Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

CAHIER DE DOLÉANCES DE CHIENNÉ ou SAINT-GEORGES-DE-CHESNÉ EN 1789

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Saint-Georges-de-Chesné 

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

CHIENNÉ (aujourd'hui SAINT-GEORGES-DE-CHESNÉ).

Subdélégation de Saint-Aubin-du-Cormier. — Département d'Ille-et-Vilaine, arrondissement de Fougères, canton de Saint-Aubin-du-Cormier.
CAPITATION. — Total en 1789, 732 l. 17 s. 11 d., se décomposant ainsi : capitation, 480 l. ; 21 d. p. l. de la capitation, 42 l. ; milice, 61 l. 6 s. 3 d. ; casernement, 148 l. 11 s. 8 d. ; frais de milice, 1 l. (Arch. d'Ille-et-Vilaine, C 3981).
VINGTIÈMES. — 870 l. 3 s. 4 d.
FOUAGES. — 8 feux (cahier). — Fouages ordinaires et taillon, 136 l. 13 s. 3 d. ; fouages extraordinaires, 200 l. 7 a. 6 d.
OGÉE. — Ce territoire renferme de bonnes terres et surtout d'excellentes prairies situées dans les vallons. On y fait beaucoup de cidre.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 5 avril, au lieu ordinaire des délibérations, sous la présidence de Joseph Rocher, syndic de la paroisse, « en l'absence de M. le sénéchal infirme et du procureur fiscal décédé depuis peu et non remplacé ». — Comparants : Jean Hamon, trésorier en charge ; Jean Roger, trésorier en charge ; Michel Repessé ; Anne Bazin ; Joseph Coquelin ; Pierre Moutel ; Jacques Douard ; Gui Barbé ; Jacques Chevrel ; Jean Gilbert ; Jacques Georgeault ; Joseph Beaudouin ; Jean Simon ; Julien Médard, « délibérants et autres comme » ; François Derennes ; René Leverrier ; Pierre de Launay ; Jean Pitois ; Pierre Potel ; Louis Potel ; Pierre Derennes ; Jean Collin. — Députés : Jean Collin et Jean Simon, à chacun desquels il est alloué « 3 livres par jour pour leur voyage ».

 

[Cahier de doléances de Chienné].

Note : Le cahier a été rédigé en forme de procès-verbal.

... Nous soussignés composant le général, syndic, trésoriers en charge et autres notables, procédant à la rédaction du cahier de nos plaintes, doléances, demandes et réclamations, déclarons persister dans les résolutions exprimées dans notre délibération tenue le dimanche huitième jour de février dernier, où nous avons déclaré approuver et adhérer unanimement aux arrêtés de la communauté de ville de Rennes, pris en son hôtel les 22, 24, 26, 27 décembre dernier, suppliant très humblement et très instamment Sa Majesté que par sa justice, bonté et bienfaisance ordinaire , elle daigne :

1° — Abolir les corvées pour l’entretien des grands chemins supportées par le peuple de la campagne, qui est obligé de quitter ses travaux les plus nécessaires pour se transporter sur les dits grands chemins, souvent fort éloignés d’eux (voir la note qui suit).

Note : La tâche de la paroisse de Chienné, sur la route de Fougères à Rennes, était, en 1788, longue de 636 toises : elle avait son centre à une lieue 1/4 du clocher (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883).

2° — Abolir le tirement au sort pour la milice qui occasionne des dépenses, des querelles et autres désordres (voir la note qui suit).

Note : Durant les annés 1781-1786, cette paroisse fournit trois miliciens, dont un en chacune des années 1783, 1784 et 1785. En 1784, sur 34 jeunes gens présents au tirage, 16 furent exemptés ou réformés (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4704).

3° — Que toutes les impositions royales soient supportées par les trois ordres de l'Etat à proportion de leur revenu.

4° — Abolir toute banalité de moulin, four et pressoir, et qu'il soit permis à tout particulier de porter ses grains aux moulins les plus proches et où ils seront mieux servis, même d'avoir des moulins à bras pour s'en servir en cas de besoin.

5° — Rétablir les vassaux des différents fiefs dans le droit de communer dans les communs enclavés dans l'enceinte des dits fiefs, dont ils ont été privés par les afféagements que les propriétaires des fiefs ont accordés à ceux qui les ont clos à leur profit, ou diminuer les rentes qu'on exige pour les dits fiefs.

6° — Modérer les frais des aveux qui ruinent souvent les vassaux.

7° — Supprimer les corvées qu'exigent les propriétaires des fiefs de leurs vassaux.

8° — Ordonner aux seigneurs de faire veiller à la sûreté publique en faisant poursuivre à la diligence de leurs officiers et punir les meurtres, vols et crimes, dont l'impunité désole le peuple surtout à la campagne, où la police est mal observée.

9° — Permettre à tout propriétaire et fermier de campagne d'avoir des armes à feu pour sa sûreté et défense contre les voleurs, bêtes enragées ou nuisibles, comme loups, renards, lapins, gibiers, qui désolent les moissons, chacun sur son fonds ou ferme.

10° — Affranchir les treize paroisses du Vendelais du droit de guet, exigé par M. le baron de Vitré pour la gardE de son château de Chatillon, dont il ne reste plus que des ruines.

11° — Supprimer le droit imposé sur les cuirs, dont Sa Majesté tire peu de profit, et qui cependant est trés nuisible au commerce.

12° — Que toutes les impositions à lever sur les biens des trois ordres de l'Etat soient arrêtées dans un mème rôle, et perçues dans les paroisses où ils existent, parce qu'on en connaît mieux la valeur.

13° — Exemption des lods et ventes exigés par les propriétaires des fiefs pour les contrats d'échange, lequel droit est contraire aux dispositions de notre Coutume de Bretagne, nouvellement exigé et nuisible à l'agriculture.

14° — Obliger les propriétaires des fiefs d'entretenir les ponts, planches et passages sur les rivières et ruisseaux à leurs frais.

La paroisse est peu étendue, son fonds ingrat, produisant pour principale récolte blé noir et avoine et peu d'autres grains ; elle contient environ six cents habitants, huit feux ; les paroissiens sont la plupart peu riches, journaliers, artisans et mendiants ; les fermes ou tenues y sont petites sans métairies considérables ; le vingtième se monte à 870 livres, la capitation à 722 livres, les fouages à 366 livres.

Arrêté le dimanche 5 avril par nous soussignés ; et ceux qui ne savent signer ont fait signer à leur requête autant qu'ils en ont pu trouver qui savent signer.

[17 signatures, plus celle du président Joseph Rocher].

 

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

DÉLIBÉRATION du 8 février 1789.
(Arch. commun. de Rennes, Cart. des Aff. de Bretagne, F).

Le général déclare adhérer aux délibérations du Tiers de Rennes des 22-27 décembre 1788, « aussi bien qu’à toutes les représentations faites jusqu’à ce jour ou à faire pour le même objet ».

[Sur le registre, 11 signatures, dont celle de Jean Simon].

(H. E. Sée).

© Copyright - Tous droits réservés.