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SAINT-BRIAC-SUR-MER.

La seigneurie de la Ville-aux-Provost.

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Cette terre, (que l'on confond parfois avec celle de Beaurepère), d'après un document datant de 1455, c'est-à-dire de l'époque du roi Charles VII, était alors aux mains de Guillaume de Saint-Briac, fils de Jean de Saint-Briac, lequel possédait encore des terres et des rentes en Saint-Lunaire, ainsi que la Menardais en Créhen. (Archives de Loire-Inférieures, B. 2186). C'est sans doute le même qui, dénommé induement Guillaume de Saint-Brieuc, sieur de la Villeaux-Provost, comparut les premiers jours de mai 1472 à la revue des nobles de l'archidiaconé de Dinan, parmi les hommes d'armes, « armé à blanc, 1 page ô lance, Olivier Hauteville pour coustilleur et Thomas Courtas pour archer ». (Evesché de Saint-Malo, anciennes reformations, publié par H. des Salles. Paris in-8, 1864, p. 301). La qualité d'homme d'armes qu'on attribue à cette date à Guillaume de Saint-Briac, indique qu'il possédait une fortune très appréciable à cette époque.

En 1485, le 5 septembre, Robert de Saint-Briac, fils de Guillaume qui précède, sieur de la Ville-aux-Provost, passait contrat avec Rolland du Breil de Rays. (Bibl. Nat., col. Duchesne, vol. 70, fol. 251). En 1540, François de Saint-Briac, qualifié écuyer, présentait à son tour un aveu pour le manoir et la terre de la Ville-aux-Provost. (Arch. B. 1283). Cette famille de Saint-Briac, qui ne figure pas dans l'Armorial de Courcy, nous semble remonter au haut moyen âge. Dès la fin du XIIème siècle, un Guillaume de Saint-Briac était prieur à Combourg (Dom Morice, Preuves, I, 779). En 1298, Raoul de Saint-Brial (lire Saint-Briac), était procureur de Rolland de Dinan, lors d'une sentence arbitrale prononcée par trois chevaliers, entre Jehan, duc de Bretagne et ce puissant baron. (Dom Morice, Preuves, I, 1127). La famille de Saint-Briae paraît s'être éteinte à la fin du XVIème siècle. « Noble et puissant François de Saint-Briac », que nous avons vu plus haut, fut, en effet, inhumé dans son enfeu, en l'église de Saint-Briac, le 9 mars 1561, nous apprennent les registres d'état civil de cette localité. Il ne laissait pas d'héritier mâle de son mariage avec Jeanne de Couaspelle et leur fille, Françoise, ayant épousé François Péan de Pontfilly, celui-ci fit aveu au Roi pour la Ville-aux-Provost, en 1560. (Archives de Loire-Inférieure, B. 1183). Cette seigneurie devait demeurer de ce fait plus d'un siècle en cette famille.

Les Péan de Pontfilly, famille dont il existe encore des représentants, habitèrent près d'un siècle la Ville-aux-Provost. Nous voyons écuyer François II Péan, fils du précédent, faire baptiser dans l'église de Saint-Briac en 1571 et 1574 ses deux filles, Guillemette et Julienne, nées de son mariage avec damoiselle Jeanne Massuel de la Bouteillerie. Son fils et héritier, François III Péan, fut inhumé dans le choeur de l'église de Saint-Briac, le 12 juin 1637. De son premier mariage avec Catherine Desgrées, il laissa François IV Péan, qui s'intitulait seigneur de Saint-Briac et de la Ville-aux-Provost. Il épousa Yvonne Le Moine ou Le Moenne par contrat du 23 septembre 1648. Quatre de ses enfants, dont Louis, seigneur de Pontfilly, né le 9 avril 1655, furent baptisés dans l'église de Saint-Briac. Sa veuve, Yvonne Le Moenne, fit valoir les droits de ses enfants à la noblesse. Ils furent reconnus comme « d'ancienne extraction » par arrêt du Parlement de Bretagne du 12 mars 1669. (Bibl. Nat. Nouveau d'Hozier, vol. 260, dossier 2944).

Mais, à cette dernière date, les Péan n'habitaient plus Saint-Briac et faisaient leur résidence au Pont-Filly, en Pleurtuit. Bien plus, ils avaient cessé de prendre le nom de la Ville-aux-Provost en additif. Le 15 décembre 1667, en effet, Louis du Breil, chevalier comte de Pontbriand avait fait l'acquisition du vieux manoir de la Ville-aux-Provost, pour arrondir ses domaines. Comme nous nous étendrons plus au long sur la famille du Breil au chapitre troisième, on ne s'y arrêtera pas davantage ici.

D'après un aveu rendu en 1556, la seigneurie de la Ville-aux-Provost comprenait alors une maison de maître ou manoir, une cour close, un colombier dans le jardin, des bois de haute futaye et un moulin à vent. Quelques années plus tard, les bâtiments d'habitation étaient en ruines, et seul le colombier et une grange se dressaient encore debout. A la terre de la Ville-aux-Provost était attaché un droit de sergentise féodée, qui devait au rôle 55 sols que son seigneur était obligé d'apporter à la main du propriétaire de Pontbriand (Archives de Loire-Inférieure, B. 1313, f° 196). Un fief et bailliage ayant cours en la paroisse de Lancieux, désigné sous le nom de fief de la Ville-aux-Provost dépendait aussi de cette gentilhommière. Il avait cours sur 33 journaux de terre. Les hommes et vassaux étaient tenus au devoir de foy, hommage et rachapt, et même l'un d'entre eux devait fournir comme redevance trois bouillons de sel. (Archives Nationales, P. 1576, f° 150). (A. Le Masson).

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