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RIEUX : UNE PÉRIODE BIEN FÉCONDE

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Premières réalisations. — La nouvelle église. — Un magnifique clocher. — Les quatre cloches. — Les vocations.  

I. - PREMIÈRES RÉALISATIONS.

Le 14 septembre 1945, Mgr Le Bellec, évêque de Vannes, désignait comme Recteur de Rieux M. l'abbé Alphonse Thommerot. Né à Guer le 18 juin 1898, prêtre en 1924, il avait dirigé l'école libre de Loyat pendant dix ans ; puis, vicaire à Ploërmel, il y avait exercé un ministère des plus fructueux.

L'église actuelle de Rieux (Bretagne).

Installé à Rieux le 7 octobre 1945 au milieu de l'allégresse générale, M. Thommerot déploie aussitôt une activité débordante, non seulement au bien spirituel de ses ouailles, mais encore à la réparation des édifices paroissiaux, fort endommagés par la guerre. D'abord, les écoles chrétiennes, puis le presbytère, enfin l'église.

Pour celle-ci, fallait-il se contenter de restauration ? A part le choeur et le transept, tout le reste était irréparable. Déjà, en 1902, on avait pensé à une reconstruction ; mais le plan établi montait à 150.000 francs et l'on avait demandé un plan moins dispendieux. Ce second plan, élaboré en 1904, de style roman, était accepté par le recteur et par le maire ; seulement, les circonstances (loi de Séparation, guerre de 1914, etc.) empêchèrent de l'exécuter.

M. Thommerot et le Maire M. Pierre Rouxel, décidèrent donc de reconstruire l'église et, le 9 décembre 1945, ils demandèrent à M. Caubert de Cléry, architecte départemental, d'établir un plan et devis pour cette reconstruction. Une première participation de 6 millions était votée le 17 mars 1946 par la commune.

En attendant le futur clocher, le recteur élève un beffroi en bois dans sa cour et y installe une cloche de 150 kilos que lui prête le recteur de Saint-Jean-la-Poterie. Puis, pour servir d'abord d'église provisoire, il va construire une vaste salle paroissiale. Un dévoué paroissien, Léon Gaudin, de Landréaux, lui procure un terrain qu'il acquiert par un échange. Aussitôt les Jacistes, sous l'impulsion de M. Le Gal, déblaient l'emplacement, creusent les fondations, amènent même les matériaux, si bien que, en juillet 1946, l'entrepreneur, Joseph Lelièvre de Rieux, peut commencer les travaux. La salle monte comme par enchantement et, le 14 mars 1948, devant une foule des plus nombreuses, Mgr Le Bellec bénissait solennellement la Salle Saint-Melaine et ses annexes, que tous admirent sans restriction, à commencer par Monseigneur.

 

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II. - LA NOUVELLE ÉGLISE.

En octobre 1948, tout, était prêt pour édifier la nouvelle église. Sans perdre de temps, des travailleurs bénévoles sous la direction de M. Thommerot et de M. Le Gal, son dévoué vicaire, s'emploient avec ardeur à démolir la vieille tour, ainsi que l'église jusqu'au transept. En trois semaines, ce travail est terminé. Désormais, les Offices du dimanche, les mariages et les enterrements auront lieu à la Salle paroissiale, les messes basses sur la semaine continueront dans le vieux sanctuaire.

Alors, l'activité du recteur se décuple. Il amasse matériaux sur matériaux, visitant fréquemment les carrières choisies, notamment Louvigné-du-Désert, Saint-Aubin en Plumelec, Kerdel en Bignan, afin d'y activer l'extraction et la taille des pierres de granit.

Le 6 novembre 1949, la Première Pierre du futur édifice était bénite par M. le chanoine Riffaut, enfant de la paroisse, curé-doyen de La Roche-Bernard, assisté de M. le chanoine Dréano, curé-doyen d'Allaire et de M. l'abbé Ambroise Le Moing, qui pour la circonstance prononça une fort belle allocution.

Un dernier plan fut dressé par M. Caubert de Cléry, lequel reçut l'approbation du Recteur et du Conseil municipal. Ce plan qui utilisait le meilleur de la bâtisse ancienne, présentait un beau spécimen du style roman-breton tout en portant la marque du XXème siècle. Le devis montait à dix-neuf millions et demi, somme qui devait être couverte par les dommages de guerre, la commune, le Conseil général et la paroisse qui apportera la grosse part. L'entrepreneur était M. Jean Morice, de Redon.

L'abbé Le Gal ne sera plus là pour aider M. Thommerot dans sa rude tâche de bâtisseur, il venait d'être promu recteur de Monteneuf. Mais son successeur ne manquera pas d'épauler son recteur ; c'est M. Emmanuel Brohan, né à Arzal en 1919, vicaire-instituteur à Rieux depuis 1946. Ce dernier poste sera occupé en 1949 par M. Marcel Géraud, né à Saint-Dolay en 1925.

Dès février 1951, l'on voit poser la toiture, ce qui donne déjà à la construction l'apparence du fini. Mais il reste à faire l'aménagement intérieur, surtout le travail si délicat des voûtes, travail exécuté du 19 septembre 1951 au 15 mars 1952.

Le 23 mars, l'on pouvait y ouvrir la Grande Mission décennale. Prêchée avec un réel succès par les Pères Montfortains de Josselin, elle fut clôturée le dimanche de Pâques, 13 avril, par la Bénédiction de la nouvelle église Saint-Melaine. L'honneur de présider cette cérémonie revenait bien au recteur-constructeur, comme d'y chanter la première Grand-Messe devant la foule des paroissiens rayonnants de joie.

Consécration de la nouvelle église. — Mais le 10 août, la fête fut encore plus grandiose : c'était la Consécration de la jeune église Saint-Melaine.

Elle fut faite par Mgr Le Bellec qui excelle à marquer les Offices pontificaux d'un rare cachet de piété et de majesté. Les Prélats assistants, consécrateurs des deux autels mineurs, furent Mgr Gaspais, des Missions Etrangères de Paris, évêque de Kirin en Mandchourie [Note : Né en 1884 à Saint-Brieuc-de-Mauron, sacré en 1921, Mgr Gaspais, expulsé de Chine par les Communistes, est mort le 21 octobre 1952, épuisé par les souffrances endurées en prison], et le Révérendissime Dom Gabriel Sortais, abbé de la Trappe de Timadeuc. Un grand nombre de dignitaires ecclésiastiques et d'autres prêtres participaient à cette longue et émouvante cérémonie que suivaient attentivement les fidèles accourus de tout Rieux, des environs et jusque de Guer, pays de M. Thommerot.

Ce dernier y prononça une superbe allocution, remerciant le Seigneur du succès de son entreprise, puis Monseigneur, les Prélats et les prêtres, enfin tous ses bienfaiteurs et paroissiens. Il n'eut garde d'oublier les artisans de l'oeuvre depuis l'architecte et les entrepreneurs jusqu'aux ouvriers. Mais, loin de se complaire en son oeuvre, il envisage résolument l'avenir, c'est-à-dire l'achèvement de l'église et la construction du clocher...

A son tour, Monseigneur prend la parole. En termes chaleureux, il complimente le recteur, bâtisseur de ce superbe sanctuaire, et il lui souhaite de réaliser au plus vite ses projets d'avenir. Le Prélat adresse ensuite ses plus vives félicitations à M. le Maire et à son Conseil qui ont collaboré si chrétiennement avec leur pasteur. Il termine en appelant de tout coeur les bénédictions divines sur tous ceux qui ont contribué par leur travail, par leurs générosités, par leurs prières, à l'érection de l'église de Rieux, l'une des plus belles du diocèse.

Elle est belle en effet cette église, mais d'une beauté presque monacale. Longue de 45 mètres et large de 16, elle dresse sa voûte à 9 m. 50 de hauteur. Les murs sont de moellons apparents et irréguliers, contrastant avec la voûte de briques roses, à nervures de briques rose foncé. Arcades et embrasures des ouvertures sont de granit blanc, tandis que les colonnes monolithes sont d'un granit bleuté. Les vitraux, modernes, en dalle éclatée, ajoutent encore à l'atmosphère recueillie du temple par leurs teintes si chatoyantes.

Le maître-autel est en granit blanc, tandis que la table d'autel, le gradin et le tabernacle avec son crucifix sont de granit rose poli. Une grande grille en fer forgé entoure l'autel : à claire-voie les jours ordinaires, elle s'orne d'une jolie draperie pour les fêtes.

Dans le transept, deux autels : au nord, l'autel du Sacré-Coeur, au midi l'autel Saint-Vianney. Au bas de la nef deux autres autels, provenant de l'ancienne église : les autels de Notre-Dame-du-Rosaire et de Sainte-Anne. L'un et l'autre ont un rétable orné de jolies toiles, peintes en 1644 par des Italiens et ravivées récemment par M. Compadre, artiste redonnais.

Une belle table de communion, avec un ambon à chaque extrémité, deux confessionnaux dans les chapelles du transept, tout cela en granit, de confortables bancs de chêne, constituent un ameublement complet et riche.

Quant à l'extérieur, il produit sur le spectateur la meilleure impression au point que certains le préfèrent à l'intérieur. Que sera-ce quand seront réalisés les rêves d'avenir de l'entreprenant recteur ?

 

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III. — UN MAGNIFIQUE CLOCHER.

Au printemps de 1955, des ouvriers de l'entreprise Ricordel, de Redon, commençaient à exécuter les plans établis par MM. Caubert et Meyer en vue de l'achèvement de l'église et de la construction d'un clocher. En septembre 1956, l'oeuvre était terminée : le vieux transept et l'ancien sanctuaire se trouvaient totalement transformés ; un magnifique clocher érigeait vers le ciel sa gracieuse et haute silhouette, encore muette, mais pour peu de temps.

Le 23 de ce mois, en effet, se déroulait une double et splendide fête qui devait être, comme il fut dit, un jour de gloire pour la paroisse de Rieux et, en premier lieu, pour son dynamique recteur : c'étaient la bénédiction solennelle des nouvelles constructions et le baptême des quatre cloches récemment acquises.

La bénédiction. — Mgr Le Bellec, dès son arrivée à la Baignade, est accueilli par les acclamations nourries des villageois qui avaient dressé un très bel arc de triomphe. Et il en est ainsi jusqu'à la ville. Tout le long du parcours, se succèdent arcs de triomphe, poteaux enrobés de verdure et de fleurs, oriflammes, guirlandes, acclamations enthousiastes.

Au presbytère, Monseigneur est respectueusement accueilli par M. le Recteur et son jeune vicaire, M. Touzard, qu'entoure un nombreux clergé. Sur la place, M. Rouxel, maire, avec ses deux adjoints, MM. Thaumoux et Nerbonne, et tous ses conseillers, offre ses chaleureux souhaits de bienvenue au premier pasteur du diocèse, le remerciant d'avoir bien voulu se déranger pour témoigner sa paternelle bonté au pays de Rieux. La réponse de Monseigneur, toute de cordialité, va droit au coeur de ses auditeurs. La procession se déroule alors, chantante et joyeuse, pour conduire le prélat vers l'église sous une véritable voûte de guirlandes et d'oriflammes.

On arrive devant le clocher. Monseigneur le bénit et tout le monde admire le bel ensemble architectural qu'offre aux regards la façade du nouvel édifice. En face, le large porche que surmonte une grande tribune ouverte et que couronne la statue de Notre-Dame. A gauche, l'élégant clocher dont la flèche, assise sur des colonnettes, porte à 35 mètres dans le ciel la croix du Christ près de laquelle flotte, en cette fête, le drapeau de la patrie française.

A l'entrée de l'église, Monseigneur bénit, à droite, la chapelle de la Bienheureuse Françoise d'Amboise, et, à gauche, les Fonts baptismaux. La grand-messe est ensuite chantée par le R.P. Mary, Montfortain, enfant de la paroisse, assisté des RR. P.P. Guyot et Jouvence, Eudistes, M. l'abbé Rusquet, professeur à Ploërmel, étant maître de cérémonies. Dans le choeur, un grand nombre de prêtres ; contentons-nous de citer MM. les chanoines Quesnel, vicaire général ; Coulon, curé-archiprêtre de Redon ; Dréano, curé-doyen d'Allaire ; Caro, supérieur du petit séminaire de Ploërmel ; Le Breton, ancien recteur de Taupont ; les RR.PP. Pépin, supérieur de Saint-Sauveur ; Barbé, sous-supérieur de la Roche-du-Theil. Dans la nef, aux premiers rangs, l'on remarquait les Frères La Mennais ; les Religieuses de Saint-Jacut ; le maire de Rieux et son conseil ; M. Lelièvre, conseiller général ; MM. Caubert et Meyer, architectes ; M. Chauvin, ingénieur des Ponts et Chaussées ; Mme la Comtesse de Forges ; Mme Le Mintier de Lehélec ; M. Ricordel, entrepreneur principal, ainsi que les autres artisans de l'oeuvre.

Au prône, M. le Recteur trace avec émotion l'historique de la construction de l'église et du clocher et adresse ses remerciements à tous ceux qui l'ont aidé dans son oeuvre. En terminant, il exprime sa plus vive reconnaissance à S.E. Mgr l'Evêque de Vannes qui a bien voulu, si gracieusement, rehausser de sa présence l'éclat de cette fête.

Baptême des cloches. — Après la grand-messe, c'est le baptême des cloches, si riche de symboles, comme va l'expliquer magistralement M. l'abbé Le Cerf, aumônier du Carmel de Vannes. Elles sont là devant le choeur, suspendues à un artistique jubé, les quatre nouvelles cloches de la paroisse, si gracieuses dans leur blanche robe garnie de fleurs ! Monseigneur va les consacrer pour être l'organe des joies et des douleurs des fidèles, pour rassembler les amis du Seigneur, pour présider à toutes les fêtes religieuses, véritables interprètes des choses de Dieu.

Les rites liturgiques se déroulent, attentivement suivis par la foule, visiblement intéressée, et ils se terminent par le triple tintement de chaque cloche. Son Excellence commence, puis le recteur, le maire, les parrains et marraines.

Laissant alors parler son coeur de Premier Pasteur du diocèse, Monseigneur félicite M. le Recteur « à la volonté aussi dure que l'acier », d'avoir doté son église d'un superbe clocher et d'un beau carillon, écho des voix célestes, qui prêcheront à tous l'union et l'harmonie. Il bénit, au nom du Seigneur, toute la paroisse d'avoir si généreusement contribué à l'érection de cette magnifique église, ainsi que tous ses bienfaiteurs. Evoquant la Sainte de Rieux, la Bienheureuse Françoise d'Amboise, il invite ses auditeurs à mettre en pratique sa devise : « Faites qu'en toute chose Dieu soit loué et aimé par dessus tout ».

 

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IV. — LES QUATRE CLOCHES.

Fondues à Villedieu-les-Poêles, les cloches portent les inscriptions suivantes.

1ère cloche. — J'ai été nommée Alphonsine-Eugénie-Jacqueline-Charlotte-Paul-Marie-Anne-Françoise.

J'ai eu pour parrains et marraines : M. le chanoine Jacques du Halgouët, Mme Marie-Anne Le Mintier de Lehélec, Mme Charlotte de Forges, M. et Mme Pierre Rouxel, M. et Mme Guy Caubert de Cléry, M. et Mme Joseph Ricordel, M. et Mme Job Guével, Mme Eugène Veslin et M. Jean Couraud, M. et Mme Henri Pondard, M. et Mme François Pénuizic, M. Pierre Guellier, M. Henri Denis, M. Joseph Lelièvre.

« PENDANT DES SIÈCLES, JE CHANTERAI LA GLOIRE DE DIEU ».

2ème cloche. — J'ai été nommée Anne-Marie-Henriette-Simonne-Monique-Raymonde-Thérèse.

J'ai eu pour parrains et marraines : M. le chanoine Henri Le Breton, Mlle Anne-Marie Chauvelon, Mlle Simonne Perrin, Mlle Anne-Marie Sauvourel, Mlle Joséphine Taupin, Mlle Reine Thaumoux, Mlle Jeanne Pondard, M. et Mme Jean Béniguel, M. et Mme Raymond Lecointre, M. et Mme Jean Oléron, M. et Mme Louis Guilloret, M. et Mme Julien Rouxel, M. et Mme Vincent Lecointre et les familles Rouxel, Pondard et Lelièvre.

« JE SUIS LA SERVANTE DU SEIGNEUR ».

3ème cloche. — J'ai été nommée Léonie-Pauline-Jeanne-Geneviève-Joséphine-Denise.

J'ai eu pour parrains et marraines : M. le chanoine Pierre Riffaut, Mlle Anne-Marie Lemasson, M. et Mme Léon Gaudin, M. et Mme François Potier, M. et Mme Jean Gaudin, M. et Mme Pierre Gaudin, M. et Mme Pierre Gaudin-Perrin, M. et Mme Joseph Rouxel, M. et Mme Paul Gaudin, M. et Mme Paul Rouxel. M. et Mme Jean Lemauff.

« JE PRENDS PART A VOS JOIES ET A VOS DOULEURS ».

4° cloche. — J'ai été nommée Mélanie-Modeste-Cécile-Vincente-Marie-Reine.

Je suis due à la générosité de tous les paroissiens qui ont contribué à l'édification de l'église.

« JE VOUS APPELLE TOUS A LA PRIÈRE ».

La première cloche pèse 1.100 kilos et donne la note si bémol ; la seconde, 780 kilos, sol ; la troisième, 530 kilos, fa ; la quatrième, 370 kilos, ré dièze.

Ont participé à la construction de l'église de Rieux. — Architectes : MM. Caubert de Cléry et Meyer, de Vannes. MM. Morice, entrepreneur, de Redon (église) ; Ricordel, entrepreneur, de Redon (porche et clocher) ; Burban, chef de chantier ; Ancelin, de Nantes : voûtes et plâtres de l'église ; Mazuet, de Paris : voûtes du porche et du clocher ; Auvray, grutier ; Jouannic, de Bignan, et Hamon, de Saint-Aubin : autels, sainte table, ambons ; Madec, de Perros-Guirec : granit rose pour dalles et baptistère ; Mme Brault, de Louvigné-du-Désert : colonnes de granit ; MM. Hernot, de Perros-Guirec et Roussel, de Vannes : sculptures ; Jarry, de Trélazé : charpente métallique, grilles ; Cheval, de Sainte-Marie : toiture ; Legal, de Fougères : flèche, Mottais, de Redon : portes, meubles ; David, de Plessé : menuiserie diverse ; Hervieu, de Saint-Vincent : bancs ; Mlle Cornille, de Villedieu-les-Poêles : les quatre cloches ; MM. Job Guével, de Pont-Aven, maître-verrier : vitraux ; Bodet, de Trémentines : horloge et carillon.

A midi, un excellent banquet groupait à la Salle paroissiale toutes les personnalités religieuses et civiles, les parrains et marraines des cloches, les artisans de la construction et d'autres convives, parmi lesquels les vieillards et les infirmes de Rieux amenés en auto. Au dessert, M. Thommerot renouvelle les remerciements qu'il avait adressés à la Grand-Messe et Monseigneur, soulignant combien cette date du 23 septembre 1956 marquerait dans la glorieuse histoire bi-millénaire de Rieux, rend un vibrant hommage au Recteur-constructeur, au Maire et à son Conseil et à toute la chrétienne population de Rieux.

Pour terminer la Journée, les Jeunes du secteur, donnent une fête des plus réussies que, soudain — il était 16 h. 21 — vient égayer un joyeux carillon, le premier qui s'envolait du clocher, où les cloches venaient d'être installées en un temps record par deux ouvriers de Villedieu, aidés de jeunes gens de la paroisse.

Et la Fête s'achève bientôt laissant au coeur de tous les assistants l'impression qu'ils venaient de vivre un jour de gloire pour la paroisse de Rieux et son vénéré Pasteur.

Quelques mois après, Mgr l'Evêque de Vannes récompense le zèle de M. l'abbé Thommerot, recteur de Rieux, en lui conférant la dignité de Chanoine honoraire de la Cathédrale de Vannes, promotion qui fut unanimement approuvée et saluée par le clergé, comme par le pays de Rieux et ses environs.

 

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V. - LES VOCATIONS.

Si Rieux peut se glorifier d'avoir élevé un superbe sanctuaire à Dieu, il peut aussi être fier de donner à l'Eglise, aujourd'hui comme aux siècles passés, un bon nombre de prêtres, religieux et religieuses, qui travaillent à édifier le temple spirituel des âmes. Voici approximativement les vocations écloses dans la paroisse depuis 1850 et jusqu'en 1955 environ. (La date est celle du décès).

Evêque. — Mgr Paul de Forges, évêque titulaire de Ténarie, auxiliaire du Cardinal-Archevêque de Rennes, mort en 1900.

Prêtres. — MM. François Denis, recteur de Saint-Jean-la-Poterie, 1888 ; Henri Motel, recteur de Réguiny, 1898 ; Joseph Rouxel, recteur de Glénac, 1908 ; Pierre Gaudin, professeur, 1911 ; Jean-Marie Gaudin, chanoine honoraire, curé-doyen d'Elven, 1921 ; Joseph Gaudin, recteur de Pénerf, 1929 (trois frères) ; Joseph Rouxel, recteur de Saint-Gorgon, 1937 ; Pierre. Riffaut, chanoine honoraire, curé-doyen de la La Roche-Bernard, 1955 ; Auguste Lelièvre, chapelain épiscopal, recteur de Saint-Nicolas-du-Tertre, 1956 ; Auguste-Joseph Lelièvre, vicaire à Allaire, 1948 ; Jean-Marie Perrin, vicaire à Sérent, mort pour la France, 1916 ; Emile-Joseph Pondard, vicaire à La Gacilly ; Emile Laquittant, au diocèse de Paris. RR.PP. Auguste Lecointre, curé de Miragoane (Haïti), 1945 ; Henri Mary, Montfortain ; Joseph Lelièvre, de la Compagnie de Jésus ; Pierre d'Hérouville, de la Compagnie de Jésus, 1955, (ses parents habitaient la Bousselaie).

Religieux Frères. — Frère Melaine (Rouxel) ; Fr. Georges (Lecointre) ; Fr. André (Potier) ; Fr. Dominique (Lambert) ; Fr. Sixte (Gaudin) ; Frères de l'Instruction chrétienne, de Ploërmel, ou de La Mennais ; Fr. François Sérot, de la Compagnie de Jésus, 1943.

Religieuses. — Soeurs du Sacré-Coeur de Jésus, de Saint-Jacut ; S. Saint Etienne (Lecointre) ; S. Jean-Baptiste (Bourdin) ; S. Marie Saint Augustin (Lelièvre) ; S. Marie Saint Jean-Baptiste (Lelièvre) ; S. Sainte Lucie (Leclair) ; S. Marie Saint Jean-Baptiste (Bourdin), d.c.d. ; S. Joseph de l'Eucharistie (Torlay) ; S. Gabriel du Christ (Lecointre) ; S. Marie Rose de Jésus (Pondard).

Filles de Jésus de Kermaria. — Soeur Marie-Aimée de la Providence (Bernard).

Filles du Saint-Esprit, de Saint-Brieuc. — Soeur Melaine du Sacré-Coeur (Potier) ; S. Melaine-Joseph (Raimbaud) ; S. Marie de Saint-Xavier (Perrin) ; S. Marie-Pierre-Xavier (Torlay).

Soeurs de l'Espérance, de Talensac. — Soeur Sainte Catherine (Chevrel).

Filles de la Sainte Vierge, de Rennes. — Soeur Sainte Philomène (Josso).

Cisterciennes de l'Etroite Observance, ou Trappistines (Monastère Notre-Dame de Joie, à Campénéac). — Soeur Agathe Simon.

Soeurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique. — Soeur Marie-Pierre Gicquel ; Soeur Rose Raimbaud.

Soeurs de la Retraite d'Angers. — Soeur Saint-Julien (Bourdin) ; S. Saint-Philippe (Torlay) ; S. Saint-Aignan (Rouxel).

Petites Soeurs des Pauvres. — Soeur Jeanne Bernard ; Soeur Adélaïde Lelièvre.

Notre-Dame de Charité, d'Auray. — Soeur Céline Gaudin.

Soeurs de l'Immaculée-Conception, de Saint-Méen. — Soeur Marie-Eugène Guillot.

A cette liste, déjà belle, ajoutons plusieurs Séminaristes, Novices et Juvénistes, espoir de l'avenir.

Certes, le Seigneur est content qu'on lui ait procuré une belle église, mais combien n'est-il pas satisfait que l'on ait amélioré le séjour de ses orphelins à la Bousselaie, lui qui a déclaré : « Ce que vous ferez au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'aurez fait ».

Dès après les jours difficiles de la Guerre, en 1948, une école y a été ouverte, épargnant ainsi aux enfants la peine d'aller à l'école de Saint-Jean, distante de deux kilomètres. Le premier instituteur fut M. l'abbé Gaston Guillemot, de La Gacilly, excellent maître. Mieux encore : en 1955, c'est une nouvelle école à trois classes qui ouvrait ses portes aux orphelins, pendant que, là-bas à Pénestin, de confortables bâtiments avec chapelle leur permettaient de séjourner trois mois à la plage. Et tout cela grâce aux généreux bienfaiteurs de Redon, de Rieux et d'ailleurs, grâce au Conseil général, grâce aux kermesses et fêtes, organisées avec succès par la Soeur Directrice (abbé Henri Le Breton).

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