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 Huelgoat durant la Révolution

LA PAROISSE D'HUELGOAT

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Au moment de la Révolution, Huelgoat, trève de Berrien, avait pour curé ou vicaire, M. Guillaume-Sébastien Le Roux, né à Pleyben en 1753, prêtre en 1778 et au Huelgoat depuis 1779. Il ne prêta pas le serment ; il put se maintenir dans le pays pendant ces temps malheureux, et le District de Carhaix écrivait, le 7 Juin 1791, au Département : « Huelgoat et les parties environnantes sont dans un état de fermentation dont le danger doit être paré sur-le-champ. Les nouveaux curés n’ont pas éprouvé d’opposition formelle, mais plusieurs ont été reçus avec une froideur plus inquiétante qu’un refus déclaré. Les églises paroissiales sont désertes, mais les fidèles accourent en foule aux chapelles où célèbrent les prêtres qui ont refusé le serment. Ceux-ci n’ont plus l’impudence de se placer sous le glaive de la loi ; plus de prédications, plus d’acte d’éclat. Le tribunal intime de la confession, une résignation hypocrite, des larmes feintes sur le sort de ceux qu’ils appellent apostats, l’affectation de prier pour leur conversion, tels sont maintenant leurs moyens, d’autant plus dangereux que, sans donner prise à la loi, ils frappent impunément leur victime sous le voile d’une perfide bienveillance et les rendent odieux et méprisables ».

Le District demandait, en conséquence, une compagnie de cavalerie à répartir entre Châteauneuf et Le Huelgoat.

Le 23 Mars 1791, des perquisitions avaient été faites au château de la Coudraye, pour y découvrir Mgr. de la Marche, qu’on y croyait caché, alors qu’il était déjà en Angleterre.

Au déclin de la Révolution, en 1799, l’agent national du Huelgoat constatait que l’esprit public ne différait guère de celui de l’année 1791 : « Il serait un peu meilleur, si notre canton n’était pas le refuge de quelques trompeurs de mauvais prêtres qui, malgré mes recommandations aux colonnes mobiles, sont toujours dans nos parages, sans cependant y faire aucun mal, que de faire croire aux paysans qu’ils sont envoyés de Dieu pour faire suivre la religion de leurs pères, voilà ce qui me gène le plus. Il n’y a aucun culte, mais tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, les scélérats de mauvais prêtres leur disent la messe dans la campagne la nuit ».

A la Restauration du culte, Mgr. André désigna, naturellement, M. Le Roux comme curé-doyen du Huelgoat, devenu chef-lieu de canton ; mais il n’y avait pas de presbytère, et le recteur, M. Le Roux, logeait encore à la Coudraye, chez Mme Gilart de l'Arhantel  (ou Larchantel), veuve de M. Nouvel de la Flèche, grand’mère de Mgr. Nouvel. Elle écrivait à Mgr. Dombideau, le 28 Février 1810 : « Je travaille depuis dix-sept ans à la conservation de mon Curé, mais je ne me flatte pas qu’il vive longtemps désormais, malgré tous mes soins ; il a la langue paralysée et ne peut faire le catéchisme ; M. Plassart est le seul confesseur. M. Le Roux n’a cessé de nous édifier par sa conduite et ses vertus et qui mérite bien des égards [Note : Il ne faut donc pas confondre ce bon pasteur avec un autre prêtre constitutionnel, Le Roux, qui mal édifia Le Huelgoat pendant la Terreur]. S’il pouvait avoir de l’aide, il pourra vivre encore quelque temps pour le bonheur de ses paroissiens, qui ont tant de vénération pour lui, que sa présence seule leur en impose ».

M. Le Roux succombait deux ans après, le 5 Février 1812. Il fut remplacé par M. Charles-Guillaume Floutier, né à Quimper en 1760, prêtre en 1784 et curé de Loqueffret en 1790, puis recteur en 1802. Nommé curé du Huelgoat, il demanda un presbytère qu’on ne s’empressait pas de lui fournir, si bien qu’au mois de Juillet, le dimanche 26, il dit au prône que Monseigneur lui avait défendu de continuer à dire la messe au Huelgoat s’il n’y avait pas un logement convenable ; il continuait, en attendant, à habi­ter Loqueffret.

Le maire, le sr. Fégean, finit par louer un appartement pour le Curé, chez le sr. de Kersauzic ; mais en 1815, la commune ne réglant pas le prix de location, le Curé était menacé d’expulsion par le propriétaire.

(Extrait des Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

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