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LA PAROISSE DE RIEUX

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Rieux [Note : Formes anciennes de Rieux : « Durecie, IIIème s. (Carte de Peutinger) — Reus, castellum, 862 (Cart. de Redon) — Reux, 1281 (D. Morice, I, 1058) — Riex, 1421 (Chât. De Castellan). Le bourg a porté autrefois et porte encore en partie la qualification de ville. » (M. Rosenzweig, dict. topogr. du départ. du Morbihan)] était simultanément le chef-lieu d'une seigneurie que l'année 1667 vit ériger en comté, et d'un territoire ecclésiastique qui, borné au sud par la Vilaine, à l'est par la Vilaine encore et le territoire de Redon, au nord par le doyenné de Carentoir, à l'ouest par le doyenné de Porhoët et le territoire de Vannes, embrassait les paroisses d'Allaire, de Béganne, des Fougerêts, de Glénac et Cournon [Note : Cournon se trouve, en 1422, dans le doyenné de Carentoir, et, en 1516, dans le territoire de Rieux, où elle resta depuis], de Peillac, de Pleucadeuc, de Malestroit et Missiriac [Note : En 1422 Missiriac est dans le doyenné de Carentoir et Malestroit dans le territoire de Rieux, qui les possédait toutes les deux en 1516, et d'où un pouillé de 1580 les montre passées au doyenné de Carentoir], de Molac [Note : Du territoire de Rieux, en 1516 et passée plus tard, avant 1580, au doyenné de Péaule], de Saint-Congard, Saint-Gravé, Saint-Jacut, Saint-Laurent-de-Grée-Neuve, Saint-Martin et Saint-Vincent-sur-Oust. Mais, il faut le dire dès le début, le recteur de la paroisse qui renfermait ainsi le chef-lieu d'un territoire n'était nullement à comparer aux doyens ; il ne possédait aucune sorte de juridiction en dehors de son bénéfice.

Quant au siège primitif de la paroisse de Rieux, il, est à peu près certain qu'on ne devrait point le placer au bourg actuel de Rieux, ou bien il faudrait rattacher la fondation de cette paroisse au prieuré de Saint-Melaine érigé bien antérieurement à la construction du château. Sans considérer cette dernière hypothèse comme absolument dépourvue de probabilité, je penche pour l'opinion de M. Rosenzweig (Étude sur les anciennes circonscriptions paroissiales, Bull. de 1873), plaçant la première église de Rieux à Saint-Jean-des-Marais qui, après l'érection d'une nouvelle paroisse avec son siège au pied du château, ne tarda point à tomber à l'état de trêve. Une autre raison encore à l'appui de ce sentiment se trouve dans le fait que l'église de Saint-Melaine de Rieux, tout en abritant le service curial, appartenait d’abord au prieuré de ce nom et ne devint exclusivement paroissiale que vers le XVIème siècle, et encore faut-il remarquer que les nouveaux prieurs continuèrent toujours à prendre possession au maître-autel, même après la construction de leur chapelle spéciale, et à y acquitter par eux-mêmes ou par d'autres une partie du service religieux de leur bénéfice, consistant en la célébration d'une messe matutinale chaque dimanche et fête. On ne serait cependant point autorisé, selon mon avis, à conclure de ces arguments, avec le dictionnaire d'Ogée, que la paroisse de Rieux fut à l'origine un simple vicariat perpétuel dépendant du prieuré et que la collation libre ou l'alternative s'y établit seulement en 1630. Le catalogue des recteurs montrera que, bien antérieurement à cette date, les titulaires n'étaient présentés ni par le prieur de Rieux, ni par l'abbé de Saint-Gildas de Rhuys.

Rieux renfermait deux établissements monastiques : une ministrerie de l'Ordre de la Trinité, sous le vocable de Notre-Dame, fondée le 16 janvier 1346 (n. st.) par Jean de Rieux et son épouse Isabelle de Clisson, et le prieuré bénédictin de Saint-Melaine, membre de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys et dont l'origine devait être antérieure à la construction du château seigneurial. Inutile d'ajouter que chacun de ces couvents avait sa chapelle.

Celle du prieuré avait Saint-Melaine pour titulaire et se trouve mentionnée comme église paroissiale dans un aveu de 1520, bien que les prieurs continuassent à y prendre possession et à y desservir une partie du service religieux de leur bénéfice, comme on l'a vu plus haut. En 1608, cet édifice reçut d'importantes restaurations et une nouvelle charpente. L'année suivante, le prieur y fit annexer, au côté de l'épître, une chapelle prohibitive et close, entourée à l'extérieur d'une céinture de bancs en pierre ; ce titulaire et ses successeurs mirent leurs armes sur la principale vitre et sur un tombeau élevé de terre qu'ils y avaient, ainsi qu'un banc à queue avec accoudoir. Je crois que ce nouvel édifice était placé sous le vocable de l'Annonciation de Notre-Dame, et qu'il reçut, le 6 juin 1653, la dépouille mortelle du prieur Charles Garnier. Les autres chapelles de cette église paroissiale furent celles de Notre-Dame, renfermant l'enfeu des seigneurs du Plessix-Renac ; de Sainte-Anne, de Saint-Thibaud auprès du maître-autel, enfin celle, avec enfeu aussi, des seigneurs de la Bousselaye. En 1743, elle reçut deux nouvelles cloches, bénites le 25 novembre et appelées l'une Jean, l'autre Joseph, des prénoms de l'évêque Mgr de Jumilhac. Le cimetière, que l'environnait, fut réconcilié le 19 décembre 1656.

Outre celles qui ont déjà été mentionnées, la paroisse renfermait les chapelles suivantes : de Saint-Antoine, au bourg même ; de Saint-Julien, à Aucfer ; de Saint-Sébastien, à Treffins ; de Saint-Gildas, en un lieu isolé et relevant du château de Limer, en Peillac ; du Val, du château de Rieux mentionné dès 1200, de la maladrerie ou des lépreux, de Saint-Aignan et de Saint-Jacques.

Quant à celle de Saint-Jean-Baptiste, à Saint-Jean des Marais ou Saint-Jean de la Poterie, bien que tombée au rang de chapelle tréviale, elle conserva pendant longtemps, à cause de sa distance du nouveau bourg, le privilège d'abriter les fonctions curiales, privilège encore reconnu en faveur des tréviens par un arrêt de la cour du Parlement, daté de 1683. Mais cet avantage ne devait point tarder à disparaître. Six ans plus tard, le recteur de Rieux gagna, en effet, un procès sur ces tréviens auxquels il fit défendre d'y recevoir les sacrements, avec ordre de démolir leurs fonts baptismaux et de lui remettre les anciens registres de baptêmes, mariages et sépultures.

Sur tout le territoire de cette paroisse, la dîme était levée à la 11ème gerbe, mais le recteur la partageait par moitié avec le prieur de Saint-Melaine, excepté dans la frairie d'Aucfer, où il était seul à la percevoir, comme il prenait partout la novale à la même quotité. Ces conditions ne constituaient pas un bien riche bénéfice. Aussi le titulaire de 1586 ne tirait-il de tout son temporel que la somme de 200 écus, avec charge toutefois au fermier de faire desservir la paroisse à ses frais. De son côté, le prieur devait faire les dépenses nécessitées par la tenue des petites écoles.

Les autres bénéfices secondaires de Rieux étaient assez nombreux.

Il y avait d'abord la chapellenie de Saint-Antoine, fondée probablement avant la ministrerie par un seigneur de Rieux, pour être desservie d'une messe chaque semaine dans la chapelle du Saint dont, elle portait le nom. Peu après 1403, Jean II de Rieux céda aux Trinitaires son droit de présentation. A partir de cette époque, les Ministres de Notre-Dame présentèrent toujours à l'évêque un de leurs religieux ; mais, sans que l'on en sache la raison, il est constant que, depuis le commencement du XVIIème siècle, ils délivrèrent eux-mêmes les lettres de provisions et usèrent jusqu'à la fin de ce droit de collation. La dotation de ce petit bénéfice se composait de trois traits de dîmes sur les paroisses de Saint-Vincent et de Rieux, aux frairies de Saint-Gildas et de Saint-Melaine ou du bourg, et d'un journal de terre au canton de Maunair. Les revenus annuels ne dépassaient pas une quarantaine de livres monnaie.

La chapellenie dite du Péron eut pour fondateur, le 22 décembre 1495, Jean Desvaux, prêtre de Rieux, qui en attribua la présentation au recteur, la chargea d'une messe à célébrer par semaine dans l'église paroissiale, et la dota d'une maison au bourg et de ses dépendances. Elle eut des titulaires jusqu'à la Révolution.

Celle de Canzon, sous le vocable de Saint-Melaine, fut fondée, en 1530, par Jacques Clainchart, prêtre de Rieux, qui en réserva la présentation aux seigneurs de Canzon, sur la paroisse. A l'origine, elle se desservait d'une messe par semaine à l'autel de Notre-Dame, dans l'église paroissiale ; vers le milieu du  XVIIIème siècle, ce service se trouve transféré au maître-autel. Augmentée par son premier chapelain, Vincent Monthouer, aussi prêtre à Rieux et neveu du fondateur, sa dotation se composait de deux maisons et de deux jardins derrière, situés au bourg, du champ du Bahurel et d'une autre parcelle de terre, auprès du bourg.

La chapellenie de Notre-Dame et de Saint-Jean-Baptiste eut également pour fondateur, à une date inconnue et antérieure à la fin du XVIème siècle, un prêtre de Rieux, Jean Guérin, qui en réserva la présentation aux seigneurs de la Bousselaye, et la chargea de deux messes par semaine, l'une à l'autel de Notre-Dame, l'autre à celui de Saint-Jean-Baptiste, dans l'église paroissiale. On l'appelait aussi chapellenie de la Crolaie, du nom où se trouvait probablement située sa dotation.

Le 12 janvier 1595, le prêtre Vincent Monthouer, dont il vient d'être question, fonda lui-même la chapellenie qui porte son nom, en reserva le patronage au recteur, et la chargea d'une messe chaque samedi à l'autel de Notre-Dame, dans paroissiale. Elle eut des titulaires jusque sur la fin du XVIIIème siècle.

Fondée, le 14 janvier 1689, par une demoiselle Mathurine Gautier, celle du Tertre, seigneurie en Rieux, avait le recteur pour patron, une maison et ses dépendances au bourg, et pour charges une messe chaque samedi à l'autel du Rosaire dans l'église paroissiale, un service avec matines et laudes, et deux messes à chaque anniversaire du décès de la fondatrice, enfin une messe célébrée au maître-autel le premier vendredi de chaque mois.

Celle de Georges Mahéas, ainsi appelée du nom de son fondateur, le 9 avril 1728, avait le recteur pour patron et se desservait d'une messe chaque samedi à l'autel du Rosaire, dans l'église paroissiale.

Il y avait enfin les chapellenies de Saint-Roch, dans la chapelle de Saint-Antoine ; du Houssac, village en la paroisse de Saint-Vincent, des Ruffaulx, de Jean Richard, desservies dans la chapelle tréviale de Saint-Jean de la Poterie ; du Val, dont le service se faisait dans la chapelle située au village de ce nom.

J'ajoute, en terminant, que Rieux, érigé en 1790 en chef-lieu de canton, fut, en l'an X, réduit à l'état de simple paroisse rurale ou de succursale, comme on le dit vulgairement.

 

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Recteurs de Rieux.

...1457.... Pierre Jago, licencié in utroque jure et chanoine de Vannes.
1462-1477. Jean Cresson ou Careyon, pourvu en 1462.
1477.... Jean Ducay, pourvu en 1477.
...... Bertrand de Quifistre, futur chanoine de Vannes, résigne cette paroisse, à une date inconnue, en faveur de son frère Guy, mais avec réserve des fruits du bénéfice, réserve dont il se désista, en 1530, pour se procurer le moyen de fonder, à la cathédrale, la récitation de la salutation angélique, après les complies du samedi.
1509-1537. Guy de Quifistre, aussi chanoine de Vannes et même scolastique, mourut en décembre 1537.
1537.... R. Nicolas du Collédo, coadjuteur du précédent avec future succession, résigne, à une date inconnue, en faveur du suivant.
1552. R. Guillaume du Quirissec, chanoine et trésorier de Vannes, se démit en faveur de son prédécesseur.
1553-1555. Nicolas du Collédo, recteur pour la seconde fois.
1578-1579. Louis Morel, sur lequel les renseignements font défaut.
1585. Pierre de Coëtdor.
1586-1593. R. François Le Marchand. Accusé de confidence et trouble dans sa possession, il donna, le 17 septembre 1592, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur de Louis de Caradreux, clerc du diocèse de Saint-Malo, qui, malgré ses provisions de Rome, datées du 19 août 1593, et sa prise de possession du 26 décembre suivant, ne put lui succéder.
1593-1628. Jean Bethuel, prêtre du diocèse de Saint-Malo, pourvu par le légat du Pape en France, le 22 avril 1593, par dévolut sur Le Marchand, qu'il représenta comme faux clerc et confidentiaire, prit possession le 19 juin de la même année et débouta Louis de Caradreux. En 1615 et 1616, il perdit ses procès contre le chapitre de la cathédrale auquel il refusait de payer les censaux et les questaux.
1628-1638. Jacques Desvaux, originaire de cette paroisse, dont il était déjà curé, eut pour compétiteur Gilles du Maz, qui finit par se désister en sa faveur de ses prétentions, sans doute sérieuses, moyennant une pension annuelle de 400 livres sur les fruits du bénéfice. Mort de la peste, il fut enterré le 21 juillet 1638.
1638-1680. Pierre Gaultier, prêtre du diocèse de Nantes, pourvu par le Pape, le 23 septembre 1638, prit possession le 8 décembre suivant. Décédé à l'âge de 80 ans, il fut inhumé dans son église, le 11 novembre 1680.
1681.... François Chapelet, sieur des Cormiers, pourvu par l'Ordinaire, ne figure aucune fois par sa signature aux registres paroissiaux de Rieux, qui ne le mentionnent même point. Il mourut recteur de Marzan.
1682-1690. R. Guillaume Audren, sieur du Leslem. Pour la première fois, son nom apparaît aux registres de sa paroisse, en février 1682. Il permuta, en 1690, avec le suivant.
1690-1710. R. François-Gabriel-Adrien Fleuret, prêtre du diocèse de Vannes, trésorier et chanoine de la cathédrale de Tréguier, pourvu en Cour de Rome, prit possession le 26 janvier 1691. Titulaire depuis 1704 de la chapellenie de Canzon sur la paroisse, il résigna le rectorat entre les mains de l'Ordinaire, au mois d'août 1710, et se retira dans la maison de son petit bénéfice, où il mourut, à l'âge de 60 ans, le 10 mars 1723. Le lendemain, il fut enterré auprès de la grande croix du cimetière.
1710-1716. R. Barnabé Sochet de Parthenay, sieur de Ferville, prêtre du diocèse de la Rochelle, docteur en théologie de Paris, trésorier et chanoine de Tréguier, pourvu de Rieux, le 31 août 1710, par l'Ordinaire, en prit possession le 3 septembre. Il donna, le 12 décembre 1715, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, afin de permuter avec lui contre la paroisse de Bouvron, dans le diocèse de Nantes.
1716-1719. Melaine Bourgneuf, prêtre du diocèse de Vannes, pourvu en Cour de Rome, le 9 janvier 1716, prit possession le 14 mars de la même année. Décédé le 22 avril 1719, il fut inhumé, le 24, dans son église, au haut du chœur.
1719-1732. Antoine Moüesan, prêtre du diocèse de Saint-Brieuc, pourvu par le Pape, le 31 mai 1719, prit possession le 21 novembre, et débouta Barthélelmy-Jacques Le Seneschal de Carcado, prêtre du diocèse de Cornouaille et abbé de Saint-Maudan, auquel un vicaire général de Vannes avait conféré cette paroisse, le 6 mai de la même année. Mort à l'âge de 45 ans, le 2 janvier 1732, il fut inhumé, le 4, sous le reliquaire de l'église. Sa tombe se voit encore sous le porche et porte une épitaphe dont les caractères commencent à s'user.
1732-1779. François Abhamon, originaire de la paroisse de Goulven, dans le diocèse de Saint-Pol-de-Léon, pourvu en Cour de Rome, le 27 mars 1732, prit possession le 6 septembre suivant. Il eut pour compétiteur malheureux Olivier Guymarho, prêtre à Hœdic, présenté par l'abbé de Saint-Gildas de Rhuys qui revendiquait le droit de patronage à cause du prieuré de Saint-Melaine.
Décédé à l'âge de 76 ans et mois, le 17 février 1779, Abhamon fut enterré, le 19, dans le cimetière.
1719-1820. Louis-François Poisson, prêtre du diocèse d'Angers, pourvu par l'Ordinaire, le 26 février 1779, prit possession le 3 mars. L'année suivante, comme spécial fondé de pouvoir de l'évêque de Vannes, il assista à l'assemblée provinciale de Tours et en signa les actes le 8 mai 1780. Muni d'un mandat de vicaire général de Mgr Amelot, il ne quitta point Rieux ou les environs pendant la tourmente révolutionnaire. Aussi écrivit-il, le 25 mai 1802, au préfet du département pour le prier de faire radier son nom sur les listes des émigrés. Maintenu à la tête de sa paroisse, après le Concordat, il prêta, le 27 octobre 1802, serment entre les mains du préfet. Il mourut, à 76 ans, dans son presbytère, le 2 avril 1820.

(Abbé Luco).

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