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 Guipavas durant la Révolution

LA PAROISSE DE GUIPAVAS

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C'est le 14 Octobre 1790 qu'on reçut à la mairie de Guipavas la loi des 12 Juillet et 10 Août 1770, décrétant la Constitution civile du Clergé.

Le 4 Novembre, même année, la Municipalité envoie à l'Administration de Brest la liste des ecclésiastiques de son territoire. Ce sont : MM. Picrel, recteur, 30 ans ; le curé (G. Segalen), 70 ans ; Jézéquel, 47 ans ; Boulic, 47 ans ; Pastézeur, 42 ans ; Bernicot, 30 ans, prêtres ; Kerjean, sous-diacre, 23 ans ; Boulic, clerc tonsuré, 23 ans.

MM. Picrel, recteur, Segalen, Jézéquel, Boulic, Pastézeur, Bernicot avaient signé la protestation du clergé du Léon contre la Constitution civile du Clergé du 22 Octobre 1790. Cependant, M. Picrel et M. Bernicot eurent la faiblesse de prêter serment le 12 Mars 1791.

Voici ce qu'on lit dans le cahier des délibérations de Guipavas :

« Ce jour 12 Mars 1791, nous Maire, officiers municipaux, procureur de la commune et notables de la paraisse de Guipavas, ayant été invités par M. Picrel, curé de la dite paroisse d'assister à la prestation de son serment, aux termes du décret du 26 Décembre dernier.

Immédiatement après les vêpres, lesquelles ont été chantées à l'issue de la grand'messe paroissiale, suivant l'usage de l'église au saint temps du carême, ledit sieur Curé, après avoir annoncé aux paroissiens assemblés son intention de prêter le serment, leur a exposé qu'en se conformant au décret qui le prescrit, il n'avait d'autre désir que de concourir à la paix et à la concorde en manifestant son dévouement à la nation et son obéissance à ses, lois ; après avoir déclaré qu'il ne prêterait pas le serment s'il savait qu'il y eût en la constitution civile du clergé quelque décret contraire à la foi orthodoxe et susceptible d'être censuré par un jugement dogmatique de l'église catholique, apostolique et romaine à laquelle il soumettait et son serment et ses opinions, il a prononcé en notre présence et devant les fidèles assemblés, le serment de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui lui est confiée ; d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout son pouvoir la constitution décrétée par l'Assemblée nationale et sanctionnée par le Roi.

A la suite de ce serment, ledit sieur Recteur, en recommandant à ses paroissiens l'union et la fraternité chrétienne, leur a témoigné le désir le plus sincère de les voir ne former ensemble qu'une même famille de frères et d'amis, et les a exhortés à supplier le Ciel de réunir tous les français indistinctement dans le même sentiment de religion et de patriotisme.

En protestant les mêmes sentiments, les mêmes opinions et le même désir que monsieur le recteur, monsieur Berniquot, prêtre de la paroisse de Guipavas, a prêté le même serment, conformément à la loi.

Et, pour manifester notre parfait attachement au pasteur zélé, ami de la religion, de la patrie et de la paix lequel nous a été donné par la Providence, nous témoignons le désir le plus sincère de le voir constamment présider au milieu de nous et avons signé. BERNICOT, maire ; G. LEAL, procureur ; F. PAILLET, J. JESTIN ; F. JEZEQUEL ; J. LE GUEN ; J. MILIN ; F. COLIN ; H. DEDUYER, notable ; F. JESTIN ; J. GUEZENNEUC ; LUSLAC, notable ; F. COLIN, notable ; A. JACOLOT ; H. PAGE ; S. SALLIOU » (Cahier des délibérations, fol. 6).

MM. Picrel et Bernicot ne tardèrent pas à se rétracter. Les électeurs de Brest désignèrent, le 24 Juillet, pour curé constitutionnel de Guipavas, César-Yves-Marie Launay. Le 3 Août, Expilly « confirma canoniquement cette élection » par la lettre suivante : « Louis-Alexandre Expilly, par la miséricorde divine et dans la communion du Saint-Siège apostolique, évêque du Finistère, à tous ceux qui ces présentes verront, salut et bénédiction en Notre Seigneur. La Nation française ayant rétabli par un décret solennel accepté par le roi, le droit d'élection aux évêchés et aux cures pour être exercé par les corps électoraux comme l'ordre immuable qui serait observé dans le royaume, ce même décret constitutionnel nous ayant aussi confirmé dans le droit d'accorder l'institution canonique aux élus ; après nous être assuré de la bonne conduite, de l'intégrité de moeurs et de la science du sieur César Yves Marie Launay, vicaire de Recouvrance, par l'examen que nous lui avons fait subir et par le procès verbal de son élection, nous lui avons accordé et nous lui accordons l'institution canonique, nous l'avons envoyé et nous l'envoyons au nom de Notre Seigneur Jésus Christ, prendre le gouvernement et la direction de la paroisse de Guipavas, dépendant de notre diocèse et y exercer toutes les fonctions ecclésiastiques et curiales pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes qui lui sont confiées. Donné à Paris, en notre maison épiscopale, sous notre seing et notre sceau le 3 Août 1791. t L. A. EXPILLY, évêque du Finistère ».

Le 21 Août 1791, on procédait à l'installation du sieur Launay. « Le conseil général de la commune, déférant au réquisitoire de son procureur, accompagné de ce dernier, ont conduit le sieur Mazé Launay jusqu'à l'église paroissiale de Guipavas, où ce dernier s'étant revêtu d'habit sacerdotal, se présente près l'hotel et en notre présence a prêté le serment à la nation, à la loi et au roi de veiller avec soin sur les fidèles à lui confiés, de remplir ce que la loi exige de lui en qualité de curé de notre commune ; ensuite a célébré le saint sacrifice de la messe, exposé et donné la bénédiction du saint sacrement, et fait tous les actes nécessaires pour une prise de possession et le tout sans trouble ni opposition ».

Mais pour être plus certains de n'avoir pas d'opposition, on se résolut d'arrêter M. Picrel, et sur ordre de Julien Berthomme, le 20 Août 1791 au soir, les sieurs Blad, Toullec aîné, Soudry, Donné aîné, Froidevaux, Dubois et plusieure autres sortirent de Brest à la porte fermante, 8 heures 1/2. Voici le rapport de Blad sur cette expédition (L. 62) : « Nous nous dirigeâmes vers Ste Barbe, où nous devions trouver un guide qui put nous conduire dans la maison du Sr le Page, où l'on nous avait assuré que nous trouverions le sieur Picrel. Ce guide nous égara en nous laissant aux deux tiers du chemin et nous donnant une indication incertaine. Nous errâmes  quelque temps dans l'obscurité ne trouvant pas le lieu indiqué, nous résolûmes à en prendre un autre au premier village. Quelque, temps après nous trouvant devant la maison de M. le Roy commis aux hôpitaux de la marine, nous fîmes halte, et MM. Soudry et Desperles furent détachés pour aller demander un nouveau guide à la première chaumière ; un vieillard et son fils cordier au port consentirent à nous mener chez le Page. En effet nous ne tardâmes pas à y arriver nous frappâmes à la porte demandant ouverture par un de ceux d'entre nous qui parlaient breton ; on ne nous fit pas longtemps attendre. En entrant pour rassurer les paysans nous leur dîmes que notre mission se bornait à fouiller chez eux et aux environs pour découvrir un prêtre qu'on y disait caché. Ils nous laissèrent ouvrir les meubles, nous protestant qu'ils n'avaient jamais donné asile à aucun prêtre réfractaire, nous finissions notre recherche lorsqu'un cultivateur dont nous venions d'ouvrir le lit clos ; nous dit en souriant qu'il était un prêtre déguisé et peut être celui que nous cherchions. Craignant que cette plaisanterie ne fut un prétexte pour faire diminuer à son égard la visite exacte qu'il nous voyait faire, nous lui ôtâmes son bonnet et nous nous assurâmes qu'il n'était pas tonsuré. Notre perquisition terminée, nous nous retirâmes, et les paysans satisfaits vinrent nous conduire jusqu'à la porte. Nous retournâmes à nos guides que nous avions laissés à l'écart pour ne pas les compromettre. Ils nous dirent qu'il y avait dans la trêve St Nicolas un autre le Page où pouvait se trouver ce prêtre. Après une course longue et pénible à travers des chemins obscurs et raboteux nous parvinmes à la maison de Madame veuve Colet où nous savions trouver le père de M. le Bras que nous désirions avoir pour guide. Nous y apprimes que nous trouverions plutôt chez Pastezeur que chez le Page, celui que nous cherchions ; d'autant plus que sa ferme était le rendez-vous presque perpétuel des prêtres réfractaires des environs, dont un de ses fils est du nombre. Nous résolumes de nous y rendre ; nous mimes pied à terre à deux portées de fusil de la maison en priant M. Foidevaux de rester à la garde des chevaux. Etant arrivés à la maison Pastezeur, Blad qui commandait ordonna à quatre de nous d'investir le derrière de la maison, tandis que lui se tiendrait à la porte d'entrée ; puis il invita le Sr Soudry de demander en breton ouverture. Celui-ci frappa plusieurs fois et doucement à la porte, disant : « Ouvrez s'il vous plaît ». Les gens demandèrent : « Qui êtes-vous ? » — « Ouvrez toujours » — « Je n'ouvrirai pas que vous ne m'ayez dit ce que vous voulez. » — « N'est-il pas temps d'aller à la messe ? » — « Il est trois heures » — « Allons donc, ouvrez la porte et allumez de la chandelle » — « Nous n'en avons point et nous n'ouvrirons point ». Alors la compagnie voyant tout moyen de sollicitation inutile, engagea le Sr Soudry de les sommer au nom de la nation et de la loi à nous ouvrir sur le champ. Sur leur refus formel, on frappa un fort coup de crosse sur la porte menaçant de l'enfoncer. Alors, le maître de la maison menaça à son tour en disant qu'il avait des fusils et des pistolets, et qu'on eut garde à prendre à soi. « Eh bien, lui dit-on, ouvrez toujours, nous ne craignons pas vos armes, nous en avons aussi, mais ce n'est pas pour vous faire du mal, nous, sommes des dragons nationaux de Brest qui avons reçu ordre du District de venir chez vous ». Après ce dialogue qui fut singulièrement allongé par les lenteurs et les hésitations à nous répondre, ils se présentèrent pour ouvrir leur porte. Nous leur défendîmes de le faire qu'ils n'eussent préalablement allumé de la chandelle. Ils se bornèrent à allumer du feu et ouvrirent ensuite. Nous entrâmes en leur enjoignant d'allumer de la chandelle, ce qu'ils firent. Pendant que ceci se passait à la maison un des cavaliers qui gardaient le derrière de la maison courut avertir Blad qu'ils venaient de voir deux hommes qui sans doute veillaient à la garde d'un champ, ou étaient à blanchir du fil, s'échapper sur les cris de la maîtresse de la ferme les invitant à aller chercher dans le village du secours contre nous. Toullec et Donné les poursuivirent inutilement et retournèrent à leur poste. L'annonce de cette évasion et le bruit que le Sr Berthommé et Hamelin assurèrent avoir entendu dans le village, firent craindre au commandant que les chevaux confiés à la garde d'un seul homme ne fussent enlevés ; il crut donc prudent d'y envoyer deux hommes de plus, Cuzin et Hamelin. Comme ils y allaient ; ils aperçurent dans un chemin qui conduit à la métairie d'ou on avait entendu du bruit, trois hommes qui venaient à eux. Le Sr Cuzin leur cria d'arrêter, cependant, ils continuèrent leur marche. Voyant que l'un d'eux était armé d'un bâton noueux et que les deux autres paraissaient cacher quelques armes derrière eux, il les coucha en joue mais trop tard, et l'homme qui était armé d'un bâton saisit le mousqueton de la main gauche et de la droite lui asséna un violent coup sur le bras. Les efforts du Sr Cuzin pour conserver son arme paraissant inutiles il cria au Sr Hamelin de faire feu sur celui qui le tenait, ce qu'il fit à l'instant ; probablement que la crainte de blesser Cuzin l'empêcha de bien ajuster, et il ne put se dégager. Enfin il redoubla d'effort, parvint à arracher son arme des mains du paysan, il reçut à l'instant un second coup de bâton sur la tête, mais il eu le temps de se jeter trois pas en arrière et de coucher son homme en joue ; ce que voyant celui-ci, se jeta à genoux et demanda grâce, ce que voyant Cuzin lui accorda, mais il le quitta pour rejoindre son camarade qu'il croyait en danger. En effet le Sr Foidevaux apercevant un de ses camarades qui tombait sous les coups redoublés de deux paysans, avait fait feu de son mousquet. Dans l'interval la perquisition se terminait à la maison. Entendant ce dernier coup de feu, Soudry et Toullec coururent de ce côté et trouvèrent le Sr Hamelin baigné dans son sang et le conduisirent à la maison de M. le Bras, qui lui prodigua les soins les plus empressés. Toullec, Donné et Berthomme restèrent à sa garde, les autres se dirigèrent sur Guipavas, où on arriva à 4 heures du matin. Le Sr. Blad dépêcha le Sr Soudry prévenir le Sr le Tendre chirurgien de venir soigner le blessé, et inviter le Sr Filon de diriger la marche de la promenade militaire de ce côté pour arrêter les délinquants et les conduire à Brest ».

Cette expédition, couronnée de si peu de succès, dut ralentir le zèle des administrateurs du District de Brest et, en tout cas, ne rendit pas plus populaire le Curé constitutionnel. Il écrivait au District, le 6 Juin 1792 (L. 112) : « Parmi les vexations que j'ai constamment essuyées, il en est contre lesquelles il est de mon devoir de réclamer la protection des pouvoirs constitués. Quelque temps après mon installation, le corps politique chargea le marguillier de tenir sous clef les ornements, avec cependant injonction de nous en fournir selon l'exigence des cas. Quelque dur et humiliant que fut ce procédé, nous nous sommes toujours humiliés de­vant ces Messieurs. Cependant, le mercredi des Cendres, les samedis de Pâques et de la Pentecôte, j'ai manqué d'ornements indispensables pour célébrer. Dimanche dernier, 3 Juin, les marguilliers chargés de faire porter les croix et bannières s'y sont refusés, en sorte que, sans le secours d'un petit garçon de quatorze ans, qui a porté une petite croix, nous en manquions absolument. Ces marguilliers ne paraissent à l'église qu'autant que leurs fonctions l'exigent, et affectent de disparaître dès que leur présence n'est plus nécessaire. Qu'il vous plaise d'ordonner que le service se fasse comme ci-devant ».

De son côté, le chantre, François-Marie Tanguy, réclamait en vain de la municipalité le traitement auquel il prétendait, pour services rendus au curé constitutionnel dans la célébration de ses offices. Mais la municipalité s'y refusait, « vu, disait-elle, que jamais nous n'avons demandé à François-Marie Tanguy ni consorts de chanter au choeur de notre église ». L'affaire ayant été portée au District, celui-ci prit l'arrêté suivant, du 30 Juillet 1792 (L. 47) : « - Considérant que le corps politique de Guipavas a, de tout temps et dans toutes les occurrences, manifesté des sentiments anticonstitutionnels; une haine implacable à leur curé constitutionnel, et un dévouement sans borne aux prêtres réfractaires ; - Considérant que depuis l'installation du curé constitutionnel tous les membres du corps politique se sont abstenus d'assister à l'office de cet ecclésiastique ; que tous cherchent les occasions de lui nuire et employent tous les moyens imaginables pour le dégoûter et le forcer à déserter son poste ; - Est d'avis que l'arrêté du Département, du 23 Juin, soit exécuté, en y ajoutant que les marguilliers en charge soient contraints, par voie de saisie, même par corps, de payer à François-Marie Tanguy 100 livres, et à Joli et Boulic, chacun 50 livres, en qualité de chantres ».

Le 23 Mai 1798, de nouvelles perquisitions avaient lieu pour se saisir surtout de M. Henry, grand vicaire de Léon, qui, pendant presque toute la Révolution, gouverna le diocèse de Léon au nom de Mgr. de la Marche (L. 305). « L'an VI de la R. F. une et indivisible, le 6 Prairial, à trois heures du matin, nous soussignés, maréchal des logis, brigadier et gendarmes nationaux, nous sommes, en exécution de la loi, exprès transportés jusques en la commune et chef-lieu du canton de Guipavas, à l'effet de faire la recherche et perquisition de tous prêtres réfractaires, et nommément de Michel Henry, Sibiril et Mouden, à laquelle fin nous avons premièrement entouré et gardé la demeure de François Henry, dans laquelle nous sommes entrés, et après toutes perquisitions nécessaires n'y avons rien trouvé de contraire à la loi. De nous nous sommes transportés proche la demeure de la nommée Anne Pastezeur, veuve Saliou, où étant entrés, nous avons fait les perquisitions de droit, dans laquelle nous n'avons trouvé que les pièces suivantes : 1° Un registre intitulé : Cahier destiné pour continuer, après le dernier cahier fini le 27 Avril 1797 à constater la célébration des cérémonies religieuses concernant les baptêmes et mariages des fidèles qui se célèbrent solennellement dans la Paroisse de Guipavas (Note : Ce registre, commencé le 28 Avril 1797, terminé le 18 Février 1798, est constamment signé par Sibiril, prêtre, excepté pour le baptême Lamendour, le 23 Juin 1797, qui est signé par M. Henry). 2° Un autre cahier, qui nous a paru être l'oraison funèbre d'un individu tenant à l'état ecclésiastique, signé J. N. C. C. » (Note : C'est l'éloge funèbre de M. Jacques La Rue, recteur de Saint-Sauveur de Brest, décédé le 4 Novembre 1796). 

Le 25 Mai 1800, M. Henry pouvait ouvertement faire la déclaration de domicile à la Municipalité de Guipavas : « 5 Prairial an VIII (25 Mai 1800). Devant l'administration de Guipavas a comparu Michel Henry prêtre, originaire de cette commune lequel a déclaré que venant d'être informé de la proclamation du citoyen Develle général en chef de l'aile gauche de l'armée de l'Ouest qui enjoint à tout prêtre caché, de déclarer le lieu de son domicile, il s'empresse d'y déférer et de déclarer qu'il se propose de fixer, comme il fixe en effet, son domicile, en cette commune. Il certifie au surplus qu'il n'a jamais eu d'autre motif de disparaître de la société en cachant le lieu de son domicile que pour se soustraire à la rigueur des lois dont on vient de suspendre l'exécution » (M. Peyron).

 

Note 1 : CAHIER DE DOLÉANCES DE 1789 DE LA PAROISSE DE GUIPAVAS : Aujourd'hui deuxième avril mil sept cent quatre vingt neuf dix heures du matin, en l'Assemblée convoquée au prône de la grand-messe du dimanche vingt neuf mars dernier ont comparu en l'Église de Notre Dame du Reun lieu assigné aux fins cy après par devant nous M. Vincent Noël Le Borgne, Notaire du Roi au siège de Brest en l'absence sur les lieux de Messieurs les Juges et avocats du dit siège, les paroissiens de Guipavas cy après savoir : Jean Le Guen, François Le Guen, Yves Kerjean, Jean Quillivéré, Pierre Jézéquel, Yves Corcuff, Michel Pallier, Jean Luslac, François Colin, Jean Moisan, Yves Calvez, Claude Cren, René Page, Guillaume Bernicot, Pierre Cozian, François Mailloux, François Hallégouet, Yves Hallégouet, Hervé Mouden, Paul Kerjean, Joseph Le Guern, Goulven Mingant, Guillaume Léost, François Tanguy, Yves Lamendour, Allain Cabioch, et autres soussignés. Tous nés françois âgés de vingt cinq ans et plus, habitant et compris dans les rôles des impositions de cette paroisse, composée de plus de trois cents feux. Lesquels pour obéir aux ordres de Sa Majesté postés par ses lettres données à Versailles le vingt quatre janvier mille sept cent quatre vingt neuf pour la convocation et tenue des États Généraux de ce Royaume et satisfaire aux dispositions du règlement y annexé ainsi qu'à l'ordonnance de Monsieur le Sénéchal dudit siège dont ils ont déclaré avoir une parfaite connaissance tant par la lecture qui vient de leur en être faite, que par la lecture et publication cy devant faites au prône de la messe de paroisse par Monsieur le Recteur le dit jour vingt neuf mars dernier et par la lecture, publication et affiche pareillement faites le même jour à l'issue de la dite messe de paroisse au devant de la porte principale de l'Église, nous ont déclaré qu'ils allaient d'abord s'occuper de la rédaction de leur délibération et arrêté, et en effet y ayant vaqué, ils nous ont représenté leur feuille qui a été signée par ceux des dits habitants qui savent signer et par nous, après l'avoir côté par première et seconde page et paraphé, ne varietur haut et bas. Et de suite les dits habitants paroissiens après avoir mûrement délibéré sur le choix des députés qu'ils sont tenus de nommer en conformité des dites lettres du Roi, et règlement y annexé, et les voix ayant été par nous recueillies en la manière accoutumée. La pluralité des suffrages s'est réunie en faveur d'honorables gens : René Mével du lieu de Kergleuz, Jean Jestin du lieu de Kerigouarch, Guillaume Léal du Moulin du Pont et Pierre Cren du lieu de Kerjaouen en la dite paroisse de Guipavas aussi à ce présent qui ont accepté la dite Commission et promis de s'en acquitter fidèlement. La dite nomination des députés ainsi faite, les dits habitants ont en nos présence remis aux dits René Mével, Jean Jestin, Guillaume Léal et Pierre Cren leurs députés, leur dite feuille ou cahier d'arrêté pour s'y conformer et le porter à l'Assemblée qui se tiendra à Brest le sept du présent mois devant Monsieur le Sénéchal ou tout autre juge du dit siège et leur ont donné tous pouvoirs requis et nécessaires à l'effet de les représenter en la dite Assemblée pour toutes les opérations prescrites par l'ordonnance susdite de Mon dit Sieur le Sénéchal, comme aussi et au surplus de donner pouvoirs généraux et suffisants de proposer, remontrer, aviser, et consentir tout ce qui peut concerner les besoins de l'État, la réforme des abus, l'établissement d'un ordre fixe et durable dans toutes les parties de l'Administration, la prospérité générale du Royaume et le bien de tous et de chacun des sujets de Sa Majesté. Et de leur part les dits députés se sont présentement chargé du cahier d'arrêtés ou délibération de la dite paroisse et ont promis de le porter à la dite Assemblée et de se conformer à tout ce qui est prescrit et ordonné par les dites lettres du Roy, règlement y annexé et ordonnance sus-datée. Desquelles nomination de députés, remise d'arrêtés, pouvoirs et déclarations nous avons à tous les sus-dits comparants donné acte et avons signé avec ceux des dits habitants qui savent signer et avec les dits députés notre présent procès-verbal par duplicata que nous avons présentement remis aux dits députés pour constater leurs pouvoirs déclarant que l'un des double sera déposé aux archives de la dite paroisse de Guipavas les dits jours et an. Les signatures : Paul TOULLEC, Yves HALEGOUET, Joseph LE GUERN, Yves KERJEAN, François TANGUY, Paul KERJEAN, François LE GUEN, Pierre JEZEQUEL, Allain CABIOCH, François HALEGOUËT, Pierre COZIAN, Hervé MOUDEN, François LIORZOU, François KEROUAN­TON, Jean LUSLAC, Claude CREN, Jean BOUROULLEC, François MAILLOUX, Yves CALVEZ, Yves LAMENDOUR, Jean QUILLEVÉRÉ, Gabriel LUSLAC, Michel PALLIER, Yves GORCUFF, René PAGE, Michel LE GUEN, Guillaume LEOST, François COLIN, Guillaume BERNICOT, Goulven MINGANT, François-Marie BOUROULLEC, René MEVEL, Guillaume LÉAL, Jean LE GUEN, Jean GESTEIN, Pierre CREN, LE BORGNE, Notaire rapporteur.

 

Note 2 : La première réunion du Conseil général a lieu, semble-t-il, le 10 mars 1790. Voici un extrait du procès-verbal : " Le conseil général de Guipavas composé de Guillaume Bernicot, maire ; Jacques Jestin, François Pailler, Bernicot (prêtre), Jézéquel, Mével, Kergorcuff, René Le Page, Gabriel Mével, François Morvan, officiers municipaux, Jean Guerrenneur, Jean Luslac, Jean Milin, Jean Léost, Paul Toullec, Jacques Milin, Nicolas Pastézeur, François Pailler, Yves Castrec, Yves Kerjean, Guillaume Léost, notables, s'est réuni le 10 mars 1790 à la sacristie de Saint-Pierre, lieu habituel de ses réunions, sur la convocation du maire. Il était trois heures de l'après-midi ".

Le 27 novembre 1791, la mairie change de mains. Le conseil municipal est alors composé de Yves Kerjean, maire ; Gabriel Mével, procureur. Membres du bureau : François Jézéquel, Jacques Milin, Jean Le Guen et François Morvan. Officiers municipaux : Paul Morvan, Jacques Colin, Jacques Mouden, Louis Cozian, René Pochard, René Menez, Yves Créac'hcadec. Notables : Jean Guéguen, Jean Quillivéré, J.M. Quiniou, Jean Kerdellant, René Déduyer, François Péron, etc.. Trésorier des Biens des Pauvres : Paul Rohan, de Kerviliarn (18 décembre 1791). Secrétaire greffier : Calvarin, remplacé le 29 juillet 1792 par Yves Quéféléan.

Le 14 mars 1793, an II, Jean César Siviniant se présente à environ 9 heures du matin au bureau municipal de Guipavas et y trouve : Tanguy, maire, Guillaume Léal, du Moulin du Pont, Jean Luslac, de Kervouric, Paul Toullec, de Kerdidrun, Jean Castrec, de Kervern, Jean Mével, de Kersalous, Jean Bideau, de Questel, Jean Guyanvarc'h, de Kerarvily, Pierre Cren, de Kerjaouen, officiers municipaux. François Colin, procureur de la commune, Yves Lamendour, de Keryvoas, Guillaume Pastézeur de Damany, Bastien Larvor du Manoir de Lossulien, François Alléguen, de la métairie dudit lieu, Jacques Toullec de Kereller, Yves Guerrenneur dudit lieu, Hervé le Verge, du bourg de Guipavas, Jean Pédel du Relec, Jean Mao, du Relec, Vincent Mével, de Kerhor, Michel Le Baot, de Kerhor, Yves Bothorel, de Kréac'hburguy, Jean Hily du bourg, Yves Doursal, du bourg, Jean Colin, de Kervern Bian, membres du conseil général de la commune, ainsi que Cuboye, secrétaire greffier. Il leur fait connaître la commission dont l'a honoré le directoire du District de Brest de surveiller et de suivre dans le canton de Guipavas la levée des 300.00O hommes ordonnée par le décret de la Convention national du 24 février dernier ; il leur fait connaître à nouveau que le conseil avait auparavant reçu des ordres à cet égard, et qu'on demande 35 hommes du canton de Guipavas. Ces 35 hommes ( "soldats de la patrie" ) tirés d'une urne, parmi 368 noms, sont entre autres : Guillaume La Rue, Jean-Marie Verge, Jean Pastézeur, François Péton, Yves Le Guen (remplacé le 27 mars par Guillaume Rozec), Yves Quéféléan, Joseph Le Gall, Pierre Perrot, Jean Monot, Hervé Hily, Gabriel André, Yves Berthou, Jacques Salaun, François Thomas, Pierre Ségalen, François Perrot, Jean Rérès, Yves Scléar, François Cren, Jean Menez, Allain Mével, Joseph Morvan, Yves Labat, Claude Calvez, Jean Jestin, Jean Boulic, François Moal, Yves Cren, Prigent Farouel, Joseph Tanguy.

Le 29 mars 1793, le conseil municipal est composé de Jean Tanguy, maire ; François Colin, procureur ; Guillaume Léal, Jean Luslac, Paul Toullec, Jean Castrec, Jean Mével, Jean Bideau, Jean Guianvarc'h et Pierre Cren, officiers municipaux. Sébastien Larvor, F. Alléguen, Jacques Toullec, Y. Guerrenneur, H. Le Verge, Jean Mao, R. Mével, M. Le Baot, Y. Bothorel, Y. Hily, Y. Donval, notables.

En 1793, les commissaires du district de Brest installent à Guipavas une nouvelle municipalité : " Ce jour 3 avril 1793 l'an II de la République, Nous, commissaire du district de Brest exécutant les fonctions municipales dans la commune de Guipavas, procédant à la formation de la municipalité et du Conseil Général provisoire de la commune de Guipavas, d'après les informations les plus scrupuleuses des citoyens qui ont le plus de civisme et du talent, avons nommé les citoyens ci-après, savoir : Vincent le Borgne, notaire du bourg, maire. Officiers municipaux : Pierre Fagon, de Kerdané ; François Pallier, de Lossulien ; Fr. Kerouanton, du Moulin du Can ; Jean Jacolot, de Kerdaniou ; Jacques Rosparzic, du Moulin du Pont Ollivier ; Michel Dincuff, du Scraign ; Guillaume Guéguen, du bourg ; René Pochart, de Creisméas ; Guillaume Léost, de Kermeur Keroudaut, procureur de la commune. Notables : Alain Botherel, de Keraliou ; Louis Glénard, du bourg ; Philibert Berthou, de Kerabiven ; René Normand de Créac'hburguy ; Pierre Labat, de Séiter ; Hervé Ségalen de Kergavarec ; François Ségalen, de Saint-Thudon ; Pierre Guiganton du bourg ; Paul Stéphan de Lanoubras ; Joseph Le Guen, du bourg. Officiers publics : René Pédel, de l'Anse de Kerhuon ; Jacques Jestin, de Penarun ; Joseph Guerrenneur de Kereller ; Claude Mignon de Kerveuleugant ; Paul Bihan de Lannaërec ; Claude Rosgongar de Kermadec. Jean-Marie Potin, secrétaire greffier ".

Le 18 novembre 1794, le conseil municipal est composé de Guillaume Léal, maire ; François Pallier, René Pochart, Michel Dencuff (Dincuff), Guillaume Guéguen, François Kerouanton, Jacques Rosparzic, Jean Guiganton, Gabriel Mével, officiers municipaux. Jean Guerrenneur, Joseph Le Guern, Alain Bothorel, Pierre Labat, Philibert Berthou, Hervé Ségalen, Paul Bihan, Claude Mignon, Claude Rochengar, Jacques Jestin, François Ségalen, Pierre Guiganton, Louis Glanard (Glénard), Vincent le Borgne, Jacques Milin, Goulven Ménès, notables. Guillaume Léost, agent national ; François Colin, substitut ; Jean-Marie Potin, secrétaire.

 

Note 3 : Vente des biens des émigrés :

- De l'émigré Rogou : logement fermier et dépendance à Kervelégant (achetés par Ph. Delville) ; Ferme à Ruquellen, affermée à Yves Ferrec et Annie Lunven (achetée par Ph. Delville).

- De l'émigré de Campagnol : bien à Kernizan, affermé à Gabriel Leost (acheté par le citoyen Edern, fils).

- De l'émigré Cadel : bien à Kerarc'Hallet, affermé à Yves et Jean Gelebart (acheté par Charles Millet, de Brest).

- De l'émigré de Kersauzon de Goasmelquieu : Brunau Vizac, affermé à Allain Quéré et Marie Larreur sa femme (acheté par Martial Cozian) ; Kéridat 1er lot (acheté par les consorts Thébaud) ; Petite métairie Vizac (achetée par Pierre Le Roy, de Brest) ;  Lestaridec (4ème lot, 5 prairies, achetés par le citoyen Panage, employé civil de la Marine de Brest) ; 5 prairies (achetées par le citoyen Prenat de Brest) ; Lestaridec 2ème lot (acheté par le citoyen Panoye, employé civil de la Marine de Brest) ; un moulin au Vizac (acheté par René et Sophie Penvert).

- De l'émigré Charlotte Gabrielle Anne de Kergaduonquenne Maisonfort : le bien du Rodi, affermé à Sébastien Tréguier et consorts (acheté par Veuve Martin de Brest).

- De l'émigré Guillaume du Moucheron : le bien de Kerviniou, affermé à Jean Letty (acheté par Jean Letty) ; le lieu-dit Seiter Vras, affermé à Yves Hallegouet (acheté par le citoyen Carraz de Brest) ; la métairie de Kerbleuniou, affermée à Yves Seru (acheté par Arnau Jacques Cattot) ; la ferme de Créach Burguy (achetée par Paul Hallegouet).

- De l'émigré Jacques Louis François Marie Toussaint de Kerouartz : le Cosquer 1er lot, affermé à Mathieu Bernicot (acheté par la femme Dagorne) ; le Cosquer 3ème lot, affermé à Mathieu Bernicot (acheté par le citoyen Lebars, menuisier) ; Ménez Meur (acheté par le citoyen Charles) ; une ferme au bourg (achetée par le citoyen Le Bot, officier du 2ème régiment de Marine) ; le lieu-dit du Rellec avec ferme, affermé à Claude Le Roux (acheté par le citoyen P. M. Hamon) ; la ferme du Rellec, affermée à Claude Le Roux (achetée au citoyen Duval le Roy).

- De la ci-devant dame Royer de Campagnole de Morlaix : le domaine de Guen Arshaut, affermé à Hervé Kerdellant (acheté par Jeanne Yvonne Perrine Puchot, veuve Vallée, de Brest).

- De l'émigré de Kerouartz : la chapellenie du Relecq, son cimetière et son placis (achetés par Jean Yves Ollivier) ; un bien situé au bourg, affermé à M. Guiganton et Marie Le Ber (acheté par Jacques Le Rue, de Brest).

- De l'émigré Rivoal : la métairie de Kerhellec, affermée à J.H. Quentel (acheté par Jean-Marie Teru, commerçant à Brest).

- De l'émigré Leny de Coatudavel : la métairie de Kermao, affermée à René Mezou (achetée par Félicité Freizier, de Brest).

- De l'émigré René Marie Michel Fontaine Merve : Vervian 1er lot, affermé à J. Gloanec (acheté par le citoyen Le Guen père, négociant à Brest) ; Vervian 2ème lot, affermé à J. Gloanec ; Kergoat 1er lot, affermé à François Pastezeur (acheté par le citoyen Garnier, serrurier à Brest) ; Vervian 3ème lot, affermé à J. Gloanec (acheté par le citoyen Le Grand, père) ; Kergoat 2ème lot, affermé à François Pastezeur (acheté par le citoyen Garnies) ; Kermeur 2ème lot, affermé à Pierre Anne Le Ber (acheté par le citoyen Dervieux, employé civil de la Marine de Brest) ; Kérabiven, affermé à Philibert Berthou (acheté par Veuve Cueffres, de Brest) ; Le Cloatre, affermé à Nicolas Rohan (acheté par le citoyen Garnier, serrurier à Brest) ; Kermeur (acheté par le citoyen Dervieux, employé civil de la Marine de Brest) ; le bien à la Forêt, affermé à Yves Can et Marie Segalen (acheté par le citoyen Hoffait, marchand à Brest).

 

Note 4 :  Plusieurs extraits des Registres du District de Brest, concernant Guipavas.

« Le citoyen Breton président... le directoire du District de Brest, informé que la municipalité de Guipavas, au mépris de l'arrêté du Conseil général du Département du Finistère du 2 juillet 1791, tolère sur son territoire l'ouverture de plusieurs chapelles et églises où il se fait des rassemblements de personnes ennemies de la Révolution, qu'en outre il s'y tient des assemblées illicites, que des prêtres insermentés errants et fugitifs s'y rendent sous des déguisements, y célèbrent l'office et y prêchent des maximes contraires à la Constitution, propagent le fanatisme et employent toutes sortes de manoeuvres pour engager le peuple, l'exciter à la révolte et donner le trouble et la division entre les citoyens de la campagne ;

Considérant que la paroisse de Guipavas est une de celles du ressort où les habitants ont été le plus égarés par les prêtres réfractaires et les ex-privilégiés, que l'incivisme y règne en général, que le fanatisme y est porté au dernier point et qu'il est du devoir de l'administration de ne laisser à des habitants aucun prétexte et aucune des substances et de fortifier leur fanatisme, qu'elle doit mettre tout en usage pour les soustraire aux assignations perfides des scélérats qui les égarent, que la première et principale mesure à prendre dans la circonstance est de faire fermer les églises et chapelles autres que l'église paroissiale, de s'emparer des clefs de ces églises et chapelles et de faire enlever tous les effets, vases sacrés et ornements après inventaires préalables.

Considérant que les églises susceptibles d'être fermées dans la paroisse de Guipavas sont : 1°) la chapelle Notre-Dame du Reun, située au bourg de Guipavas ; 2°) celle de Sainte-Barbe ; 3°) celle de Saint-Nicolas ; 4°) celle du Relec ;

Considérant qu'il existe encore, tant dans l'intérieur qu'à l'extérieur de ces chapelles des traces de féodalité, comme titres, trésuvieux et armoiries, que la municipalité de Guipavas a encore négligé de faire effacer ce vestige honteux de l'esclavage qui règne à un peuple libre, malgré qu'elle avait été chargée par l'arrêté du directoire du Département du 25 juillet 1790, en exécution des décrets de l'Assemblée Constitutionnelle du 15 mars et du 19 juin de la même année, par ces motifs, et ouï le procureur syndic en ses conclusions ;

Le Directoire a nommé et nomme pour commissaires les citoyens Bernard jeune, Petit aîné, Bruslé aîné et Le Jemble, tous de cette ville (de Brest), à l'effet :

1°) de faire effacer les armoiries, écuyers et titres de ci-devant seigneur dans tous les lieux appartenant dans l'intérieur et extérieur des églises et chapelles dans l'étendue de la paroisse de Guipavas et notamment des chapelles de Notre-Dame du Reun, Sainte-Barbe, Saint-Nicolas, et du Relec ;

2°) de faire état et inventaire des vaisselles sacrées, ornements et effets existant dans ces quatre chapelles, dont le transport et dépôt seront faits au District ;

3°) de fermer la porte des dites chapelles et déposer pareillement les clefs au District.

Arrête que les frais de cette commission et tous ceux y relatifs seront supportables par la commune de Guipavas, sauf le recours vers les officiers municipaux et procureur de la commune qui, par la loi, sont chargés d'exécuter des mesures et qui, par l'effet de leur négligence, force le directoire à y pourvoir ;

Arrête finalement qu'expédition en forme du présent sera incessamment adressée à l'administration supérieure, avec prière d'y donner son approbation. 10 décembre 1792, du premier de la République ».

 

Un autre extrait des registres du District de Brest, daté du 12 décembre 1792 :

« Séance publique tenue par le citoyen Le Breton, président assisté des citoyens Hanot, Floc'h, Laligne, Mével, administrateurs, présent le citoyen Brichet, procureur syndic.

Le Directoire du District de Brest s'étant fait représenter son arrêté du 27 août dernier, par lequel il enjoint au procureur de la commune de Guipavas :

1°- de justifier, dans un bref délai, des suites qu'il a dû faire en vertu de l'arrêté du Département du 28 mars précédent, pour obliger les marguilliers et tous autres chargés de l'administration des biens des fabriques de son ressort à rendre les comptes de leur gestion, faute de quoi il y serait pourvu à ses frais ;

2°- de présenter l'état indicatif de tous les biens des fabriques de cette paroisse, conformément au susdit arrêté du Département, faute de quoi il serait nommé des commissaires aux frais de la municipalité pour descendre sur les lieux, d'y faire ouverture des archives des dites fabriques, d'imposer des titres, actes et pièces qui s'y trouveraient et en faire le dépôt au secrétariat du District ;

Vu l'arrêté du Directoire du Département du Finistère du 29 septembre dernier, qui, en confirmant celui du directoire du District, ordonne au procureur de la commune de Guipavas de justifier dans huitaine de jours pour tout délai au directoire de ce District, des suites qu'il a dû faire en exécution de l'arrêté du Département en date du 28 mars dernier pour les comptes exigés des marguilliers de la fabrique de ladite paroisse, et l'état indicatif des biens en dépendant, et que le dit délai expiré, il sera, par le directoire de ce District, nommé des commissaires qui descendront en ladite paroisse de Guipavas aux frais de la municipalité de cette paroisse à l'effet d'exécuter les dispositions de l'arrêté de l'Administration dudit jour 28 mars dernier ;

Vu enfin les différentes lettres écrites à cette municipalité pour la presser de déférer aux arrêtés précités dont l'envoi officiel lui a été fait ;

Considérant que la municipalité de Guipavas, constamment récalcitrante à l'exécution des lois et des arrêtés des Administrations supérieures, s'est jusqu'ici fait un jeu de rester dans l'inactivité et de fermer l'oreille aux ordres qui lui ont été donnés ;

Considérant que la municipalité, malgré les diverses injonctions qui lui ont été faites et à son procureur de la commune, n'a point justifié des suites que ce dernier a dû faire pour exécution de l'arrêté du département du 28 mars dernier, pour faire rendre compte aux marguilliers et tout autre régisseur des biens de la fabrique de cette paroisse, ni donner l'état indicatif des biens qui en dépendent ;

Considérant que l'Administration elle-même se rendrait coupable de négligence et justement accusée d'insouciance si elle n'usait pas de la faculté que lui donne l'administration supérieure par son arrêté du 29 septembre dernier de nommer des commissaires pour descendre à la paroisse de Guipavas à l'effet d'exécuter l'arrêté du département du 28 mars dernier ;

Considérant d'ailleurs que la loi du 15 octobre dernier sur le renouvellement des officiers municipaux de chaque commune étant mise en exécution, il ne serait pas juste que les nouveaux élus fussent victimes des négligences de leurs prédécesseurs ;

Le Directoire a commis et commet les citoyens Bernard jeune, Petit aîné, Bruslé aîné, Le Jemble, de cette ville, à l'effet de descendre à la paroisse de Guipavas, de s'y faire représenter et de vérifier les comptes des marguilliers en charge et de tous les autres régisseurs des biens de la fabrique de cette paroisse, de se faire ressaisir des clefs des archives de ladite fabrique, d'y faire état et inventaire des titres, actes, pièces y existant, de les faire transporter et déposer au secrétariat de ce District, le tout aux frais de l'ancienne municipalité de Guipavas, conformément à l'arrêté du Département du 29 7bre dernier, faute à elle d'y avoir déféré dans le délai qui lui était prescrit ».

 

Un autre extrait :

« 1er février 1793, séance publique tenue sous la présidence de Le Breton, assisté de Mevel, Berthomme, Laligne et Le Hir, administrateurs.

Vu la loi du 23 juin 1790 sur l'abolition des armoiries et signes de la féodalité ;

Vu les décrets des 21 et 22 septembre 1792 qui abolissent la royauté et ordonnent le changement de séance des archives,

Vu la loi du 27 mars 1791 relative à l'argenterie inutile des églises,

Vu l'arrêté du département du Finistère du 28 novembre 1791 concernant les ornements des églises et autres objets relatifs au culte,

Vu l'arrêté du même département du 6 janvier 1793 recommandant l'évacuation des biens nationaux occupés par des ecclésiastiques non assermentés ou déportés, la vente des meubles de ceux qui n'avaient pas rempli les dispositions de la loi du 26 août dernier, la descente des cloches des chapelles particulières et églises non désignées pour églises paroissiales, succursales ou oratoires, la fermeture et le massonnage (sic) desdites chapelles, même leur démolition, s'il en est besoin ;

Vu le tableau des circonscriptions nouvelles des paroisses de ce district, vu la lettre par laquelle le citoyen Le Borgne s'excuse d'accepter la commission à lui déférée par l'arrêté du 25 janvier ;

Vu enfin les arrêtés du directoire du district des 10 et 12 décembre derniers ;

Le directoire, ouï le procureur syndic en ses conclusions, considérant qu'ayant déjà nommé des commissaires pour la distribution des effets existant dans la maison des émigrés et pouvant servir au campement des troupes et au service des hôpitaux, lesdits commissaires pourraient utilement s'occuper de l'exécution des dispositions de l'arrêté du département précité.

Considérant que les motifs d'excuse du citoyen Le Borgne sont trop légitimes pour y insister davantage ;

Considérant que, quoique la circonscription des paroisses ne soit pas définitive, l'urgence des circonstances forcent à la prendre pour base des mesures indiquées par ledit arrêté ;

Que, quoique les églises de la Férêt et Brouennou se trouvent supprimées sur la dite circonscription, il est indispensable d'en conserver provisoirement les cloches et tous les objets du culte jusqu'à ce que la circonscription ne soit consommée ;

Que, pour une mesure si importante et qui pourrait être mal interprétée par les fanatiques ou contrariée par les ennemis du bien public, il est indispensable de les investir du pouvoir de la loi ;

Considérant qu'en cas d'opposition, il faut que force reste à la loi, et que pour son triomphe il faut conférer aux commissaires le pouvoir de requérir la force publique ;

Considérant que quelques communes pourraient encore avoir négligé de détruire les signes proscrits et infâmes pour tout vrai républicain, que surtout celle de Guipavas a osé se montrer assez incivique pour se refuser à ce devoir sacré ;

Arrête d'autoriser les commissaires nommés sur son arrêté du 25 janvier dernier et ceux cy-après désignés, à se transporter dans toutes les églises et chapelles non conservées par la nouvelle circonscription, chacun dans l'étendue de leur canton respectif, ou plusieurs réunis pour la visite de leur canton, à descendre toutes les cloches desdites églises et chapelles et les faire fermer, ou, en cas de besoin, maçonner les portes, même à les démolir après avoir avisé le directoire et reçu son approbation ; à s'emparer de toute l'argenterie et tous autres objets soit en cuivre soit en airain destinés au culte, tels que croix, calices, soleils, ciboires, chandeliers, lampes, ornements, etc.

Après toutefois inventaire préalable en présence des commissaires des municipalités, à les faire transporter d'abord en lieu sûr, ensuite à la maison commune de ce District ; à requérir les municipalités d'ordonner les chevaux et voitures nécessaires ; desquelles dépenses il sera dressé des états par les commissaires pour être remis aux personnes employées et le montant leur en être payé par mandat du directoire, par le trésorier de ce District ;

Autorise lesdits commissaires à détruire et faire détruire partout où en sera besoin à moins qu'on s'exposera à garder quelques chefs-d'oeuvre de l'art dont le directoire sera avisé sur le champ, les armoiries, titres, lisières, fleurs de lys, signes honteux de la féodalité et de la royauté, à faire évacuer tous les édifices nationaux ; à cette fin, à faire nommer et faire avertir les plus proches parents d'ecclésiastiques déportés, soit en vertu des arrêtés du Département, soit en exécution de la loi du 26 août dernier, dont ils auraient rempli les dispositions, de les enlever ou faire enlever dans les quinze heures à la charge de fournir cotion (sic) et de payer préalablement les impositions ecclésiastiques et les loyers des maisons ;

Autorise encore les commissaires pour sûreté d'exécution de ces dispositions, de requérir la force publique au cas requis partout où besoin sera, exhorte formellement de la descente des cloches et de l'enlèvement des autres objets du culte des églises de la Féret et de Brouennou qui, quoique supprimées par la nouvelle circonscription des paroisses, doivent être quant à présent conservées jusqu'à l'approbation définitive de la dite circonscription.

Et, afin que les commissaires puissent juger plus sûrement des églises et chapelles concernées, il leur sera adressé, avec expédition du présent, copie ou tableau de la nouvelle circonscription arrêtée au conseil général de l'administration du District.

Et, attendu qu'il serait incommode à aucun des autres commissaires de se réunir au citoyen Thomas, commissaire au canton du Conquet pour lesdites opérations, le directoire lui adjoint le citoyen Christophe Créac'h et attendu que pour se rendre dans le canton de Guipavas, rappeler surtout la municipalité de ce lieu à la hauteur de la révolution, exciter son civisme dont l'ancienne municipalité a donné des preuves, la contraindre à exécuter les lois qui y ont toujours été négligées.

Le directoire, par ses arrêtés des 10 et 12 décembre derniers, a nommé pour ses commissaires les citoyens Yves Bernard jeune, Jean-François Bertelé aîné, Jacques Bruslé aîné, Julien Le Jemble, tous de cette ville.

Autorise les quatre commissaires de Guipavas de se diviser en commissions, comme ils le jugeront bon, pour accélérer leurs opérations ».

 

Délibération prise par le directoire ou administration du District de Brest le 22 mars 1793 :

« 22 mars 1793. Séance publique tenue par le citoyen Le Breton, assisté des citoyens Mével, Berthomme, Laligne, Le Hir, substitut du procureur syndic.

Vu au directoire de Brest le rapport de Jean César Siviniant, envoyé dans le canton de Guipavas, celui du citoyen Ildut Moyot, commissaire envoyé dans le canton de Saint-Renan, le 14 mars. Vu le rapport du citoyen Olivier Bergeven, commissaire dans le canton de Plabennec, le 17 et le 18 mars. Vu les procès-verbaux des 19 et 20 mars des citoyens Perrot, Picard et Béleval, commissaires civils pour la force armée envoyés dans ce dernier canton ; les lettres des citoyens Guillou et Guével, commissaires civils à Lannilis du 19 mars, plusieurs déclarations faites par divers citoyens et beaucoup d'autres pièces concernant l'insurrection des campagnes de ce district.

Vu la loi du 11 août 1792 et le bulletin de la Convention Nationale du 11 présent mois ;

Ouï le substitut du procureur syndic en ses conclusions, considérant qu'une conspiration criminelle contre la sûreté générale a éclaté à la fois dans plusieurs points importants de la république et surtout dans les départements qui embrassent le territoire de la ci-devant province de Bretagne, considérant que l'autorité représentative de la souveraineté nationale a été mise en péril, considérant que les insurrections dans les départements du Finistère, du Morbihan, Ille et Vilaine paraissent être évidemment des fils de la conjuration contre les révolutionnaires découverte à Lamballe.

Considérant qu'il y avait dans les campagnes de ce district une révolte tellement combinée que les prétextes de refus d'obéir ont été les mêmes partout et que la même rébellion de délibération a servi à plus d'une commune, qu'à Lanrivoaré, Lannilis, Plabennec et Guipavas, on avait levé le masque avec tant d'audace qu'on ne craignait plus de prononcer un cri de proscription et de rappeler la mémoire d'un tyran, que si dans les autres cantons les factieux ont été un peu plus circonspects, la résistance à la loi et à ses organes n'a pas moins eu tout son effet et l'on n'a pas moins tenté de ravir à la patrie les secours que le besoin de sa défense réclame avec urgence, que des émissaires parcouraient les campagnes pour prêcher l'insurrection et forcer les personnes timides d'aller rejoindre les groupes de révoltés qui accouraient de cinq à dix lieues aux endroits où s'étaient portée la force armée.

Que leurs points de ralliement, leurs tactiques d'attaque et leurs dispositions de défense par la rupture des ponts prouvent suffisamment qu'ils étaient conduits par des hommes, des chefs de sédition.

Considérant que toutes les circonstances annoncent un complot manifeste tendant à armer les citoyens les uns contre les autres puisqu'il a fallu faire marcher la force armée pour étouffer le progrès de la guerre civile naissante ;

Considérant que l'intérêt de la liberté et le sens des défenseurs de la patrie agissent contre l'exécution de ces complots affreux, réclament vengeance et demandent la punition des coupables.

Que la loi du 11 août 1792 charge spécialement les municipalités de la police des crimes attentatoires à la sûreté intérieure et extérieure de l'État, de toutes les informations nécessaires pour s'assurer du corps du délit et de la personne criminelle et du mandat d'arrêt à donner contre eux.

Considérant que la négligence totale de ces devoirs de la part de la municipalité de Plabennec dans un moment de cris ou du péril de ce jour, où elle devait accourir pour arrêter la sédition, ferait soupçonner une intelligence criminelle avec les révoltés, que deux fils du Maire-même sont prévenus d'avoir pris part à l'insurrection, que ces officiers municipaux auraient dû agir contre les séditieux et les dénoncer, et qu'ils ont gardé un silence coupable, qu'ainsi il n'est pas possible de leur laisser aucun exercice des fonctions municipales.

Considérant que la défection des officiers municipaux de Guipavas, à l'exception du Maire et du procureur de la commune, dans la journée du 14 de ce mois, n'est pas moins audacieuse ni moins répréhensive ;

Considérant que la faiblesse de la municipalité du canton de Saint-Renan est un motif plus que suffisant pour déléguer, du moins momentanément, à d'autres mains les pouvoirs qui lui étaient confiés par la loi du 11 août dernier ;

Considérant que la nécessité d'atteindre les ennemis de la République et de sauver encore une fois la patrie, dicte des mesures extraordinaires et commande les poursuites les plus actives ;

Arrête et fait injonction à toutes les municipalités du District d'user incessamment de tous les pouvoirs à elles confiés et attribués par la loi du 11 août 1792 et le décret de la Convention du 10 de ce mois, en conséquence de perquérir les auteurs, fauteurs, complices et adhérents des actions de désobéissance à la loi du 24 février, de résistance à l'autorité et aux perquisitions des commissaires ; y envoyer des troupes par crainte d'attentat à leur sûreté et à celle des patriotes, de menaces, provocation, vocifération et violence contre leur personne, convocation suspecte et attroupements séditieux, d'émeutes populaires, cris de proscription, rappel des signes infâmes et vociférations contre-révolutionnaires, de pratique et d'intelligence avec les révoltés, messages clandestins, meurtre, rébellion à main armée contre la force publique et forfait contre les jours des défenseurs de la patrie, marchant au nom de la loi ; leur enjoint de faire les informations les plus scrupuleuses pour découvrir les fils de cette conjuration générale et pour s'assurer des corps des délits et des personnes prévenues, de procéder à toute interrogation et décerner les mandats d'arrêt à charge de faire passer dans les 24 heures au directoire du District une expédition des pièces, procès-verbaux ou interrogatoires qui auront déterminé ce mandat, déclare suspendus les conseils généraux des municipalités de Plabennec et Guipavas, à l'exception du Maire et du procureur de cette dernière commune et fait défense à leurs membres d'exercer aucun pouvoir administratif et commet les citoyens Mazé, Collot, Albert Borgnis, Jean François Marie Marzin et Guiastrennec pour exercer instantanément les pouvoirs municipaux de cette commune insurgente et statue que dans le cas où il paraîtrait utile aux commissaires civils du directoire de former une municipalité provisoire sur les lieux, elle n'exercera qu'en concurrence avec lesdits citoyens qui n'en poursuivront pas moins leur opération. Interdit également jusqu'à nouvel ordre aux municipalités rurales du canton de Saint-Renan l'exercice de la police de sûreté qui leur était attribué par la loi du 11 août et délègue cet exercice momentané à la municipalité du chef-lieu du canton ;

Leur recommande ainsi qu'à toutes les autres municipalités le plus grand zèle et la plus grande célérité dans la poursuite de ces dits crimes ; exhorte tous les bons citoyens à dénoncer aux autorités les trames de cette conjuration attentatoire à la sûreté de la république, arrête que les pièces, déclarations, procès-verbaux et rapports utiles à l'instruction seront adressés aux municipalités qu'ils pourront concerner ; charge les procureurs des communes d'instruire sous le plus court délai le procureur syndic du District de l'état des suites qui pourront être dirigées par les municipalités, et les rendront personnellement responsables de la négligence qui y serait apportée.

Fait au District à Brest le-dit jour 22 mars 1793. L'an II de la République française. Signé : Duboye, secrétaire. Enregistré sur réquisition des citoyens commissaires soussignés : Collot, Mazé, Albert Borgnis, Guiastrennec, J.F. Marzin ».

 

Note 5 : Versement de contributions patriotiques (entre 1789 et 1791) : Vincent Noël Le Borgne, notaire royal (300 livres, le 28 décembre 1789) ; Marie Françoise Roussel, presbytère de Guipavas (90 livres, le 28 décembre 1789) ; Jean Tanguy, notaire royal (45 livres) ; François Prigent de Kervelly (12 livres, le 30 décembre 1789) ; Jean Le Page de Kerlécu (30 livres) ; Paul Toullec de Kerdidren (6 livres) ; Nicolas Pastezeur de Saint Nicolas (4 livres 10 sous, le 30 décembre 1789) ; Jacques Marc de Kerlécu (4 livres) ; René Mevel de Kergleus (6 livres) ; Guillaume Leal (18 livres) ; François Hallegoet de Saint Nicolas (6 livres) ; Jean Le Guen au Vizac (24 livres, le 11 avril 1790) ; Pierre Cren du village de Kerjaouen (24 livres, le 20 avril 1790) ; Louis Glanard, du bourg (48 livres, le 9 juin 1790) ; Guillaume Bernicot, au bourg (6 livres, 10 juin 1790), Guillaume Gloannec, métairie de Vizac (6 livres, le 30 août 1790) ; Yves Jezequel, du village de Cloastre (6 livres, le 2 septembre 1790) ; François Le Guen, manoir de Keraudry (6 livres, le 8 septembre 1790) ; Yves Page, du bourg de Saint Nicolas (4 livres 10 sols, le 16 octobre 1790) ; Paul Hallegouet (24 livres, le 31 octobre 1790) ; Jacques Jestin de Penarun (40 sous, le 2 novembre 1790) ; Yves Bernicot, prêtre (6 livres, le 2 novembre 1790) ; Hervé Mouden de Kerroudot (3 livres, le 3 novembre 1790) ; Jean Milin (6 livres, le 3 novembre 1790) ; Jacques Milin (3 livres, le 3 novembre 1790) ; Jean Guerenneur (20 sous, le 3 novembre 1790) ; Jean Leost de Penfrat (2 livres, le 3 novembre 1790) ; Jean Martin de Lestaridec (1 livre, le 3 novembre 1790) ; Jean Luslac de Kerbourric (1 livre, le 3 novembre 1790) ; François Pallier, métairie de Lossulien (30 sous, le 3 novembre 1790) ; Jean Jestin, de Kerigouarch (30 sous, le 3 novembre 1790), René Page (15 livres, le 3 novembre 1790) ; Goulvin Bidanel, de Kereller (4 livres 10 sous, le 2 février 1791).

Quelques acquéreurs (en majorité de Brest) des biens ecclésiastiques de Guipavas : Edern (Petit Reuniou à Guipavas, appartenant à l'ex-fabrique de Saint-Houardon à Landerneau), Jean Baptiste Mazuriée (Bretseheu, exploité par les fermiers Jean Morvan et Guillaume Léal ; une terre à Seiter Vras, exploitée par Yves Hallegouet), Goulven Normant (Kerioul, occupé par Jean Rolland), Catherine Jullou de Brest, épouse Gouldu (maison au bourg de Guipavas), Pluchon de Brest (terres de Ruquelen, exploitées par les familles Pastezeur et Mouden), Cufel de Brest (terres de Keroumen, exploités par François Paillier), Carraz de Brest (terres de Mesgalon, exploitées par la veuve Saliou), Gigant (maison presbytérale), Prigent (chapellenie de Camfrout), Etienne Bau (des terres exploitées par Jacques Bernicot), Dubois de Cren, Paul Hallegouet de Guipavas, Melkior Vilney de Brest, Renant Billard de Brest, Nicolas Barre de Brest, André Boffet de Brest, René Lelay de Brest, Augustin Salmon de Brest, Desclefs de Brest, Gabriel Legrand de Brest, Denis Dubois de Brest.

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