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LA PAROISSE DE SAINT-AUBIN (après la Révolution)

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Les Droits de Préséance

Après la Révolution, la paroisse de Saint-Aubin forma d'abord une simple succursale de Saint-Etienne. Mais par ordonnance du roi Louis XVIII, du 21 avril 1824, elle fut érigée en Cure de 2ème classe et le roi Charles X par son ordonnance en date du 22 juin 1825 l'érigea en Cure de 1ère classe.

Des contestations s'étant élevées en 1836 au sujet du droit de préséance dans les processions, Mgr de Lesquen arrêta par son ordonnance du 4 octobre de la même année « que le Curé de Saint-Aubin, quelle que soit la date de sa nomination, rendra rang immédiatement après les quatre Curés doyens ».

Ce droit fut confirmé de nouveau le 9 août 1913, par Mgr Dubourg.

 

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Les Curés de Saint-Aubin en Notre-Dame de Bonne-Nouvelle.

Suzanne-Gilles VANNEAU (1803-1804), naquit à Rennes, fut d'abord secrétaire de Mgr Barreau de Givac en 1774, puis fut pourvu de la paroisse d'Orgères en 1778. Il fut député aux Etats Généraux, en 1789, où il se conduisit dignement. Exilé à Jersey, pendant la Terreur, il devint à la restauration du Culte, recteur de Saint-Aubin de Rennes, et mourut le 3 mai 1803. C'est lui qui eut l'honneur de recevoir le Tableau de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle des mains du jardinier Garel.

 

Julien-Mathurin HUNAULT (1804-1808), né à Gennes, fut recteur de Billé de 1878 à la Révolution, et doyen de Fougères. Il fut élu député aux Etats Généraux de 1789 et démissionna en août. Il rentra alors dans sa paroisse. En février 1792 on le trouve à Gennes où il est signalé par les Révolutionnaires comme causant du trouble. Il est chassé de cette paroisse le mois suivant. Il se retire dans la Mayenne, puis il est déporté en Espagne. De là, il passe à Jersey. A partir de 1795, il est tantôt à Billé, tantôt à Gennes, caché et errant. Après la tourmente, il est nommé curé de Saint-Aubin et y reste quatre ans. Il quitte alors la cure de Saint-Aubin pour prendre celle de Saint-Etienne.

 

François PERCEVAUX (1808-1817), d'abord vicaire, fut nommé recteur de Saint-Aubin. Il quitta ce rectorat pour prendre la succession de M. Hunault à Saint-Etienne.

 

Ange-Félix de LÉON des ORMEAUX (1817-1829) [Note : Son frère fut maire de Rennes à la même époque. Sa tombe se trouve à droite en entrant, au Cimetière du Nord], né à Bruz en 1770, chanoine honoraire. Nous aurons l'occasion de parler de ces deux pasteurs en différentes circonstances.

 

Louis JEHANNIN, né à Beaucé le 3 mai 1794, d'une modeste famille de cultivateurs, étudia d'abord au collège de Fougères, puis au petit séminaire de Rennes. Il fut ordonné prêtre le 10 Avril 1819, le même jour que le Pape Pie IX (il aimait à rappeler cette coïncidence). Il exerça tout son ministère à Saint-Aubin où il fut nommé vicaire dès le 12 avril 1819, puis curé le 8 octobre 1829. Mgr de Lesquen le nomma Chanoine honoraire le 20 décembre 1831.

On peut dire de lui qu'il a été le Père des Pauvres. La paroisse de Saint-Aubin lui doit l'établissement d'une salle d'asile qui recueillait de nombreux enfants des quartiers les plus déshérités. Il s'occupait activement de l'enseignement chrétien et, quelques heures avant sa mort, il dictait à un de ses vicaires ses dispositions pour une nouvelle classe qu'il faisait aménager à l'école de la Providence.

Il organisa également un Bureau de Bienfaisance parfaitement ordonné pour distribuer de nombreux secours en aliments et en vêtements.

Les intérêts moraux des jeunes gens et des ouvriers étaient l'objet de sa sollicitude. Il a été un des premiers fondateurs de l'OEuvre des apprentis, le protecteur spécial de la Société de Saint-François-Xavier [Note : Les membres de cette Association quittèrent leurs travaux pour assister à ses funérailles avec leur bannière].

Une des plus grandes joies de sa carrière sacerdotale fut conjointement au développement du culte de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle [Note : C'est lui qui de concert avec Mlle Jouaust, entreprit la reconstitution du Voeu en argent (1854-1861)] le développement de l'OEuvre du Rosaire. Depuis 1865, une réunion solennelle avait lieu tous les mois. Après le 12 août 1870, il fonda des réunions quotidiennes.

Par l'ensemble de ses oeuvres, M. Jehannin fit de son église le centre de la dévotion à la Sainte-Vierge. Au triduum solennel qui fut célébré à l'occasion du 3ème centenaire de la victoire de Lépante, le Cardinal Saint-Marc l'appela le « Père de la dévotion au Rosaire, non seulement dans sa paroisse mais encore dans sa ville épiscopale tout entière ».

C'est sans doute grâce à cette tendre dévotion envers la Sainte-Vierge, qu'il pouvait affronter sans crainte les mourants les plus rebelles et qu'il réussissait auprès d'eux avec tant de facilité, de telle sorte que son influence sacerdotale s'étendait bien au-delà des limites de la paroisse avec un succès absolument extraordinaire. La Semaine Religieuse annonçant d'une manière spéciale sa mort, disait : « C'est une grande perte non seulement pour Saint-Aubin, mais pour la ville de Rennes tout entière, car M. Jehannin avait su autant par ses vertus que par sa bienveillance, se concilier l'estime universelle, et les hommes les plus éloignés de la Religion pendant leur vie ne pouvaient à leur mort résister aux instances de sa charité et à la bonté de son cœur ».

Frappé d'une fluxion de poitrine à l'âge de 77 ans, il mourut le 25 octobre 1871.

Le dernier acte de son ministère avait été de réciter le Rosaire à l'église. Cet acte le consola dans ses derniers moments : « Eh bien ! dit-il à l'un de ses vicaires, j'ai fini par le chapelet ». Pendant sa vie il aimait à répéter : « Notre-Dame de Bonne-Nouvelle est mon espérance et mon soutien ; c'est Elle qui m'obtiendra miséricorde devant le Souverain Juge ». On peut être persuadé qu'il a été exaucé (Note : Tiré du Journal de Rennes).

Le corps de M. Jehannin repose au Cimetière du Nord, dans la section de gauche, en entrant. Son tombeau offert par les paroissiens est l'un des plus beaux du cimetière. Un bas-relief représente le Voeu. Ce bas-relief est surmonté d'une croix bretonne finement sculptée en plein granit au pied de laquelle se trouvent la Sainte-Vierge et saint Jean. Sur la face du monument on lit : « Hommage de la paroisse à son Pasteur bien aimé ».

Sur le revers deux citations latines résument bien sa vie : « Pater erat pauperum ». (Il était le père des pauvres). « Gubernavit ad Dominum cor ipsius et in diebus peccatorum corroboravit pietatem (Ecc. XLIX, 4). Il tourna son coeur vers le Seigneur et dans les jours des impies il affermit sa piété ». La Municipalité de Rennes tint à s'associer aux hommages qui furent rendus à M. Jehannin, en donnant une concession perpétuelle le 18 Mars 1872.

 

M. le Chanoine Henri CHARIL des MAZURES (1871-1878), fils de René-Jean Charil des Mazures, lieutenant de Génie, et de dame Louise-Angélique Louaizel de Saint-Trimoët, naquit place Sainte-Anne, le 6 Septembre 1816 et fut baptisé à Saint-Aubin le lendemain. Devenu prêtre il fut vicaire à Javené puis à Toussaints. Après avoir été recteur à Gévezé pendant dix ans (1861-1871), il fut nommé à la cure de Saint-Aubin [Note : C'est lui qui fit venir Mlle Joséphine Cougault comme sacristine]. C'était un prêtre au caractère vif et entreprenant. Il reçut du Cardinal Saint-Marc la charge de bâtir la nouvelle église. Il commença à trouver les premiers fonds et réussit à engager la municipalité de Rennes par le contrat dont il sera question par la suite. Il n'eut pas le bonheur de voir les murs de la nouvelle église sortir de terre. Après une longue et douloureuse maladie, il mourut le 6 Juillet 1878 dans sa famille, à Ernée, où il s'était retiré. Il fut inhumé au cimetière du Nord. Maintenant ses restes reposent dans l'église [Note : En mourant il laissa 3.000 frs pour le Bureau de Bienfaisance].

 

M. le Chanoine Henri DURANT, naquit à Saint-Servan en 1823. Il exerça la plus grande partie de son ministère à Saint-Aubin : d'abord comme vicaire de 1853 à 1875, puis comme curé de 1878 à 1897. En quittant Saint-Aubin en 1875, il avait été nommé recteur de Plerguer. Son rôle a été de construire l'église. Nous le verrons au travail, et son oeuvre suffit à illustrer la vie d'un homme. Un article du Journal de Rennes publié après sa mort, résume bien son oeuvre :

« La perte de M. le Curé Durant est un grand deuil pour la paroisse qu'il a administrée avec tant de zèle, où il laisse à tous ses paroissiens de chers souvenirs et de profonds regrets. Il a passé, comme son divin Maître, en faisant le bien. Il aimait les pauvres si nombreux dans sa paroisse ; il leur prodiguait les secours de son inépuisable charité ; jusqu'aux derniers jours de sa vie, malgré la maladie qui depuis quatre ans paralysait ses forces, il s'occupait avec une vive sollicitude de ses écoles paroissiales. Sa grande œuvre, celle pour laquelle il a donné sa vie, c'est la construction qu'il a eu le regret de laisser inachevée de la basilique de N.-D. de Bonne-Nouvelle Pendant quinze années, avant que la paralysie l'eut frappé, il a rempli avec la plus active et la plus intelligente sollicitude la difficile mission que son Eminence le Cardinal Place lui avait confiée. M. le Curé Durant a recueilli plus d'un million pour la Basilique... Les paroissiens de Saint-Aubin garderont toujours un affectueux souvenir à leur pieux curé » (Journal de Rennes, 13 décembre 1897, M. Philouze).

Il fut d'abord inhumé au cimetière du Nord, mais ses restes ont été transportés comme ceux de M. Charil des Mazures, dans le tombeau creusé dans la chapelle de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, après la guerre sous le rectorat de M. Louvrier.

 

M. le Chanoine Adolphe HAOUISSÉE de la VILLEAUCOMTE (1849-1924) né à Mauron au Château du Boyer. Après avoir été quelque temps vicaire à Saint-Onen, il fut nommé vicaire à Saint-Aubin en 1875.

Après son vicariat, il fut nominé recteur de La Richardais. Il n'y resta pas longtemps et revint à Saint-Aubin comme vicaire-administrateur en 1893. Devenu curé de la paroisse après la mort de M. Durant, il mena à bien la tâche entreprise par son prédécesseur et en 1904 il eut la joie d'ouvrir la nouvelle église au culte. Au moment de la persécution religieuse, il quitta le presbytère de la rue Saint-Louis (Maison du Peuple). Pendant quelques mois, le clergé fut dispersé sur la paroisse. En 1908, M. de la Villeaucomte put installer son presbytère rue Legraverend.

En 1913, M. de la Villeaucomte fut nommé Chanoine Titulaire. Il est mort le 3 février 1924. Il est enterré dans la chapelle de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle. Mgr de la Villerabel, archevêque de Rouen, son neveu à la mode de Bretagne, assistait à ses obsèques.

 

M. le Chanoine Léon LOUVRIER (1913-1927). Sous son rectorat l'église fut érigée en basilique. Des travaux importants furent entrepris dans l'église, après la guerre, en particulier : la sculpture des piliers du choeur et de l'abside, la pose de vitraux autour du choeur et dans la nef. Sous son rectorat fut creusé le tombeau qui garde les restes de MM. Charil des Mazures, Durant et de la Villeaucomte. Il fut nommé Chanoine Titulaire en 1927.

M. le Chanoine Louvrier est mort à Lourdes en septembre 1935. Il a demandé à être inhumé dans le cimetière de cette ville.

 

M. le Chanoine Pierre ROBIN, né à Plerguer en 1876. Ordonné prêtre en 1898. Vicaire à Bédée puis à Notre-Dame de Rennes. Nommé professeur au Grand Séminaire en 1906, Curé de Mordelles en 1923, a été nommé curé de Saint-Aubin en avril 1927 (Henri Poisson).

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