Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue chez les Plufuriens

 Plufur durant la Révolution

 LA PAROISSE DE PLUFUR

  Retour page d'accueil        Retour Plufur  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Quand les premiers souffles de la tourmente révolution­naire passèrent sur la France, Plufur avait la bonne fortune de posséder comme recteur un prêtre fort distingué et plein de zèle, qui occupait déjà ce poste depuis 1782.

C'était M. Charles-Marie Fercoq, originaire de Plougonver, fils du sénéchal de la juridiction du Cleuzdon, et le digne frère de l'excellent curé de Plouaret à cette époque, immense et importante paroisse que ce dernier avait obtenue au concours. 

D'après l'abbé Tresvaux, Charles-Marie Fercoq, recteur de Plufur, demeura fidèle à sa foi et refusa d'adhérer à la Constitution civile du clergé. Tout porte à croire qu'il dut se cacher pendant les premiers temps de la persécution, c'est-à-dire, de 1792 à 1794. 

Enfin arrêté au mois de juillet 1794, il fut immédiatement conduit à Rochefort, où il fut détenu, en même temps qu'un grand nombre de ses confrères bretons, à bord des « Deux-Associés », vraie prison flottante, déjà contaminée par une horrible maladie. 

Force fut donc bientôt de remettre les malades à terre. On les débarqua à l'embouchure de la Charente, près d'une petite île appelée île Madame, ou, suivant le langage de ce temps, l'île citoyenne. On y dressa huit tentes, dans lesquelles on déposa les pauvres malades, vers la fin du mois d'août. Mais, là encore, leur sort était vraiment digne de pitié. Dénués de tout secours, privés de nourriture confortable, rongés par la vermine, ils devaient sous peu succomber fatalement à leurs maux. Aussi, dès le mois de septembre, on compta cinq bretons parmi les morts. De ce nombre était le bon abbé Charles-Marie Fercoq, âgé seulement de 39 ans. Il avait été recteur de Plufur pendant dix ans, c'est-à-dire, de 1782 à 1792. 

Dans cet intervalle, il eut successivement comme vicaires : M. Briant qui y resta deux ans, de 1788 à 1790 ; M. Lozac'h qui y passa l'année 1790, et M. Daniel qu'on n'y trouve plus au commencement de 1792. 

Il est vraiment regrettable que les archives locales ne fournissent sur ces trois prêtres aucun renseignement.

Comme on devait le prévoir, à peine M. Fercoq parti, Plufur ne tarda pas à devenir la proie d'un prêtre constitutionnel. Nous savons désormais qu'ils n'étaient alors que trop nombreux dans ce pays, demeuré depuis si froid pour les pratiques religieuses. 

D'après le cahier de paroisse, cet intrus était un sieur Lanoé, qui administra cette paroisse de 1792 à 1803.

C'est alors que Mgr Caffarelli y nomma comme recteur M. l'abbé Ménou, à qui il dut conférer la prêtrise, et qui ne peut être que le diacre Jean-Marie Ménou, né à Plestin (Plestin-les-Grèves), dont il est fait mention aux archives de cette commune, et qui y passa au sein de sa famille, très nombreuse alors, les mauvais jours de la Terreur, en butte à toutes sortes de tracasseries de la part des révolutionnaires. 

Malgré tout, je dois dire cependant que la municipalité plestinaise était loin de lui être hostile. C'est ainsi que, le 22 février 1792, elle lui délivra un certificat de bonne conduite attestant que « Jean-Marie Ménou, diacre, âgé de 23 ans, né et demeurant à Plestin, ne troublait en rien l'ordre public ». Enfin il mourut recteur de Plufur en 1810 et fut enterré à Plestin (Plestin-les-Grèves), sa paroisse natale. On y transporta son corps le jour même du pardon de Plufur, et les danses continuèrent avec entrain pendant que le cortège funèbre passait sur la place. Pour punir cette insolence, la paroisse fut privée de prêtre pendant six ans (le diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire - 1899). 

 © Copyright - Tous droits réservés.