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Saint Benoît.

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Saint Benoît était Grec d'origine ; il naquit dans la ville de Patras, en Achaïe, d'une famille illustre qui appartenait à l'ordre des sénateurs. Dès sa jeunesse il jouissait d'une grande réputation de sainteté ; et sa vertu inspirait une telle confiance que ceux qui avaient des différends le choisissaient souvent pour arbitre. En remplissant les fonctions de juge entre ceux qui venaient à lui, il avait toujours à l'esprit la pensée du suprême jugement de Dieu, qui doit rendre à chacun selon ses oeuvres. Cette pensée l'avait un jour amené à méditer les paroles de l'Apôtre : Il a été réglé que tous les hommes mourront une fois ; et après cela s'exercera pour eux le jugement (Hébr., IX, 27). Pendant sa méditation il lui sembla voir saint Michel et les saints anges qui venaient en aide à un homme de bien, au milieu des angoisses de son agonie : et non loin de là, le démon qui cherchait à pousser le mourant au désespoir, en lui présentant tous ses péchés écrits dans un livre. Cette vue frappa profondément l'âme de saint Benoît ; et sans plus de retard, il résolut de dire adieu au monde, pour s'occuper uniquement du service de Dieu.

Il associa à son dessein sa soeur Avénie et neuf autres compagnons, et il quitta avec eux son pays, après avoir renoncé à toutes les grandeurs mondaines et aux biens paternels. La pieuse compagnie arriva par mer jusqu'à Nantes. C'était vers le milieu du huitième siècle ; elle fut charitablement accueillie par Alain, qui occupait alors le siége épiscopal de cette ville. A sa recommandation, le comte ou gouverneur du pays donna aux pèlerins la solitude de Massérac, située au confluent du Don et de la Vilaine.

Saint Benoît, ayant placé sa soeur Avénie dans un monastère de vierges, près de l'église Saint-Clément, à Nantes, se retira dans cette solitude avec ses compagnons. Ils y menèrent ensemble la vie érémitique, habitant chacun une cellule séparée. Le saint abbé gouverna longtemps la communauté religieuse qu'il avait fondée. On raconte qu'étant en oraison pendant la nuit de la fête de saint Michel, il entendit une voix qui lui adressait ces paroles : « Courage, bon et fidèle serviteur ; parce que tu m'as été fidèle dans les petites choses, je te donnerai une grande récompense ; entre dans la joie de ton Seigneur ». Et aussitôt Notre-Seigneur Jésus-Christ lui apparut et lui montra la gloire dont il devait jouir dans le Ciel. Saint Benoît mourut le premier jour d'octobre, plein d'années et de mérites. Son corps fut enterré, suivant l'usage presque général des ermites de ce temps, dans le petit oratoire qu'il avait lui-même bâti, et on voit encore son tombeau dans l'ancienne église paroissiale de Massérac.

Le corps de saint Benoît fut transféré plus tard à l'abbaye du Saint-Sauveur de Redon. Cette translation eut lieu le 22 octobre, jour auquel demeura fixée la fête du saint abbé. Les habitants de Massérac obtinrent en 1615 quelques parcelles de ses ossements et une dent de sa soeur Avénie. Ce sont les seules reliques de saint Benoît et de sainte Avénie que nous ayons aujourd'hui.

La paroisse de Massérac conserve plusieurs autres souvenirs du saint abbé. Non loin de l'église existe une fontaine que le peuple appelle la fontaine de saint Benoît, soit que le serviteur de Dieu ait eu l'habitude de puiser de l'eau à cette source, soit que la piété populaire ait aimé à la mettre sous son invocation. A deux kilomètres environ du bourg, sur le coteau peu élevé qui domine en cet endroit la large vallée traversée par la Vilaine, on voit une masse de rochers appelés dans le pays la chaire de saint Benoît. Cette appellation est sans doute un souvenir, qui se sera perpétué à travers les âges, des conférences spirituelles que le saint abbé tenait en cet endroit avec les compagnons de sa solitude, ou des exhortations qu'il y adressait aux habitants de la campagne. Il est bien à croire qu'il aura, en effet, plus d'une fois parlé de Dieu sur ces rochers solitaires, qui semblent inviter les passants à s'arrêter et à prendre un peu de repos dans le calme de la vallée. En 1859, on y a érigé une belle croix de granit et une statue en pierre du saint. La bénédiction de ce monument fut faite par Mgr l'évêque de Nantes, le 4 septembre, et devint l'occasion d'une fête solennelle. Des milliers de personnes accoururent des campagnes voisines ; la parole de Dieu se fit entendre de nouveau dans la Chaire de saint Benoît, au milieu de la foule recueillie. C'était, selon la belle expression de nos saints livres, la solitude qui refleurissait, et ce touchant spectacle, qui ravivait tous les souvenirs du saint abbé, après plus de mille ans écoulés, montrait quelle empreinte profonde le passage des saints laisse dans les lieux que leurs pieds ont foulés durant leur vie mortelle (Les Bollandistes, au 22 octobre). (extrait d'un ouvrage de Mgr. Richard, 1898).

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