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LA PAROISSE DE SAINT-AUBIN (après la Révolution)

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L'Ecole Gratuite des Garçons

Nous savons seulement par le Pouillé historique et par le brouillon d'une lettre adressée à Mgr Enoch, laissé aux archives de la Paroisse, que M. Le Forestier voulait assurer une éducation chrétienne aux garçons de la Ville et demandait le rétablissement des Frères des Ecoles Chrétiennes à Rennes, autorisé par le décret impérial du 7 mars 1808.

Dès 1809, le Conseil Municipal avait voté 4.000 frs pour le rétablissement des Frères et voulait leur vendre la maison qui leur avait servi de résidence rue Saint-Malo, et qui était utilisée comme école primaire municipale. En réalité, ils ne purent s'installer à Rennes qu'en 1818.

La lettre de M. Le Forestier adressée à Mgr Enoch est curieuse a plus d'un point de vue. Elle nous met au courant de l'état des écoles municipales à cette époque. Il y avait les écoles primaires dont les maîtres recevaient la somme de 600 fr. par an, somme que M. Le Forestier trouvait vraiment trop modique. Ces classes n'étaient fréquentées que par 6, 8 ou 10 jeunes garçons indigents qui ne recevaient qu'une éducation négligée et nullement chrétienne.

A côté de cela il nous apprend que 400 enfants d'ouvriers payaient à des maîtres laïques indépendants, 20 ou 30 francs par mois de rétribution scolaire.

M. Le Forestier sait que le projet du rétablissement des Frères se heurtera à de très grosses difficultés. Mais il a confiance dans la Providence. Son but est de faire tomber ces prétendues écoles primaires « où les jeunes gens ne reçoivent qu'une triste et pitoyable éducation », de former « des jeunes gens bien élevés et instruits qui pourront un jour occuper des places où ils serviront l'Etat avec honneur ». Son but principal est d'orienter des enfants vers le sacerdoce, de « former de bons ministres à la religion dont le petit nombre diminue chaque jour d'une manière effrayante sans beaucoup d'espérance de pouvoir les remplacer ».

Son expérience et le zèle qu'il avait déployé dans la direction de l'école Charitable des filles lui donnent le droit d'indiquer ce qu'il faudrait faire pour le retour des Frères et assurer leur traitement. Nous laisserons de côté tous ces détails qui ont moins d'intérêt pour nous, mais qui ont l'avantage de nous montrer une fois de plus que M. Le Forestier avait un esprit clair et méthodique.

Comme les démarches faites auprès des autorités ne donnaient pas de résultats, M. Le Forestier créa alors vers 1812 une école de garçons sur le modèle de l'école des filles. Mademoiselle de Corbigny en fut la directrice. Dans quel local était cette école ? Quelle fut la durée de son existence ? Nous n'avons aucun document qui nous permette de nous rendre compte de sa vitalité. Il importait cependant, de signaler les efforts faits par le Clergé d'alors pour l'éducation des enfants pauvres de la paroisse dans un quartier particulièrement déshérité, et c'est un honneur pour la paroisse de Saint-Aubin de s'être trouvée, encore une fois, à la tête d'un mouvement de rénovation religieuse au lendemain de la tourmente révolutionnaire [Note : L'Ecole Charitable fondée par M. Le Forestier dut subsister quelque temps après la mort du fondateur, mais elle périclita. Le registre des comptes s'arrête au 11 juillet 1916] (Henri Poisson).

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