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SAINT-CARADEC-TREGOMEL

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La commune de Saint-Caradec-Trégomel (bzh.gif (80 octets) Sant-Keradeg-Tregonvael) fait partie du canton de Guémené-sur-Scorff. Saint-Caradec-Trégomel dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-CARADEC-TREGOMEL

Saint-Caradec-Trégomel vient de Tregomel (« Tre » (signifiant paroisse), du gallois « gloyw » (limpide) et de « mael » (prince)) et de saint-Caradec.

La commune de Saint-Caradec-Trégomel est d’abord connue sous le nom de Trégomel.

Le territoire de Trégomel faisait à l’origine partie, semble-t-il, de la paroisse primitive de Plouhaer. Il s’agit certainement d’un démembrement de cette paroisse lors de la constitution des doyennés de Kemenet-Heboe et de Kermenet-Guégant. En effet, à l’origine, Trégomel est placé sous la domination des seigneurs de la Roche Piriou, puis rattaché au Kemenet-Guégand au XIIIème siècle.

Ville de Saint-Caradec-Trégomel (Bretagne).

Saint-Caradec-Trégomel est citée comme paroisse en 1387. Saint-Caradec y vivait au XIIème siècle. Sous l’Ancien Régime, Kernascléden est une trève de Saint-Caradec-Trégomel. Saint-Caradec-Trégomel est érigé en commune et en chef-lieu de canton en 1790. En 1792, Saint-Caradec-Trégomel est rattaché au canton de Guémené-sur-Scorff.

On rencontre les appellations suivantes : Sainct Caradeuc (en 1448), Sainct Carradec ou Caradec (en 1464, en 1481, en 1536), Sainct Caradec Tregomel (en 1477 et en 1514).

Ville de Saint-Caradec-Trégomel (Bretagne).

Note 1 : Ce territoire de Saint-Caradec-Trégomel est borné au nord par Ploërdut et Le Croisty, à l'ouest par Priziac et Berné, au sud par Berné et Inguiniel, et à l'est par Lignol. Sa superficie est de 2544 hectares, arrosés par plusieurs cours d'eau qui favorisent le développement des prairies, mais qui laissent subsister de vastes landes. En 1891, sa population est de 1484 habitants. Le bourg, situé au nord, est à 12 kilomètres de Guémené et à 32 de Pontivy. Ni les Celtes, ni les Romains n'ont laissé sur ce territoire de trace connue. Il n'en est pas de même des Bretons, qui ont apporté là leur langue et l'y ont maintenue fidèlement. L'ancien nom du pays est Trégomel tout court : on trouve écrit en 1387 Trégoumel, et en 1422 Trégomel. Dès 1448 on rencontre Saint-Caradec-en-Trégomel, et plus tard Saint-Caradec-Trégomel. La première partie de son nom vient de son patron saint Caradec, prêtre et ermite de la Grande-Bretagne, mort le 13 avril 1124. Cette date suffirait à elle seule pour montrer que l'érection de la paroisse est relativement récente, à moins de supposer, ce qui est excessivement rare, qu'on y aurait changé de patron. Au point de vue féodal, ce territoire dépendait de la vicomté de Rohan, et plus tard de la seigneurie de Guémené (Joseph-Marie Le Mené - 1891);

Note 2 : Kernascléden devient paroisse succursale en 1874, avant d’être rattachée à nouveau à la paroisse de Saint-Caradec-Trégomel en 1883. Elle est érigée en paroisse indépendante en 1908, et en commune en 1955.

Ville de Saint-Caradec-Trégomel : Kernascleden (Bretagne).

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PATRIMOINE de SAINT-CARADEC-TREGOMEL

l'église Saint-Caradec (XVIIème siècle), fondée par Hyacinthe de Cosmoal, seigneur de Kermerien et reconstruite au XIXème siècle. On a conservé de l'ancien édifice que le portail occidental en tiers-point à plusieurs voussures retombant sur des colonnettes à chapiteaux, pris sous une grande accolade décorée. Le retable, en bois doré, date du XVIIème siècle : il est orné des statues de saint Caradec, saint Guénaël et Notre-Dame de Bon Secours. On y trouvait jadis un ossuaire. Une croix de mission, datée de 1845, est accolée à la façade occidentale ;

Eglise de Saint-Caradec-Trégomel (Bretagne).

Nota : L'église paroissiale de Saint-Caradec a la forme d'une croix latine. Il ne reste de l'ancien édifice que le portail occidental, en cintre brisé, à plusieurs retraits et colonnettes, avec accolade à chou, crosses et pinacles. Les deux chapelles latérales étaient jadis dédiées, l'une à saint Pierre et saint Paul, l'autre à saint Sébastien et saint Roch ; elles le sont aujourd'hui au Rosaire et à la Trinité. En 1683, Hyacinthe de Cosnoal, seigneur de Kermérien, se donnait comme « seigneur fondateur de l'église paroissiale et du presbytère de Saint-Caradec-Trégomel et seul prééminencier de la dite église, dans laquelle et au dehors d'icelle il n'y a d'autres armes que celles de sa dite maison... Il avait ses tombes et enfeus dans le choeur de la dite église, du côté de l'évangile et un banc au-dessus, et un autre banc dans chacune des chapelles, armoriés des armes ci-dessus. Il avait aussi justice patibulaire à quatre posts dans la paroisse de Saint-Caradec, avec cep et collier dans le dit bourg, où s'exerce sa juridiction, et où il tient trois foires ». Les chapelles de la paroisse sont : — 1° Saint-Cado, à l'ouest, n'offrant rien de particulier. Le seigneur de Kermérien y était également prééminencier, et avait le droit de tenir trois foires auprès de la chapelle. — 2° Notre-Dame de Kernascléden, à 4 kilomètres vers le sud-est. Il y avait là depuis longtemps une chapelle très fréquentée, bâtie sur un terrain donné par les anciens vicomtes de Rohan, lorsque, en 1430, Alain IX se proposa d'y établir deux chapelains et d'y fonder un hôpital (Pr. II. 1227). Mais bientôt il dut reconstruire la chapelle elle-même, la fit dédier le 2 septembre 1453, par Yves de Pontsal, évêque de Vannes, et voûter en 1464 par P. et J. Le Bail. « Ce gracieux édifice, jeté au milieu d'un désert, est peut-être la plus coquette expression de l'art ogival dans notre contrée. Les nombreux clochetons empanachés qui hérissent son chevet, la belle rose rayonnante percée dans sa façade du sud, la flèche élégante et hardie de son clocher font de son aspect extérieur une chose curieuse à voir. L'intérieur n'est pas moins remarquable. Cette chapelle a la forme d'une croix latine ; la nef n'a qu'un bas côté (nord), formé de trois arcades ogivales ; puis vient l'arc triomphal qui unit la nef aux transepts, puis un autre arc qui ouvre le choeur ; celui-ci a deux bas côtés, dont chacun est composé de trois arcades. La voûte est tapissée de nombreuses fresques bien exécutées représentant l'histoire de la Vierge, mais ces peintures ont beaucoup souffert... Le porche du sud (qui remplace le bas côté absent), contient les statues des douze apôtres, reposant sur des piédestaux sculptés et surmontés de dais élégants » (Cayot-Delandre, 440). Un autre porche plus petit s'ouvre sur le choeur. Les dimensions du monument dans oeuvre sont de 30 mètres sur 9. Un village s'était groupé autour de la chapelle, un cimetière avait été établi au levant, et une halle avait été construite au midi. Des lettres patentes du mois de décembre 1530 avaient accordé, sur la demande de Louis de Rohan-Guémené, un marché tous les samedis et quatre foires par an, savoir le 5 avril, le 4 mai, le 7 septembre et le 4 octobre. Un aveu de 1787 nous apprend qu'à chaque fête de la Vierge on célébrait à Kernascléden, pour le prince de Guémené, une messe basse, suivie de prières publiques. Il n'y avait pas d'autre fondation dans la paroisse. Une seule chapelle domestique s'élevait sur ce territoire : c'était celle du château de Kermérien. Le recteur, à la nomination libre du pape ou de l'évêque, dîmait seul sur toute la paroisse à la 33ème gerbe. En 1756, son revenu net était évalué à 660 livres. Saint-Caradec-Trégomel était du doyenné de Kémenet-Héboë et de la sénéchaussée d'Hennebont. En 1790, il fut érigé en commune, et même en chef-lieu de canton sous le nom de Kernascléden, et eut dans sa circonscription Lignol et Berné : le tout dans le district du Faouët. En 1791, son recteur et son curé prêtèrent serment à la constitution civile du clergé. Saint-Caradec-Trégomel perdit son titre de canton en 1801, et entra dans celui de Guémené, arrondissement de Pontivy. En 1874, le village de Kernascléden, qui avait, avant la Révolution et depuis, un prêtre résidant, fut érigé en succursale, mais ce privilège lui a été retiré en 1883 (J-M. Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Saint-Caradec-Trégomel (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Saint-Caradec-Trégomel et ses recteurs"

la chapelle Saint-Cado (XVIIème siècle), fondée par les seigneurs de Kermerien. Il s'agit d'une construction de forme rectangulaire. Le retable abrite les statues de saint Cado, saint Guernahel et Notre-Dame de la Clarté ;

Chapelle de Saint-Caradec-Trégomel (Bretagne).

le château de Kermerien (XVème et XVIIème siècles). La seigneurie de Kermerien ou Kermeryan ou Kerverien, citée dès 1398, appartenait successivement aux familles Pierre de Kermerien (de 1448 à 1481), Le Gal (vers 1500), Hervé du Quelennec (vers 1520), Rouxel du Crano (ou Cranno) en Lignol (en 1536), Cosmoal, sieurs de Saint-Georges (en 1595), Farcy (en 1754), Marnière. Certaines parties de l'édifice existent déjà en 1464 : il appartient alors à la famille de La Villeneuve. A l'arrière de l'édifice s'élève une tour abritant un escalier. La chapelle privée a disparu ;

Château de Saint-Caradec-Trégomel (Bretagne).

la croix de l'église (vers 1709). Un table-autel jouxte le socle daté de 1709 ;

A signaler aussi :

l'ancien manoir de Kerlosquet. Nous ne trouvons que peu de renseignements sur les premiers possesseurs de ce manoir, dont jouissait Louis de Kermareyon (ou Kermarien) dans la première moitié du XVIème siècle. A la fin de ce siècle, il était la propriété de Louis Huby, dont la fille Marie était, en 1611, la femme de Michel Gazet, conseiller, du Roi au parlement de Bretagne. Il fut vendu probablement vers ce temps à Guillaume Guinement, sieur du Rusquec - ihuellan (M. L. Galles) ;

l'ancien manoir du Rusquec - ihuellan. Pierre Le Bigot était propriétaire de ce manoir en 1527 ; son fils Pierre, sieur de Kerjagu et du Rusquec, rend aveu pour ce dernier domaine, en 1540, à la cour de Guémené. Il passa ensuite à Guillaume Guinemant, sieur de Penenhech, sénéchal de Kahès (Carhaix) par son mariage avec Marguerite Le Bigot, fils de Pierre. De ce mariage naquirent un fils et une fille : l’aîné, Guillaume, avait acquis la terre de Kerlosquet, et laissa Le Rusquec en dot à sa sœur Marie qui épousa, en premières noces, Tristan Le Dimanach, sieur de Keriergartz, et, en secondes, Hervé du Fou, sieur de Bezidel. Déjà propriétaire du Rusquec - ihuellan, elle acheta, en 1613, le manoir du Rusquec - izellan de Louis Hervé, et mourut sans enfants, en 1619, laissant ses propriétés à son frère qui, de la sorte, se trouvait posséder les deux Rusquec et Kerlosquet. Nous retrouvons, en 1680, ces trois manoirs entre les mains d'Yves Raison, sieur de La Garde, puis, en 1722, Joseph-Marie Raison, sieur du Cleuziou, des Rusquec, de Kerlosquet et autres lieux, rend aveu à Charles de Rohan pour ces propriétés à lui advenues de la succession de son père, Pierre Raison (M. L. Galles) ;

l'ancien manoir de Rusquec - izellan. Ce manoir appartenait, en 1529, à Charles Hervé qui en fit hommage à Louis de Rohan en 1539. Son fils, Louis Hervé, vivait en 1549, et Charles Hervé fournit aveu en 1575. Dans ce dernier aveu, le sieur du Rusquec reconnaît être sergent féodé du sire de Guémené dans la paroisse, et bailliage de Saint-Caradec-Trégomel ; et être tenu d’assister aux plaids de la cour de Guémené qui tiennent de huit en huit jours. Louis-Hervé, fils de Charles, avait épousé, avant 1600, Guyonne de Beaucours qui lui apporta en dot le manoir de Kermarker, en Ploërdut. Aussi vendit-il, avant 1613, le Rusquec - izellan à Marie Guinement, dame du Rusquec - ihuellan (M. L. Galles) ;

l'ancien manoir du Plessix-Briand. Louis de Kerguesangor, tuteur de Hervé de Kerguesangor, sieur de la Ville-Andren, du Lanic, de la Ville-Quellec et du Plessix-Briand, rend aveu en 1540, à la cour de Guémené, pour les terres du Plessix-Briand et de Guer-er-roch. La, fille de Hervé, Catherine de Kerguesangor, était mariée, en 1573, à Jehan de Kergorlay, et rend hommage pour le Plessix-Briand, Guernanroch et Portzanroux ; de plus elle déclare avoir basse et moyenne justice. En 1613, ce manoir est la propriété de Abel Gouiquet, sieur de Trédanel, puis de Christophe Gouiquet, dont hérite son frère Jacques Gouiquet, sieur de Bocozel. Louise de Robien, dame douairière de Bocozel, et veuve de Jacques Gouiquet, fournit aveu en 1633 au nom de ses enfants, et l’un d’eux, Jacques, possédait le Plessix en 1646. Vingt-trois ans plus tard, Françoise Pezron, veuve de Jean-Baptiste de Gouiquet, rendait aveu à Guémené, et les traces des propriétaires du Plessix-Briand se perdent jusqu’à l’année 1789, qui nous fournit un aveu de Jacques-Guillaume, seigneur, chef de nom et d’armes, Gouiquet, sieur de Bocozel, Lannogard, Le Frezy, Le Plessix et autres lieux, faisant tant pour lui que pour sa soeur, Marie-Josèphe-Perrine Gouiquet épouse de Charles-Nicolas du Bois-Guéhenneuc, chevalier, seigneur de Tremebrit et de La Forest (M. L. Galles) ;

l'ancien manoir du Plessix-Poulhazre Ce manoir, possédé en 1396 par Roland Poulhazre ; en 1495, par Charles Poulhazre, et en 1540, par Jehan Poulhazre, devint ensuite la propriété des seigneurs de Kermerien ;

l'ancien manoir de Menguen. Ce manoir, situé au bourg de Saint-Caradec-Trégomel, appartenait aux seigneurs de Kermerien ;

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-CARADEC-TREGOMEL

Les terres nobles de la paroisse de Saint-Caradec-Trégomel étaient :

1° Kermérien, au sud-ouest, berceau de la famille de ce nom, passée vers 1500 aux Le Gal et Baud, et en 1594 aux Cosnoal.

2° Kerlosquet, au sud-est, aux Kermarien, Huby, Gazet.

3° Le Menguen, au bourg, aux seigneurs de Kermérien.

4° Le Plessix-Briend, aux Kerguezangor, et en 1613 aux Gouiquet.

5° Le Plessis-Poulhazre, aux Poulhazre, puis aux Cosnoal.

6° Le Rusquec-Ihuéllan, aux Bigot, Guinement, etc.

7° Le Rusquec-Izéllan, aux Hervé, Guinement, etc.

8° Ty-Glas, ou la Maison-Verte, au sud.

Seigneurie de Kermerien. En 1397 vivait Jean de Kermerien, dont le fils Alain rendait aveu au duc de Bretagne, en 1426 pour son manoir de Kermerien et autres biens en Saint-Caradec. En 1435, le même Alain reconnaît tenir ligement du sire de Guémené les manoirs du Stéro et de Penqueste, en Priziac. Allain mourut en mai 1441, et eut pour successeur son fils Jehan qui rendit aveu au duc la même année ; en 1481, Henry de Kermerien fils ou petit-fils de Jehan, confessait tenir ligement de Louis de Rohan, seigneur de Guémené, les manoirs du Sterio et de Penquesten, et en 1495, sa fille Henriette portait les biens de Kermerien à Vincent Le Gal, dont la fille Marguerite épousa plus tard le sieur du Cranno. Depuis cette époque, l’histoire de Kermerien est la même que celle du Cranno.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 5 nobles de Saint-Caradec-Trégomel :

Pierre de KERMERIEN (100 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

les héritiers de Rolland POULAZRE : défaillants ;

Eon CARCOUL ou CARROUR : défaillant ;

Allain LE ROUX : défaillant ;

Allain GUEGUEN : défaillant ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 5 nobles de Saint-Caradec-Trégomel :

Pierre de KERMERIEN (200 livres de revenu) ;

Charles POULHAZRE (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine , comparaît en archer ;

Guillaume HERVE : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan KERMARIEN : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Allain QUENESQUAN : porteur d'un paltoc, comparaît armé d'une pertuisane ;

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