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CAHIER DE DOLÉANCES DE LA PAROISSE RURALE DE SAINT-HÉLIER DE RENNES EN 1789

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SAINT-HÉLIER DE RENNES (CAMPAGNE).

POPULATION. — En 1789, environ 100 feux ou ménages (procès-verbal) ; — en 1790, environ 1.800 paroissiens (déclaration du Recteur, Arch. d'Ille-et-Vilaine, série Q).
CAPITATION. — Rôle de 1789 (Arch. d'Ille-et-Vilaine, C 4065) ; 117 articles ; total : 612 l., se décomposant ainsi : capitation, 438 l. 19 s. ; milice, 56 l. 1 s. 6 d. ; casernement, 135 l. 17 s. 9 d. ; frais de milice, 1 l. 4 s. 6 d. (Ibid., C 3981).
VINGTIÈMES. — En 1788, 1.770 l. 1 s. 3 d.
FOUAGES. — 17 feux 1/3 1/10 — Fouages ordinaires, 191 l. 12 s. 8 d. ; fouages extraordinaires, 344 l. 4 s. ; taillon, 57 l. 5 s. 9 d.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 30 mars, au lieu ordinaire des délibérations, sous la présidence de Jean-Pierre Parcheminier (voir la note qui suit), avocat au Parlement, sénéchal de la baronnie de Vitré au siège de la vicomté de Rennes. — Comparants : Florent Bricaut (2,5) ; Julien Morin père (2,15) ; Julien Morin fils (2) ; Julien Morin neveu, fermier du sieur Hédeux (?) (4,5) ; Guy Dugas, fermier (1,10) ; Joseph Julien ; Julien Lavenant, fermier (5 ; 1 domestique, 1 ; 1 servante, 1) ; Vincent Hesleu, fermier (7) ; Toussaint Pelhas (6 ; 1 domestique, 1 ; 1 servante, 1) ; Jean Lucas, propriétaire et fermier (5 ; 1 servante, 1,5) ; Pierre Louail (3,10) ; Julien Joliveau, ferinier (11) ; Guillaume Maingui (3 ; 1 domestique, 1) ; Pierre Blanche (?) ; Pierre Thorigné ; Gabriel Roinsard, jardinier (1) ; Louis Mongermont (5,10) ; Joseph Péruchon (3) ; Pierre Colleu oncle, fermier (11 ; 1 domestique, 1,10) ; Pierre Colleu neveu, fermier (5,10 ; 1 domestique, 1,5) ; Jean Ferdel, fermier (4,10) ; Philippe Guyot, propriétaire (15,10 ; 1 servante 1) ; Julien Guyot (8) ; Pierre Guyot fils (1,5) ; René Guilloret, fermier. du Grand-Baux (20 ; 1 servante, 1 ; 1 autre servante, 0,15) ; Louis Guérin propriétaire et fermier (4) ; Jean Jubin, fermier (1,10) ; Pierre Maigne, fermier (2,15) ; Pierre Bertin, fermier (1,10) ; Pierre Texier, fermier (11,10 ; 1 servante, 1) ; Jean Louail (5,15 ; 1 domestique, 1 ; 1 servante, 0,15) ; Jean Conquerant, fermier (4,5) ; Julien Roinsard, fermier (4,5) ; Julien Chassé, fermier (6) ; Joseph Monnin ; Julien Cabris, fermier (13,10 ; 1 domestique, 1,5 ; 1 servante, 1 ; 1 autre servante, 0,15) ; Julien Colleu (8,10 ; 1 servante, 0,15) ; Jean Quinton, fermier (1) ; René Deboire, fermier (3,15 ; 1 servante, 0,15) ; Alexandre Bouvet (16 ; 1 servante, 1 ; 1 valet, 1) ; Louis Guérin, propriétaire et fermier (4) ; Joseph Chartier, fermier (12 ; 2 domestiques, 2,10 ; 1 servante, 1) ; Julien Emerie, fermier (1) ; Julien Logeais, fermier (10,15 ; 1 domestique, 1) ; René Logeais ; René Guérin (1) ; Jean Saugueret ; Gabriel Fouillard (5) ; François Chevy, propriétaire (5,10 ; 1 servante, 1) ; Louis Heraut, fermier (1,5) ; François Poirié ; François Deniard ; Alexis Vren (1,10 ; 1 servante, 1 ; 1 autre servante, 0,15) ; Jacques Chassé (2) ; Pierre Guérin, fermier (2) ; Julien Mainguené, fermier (2,5) ; Pierre Cramoux ; Jean Collen neveu (2) ; Jean Colleu oncle (24 ; 1 valet de harnois, 1,10 ; 1 autre valet, 1,5 ; 1 servante, 1) ; Pierre Morin (1,10) ; Julien Blanchard (avec sa belle-mère, 1,10) ; Jean Morin fils (1,10) ; François Texier, propriétaire et marchand (25) ; Jean Lequain, fermier (4 ; 1 domestique, 1) ; Pierre Dupéront (3) ; Pierre Apel, fermier (1,5) ; Olivier Apel (5) ; Pierre Boisramé, fermier (7 ; 1 domestique, 1) ; Jacques Jouant (5,10 ; 1 valet 1 ; 1 servante, 1) ; Joseph Houiste, fermier (6 ; 1 valet, 1). — Députés : Jean Colleu, François Texier.

Note : Parcheminier, alors procureur au présidial de Rennes, avait été pourvu de l’office de sénéchal de la baronnie de Vitré au siège de Chevré, en remplacement de feu Christophe Poilleré, sr. de la Guérinaie, par Charles-Godefroy de la Trémoïlle, prince de Tarente, baron de Vitré, le 28 août 1773 ; il avait payé au receveur de la baronnie la somme de 450 l. pour la finance de cet office (Arch. d’Ille-et-Vilaine, série E, baronnie de Vitré, liasse La Bouëxière). Jean-Pierre Parcheminier, avocat au Parlement, sénéchal de la baronnie de Vitré au siège de la vicomté de Rennes, a présidé les assemblées de Saint-Hélier de Rennes-campagne (31 mars), de Saint-Aubin de Rennes-campagne (31 mars), de La Bouëxiere (3 avril). — Le cahier de Saint-Aubin est très analogue au cahier de Saint-Hélier ; le cahier de La Bouëxière reproduit presque intégralement le cahier de Saint-Aubin, mais les derniers articles sont originaux.

 

Cahier de doléances et demandes du Tiers Etat de la campagne de Saint-Hélier, à Rennes [Note : L'orthographe du cahier est incorrecte].

1° — Les campagnes ne sont point représentées aux Etats généraux et provinciaux ; le Roi a la bonté de les appeler aux Etats généraux. Demander qu'elles soient aussi représentées en l'avenir aux Etats de cette province ; que le Tiers y soit en nombre égal à celui des deux autres ordres, et qu'on y voie par tête ; qu'il en soit ainsi dans les commissions intermédiaires et enfin que le Tiers ne puisse être représenté par nobles, anoblis, ni ecclésiastiques.

2° — Que les fouages ordinaires et extraordinaires, ainsi que les autres impositions dont on a chargé le Tiers seul, soient supprimés et remplacés par des impositions sur tous les ordres et employés dans les mêmes rôles.

3° — Que les corvées sur les grands chemins, qui ont ruiné les campagnes, soient supprimées et que lesdits chemins soient entretenus aux dépens de tous les propriétaires des trois ordres (voir la note qui suit).

Note : En 1788, de la tâche de cette paroisse, sur la route de Rennes à Châteaubriant, était longue de 1.054 toises et avait son centre à 1/3 de lieue du clocher (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883).

4° — Que le tirage de la milice soit supprimé et qu'en cas qu'il subsiste, que les domestiques des ecclésiastiques, communautés et nobles ne soient plus exempts (voir la note qui suit).

Note : En 1786, à Saint-Hélier, 76 hommes se sont présentés au tirage ; 43 ont été exemptés ou reformés ; 1 a été désigné par le sort. La paroisse fournit un milicien en chacune des années 1781-1786, sauf en 1785, où elle en fournit deux (Ibid., C 4704).

5° — Que, conformément à notre Coutume, les contrats d'échange soient exempts de lods et ventes (voir la note qui suit).

Note : D'après la Coutume de Bretagne (titre II, art. LXVI), les lods et ventes ne devaient pas porter sur les échanges ; mais, en 1645, le roi soumit les échanges aux lods et ventes ; il percevait d'abord cette taxe, puis, en 1674 et 1700, il vendit aux seigneurs ce droit : voy. H SÉE, op. cit., p. 112-113, et GOHIER, Mémoire pour le Tiers-Etat de Bretagne, p. 92 et sq.

6° — Que la dîme de cette paroisse au treizième est excessive et forme un impôt considérable ; il serait à désirer qu'elle fût réduite au moins au vingtième et que, suivant les canons, il y en eût une portion réservée pour les pauvres (voir la note qui suit).

Note : Les deux tiers des dîmes de Saint-Hélier appartiennent aux religieuses de Saint-Georges, qui les afferment 1.495 livres ; l’autre tiers appartient au chapitre de Rennes. Sur ces dîmes, le recteur reçoit une portion congrue de 700 livres (Déclarations de 1790, Arch. d’Ille-et-Vilaine, série Q).

7° — Que les impôts, trop multipliés, donnent lieu à une infinité de frais et de charges ; qu'il paraîtrait avantageux de les réduire à deux, l’un sur les biens fonds, l'autre par tête, et d'établir un seul receveur par évêché ou arrondissement avec


Des appointements modérés, auquel receveur les collecteurs de chaque paroisse porteraient le montant de leurs recettes.

Le présent cahier arrêté aux fins du procès-verbal de ce jour et signé par les dits habitants et par nous sénéchal de la vicomté de Rennes, ce trente mars mil sept cent quatre-vingt-neuf.

[Ici 19 signatures, plus celle du président Parcheminier].

 

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Représentations particulières (voir la note qui suit).

Note : D'une écriture différente et d'une orthographe convenable. — Ces représentations particulières ne sont suivies d'aucune signature.

1° — Qu'il serait à propos de supprimer les fuies à pigeons, qui ruinent les levées.

2° — Que les rentes qui sont dues à la mort d'un homme et qui se multiplient suivant le nombre de ses héritiers soient supprimées ou du moins fixées à un certain prix (voir la note qui suit).

Note : Il s'agit ici des devoirs de chéant et levant, qui se percevaient dans certaines seigneuries ; ils se levaient par tête ; lorsqu'un héritage était partagé entre quatre ou cinq personnes, chacune d'elles payait la redevance au même taux. Voy. H. SÉE, op. cit., p. 98-99.

3° — Que les francs-fiefs soient supprimés.

4°— Que les lods et ventes sont excessifs et font un tort considérable à ceux qui vendent et qui, pour la plupart, sont pauvres ; qu'il serait à souhaiter qu'ils fussent réduits au vingtième (voir la note qui suit).

Note : Chaque fois qu'une terre était vendue, le seigneur percevait le droit de lods et ventes, que l'acquéreur devait acquitter. Le droit s'élevait au huitième du prix de vente. Voy. ibid., p. 112 et sq.

5° — Que les journées des greffiers accablent les pauvres mineurs ; qu'il serait à désirer qu'elles fussent réduites à un prix plus modique (voir la note qui suit).

Note : Un arrêt de règlement du Parlement de Bretagne, du 13 août 1744, avait fixé à 30 sous « pour chaque tutelle, curatelle, main-levée, décret de mariage, émancipation et majoration » à 4 l. « pour leurs journées en commission et à 8 l. lorsqu'ils seraient hors commission » les vacations des juges et officiers des juridictions seigneuriales de la province, à l'exception des duchés-pairies et regaires ressortissant nûment au Parlement, hautes baronnies donnant le droit de présider l'ordre de la noblesse aux Etats sans élection, et juridictions pour lesquelles il aura été rendu des réglementa spéciaux contradictoirement avec les Etats (POULLAIN DU PARC, Journal des audiences el arrêts du Parlement de Bretagne, t. III, p, 460) ; ces vacations, qui équivalaient à la moitié de celles des juges et officiers des juridictions royales et des sièges exceptés par cet arrêt (André GIFFARD, Justices seigneuriales en Bretagne, p. 104), furent portées aux 2/3 en 1786 (ID., Ibid.). Ces règlements ont été plusieurs fois confirmés, à la demande des Etats, notamment par des arrêts des 23 août 1768 (POTIER DE LA GERMONDAYE, Recueil d’arrêts rendus au Parlement de Bretagne, pp. 55-61), 20 août 1782 et 22 août 1787 (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4931). Certains greffiers, pour faire monter le chiffre de leurs vacations, les réduisaient à deux séances de deux heures chacune et faisaient figurer dans les inventaires l'analyse détaillée de tous les papiers et quittances : un arrêt du Parlement du 29 décembre 1706 leur enjoint, pour mettre fin à cette « concussion punissable qui causeroit la ruine des mineurs », de faire durer chaque vacation pendant 4 heures le matin et autant le soir, et « d'inventorier à une seule et même cotte les quittances et autres pièces qui concernent une même affaire » (Arch. d’Ille-et-Vilaine, série B, Parlement de Bretagne, registre secret 307, fol. 44 v°) ; sur ces abus, voy. aussi GIFFARD, op. cit., p. 271. En ce qui concerne les différents actes passés dans les greffes relativement aux tutelles, voy. ID., ibid., pp. 140-142.

6° — Que la dîme verte soit supprimée ; parce que les seigneurs l'usurpent pour la plupart sans droit (voir la note qui suit).

Note : La dîme verte était perçue sur les lins, chanvres, pommes et légumes, (POTIER DE LA GERMONDAYE, Introduction au gouvernement les paroisses, pp. 89 et 90 ; — H. SÉE, op. cit., p. 166.

 

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DÉLIBÉRATION du 23 novembre 1788.
(Arch. commun. de Rennes, Cart. des Aff. de Bretagne, D2).

Le général adhère aux arrêtés de la Communauté des procureurs au présidial de Rennes, du 15 novembre, du général de la paroisse de Toussaints, du 17 novembre, du corps du commerce, du 17 novembre, du général de la paroisse de Saint-Germain, du 19 novembre.

 

DÉLIBÉRATION du 18 janvier 1789.
(Arch. commun. de Rennes, Cart. des Aff. de Bretagne, D2).

« L’assemblé générale des propriétaires et habitants de cette paroisse » adhère à l’arrêté du Tiers de Rennes du 27 décembre 1788, décide « de demander à concourir à la nomination des députés aux prochains Etats généraux, et que, dans l'ordre de l'Eglise, il soit admis parmi ses députés des recteurs à la concurrence d'un tiers ou plus », et charge ses commissaires « de demander à la municipalité de se pourvoir contre l'arrêt du 8 janvier s'il pouvait contrarier l'exécution de cet arrêté ».

[Sur le registre, 16 signatures, dont celles de Jean Colleu et de François Texier].

(H. E. Sée).

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