Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

La chapelle de l'hôpital Saint-Maure à Saint-Gravé.

  Retour page d'accueil       Retour " Ville de Saint-Gravé "   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

La première et la plus ancienne chapelle de Saint-Gravé fut celle de l'hôpital Saint-Maure, fondée dans le bourg ; il en est question dans plusieurs actes dès 1450.

Un acte du 26 novembre 1450 constate que « noble homme messire Nicolas du Matz, sieur du Brossais », est alors chapelain de l'hôpital Saint-Maure ou de Saint-Laurent et Saint-Nicolas, fondé et doté par défunte demoiselle Jeanne Auger, veuve de feu noble homme Guillaume du Brossais et sieur de la Rivière.

Ledit chapelain rend aveu au sieur de la Chapelle de Molac pour la Noë Pelot, appartenant à la chapellenie et située près de Malestroit.

En 1601, messire Pierre Normand, recteur de Saint-Congard, est chapelain de ladite chapellenie, et est remplacé en 1628 par messire Jean Quiban, prêtre, résidant à La Guenelle. En 1640, Jean Quiban est maintenu par René du Matz, du Brossais, et son épouse Mlle de La Marzelière, et est continué jusqu'en 1660.

Jean Dufresche, prêtre, de Bréhon est chapelain de 1688 à 1704.

En 1750, M. Beslay, prêtre d'Allaire, desservait la chapelle, et résidait au Brossais. Il mourut en 1783 et fut remplacé par M. Corbe.

En 1754, la chapelle de l'hôpital était en mauvais état, et M. de la Motte-Piquet, vicaire général de Vannes, vu la requête de M. Bossoreil, titulaire, le consentement du recteur de Saint-Gravé, la demande de Mme de Chassonville, née du Moulin, en sa qualité de fondatrice et présentatrice, permet qu'à l'avenir les messes à dire dans la chapelle de l'hôpital soient célébrées dans la chapelle du château du Brossais (lettre du 20 mars 1754).

En 1757, Thérèse-Eugénie-Françoise-Geneviève du Moulin, comtesse de Chassonville, fait constater que l'état de la chapelle de l'hôpital est déplorable, et obtient, en 1769, de l'évêque la permission de la démolir. En 1768, le recteur de Saint-Gravé bénit la chapelle du Brossais, avec l'autorisation donnée le 14 janvier 1768 par Charles-Jean de Bertin, évêque de Vannes.

Il existe dans les archives du Brossais de nombreux papiers concernant la chapellenie de l'hôpital de Saint-Nicolas, Saint-Maure et Saint-Laurent, comprenant l'intervalle de 1540 à 1780 ; une des pièces les plus anciennes est un aveu à la seigneurie de Malestroit pour la Noë Pelot (1540), faisant partie des bénéfices de la chapelle ; puis une reconnaissance de rente au profit du titulaire de la chapellenie de Saint-Nicolas, en 1546 (13 novembre).

Une lettre de janvier 1628, signée Jean du Matz, installe messire Jean Quiban, comme chapelain, en remplacement de Pierre Normand.

Une lettre du 24 mars 1711, signée : François d'Argouges, évêque de Vannes, permet de célébrer la messe dans ladite chapelle, sauf les quatre grandes fêtes de l'année ; les deniers ou offrandes, s'il en tombe, dans ladite chapelle, durent faire l'objet d'un compte annuel, lors de la visite pastorale, et être partagés, 1/3 au recteur de la paroisse, 2/3 à la fabrique de la paroisse.

Un marché, passé le 16 avril 1769 devant M. Vaillant, notaire, entre la Comtesse de Chassonville, fondatrice et bienveillante de la chapellenie de Saint-Laurent de l'hôpital, d'une part, et Julien Bahon, charpentier, Guillaume Moisan, et Mathurin Danillet, tailleur de pierres, fixe à 398 livres le prix des réparations à faire à la chapellenie.

Enfin, un traité passé le 24 mai 1779 entre dame Thérèse-Eugénie-Françoise-Geneviève du Moulin, Comtesse de Chassonville, fondatrice et présentatrice de la chapellenie de Saint-Laurent de l'hôpital, et messire Pierre Lavantier, diacre et titulaire de ladite Chapellenie, règle les nouvelles conditions du service, le réduisant à une messe par semaine ; les réparations faites antérieurement par Mme de Chassonville montaient à onze cent soixante-et-une livres ; les dernières sont, en outre, de 360 livres, d'après expertise, et ont été constatées par Guillaume Bellavoir, maçon au village de la Grée, et Guillaume Rivière, charpentier, demeurant à la Martinaye, en Peillac (acte notarié du 24 mai 1774). En 1785, M. Corbe, prêtre, devint titulaire de la chapellenie ; il y était encore en février 1790.

Pendant la Révolution, cette chapellenie fut confisquée par la République, le Comte de Chassonville ayant émigré, elle fut achetée par M. Gouyguet de Bienassis, mari d'Emilie du Moulin, cousin germain de M. de Chassonville.

En rentrant de l'émigration, Mme de Chassonville, née de Cornulier, racheta cette maison à son cousin, par acte reçu le 7 fructidor an X, par MM. Duclos et Rapatel, notaires à Rennes.

Mme de la Boëssière, née de Chassonville, la racheta à ses trois soeurs, le 12 mars 1826, par acte signé à Guingamp en l'étude de M. Clech Kerthomas.

La fille unique de Mme de la Boëssière, Mme de Kerdrel, en hérita ; l'ancienne chapellenie était devenue une auberge, comprenant une maison à rez-de-chaussée et 1er étage, avec une écurie dans la partie Est. Celle-ci fut détruite, et remplacée par une école de garçons et une salle de mairie, par les soins de M. Paul de Kerdrel, époux de Mlle de la Boëssière.

Le possesseur, au début du XXème siècle, en est le général de Kerdrel, commandeur de la Légion d'honneur, époux de Magdeleine de Vassinhac d'Imécourt ; il la possède depuis le 1er septembre 1890, en vertu d'un partage signé le 27 octobre 1891. La salle de mairie n'y existe plus ; tout le bâtiment sert d'école ou de logement à l'instituteur libre, entretenu par les bienfaiteurs.

On nous pardonnera de nous être étendu aussi longuement sur la chapellenie de l'hôpital de Saint-Nicolas, Saint-Maure et Saint-Laurent ; après avoir été un lieu consacré au culte, cette chapellenie est devenue un lieu consacré à l'éducation chrétienne des enfants de Saint-Gravé, — et, comme tel, menacé par les exécuteurs des lois scélérates de juillet 1901, votées par les sectaires conduits par le ministère Waldeck-Rousseau, mises à exécution par le détestable ministère Combes. Le possesseur de l'école a été en 1903 appelé devant le juge d'instruction, avec l'instituteur sécularisé, comme inculpé d'infraction à la loi du 1er juillet 1901 ; une ordonnance de non-lieu a suivi cette comparution. En 1904, il a été en référé devant le président du tribunal de Vannes, pour être condamné à subir l'inventaire fait par le liquidateur des frères de Ploërmel. Il a, en temps utile, revendiqué la propriété de l'école ; l'affaire n'est pas jugée, au commencement de 1905. (A. de Kerdrel).

 © Copyright - Tous droits réservés.