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LA PAROISSE DE SAINT-AUBIN (avant la Révolution)

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Les limites de la paroisse avant la Révolution.

Grâce aux registres de la paroisse, conservés aux Archives Départementales, il est relativement facile de se faire une idée du territoire de la paroisse avant la Révolution. Pour plus de clarté séparons le en deux tronçons : Saint-Aubin ville et Saint-Aubin campagne.

 

SAINT-AUBIN VILLE : La paroisse était limitée au XVIIIème siècle comme maintenant, par le côté Nord des rues de Toulouse, Lafayette (rue Dauphine), et par le côté Ouest de la rue aux Foulons [Note : Le côté Est de la rue aux Foulons devait faire partie de la paroisse Saint-Jean au XVIIème siècle] (rue Lebastard).

La rue Pont-aux-Foulons, les maisons du sud de la place Sainte-Anne ainsi que la place du Champ-Jacquet, les rues Saint-Michel et Penhoët [Note : La rue de Penhoët portant le nom de la rue de la Fracasserie dans sa partie Nord, à cause du fracas qu’y faisaient les serruriers et les forgerons ; la partie Sud portant le nom de Poulaille : c’était le rendez-vous des marchands de volailles] faisaient partie de la paroisse. La rue Leperdit n’existait pas, elle fut percée vers 1828.

Le reste de la place Sainte-Anne et la rue Sainte-Anne [Note : La rue Sainte-Anne a été supprimée lors de la construction de la Basilique] qui aboutissait à la rue Saint-Dominique (commencement de la rue Saint-Malo), étaient de la paroisse de Saint-Germain. Il en était de même de la chapelle Sainte-Anne, située au Nord de l’ancienne église et séparée de celle-ci par une ruelle assez étroite qui servit de cimetière des Pendus à partir de 1655.

En 1615, un recteur de Saint-Germain fit placer dans cette chapelle des fonts-baptismaux pour « administrer les saincts sacrements du baptesme aux enfans des dits faubourgs, d’autant que la nuit, ils ne peuvent entrer en ville, ny au temps d'yver lorsque les portes de la ville sont fermées » [Note : Les recteurs de Saint-Aubin par deux fois eurent beau réclamer la possession de cette chapelle, ils furent déboutés de leur demande par deux arrêts du Parlement de Bretagne en 1712 et en 1744].

Si nous continuons notre promenade vers la rue Haute (rue Saint-Malo), nous verrons que le côté gauche appartenait en partie seulement à la paroisse Saint-Aubin.

Le côté droit appartenait à la paroisse Saint-Germain qui débordait ensuite sur le côté gauche de la rue Saint-Malo pour aller rejoindre la rue Basse (rue de Dinan) et le vieux pont Saint-Martin. A l’angle de la rue de Dinan et de la rue Saint-Malo se trouvait une chapelle dédiée à sainte Marguerite, reste d’un ancien hôpital [Note : Les registres paroissiaux de Saint-Germain nous apprennent que près de 50 % des décès se trouvaient dans le territoire situé entre la Place Sainte-Anne, la rue Reverdiais (rue d’Antrain) et le vieux Pont Saint-Martin]. Le côté droit du bas de la rue Saint-Malo était de la paroisse Saint-Martin.

Le couvent des Dominicains (Campement militaire) se trouvait sur le territoire de Saint-Aubin. Rue d'Echange, la paroisse allait jusqu’à l'emplacement de l’ancien presbytère de Saint-Etienne [Note : L’école communale des garçons est bâtie en partie sur l’emplacement de ce presbytère].

Le haut de la rue Saint-Louis appartenait comme maintenant à la paroisse Saint-Aubin, de même que le haut de la place des Lices (côté Nord). Tout porte à croire que les limites descendaient plus que maintenant vers l'Ouest, peut-être jusqu’à la hauteur de la rue des Minimes.

Le haut de la rue Saint-Louis jusqu’à l’hôpital militaire s’appelait alors rue Saint-Aubin et les registres paroissiaux signalent des décès rue Saint-Louis « en cette paroisse » [Note : Les registres de Saint-Etienne signalent aussi des décès rue Saint-Louis et place des Lices]. D’autre part, une tradition orale nous apprend que l’ancien Grand Séminaire (Hôpital Militaire) était sur le territoire de Saint-Aubin.

Le côté Sud du haut de la place des Lices et de la place Saint-Michel (place du « Bout du Monde ») faisait-il partie de Saint-Aubin ? On sait seulement que le premier presbytère de Saint-Aubin se trouvait dans ces parages et fut détruit au XVème siècle pour permettre l’élargissement des douves.

Les registres de Saint-Etienne ne signalent aucun décès dans ce quartier de la ville. Au contraire, ceux de Saint-Aubin en signalent au Haut des Lices, place Saint-Michel, boulevard Saint-Michel, près du Pont Saint-Michel, entre les deux portes, à l’auberge du Bout du Monde.

Il est possible que les limites des paroisses de Rennes aient été réformées après l’incendie de 1720. A la fin du XVIIIème siècle, Raoul Bonnier, recteur de Saint-Aubin, énumère, parmi les membres du clergé de la paroisse, Adrien de Saint-Aubin. Ce prêtre, venu du diocèse de Paris, avait été mis à la tête du Petit Séminaire récemment créé, situé rue d'Orléans, « sur la paroisse de Saint-Aubin », mais à la fin du XVIIIème siècle les registres de la paroisse ne signalent aucun décès dans cette rue.

 

SAINT-AUBIN CAMPAGNE : Après la Révolution, les paroisses de Saint-Germain et de Saint-Aubin ont été pendant longtemps les seules de la ville à ne pas étendre leurs limites sur la campagne environnante. Il n’en était pas de même dans les siècles passés. Les registres paroissiaux et les autres documents que possèdent les Archives, nous apprennent que les villages du Bois-l’Abbé, du Bourg-Nouveau, des Roches, du Breil, de Montbarot, de Pont-Lagot, de la Basse-Martinière, de la Martinière et de l'Epine situés au Nord-Ouest de la ville étaient en Saint-Aubin. Les recteurs de Saint-Aubin n’avaient point à dédaigner cette importante partie de leur troupeau. Les seigneurs de Montbarot, de la Martinière et autres lieux avaient droit de supériorité et de fondation sur Saint-Aubin. Ces hauts et puissants Seigneurs qui étaient à la tête d’une des plus importantes baronnies de Bretagne avaient été autorisés en 1480, par François II, notre dernier duc, à mettre leurs armoiries en plusieurs vitres de l’ancienne église de Saint-Aubin et en 1513 Yves Mahyeuc, évêque de Rennes, leur avait permis d’avoir un banc seigneurial dans le choeur, du côté de l'Epître.

Comment cette partie du territoire de la paroisse était-elle rattachée à Saint-Aubin ? Sans doute par une étroite bande de terre resserrée entre les villages de Coëtlogon, du Grand et du Petit Cucillé (en Saint-Martin) et les villages de Malifeu et de la Touche (en Saint-Etienne). Elle rejoignait le jardin des Jacobins (Dominicains) en passant derrière l’ancienne église de Saint-Etienne [Note : Tout ceci est encore confirmé par un Extrait des anciennes réformations de l’évêché de Rennes. SAINCT AUBIN – 1426 - Sainct Aubin prez Rennes (fol° 20) -  Enqueste faicte par Jehan de Beaucé et Pierre de Romelin, commissaires dou duc le XV apvril M. IIII XXVI. Les demourants en la cloaison de la ville neuffve de Rennes dient estre francs et quittes de fouaiges et en avoir lettres de Monseigneur le duc. NOBLES - Ou villaige de la Martinière : L’hostel ou seignour de la Martinière, noble, et y a métayer. - Ou villaige de Montbarot : L'hostel Jehan de Beaucé noble. L'hostel Perrin Jouin et Jehan Joubert à cause de ses enffans roturier, ou quel demoure Guillaume Gilles comme métayer (En marge : Il poyera). - Ou villaige de Fontaine Renaud : Le manoir et hostel de Fontaine Renaud appartenant à l’abbé de Sct-Melaine noble, et y a métayer. - Ou villaige de la Ville Jehan : Gervais de la Ripvière paveours dict estre franc parce qu’il est paveours, et dict en avoir lettre de franchise ; et oncques n’en poya riens (En marge : Nota : exempt). L'hostel Guillaume Chauvet de Bourgnouveaulx (le reste est deschiré). - Faict le XV apvril M. IIII XXVI. Signé : J. de Beaucé et P. de Romelin.

En 1514, nouvelle enquête : La Haute et la Basse Martinière appartenaient alors à Maistre Allain Le Marec'h ainsi que Montbarot qu’il avait acheté à Robert de Beaucé.

Les Roches appartenaient à Maître François du Pont, le Breil à Thomas Peinée, le Bourg-Nouveau à Vincent Le Valloys (Henri Poisson).

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