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LA PAROISSE DE SAINT-ETIENNE-EN-COGLÈS

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Ecclesia Sancti Stephani de Cogles (XIème SIÈCLE).

Notes de l'Annuaire de 1972 : territoire bas ; avoine, chanvre, sarrasin, seigle.
Altitude : 105 mètres. — Superficie : 2.265 hectares.
Population : en 1792, 2.004 habitants ; en 1801, 1.848 ; en 1841, 1.775 ; en 1911, 1.860 ; en 1921, 1.639.
Origine : ancienne ; cette paroisse est signalée dès le Xème siècle. Elle est sous l'invocation de saint Etienne, martyr, dont le culte est très ancien dans notre pays (DE CALAN, Assoc. bret., Congrès de Fougères, p. XLIII).

La paroisse de Saint-Etienne était, depuis le XIIème siècle, en possession de l'abbaye des chanoines réguliers de Toussaints d'Angers, qui y établit un prieuré. Tombé en commende vers le XVIème siècle, ce prieuré resta en cet état jusqu'au milieu du XVIIIème siècle, après quoi les prieurs-recteurs appartinrent à la Congrégation de Sainte-Geneviève. En 1790, le prieur-recteur estimait son revenu à 4.578 livres, dont 4.000 provenaient des dîmes, directement exploitées. Elles produisirent cette année-là 4.488 livres, net.

Dom François Richer, âgé de 60 ans, originaire d'Avranches, chanoine régulier de Toussaints d'Angers, recteur-prieur de Saint-Etienne, refusa le serment, ainsi que ses deux vicaires, M. Turoche (voir Luitré) et M. Denis Dupont, veillard de 71 ans, originaire de St-Etienne. L'abbé Bégasse des Flégés (voir Baillé), élu curé constitutionnel le 9 mai 1791, s'installa à Saint-Etienne, un des dimanches 15 ou 22 du même mois. Peu après, dom Richer (12 juin 1791), et M. Turoche un peu plus tard, gagnèrent leurs paroisses natales. Le premier était à la fin de 1792 à Coutances, en réclusion semble-t-il ; on le signale ensuite (le 18 janvier 1793) à Avranches. Puis il fut déporté à Jersey et mourut en exil, M. Turoche alla donc à Luitré, sans doute après l'arrêté du 16 juin. Il avait été porté plainte au District contre lui, à la fin de mai 1791, par Bégasse.

Quant à M. Dupont, il resta dans la paroisse, probablement caché ; mais il fut dénoncé dans l'assemblée électorale [Note : Procès-verbal du District du 28 novembre 1792. — Bégasse était « électeur » ; serait-ce lui le dénonciateur ?] de novembre 1792 (le 18 ou le 25) et arrêté aussitôt (avant le 28 novembre 1792). Amené à Fougères, il fut conduit à Rennes, et enfermé à la Trinité le 1er décembre 1792. Dirigé le 16 octobre 1793 sur le Mont Saint-Michel, il en fut libéré le 9 mars 1795 ; il revint alors à Saint-Etienne, où il put exercer le culte jusqu'au mois de septembre de la même année. Il est probable qu'il mourut vers cette époque, car on ne le retrouve nulle part.

Cependant, Bégasse des Flégés avait pris, au bout de sept à huit semaines, comme vicaire constitutionnel, Jean Roullier, jadis vicaire de Fleurigné, retiré à Saint-Marc-le-Blanc d'où il était originaire et où il avait juré le 6 mars 1791. Ce prêtre venait déjà, depuis l'arrivée de Bégasse, célébrer la messe du matin à Saint-Etienne. Mais il partit, le 6 juillet 1792, à Saint-Rémy comme curé provisoire, et bientôt comme curé en titre (voir Saint-Rémy).

M. Bégasse le remplaça par un prêtre de Saint-Brice, Jean-Marie Chevalier (voir Saint-Brice), qui renonça au sacerdoce le 2 avril 1794 et retourna à Saint-Brice.

Bégasse lui-même avait abdiqué le 28 mars 1794. Il se retira dans son château des Flégés, en Baillé ; mais, ne s'y sentant pas en sûreté, il vint habiter, avec sa fille, au bourg de St-Marc-le-Blanc, qui était fortifié.

Pendant l'accalmie du début de 1797, M. Marin Jouanne, originaire de Montanel, qui était vicaire de Saint-Ouen-la-Rouërie en 1790 et s'était caché en Saint-Germain, vint célébrer le culte à St-Etienne. Après le 18 fructidor (4 septembre 1797), il dut disparaître, mais résida secrètement dans cette paroisse. Il reparut en 1800 et y demeura jusqu'en 1803 où il fut nommé recteur de Vieuxviel. Le recteur concordataire de Saint-Etienne fut M. Laignier, ancien recteur de La Celle-en-Coglès.

L'église de Saint-Etienne est toute récente. Elle a remplacé un édifice du XIème siècle des plus intéressants, dont un portail a été transporté dans le parc du château de Fretay (Châtellier).

On y possède un plateau d'étain pour les quêtes portant ces inscriptions : Autour du bord, sur la face : « POUR LA FRATRIE DU SAINT-SACREMANT (1739) » — et au fond (en dessous), en ovale, avec au milieu les armoiries des Ursulines (I. H. S avec 3 Clous) : « DU COWENT DE S. URSULE DE FOUGÈRE ».

Sur le fond d'un autre plateau d'étain, on lit : « LABE OMONIEDES CAPTIS. 175. — ». La marque porte : « CHAUVI FOUGERE 169 ». Les prééminences dans l'église appartenaient au seigneur de Saint-Etienne. La paroisse de Saint-Etienne est la patrie de saint Hamon, moine de Savigny, successeur de saint Vital. Il naquit au village de Landécot, dans les dernières années du XIème siècle. Un vitrail moderne de l'église représente le saint abbé.

CHAPELLES.

1° Saint-Eustache. L'édifice actuel est du XVIIème siècle ; on y va encore, en foule, en pèlerinage, le Vendredi-Saint.

2° Selon M. Dagnet (Bords du Couesnon, p. 35), au FEIL, on aurait conservé la tradition d'une chapelle disparue.

(Emile Pautrel).

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