurs en 1826.

Leur fille épousa le Vicomte Paul Audren de Kerdrel, originaire de Lannilis (Finistère), ancien officier de cavalerie, démissionnaire en 1830, député de 1849 à 1851, puis conseiller général du Morbihan jusqu'à sa mort, 25 janvier 1889.

La famille Audren de Kerdrel eut un croisé en 1248, Raoul.

Dom Maur, prieur de Landévennec, puis de Redon, abbé de Saint-Vincent du Mans (1693), puis prieur de Marmoutier, appartenait à cette famille.

Il fit, avec Dom Lohineau, l'Histoire de Bretagne.

Citons encore, comme illustration de la famille Vincent-Casimir, mousquetaire du roi Louis XV, puis lieutenant des maréchaux de France en 1776, et enfin Vincent, député, puis sénateur du Morbihan, de 1871 à 1899.

Les armes de cette famille : de gueules à trois tours d'or, maçonnées de sable, sont à la salle des Croisades, au palais de Versailles.

A partir de 1889, le Brossais appartient au Vicomte Roger Audren de Kerdrel, général de brigade de cavalerie, commandeur de la Légion d'honneur, qui a épousé en 1870 Magdeleine de Vassinhac d'Imécourt, originaire de la Meuse, fille du Comte d'Imécourt et de Marie des Monstiers-Mérinville.

La terre du Brossais, reconstituée par achats successifs faits par les dernières générations des propriétaires cités ci-dessus telle qu'elle était avant la Révolution, est possédée en 1905 par le général de Kerdrel (Roger-Casimir-Marie-Audren) et sa soeur la comtesse de Perrien, habitant le château de Lannouan, en Landévant.

Le château a été restauré par le Vicomte de Kerdrel, depuis son mariage en 1835 ; la tour hexagonale en pierres sculptées fut refaite en 1854, sur l'emplacement d'une tour de même forme, et avec une partie des matériaux de celle-ci. Le pavillon est, anciennement pavillon de Volvire, a été reconstruit par le Vte et la Vtesse Roger de Kerdrel, de 1890 à 1892.

Le château du Brossais possède un coffre ancien, du XVIème siècle, en if, sculpté, portant les armes de la famille du Matz, (d'argent fretté de six pièces de gueules, chef échiqueté d'or et de gueule). Ce coffre a été retrouvé dans l'église de Malansac, racheté par le Vte Paul de Kerdrel et remis au château d'où il était sorti, pendant la Révolution, sans doute.

Une pierre d'ardoise assez curieuse se trouve aussi au château : c'est une inscription rappelant la pose, en 1653, de la première pierre de l'église et des édifices du couvent de Bodélio par messire Charles du Matz, âgé de 16 ans, fils aîné de haut et puissant seigneur messire René du Matz, marquis du Brossais, comte du Mesnil, maréchal de camp et de dame Guillone de la Marzelière.

Ce Charles du Matz épousa ensuite Hélène du Guesclin, dont la famille possédait des biens en Peillac, notamment le Bignon. Elle resta tutrice de ses enfants, en 1678, et demeurait alors à Rennes ; ses deux fils, l'un marié à Yolande de la Baume de la Vallière, l'autre marié à Marie du Boberil de Cherville ne laissèrent pas d'enfants. Leur soeur Marie-Vincente-Clarisse du Matz hérita du Brossais, et mourut en 1752, laissant de nombreux héritiers, ce qui amena sans doute la vente du Brossais à la famille du Moulin.

Dans le salon du Brossais se trouve le portrait au pastel du chevalier de Lanidy, lieutenant de vaisseau, grand oncle de M. Paul de Kerdrel, fils de Mlle Zoé de Lanidy. Qu'il nous soit permis de relater ici la mort de ce héros, dont on trouverait les détails confirmés dans la Gazette de France du 4 octobre 1782, le Mercure de France des 17 et 24 septembre, et 8 octobre 1782, et des 7 octobre et 4 novembre 1783.

La frégate l'Hébé sortit de Saint-Malo le 3 septembre 1782 pour s'aller faire doubler en cuivre à Brest.

Elle accompagnait un convoi composé d'une corvette, deux fluttes et quelques transports chargés de munitions navales.

Le 4, à la pointe du jour, on aperçut un vaisseau qui joignit bientôt la frégate (le Rainbow, vaisseau à deux ponts de 46 canons).

La barre du gouvernail de !'Hébé ayant été coupée dans la chasse par la première bordée de l'ennemi, elle présenta le travers au vaisseau qui la désempara totalement.

Le capitaine de vaisseau, commandant l'Hébé, se voyant attaqué par des forces supérieures, voulut cesser le combat, et donna l'ordre d'amener le pavillon.

Le chevalier de Lanidy, lieutenant de vaisseau, vit de son poste que le commandant voulait se rendre.

Indigné de la lâcheté d'un officier qui allait flétrir l'honneur de la marine française, en amenant son pavillon devant les Anglais, il fit tous ses efforts pour s'y opposer et adressa de sanglants reproches au capitaine de V...

Mais ce dernier persista, et, pendant ce débat, un boulet atteignit le chevalier de Lanidy et lui emporta les deux cuisses.

Alors toute résistance cessa et l'ennemi s'empara de la frégate. Le convoi eut le temps de prendre le large, et dut son salut à la bravoure du chevalier de Lanidy.

Le capitaine de V. fut jugé par le Conseil d'amirauté de Morlaix, et, condamné à la prison perpétuelle, fut enfermé au château de Rochefort. Il n'en sortit qu'à la faveur des troubles de la Révolution. Le jugement eut lieu au mois de novembre 1783, sous la présidence du Comte de Guichen.

L'héroïsme du chevalier de Lanidy excita tellement l'enthousiasme des marins de son bord, dont il était très aimé, qu'ils recueillirent son sang dans des flacons, et se partagèrent les morceaux de ses vêtements, comme un précieux talisman de courage et d'honneur.

Louis XVI écrivit des lettres de félicitations à la famille du lieutenant de Lanidy, et lui accorda à perpétuité une place dans le département de la marine, de Brest.

Dans les archives du Brossais, on trouve quelques souvenirs du couvent de Bodélio, acheté en 1847 par M. Paul de Kerdrel, notamment le sceau du couvent, une bague trouvée dans les fouilles de l'ancien cloître, une tête de christ en pierre blanche. A une date peu précisée, en 1442, croit-on, ce couvent fut fondé par Jean de Rieux, sur l'emplacement d'un prieuré de Saint-Thomas, qui fut alors annexé à la Collégiale de Rochefort.

Le couvent de Cordeliers fut fondé comme maison de force, où l'on recevait tous ceux qui étaient présentés avec des lettres de petit cachet. Il n'en reste que des ruines ; sous l'emplacement du maître-autel, on trouva en 1848 une boîte en fer blanc contenant un linge plié, maculé de sang, qu'on supposa avoir contenu les restes d'un fondateur. Les ossements trouvés dans le cloître ont été inhumés dans le cimetière de Malansac. (A. de Kerdrel).

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