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LA SITUATION FÉODALE DE SAINT-BRICE-EN-COGLÈS

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1° Juridictions seigneuriales.

S'exerçaient en Saint-Brice (aujourd'hui Saint-Brice-en-Coglès) les juridictions de Saint-Brice, de Saint-Etienne, du Rocher-Portail, réunies vers la fin de l'ancien régime dans les mêmes mains.

2° Seigneuries.

1° SAINT-BRICE (Haute Justice s'exerçant au bourg de Saint-Brice). C'était, à la fin de l'ancien régime, la seigneurie la plus importante du pays. Les mouvances étaient si nombreuses et s'étendaient sur tant de paroisses, qu'elles avaient dû être réparties en 9 grandes sergentises, vairies ou bailliages, pour la cueillette des droits et redevances.

A la veille de la Révolution, la seigneurie de Saint-Brice, qui relevait de Fougères, se composait des éléments suivants :

1° la terre de Saint-Brice, proprement dite, patrimoine des anciens seigneurs, avec Champinel (Cogles), et la Chattière (Tremblay) ;
2° la baronnie de Sens (paroisse de ce nom) ;
3° la seigneurie de Fontaine-la-Chèze (Laignelet) ;
4° les seigneuries des Acres, du Sollier et de la Grasserie (Parigné et Louvigné) ;
5° la seigneurie de Saint-Etienne (paroisse de ce nom) ;
6° la seigneurie du Rocher-Portail (Saint-Brice).

Erigée en baronnie en 1513, en faveur du chancelier Philippe de Montauban, la seigneurie de Saint-Brice devint un marquisat en 1650, dont le premier titulaire fut Amice de Volvire.

Les de Saint-Brice, qui s'éteignirent à la fin du XIVème siècle, semblent descendre d'un seigneur nommé Borgès qui, à la fin du Xème siècle, possédait des biens importants dans le Coglais. A tort ou à raison, les seigneurs de Saint-Brice présentaient leur terre comme un démembrement ancien de la baronnie de Fougères.

Des de Saint-Brice, la seigneurie passa aux des Prés (en 1389, à Olivier des Prés) ; puis (1420), aux de Scépaux, seigneurs de Mausson et de Landivy, qui, en 1513, vendirent la seigneurie de Saint-Brice à Philippe de Montauban (+ 1516), chancelier de la Duchesse Anne. Marguerite de Montauban, sa fille, la fit passer par son mariage aux de Beaumanoir. Faute de descendants des Beaumanoir, la terre de Saint-Brice alla à Catherine de Montauban, fille issue d'un second mariage du Chancelier ; et, par elle (+ 1535), aux de Volvire. En 1644, Claude-Henriette de Volvire épousa Jean Guérin de la Grasserie, et à la mort de son père, Henri de Volvire (+ 1674), elle porta la terre de Saint-Brice aux Guérin de la Grasserie. De la même façon, la terre passa aux Leloup de Chasseloir ; puis aux de Sesmaisons. En 1837, Mme de Sesmaisons la vendit à Mlle Poydras, qui la revendit peu après à MM. Saint-Marc (frères du Cardinal), lesquels la morcelèrent. C'est alors (1858) que le château fut acheté par M. le Vte de la Touche-Limousinière ; sa veuve, vénérable centenaire, qui vient de mourir (janvier 1927), le possédait et l'habitait encore.

Ce château, assez intéressant, est du XVIIème siècle. Son vrai nom est celui de la Motte, qu'il tire d'une motte féodale encore visible. Du rapport officiel d'un membre du District, il résulte que, le 20 juillet 1795, un détachement de troupes et de gardes nationaux de St-Marc-le-Blanc, après avoir tué six habitants du bourg, se portèrent au château de Saint-Brice, qui était alors sous séquestre, comme bien d'émigré, et y commirent quelques dégâts ; et que, 4 jours plus tard (6 thermidor an III), des détachements de Saint-Marc-le-Blanc, Rimou, Antrain, etc.... se portèrent à nouveau au château, y tuèrent le domestique du gardien, pillèrent et dévastèrent tout ; meubles, portes, fenêtres, furent brisés et beaucoup d'effets volés.

2° Le ROCHER-PORTAIL ou PORTAL (jadis Rocher-Sénéchal, puis, au XVIIème siècle, Rocher-Farcy), avait ses seigneurs particuliers dès le XIème siècle. C'était le gage féodé du sénéchal de la seigneurie de Saint-Brice. Cette seigneurie relevait en partie de Fougères et en partie de Saint-Brice. Elle possédait droit de Haute Justice, qui s'exerçait, au bourg de Saint-Brice. Des le Sénéchal, qui avaient pris le nom de leurs fonctions, la terre passa aux du Breil (1572), puis aux de Castellan, aux de Carné, qui la vendirent en 1596 à Gilles Ruellan. Celui-ci l'appela Rocher-Portal et en prit le nom. Il fit construire le magnifique château qui est toujours un des monuments les plus remarquables de notre pays [Note : On y conserve l'inscription funéraire du cardinal de Fleury, provenant du tombeau du cardinal, élevé à Saint-Louis du Louvre à Paris et détruit pendant la Révolution. (Soc. arch., X, p. XLIII)]. Le mari de Vincente Ruellan vendit, en 1653, le Rocher-Portail aux de Farcy, lesquels revendirent, en 1674, à Anne-Gilles Guérin, marquis de Saint-Brice, qui l'unit à son marquisat. La seigneurie s'étendait sur un grand nombre de mouvances, en plusieurs paroisses.

3° La VILLETTE, petite seigneurie relevant de Fougères, appartenait aux XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles à une famille portant son nom (voir plus loin : Mouvances, la Branche).

3° Domaines seigneuriaux.

Métairie de l'AIRIE (160 journaux) : domaine proche du Rocher-Portail.

Métairie de la PETITE-BRANCHE (85 j.) : domaine proche du Rocher-Portail.

La DESNIERE : domaine proche de la Villette.

Métairie et moulin de la GALESNAIS (80 j.) : domaine proche du Rocher-Portail.

Lieu et domaine de la GREHAUDIÈRE (44 journaux) : domaine proche de Saint-Brice ; affecté à l'entretien du chapelain de Saint-Brice.

Métairie de la HOUSSAYE (55 journaux) : domaine proche de Saint-Brice.

Deux métairies de la MARTINIÈRE (80 j.) : domaine proche du Rocher-Portail.

Métairie de la MOTTE : domaine proche de Saint-Brice.

Métairie et 2 moulins du ROCHER-PORTAIL : domaine proche du Rocher-Portail.

Métairie de la ROGUERIE (40 journaux) : domaine proche de Saint-Brice.

Prés de SAINT-BRICE : domaine proche de Montmoron.

Landes et bois du TRONCHET (2.500 journaux en St-Brice, Cogles et Tremblay) : domaine proche de Saint-Brice.

4° Mouvances.

Fief de l’AIRIE, relevait de Saint-Brice.
Autre fief de l’AIRIE (18 journaux), relevait du Rocher-Portail.
Fief de la BOSSETTE, relevait de Saint-Brice.
Fief et masure de la BOUCHARDIÈRE, relevait de Saint-Brice.
Autre fief de la BOUCHARDIÈRE (85 journaux), détaché en 1619 de Chaudeboeuf et réuni à Saint-Etienne.
Terre noble de la BOUVERAIE, relevait de Saint-Brice par Champinel. A appartenu aux de la Villette.
Lieu noble de la BRANCHE, relevait de Saint-Brice. — Au XIème siècle, un seigneur du nom de Harcher donna au Prieuré de Saint-Brice la villa de la Branche. — En 1513, à Gilles de Porcon ; en 1573, à Jehan Le Meneust de la Galesnais ; en 1683, à Marie Lagogué, après avoir appartenu aux Ruellan ; au XVIIème siècle, aux de la Villette. Guy-René de la Villette y mourut en 1754 « au grand regret des honnêtes gens, et à la grande perte des pauvres » (Paris-Jallobert, Registres de St-Brice).
Métairie de la BRANCHE (50 journaux), relevait du Rocher-Portail.
Fief et masure de la CHAIGNE (Haute et Basse), relevait de Saint-Brice.
Autre fief de la CHAIGNE, relevait de Saint-Brice par Saint-Etienne.
Fief et masure du CHAMP-GAUTIER, relevait de Saint-Etienne.
Lieu et métairie du CROIZÉ, relevait de Fougères.
Fief et masure du CROUPION, relevait de Saint-Brice.
Terre noble de la FORÊT-NEUVE (100 journaux), relevait du Rocher-Portail, en arrière-fief de Saint-Etienne.
Lieu et domaine noble de FRONTIGNÉ, relevait du Rocher-Portail, en arrière-fief de Saint-Etienne.
Fief et masure du PETIT-FRONTIGNÉ, relevait de Saint-Brice.
Fief de la GOUDELAIRIE, relevait de Saint-Brice.
Fief des HELLECHOIS (100 journaux), relevait du Rocher-Portail.
Fief des HIVERS (80 journaux), relevait du Rocher-Portail.
Lieu noble de la HUASSERIE, relevait de Saint-Brice.
Fief du GRAND et PETIT-MALAUNAY, relevait de Saint-Brice.
Fief de la MALEFARDIÈRE, relevait de Saint-Brice.
Fief et masure du PONT-SALMON, relevait de Saint-Brice.
Lieu et moulin noble du ROCHER, relevait de Saint-Brice.
Fief de la VALLÉE, relevait de Saint-Brice.
Fief des VAUX, relevait de Saint-Brice.
Fief et masure de la VILLE-DUBOIS, relevait de Saint-Brice.
Autre fief de la VILLE-DUBOIS, relevait du Rocher-Portail.
Moulin de la VILLETTE, relevait du Rocher-Portail.

(Emile Pautrel).

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