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LA PAROISSE DE SAINT-BRICE-EN-COGLÈS

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Puiniac ; Sanctus Bricius de Puiniaco (1050).

Notes de l'Annuaire de 1792 : territoire bien cultivé ; beaucoup de cidre ; bourg très commerçant ; marché le lundi (ce qui n'a pas changé).
Altitude : 114 mètres. — Superficie : 1.646 hectares.
Population : en 1792, 1.272 habitants ; en 1801, 1.193 ; en 1841, 1.576 ; en 1911, 1.927 ; en 1921, 1.727.
Origine : Puiniac semble le nom d'un village gallo-romain, dans lequel les premiers missionnaires établirent une église, sous le vocable de saint Brice, évêque de Tours, mort en 444.

La paroisse de Saint-Brice appartenait à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, qui y fonda un prieuré, lequel subsista jusqu'en 1790.

Le prieur conservait les 2/3 des grosses dîmes, levées à la 11ème gerbe, et laissait au recteur l'autre tiers et la totalité des vertes et des novales. La part du prieuré était affermée 816 livres en 1790. Ce prieuré possédait aussi le 1/9 des dîmes de Saint-Germain (509 livres), et la moitié de celles de La Celle-en-Cogles (1.131 livres). La part du recteur, directement exploitée, fut estimée, en 1790 : 900 livres, et elle produisit : 1.144 livres. Le recteur jouissait, en plus, d'un jardin et de deux champs. Ses charges consistaient en la pension d'un vicaire, en 67 livres de décimes, et 110 livres de réparations.

Dans la paroisse de Saint-Brice, il n'y avait qu'un seul vicaire. Celui qui se trouvait en fonction au début de 1791, M. P. Régnier, avait remplacé M. Fourgan, parti pour Vitré. Le 23 janvier 1791, à la fin de la grand'messe, le recteur, M. Alexandre Gaultier [Note : Neveu d'un martyr des Carmes du même nom, et frère d'un membre du District de Dol. Il était originaire de Bazouges-la-Pérouse], de Ronthonnay, annonça qu'il avait reçu un décret, qu'il l'avait lu en particulier, et que sa conscience ne lui permettait pas d'en donner publiquement lecture ; il posa ce décret sur le lutrin et sortit avec M. Régnier, son vicaire. Ce dernier ne jura que le 8 mai 1791. Le lendemain, il fut élu à Fougères pour la curé de Saint-Brice ; mais il eut la délicatesse de refuser, pour ne pas remplacer son recteur. Il préféra s'éloigner lui-même ; devint curé constitutionnel du Teil, et abdiqua en 1794. Ce ne fut qu'en juillet 1792 qu'un curé constitutionnel consentit à venir à Saint-Brice. N'étant pas remplacé, M. Gaultier put donc continuer à résider dans la paroisse ; il prit même un vicaire, M. Jean Gaudin, originaire de La Celle-en-Coglès, venant de Gennes où il était chapelain et où il avait refusé le serment. A l'arrivée de l'intrus, MM. Gaultier et Gaudin quittèrent Saint-Brice (19 août 1792). M. Gaudin reparut dans cette localité en 1797. Le recteur ne semble pas y être revenu avant la fin de la Révolution ; il fut réinstallé à Saint-Brice en 1803 et y mourut en 1842.

Le 29 juillet 1792 avait été élu à Fougères, pour la cure de Saint-Brice, le vicaire constitutionnel de Saint-Ouen-des-Alleux, Michel Vitré [Note : Vitré avait déjà été élu le 3 avril 1792 pour la cure de Lourmais, et le 15 juillet 1792 pour celle de Romazy ; il n'avait pas accepté. (DELARUE, I, 293 ; V, 95)]. Il prit, comme vicaire, un jeune prêtre originaire de Saint-Brice. J.-M. Chevalier, qui était acolyte au Séminaire de Rennes en 1790, avait signé l'adresse de fidélité à l'évêque légitime, et cependant s'était fait ordonner par Le Coz. En 1793, Chevalier alla, comme vicaire, à Saint-Etienne, abdiqua le 2 avril 1794, revint à Saint-Brice où il eut maille à partir avec son ancien curé et se retira vers la fin de 1794 à Saint-Ouen-des-Alleux. Quant à Vitré, il renonça au sacerdoce le 6 avril 1794, jura et se rétracta plusieurs fois et se fixa en 1795 à Saint-Marc-le-Blanc, où il exerça diverses fonctions civiles, avant d'en devenir curé constitutionnel en 1797. En 1803, il se retira à Saint-Christophe, dont il fut recteur de 1826 à 1837. Il mourut à Saint-Ouen-des-Alleux, dont il était, je crois, originaire, ou tout au moins il y fut enterré. L'église de Saint-Brice fut rouverte en 1795 et 1797 ; à cette dernière date, M. Gaudin dut y célébrer, pendant une courte accalmie.

La garde nationale du canton de Saint-Brice comprenait, en 1792. 1.095 hommes inscrits, répartis en 9 compagnies ; 207 appartenaient à la paroisse de Saint-Brice.

L'église a été rebâtie au XIXème siècle. Il y avait dans la paroisse plusieurs chapelles.

1° Sainte-Catherine du Château. On y conserve un calice du XVIème siècle.

2° au ROCHER-PORTAIL.

3° à la VILLETTE (abandonnée).

4° à FRONTIGNÉ (détruite).

(Emile Pautrel).

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