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L'EGLISE SAINT-GERMAIN DE RENNES

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DESCRIPTION DE L'EGLISE SAINT-GERMAIN DE RENNES

La partie, la plus intéressante de l’église est certainement la façade nord et le pignon occidental.

Au XVIème et au XVIIème siècle, ce pignon s’élevait sur un parvis surélevé de quatre degrés au-dessus du val Saint-Germain. A l’extrémité nord du parvis et en avant de la tour, se trouvait la porte d’entrée du cimetière.

Dans ce pignon, flanqué de deux contreforts, existait autrefois une grande porte donnant directement accès à la nef. Cette porte fut démolie en 1840, et remplacée par deux portes jumelées en arcs d’accolade, et dont le meneau supporte la statue de Saint-Germain, patron de la paroisse.

Au-dessus s’élève une grande fenêtre ogivale ornée de nombreuses moulures prismatiques, et accostée de deux pinacles, l’extrados de la voûte est enrichi de choux frisés et se termine par un panache pédiculé.

A l’intérieur cinq meneaux sont réunis vers le sommet par deux lignes d’arcs cintrés. Cette fenêtre était autrefois garnie d’un vitrail désigné sous le nom de « Vitre de l'Apocalypse ». Il est aujourd’hui disparu.

Il est à remarquer que le gable triangulaire du pignon est désaxé vers la gauche, et ne s’élève pas au-dessus de l’axe de la verrière.

La façade nord, maintenant qu’elle est dégagée, présente tout le profil de la nef avec son toit élevé et six hautes fenêtres flamboyantes subtrilobées et à meneaux, séparées par des contreforts et surmontées d’une archivolte gué supportent des consoles variées.

Rennes : église Saint-Germain, année 1928

Rennes : église Saint-Germain, année 1928

Au-devant s’étendent les six pignons ornés des chapelles collatérales, percés chacun d’une grande fenêtre flamboyante à trois meneaux aux courbes variées. Les gables des pignons étaient ornés de choux frisés dont une partie a disparu.

Il ne subsiste plus maintenant que quelques gargouilles, qui autrefois déversaient les eaux de la toiture du collatéral.

Dans un de ces pignons, se trouve la porte latérale en arc Tudor, flanquée de deux pinacles encastrés, et surmontée d’une très belle fenêtre à meneaux et broderies cordiformes.

Au chevet une grande fenêtre ogivale à sept meneaux, dont la partie inférieure a été bouchée, supporte un immense réseau de broderies flamboyantes ; le pignon est flanqué de deux contreforts sommés de gargouilles.

Le pignon sud, accosté de deux contreforts se terminant par des pinacles, est de caractère Renaissance. Il comporte un portail en plein cintre précédé d’un perron au-dessus duquel s’élève une grande fenêtre cintrée à trois meneaux s’épanouissant en demi-rose. De chaque côté du portail trois ordres d’architecture ionique et corinthien séparés par des niches en plein cintre. Un grand arc inscrit dans le pignon couronne l’ensemble.

Rennes : église Saint-Germain, année 1928

Pendant très longtemps, ce portail fut appelé « Porte de la Pompe » à cause d’un puits et pompe, qui existait sur la place Saint-Germain.

Le collatéral sud présente trois grands pignons percés de grandes fenêtres ogivales à meneaux et broderies flamboyantes ; étant donné l’obliquité de la vieille rue du XVIème siècle, il fut établi sur un plan irrégulier.

A l’origine, l'église se composait d’une grande nef et de deux collatéraux ; les murs, subdivisant le collatéral nord en petites chapelles, ne furent construits que longtemps après, lors de la consolidation de l’église.

Les piliers, tous différents, sans chapiteaux, supportent les arcs des bas-côtés, légèrement surbaissés au nord et en arc brisé au sud ; ces piliers se prolongent au-dessus des arcs par des colonnettes destinées à recevoir les voûtes de la nef prévues au XVème siècle.

Rennes : église Saint-Germain, année 1928

Si l’on examine l’intérieur de l'église, on remarque que les voûtes de la nef prévues par le maître d'oeuvre, qui construisit le collatéral nord, ne pouvaient être exécutées, le constructeur du XVIème siècle des pignons est et ouest ayant élevé les fenêtres des verrières jusqu’au-dessus des entraits de la charpente, dépassant le sommet prévu des voûtes de la nef.

Rennes : église Saint-Germain, année 1928

Germain Gautier, lorsqu’il construisit le portail méridional, commit la même erreur ; de plus, en établissant une aussi large ouverture à la croisée du transept, il supprimait les points d’appui de la retombée des arcs de la voûte.

Le collatéral nord est voûté en ogive, celui du sud est voûté partie en berceau, partie en voûtes d’arêtes.

En dehors du collatéral sud, près du chevet, à l’est se trouvait une petite sacristie, puis une chapelle absidale qui fut d’abord dédiée au Saint-Esprit ; elle devint ensuite la chapelle de Lopriac, marquis de Coëtmadeuc, c’est la sacristie actuelle.

Dans le seul bras du transept se trouve le portail méridional. Plus bas, en dehors du collatéral une petite chapelle dédiée à sainte Anne où reposent les restes du sénéchal historien Bertrand d'Argentré, puis une autre chapelle où se trouvent les fonts baptismaux.

La première chapelle, près du choeur, du collatéral nord, appartenait autrefois au marquis de Cucé ; elle fut érigée en 1525 avec les deniers de feu Pierre Bourgueil, fils du seigneur de Cucé ; elle renferme l’enfeu des seigneurs de Cucé.

La seconde chapelle était celle des seigneurs de Bréquigny où se trouvait autrefois un enfeu « sous voulte avec tombeau eslevé de terre » où reposait René Le Meneust, seigneur de Bréquigny, président du Parlement, mort en 1634. Dans cette chapelle, un petit monument en marbre supporte un vase d’albâtre, renfermant le coeur de l'abbé Carron, vicaire à Saint-Germain avant la Révolution.

Dans la chapelle suivante, dédiée autrefois à saint Nicolas, furent inhumés au XVème siècle Jean Guériff et sa femme Guillemette Bourgneuf. Cette chapelle est aujourd’hui dédiée à saint Joseph.

Les deux chapelles à la suite, créées postérieurement, sont dédiées au Sacré-Coeur et à l'Enfant-Jésus.

Rennes : église Saint-Germain, année 1928

Au XVIIIème siècle, deux autres petits autels dédiés à saint Michel et à saint Sébastien, s’appuyaient aux colonnes de la nef.

On ne retrouve aucune trace de l’ancien autel du choeur. Le maître-autel actuel est relativement moderne ; il était primitivement destiné à la cathédrale de Saint-Malo ; la fabrique l’acheta, en 1805, à Marseille, lorsque l'église fut rendue au culte catholique pour remplacer l'ancien autel brisé pendant la Révolution.

Il se compose de quatre colonnes cannelées, en marbre blanc, avec chapiteaux corinthiens dorés, supportant un entablement avec frise à rinceaux d’or et corniche à modillons. Au-dessus, un grand baldaquin doré, avec gloire rayonnante, une boule, avec croix à rayons, supportée par quatre grandes volutes enroulées de serpents. Cet autel est l'oeuvre de Robert-Auguste Véron, avec la collaboration du sculpteur Régnault, de Saint-Malo.

La grande fenêtre du chevet est garnie de débris d’anciens vitraux formant une chatoyante mosaïque de couleurs aux tons doux et colorés ; on y distingue quelques figurines de rois, princes, évêques, chevaliers, moines, bourgeois et hommes du peuple, et dans l’extrême pointe de l’ogive, l'Esprit-Saint, sous la forme d’une colombe, laisse tomber des langues de feu sur la tête de tous les hommes.

Le vitrail du transept est ancien, il a été reconstitué en 1860 avec des sujets empruntés à des verrières du XVIème siècle, c’est le plus beau vitrail qui existe à Rennes.

La partie inférieure représente différentes scènes de la vie et de la Passion du Christ : Jésus devant les Scribes et les Pharisiens ; La trahison de Judas ; Jésus enchaîné ; Jésus devant le grand-prêtre. 

Au-dessus, la vie de la Vierge : Sa naissance ; l'Annonciation ; saint Joachim et sainte Anne ; l'Ange annonce à Marie l’approche de sa mort.

Dans la troisième travée : La mort de la Sainte Vierge et son Assomption. Au-dessus la légende de saint Jean l'Evangéliste.

Dans la cinquième travée : des scènes de la vie de saint Joachim et de sainte Anne ; enfin dans la partie haute, des sujets détachés.

A remarquer dans le choeur les statues de saint Germain et de saint Laurent, patrons de la paroisse.

Comme toutes les églises, au cours des siècles passés, Saint-Germain servit de lieu de sépulture à de nombreux personnages ; on retrouve encore dans le pavé de l’église quelques dalles funéraires, entre autres :

En avant du deuxième pilier à droite de la nef, une pierre tombale du XVIème siècle, très effacée aujourd’hui, figurant en demi-relief un chevalier en armure et en cotte d’armes, sa femme est à ses côtés. 

Quelques autres dalles encore plus effacées.

En 1821, dans la chapelle Sainte-Anne, on déposa les restes du célèbre historien et jurisconsulte breton, Bertrand d'Argentré, mort en 1590, au château de Tizé ; il fut d’abord inhumé dans l’église des Cordeliers et en 1821, lors de la démolition de cette église pour le percement de la rue Victor-Hugo actuelle, ses restes furent transférés dans l’église Saint-Germain.

Les orgues proviennent de l'Abbaye de Notre-Dame de Prières, de l'Ordre de Cîteaux, diocèse de Vannes ; les statues les supportant sont de Molchnet ainsi que la statue de saint Roch élevée en remplacement d’un ancien autel dédié à ce saint.

Il existait autrefois trois cimetières au pourtour de l’église ; le plus ancien, situé sur la place sud, fut désaffecté au XVIIème siècle. Le second cimetière au nord, joignant le collatéral, était divisé en deux parties par la rue Derval ; on y entrait par une grande porte près de la tour et le portail occidental de l'église.

L’arcature en maçonnerie de cette porte subsistait encore il y a peu d’années.

Rennes : église Saint-Germain, année 1928

A l'intérieur du cimetière, était une croix aux armes des Bourgneuf et, à l’angle nord-est se trouvait la chapelle de Notre-Dame des Neiges dont l’abside bordait la rue ; au XIIIème siècle, cette chapelle tombait en ruines, on la releva en 1681, et elle fut définitivement abandonnée au cours du XVIIIème siècle.

Dans ce cimetière, il existait également un ossuaire comme on en rencontrait beaucoup aux XVème et XVIème siècles et comme il en subsiste encore auprès de nombreuses églises de Bretagne.

En 1791 Mgr Bruté de Rémur écrivait : « L’endroit où eut lieu la retraite préparatoire à ma première communion, était une chambre longue et étroite remplie de bancs. Les crânes et les os des nombreuses générations qui nous avaient précédés, étaient empilés suivant la coutume de nos cimetières, dans une espèce d’étage supérieur au-dessus de nos têtes, de sorte que nous pouvions les voir à travers le grillage qui les entourait ».

Le tout petit cimetière à l’est, près du chevet, était réservé à la sépulture des nouveau-nés.

Jusqu’au commencement du XIXème siècle, la paroisse de Saint-Germain était une des plus grandes, sinon la plus grande paroisse de la ville ; sa population s’élevait à certaines époques, à quinze mille et même vingt mille paroissiens. Son pouvoir s’étendait au nord, à l’est et au sud jusqu’aux murs de la troisième enceinte, englobant le Palais du Parlement de Bretagne, le couvent des Cordeliers, place Saint-François, l'abbaye de Saint-Georges, la chapelle Notre-Dame des Neiges, le collège des Jésuites, rues Saint-Germain et Saint-Thomas, le couvent des Carmes, rue Vasselot, le couvent des Ursulines, rue du Pré-Botté ; il rayonnait jusque près de la vieille église de Toussaints pour remonter vers l’ouest à la chapelle Saint-James, près du bout de cohue, comprenant la chapelle et l’hôpital Sainte-Anne et le couvent des Dominicains, rue Haute, la chapelle Saint-Vincent près de ce couvent et enfin l’hôpital et la chapelle Sainte-Marguerite, à l’extrémité de la rue Haute et de la rue Basse.

En 1803, la paroisse fut réduite à son périmètre actuel et établie comme succursale du doyenné de Saint-Melaine ; une ordonnance royale du 8 juin 1825 l’érigea en cure de deuxième classe (G. Nitsch).

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