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Saint Emilien.

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Saint Emilien naquit d'une noble famille, en Bretagne. Nous n'a vons aucune indication plus précise sur son origine. Nos anciennes légendes nous le peignent sous les traits les plus aimables : il était d'un visage agréable, avait la parole douce et persuasive ; il se faisait surtout remarquer par sa piété et ses vertus. Son mérite l'éleva sur le siége épiscopal de Nantes, à l'époque où le célèbre Charles Martel gouvernait le royaume des Francs, avec le titre de maire du palais. Saint Emilien s'occupait à remplir dans son diocèse tous les devoirs d'un bon pasteur, lorsque Dieu l'appela à féconder un autre champ, non seulement par ses sueurs, mais encore par son sang.

En 725, les Sarrasins d'Espagne franchirent les Pyrénées, ravagèrent les provinces méridionales de la France et s'avancèrent jusqu'au centre de la Bourgogne, portant partout le fer et le feu. A la nouvelle de ces désastres, le bienheureux Emilien fut ému d'une profonde compassion pour tant de chrétiens livrés à la fureur des Musulmans. ll encouragea ses proches et un grand nombre d'autres à prendre généreusement les armes pour aller au secours de leurs frères. Une armée se forma, et le jour du départ étant venu, le saint évêque réunit tous ces braves dans l'église cathédrale de Nantes ; il célébra la messe, leur donna la sainte communion, et, se mettant à leur tête, il partit au milieu des prières et des pleurs de tout le peuple. La valeureuse troupe des Bretons se dirigea rapidement vers la Bourgogne et prit la route d'Autun, que les Sarrasins tenaient assiégé. Une première victoire ouvre à saint Emilien les portes de la ville. Aussitôt les Bretons et les Autunois réunis attaquent l'armée sarrasine, qui se retire vers Châlons. Deux fois ils sont vainqueurs ; mais un corps de Musulmans, qui s'était emparé de cette dernière ville, vient au secours de l'armée vaincue. Un dernier combat s'engage près de Saint-Jean-de-Luz, aujourd'hui nommé Saint-Emiland. Le bienheureux Emilien s'avance courageusement au devant de l'ennemi, et il s'arme du signe de la croix en s'écriant : Seigneur, je remets mon âme entre vos mains. Bientôt il est entouré par les infidèles et tombe percé de coups.

Pendant que les Sarrasins frappaient le saint évêque de leurs lances et de leurs épées, il ne cessait d'exhorter les chrétiens à combattre et à mourir pour leur foi : « Généreux soldats, criait-il, persévérez dans votre foi et dans votre courage contre ces cruels païens. Déjà je vois le ciel ouvert et Dieu qui se réjouit avec les anges de votre triomphante arrivée. Non, ne craignez point une mort qui conduit à la vie. Vous combattez pour notre véritable mère, la sainte Eglise. Au Ciel, un meilleur sort nous attend. Là est toute notre récompense ». Il rendit le dernier soupir en prononçant ces paroles. Les infidèles lui coupèrent la tête, et avec lui périrent presque tous ses compagnons.

Les habitants recueillirent avec respect le corps du bienheureux Emilien ; ils l'ensevelirent sur le lieu même de la bataille, et élevèrent sur son tombeau un petit oratoire, qui devint un pèlerinage très fréquenté et célèbre par les miracles qui s'y opéraient. Au onzième siècle, les reliques du saint évêque furent levées de terre et transportées dans l'église paroissiale, où elles n'ont pas cessé d'être honorées jusqu'à nos jours.

Le culte de saint Emilien était resté complétement inconnu à Nantes. Cela s'explique facilement, quand on songe aux agitations qui se succédèrent presque sans relâche durant les siècles qui suivirent la mort du saint évêque. Presque toujours, en effet, nous voyons le culte des saints prendre naissance autour de leur tombe, et Nantes ne possédait aucune relique, aucun souvenir du pieux pontife qui était allé mourir au loin pour la défense de la foi. Mais, en 4855 et 1856, lorsqu'on préparait le retour à la liturgie romaine, les études historiques sur les gloires de nos saints réveillèrent parmi nous le souvenir de saint Emilien. Mgr Jaquemet obtint de Mgr de Marguerie, évêque d'Autun, des reliques notables du saint pontife. Notre Saint-Père le pape Pie IX permit de célébrer sa fête dans le diocèse de Nantes, et cette fête fut fixée au 3 septembre. C'était le premier jour libre après le 22 août, qui fut celui de la mort de saint Emilien.

Le 6 novembre 1859, eut lieu la translation solennelle des reliques du saint évêque dans la cathédrale de Nantes. Mgr Jaquemet avait voulu qu'on apportât dans la ville épiscopale, à cette occasion, les reliques des saints nantais conservées dans les diverses églises du diocèse. Ce fût un véritable triomphe décerné au glorieux pontife Emilien quand il revint, pour ainsi parler, prendre possession de sa cathédrale, après onze cent trente-quatre ans d'absence, entouré des saints martyrs, des saints évêques et des saints confesseurs de l'Eglise de Nantes. Ses reliques sont aujourd'hui conservées à la cathédrale, dans une magnifique châsse gothique, avec quelques fragments de celles de saint Donatien et de saint Rogatien, et quelques ossements de saint Hermeland, abbé d'Indre (Les Bollandistes, au 25 juin). (extrait d'un ouvrage de Mgr. Richard, 1898).

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