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CAHIER DE DOLÉANCES DE LA PAROISSE RURALE DE SAINT-AUBIN DE RENNES EN 1789

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SAINT-AUBIN DE RENNES (CAMPAGNE).

CAPITATION. — Rôle de 1786 (voir la note qui suit) (Arch. d'Ille-et-Vilaine, C 4059, pour la ville, et C 4060, pour la campagne). Total de la partie campagne (30 articles), 268 l. 15 s. 8 d., se décomposant ainsi : capitation, 184 l. 5 s. 2 d. ; milice, 23 l. 10 s. 6 d. ; casernement, 57 l. 1 s. 7 d. ; frais de milice, 10 s. 3 d. (Ibid., C 3981).

Note : Le dernier rôle de capitation qui nous ait été conservé pour la partie campagne est celui de l'exercice 1786, et, bien que les Archives communales possèdent le rôle de 1789 pour la partie ville, il nous a semblé préférable d’indiquer, même pour cette dernière partie, les cotes de 1786, afin de garder une base unique.

VINGTIÈMES. — 829 l. 11 s.
FOUAGES. — 1 feu 1/3 1/10. Fouages ordinaires, 17 l. 4 s. 1 d. ; fouages extraordinaires, 53 l. 13 s. 6 d. ; taillon, 5 l. 6 s. 11 d.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 31 mars, au lieu ordinaire des délibérations, sous la présidence de Jean-Pierre Parcheminier, avocat au Parlement et sénéchal de la vicomté (voir la note 1 qui suit), « élu président de l’assemblée par les habitants de la ville ». — Saint-Aubin (campagne) comprend environ 30 feux ou ménages. — Comparants (voir la note 2 qui suit) : Bercegeay, secrétaire, place Sainte-Anne (6,10 ; Grammont, commis à la direction des domaines (pour son bien, 7,4) ; Besnard ; Sauveur, marchand, rue Saint-Louis (12) ; Pellieux, marchand pelletier, rue Dauphine (6) ; De la Pène ; Lelong ; Le Gloarnic ; Pierre Sanson, vendant linge, rue Saint-Louis (2) ; Jean Fouet ; François Glaziou ; Calais du Coudrai, marchand de vin, rue Saint-Michel (1 domestique ; 20,10) ; De la Rue ; Gilbert ; Jean Michel (2) ; Guespin ; Vaujoye du Buisson, vivant de ses rentes, rue Saint-Michel (10,5) ; Nicolas Greslan, vivant de ses rentes, place Sainte-Anne (1 domestique ; 30); Belouse ; René Plessis (17 ; 1 grand valet, 1,10 ; 1 autre valet, 1,5 ; 1 autre, 1 servante, 1) ; René Tulou (5) ; Nicole ; Marc Berthelot ; « et sont ensuite entrés » : Martin Robert; Alexis Boulanger ; Hardy ; Roland ; Georges Galet ; Joseph Le Page (1,15) ; Jean Golivet (21 ; 1 grand valet, 1,10 ; 1 autre, 1,5 ; 1 autre, 1 ; 1 servante, 1) ; Bellouard ; J.-B. Du Pont ; Pierre Bertel (avec son frère, 7,10 ; 1 servante, 1) ; Pierre Jumel (10) ; Simonet fils, négociant (3 domestiques ; 57,8) ; Michel Roussel, débitant et lardier, rue Saint-Michel (12,6) ; François du Pont ; Pierre Laurent ; René Trotoux, maréchal (3 ; 1 compagnon, 1) ; Pierre Gardan ; Pierre Rouault (22,10 ; 1 grand valet, 1,10 ; 2 autres valets, 2 ; 2 servantes, 2) ; Cohier ; Fouché ; Lecœur ; Roger ; Bellier. — Députés : Parcheminier et Besnard, pour la partie de la ville ; Pierre Jumel et René Trotoux, pour la partie de la campagne. — Il y a eu un cahier rédigé par les habitants de la ville et un autre cahier rédigé par les habitants de la campagne.

Note 1 : Indiqué au rôle de la capitation comme sénéchal de plusieurs juridictions, habitant au Champs-Jacquet, capité 40 livres.

Note 2 : Les noms imprimés en italique sont ceux qui sont compris au rôle de la partie campagne.

 

 

Cahier des plaintes, doléances de la partie de campagne de la paroisse de Saint-Aubin de Rennes (voir la note qui suit).

Note : Les parties imprimées en caractères italiques se retrouvent dans le cahier de St-Hélier (campagne). Le numérotage des quatre premiers articles correspond.

ARTICLE PREMIER.Les habitants des campagnes n'ont point été jusqu'ici représentés aux Etats de cette province. Sa Majesté a la bonté de les appeler aux Etats généraux. Les Députés demanderont qu'ils soient également convoqués aux Etats de cette province ; que le Tiers y soit en nombre égal à celui des deux autres ordres et qu'on y vote par tête ; qu'il en soit ainsi dans les commissions intermédiaires, et que les Recteurs soient appelés dans l'ordre de l'Eglise.

ART. 2.Que les fouages ordinaires et extraordinaires et toutes autres impositions roturières soient supprimées et remplacées par des impôts supportables par tous les ordres sans distinction de biens, de personnes, ni de rôles.

ART. 3.Que les corvées des grands chemins soient également supprimées et que les dits grands chemins soient entretenus aux frais de tous les propriétaires sans exception (voir la note qui suit).

Note : En 1768, la tâche de cette paroisse s’accomplissait sur la route de Rennes à Plélan ; elle avait son centre à une demi-lieue du clocher et était longue de 300 toises (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883).

ART. 4.Que le tirage de la milice, qui enlève leurs enfants à l'agriculture, soit aussi supprimé et qu'en cas qu'il subsiste, les domestiques des nobles et des ecclésiastiques ne soient point exempts (voir la note qui suit).

Note : En 1786, à Saint-Aubin, 89 hommes se sont présentés au tirage ; 26 ont été exemptés ou réformés ; 63 ont été assujettis au tirage ; 2 ont été désignés par le sort. Cette paroisse fournit deux miliciens en chacune des années 1781-1786 (Ibid., C 2704).

ART. 5 (Voy. l'art. 6 de Saint-Hélier). — Que les dîmes, qui se perçoivent dans leur canton au treizième, soient réduites au trentième, et qu'il en soit réservé un tiers pour les pauvres selon les saints canons (voir la note qui suit).

Note : La moitié de la dîme de Saint-Aubin appartenait aux Bénédictins et leur rapportait 2.000 l., avec la métairie du Bois-Labbé ; l'autre moitié appartenait au recteur et lui rapportait 600 livres (Déclarations de 1790, Arch. d'Ille-et-Vilaine, série Q).

ART. 6 (Voy. l'art. 7 de Saint-Hélier). — Que les impôts soient moins multipliés et réduits, s'il est possible, à deux : l'un sur les biens fonds sans exception, l'autre sur les personnes : qu’il soit établi un seul receveur dans chaque ville épiscopale avec des appointements modérés ; auquel receveur les collecteurs des deniers de chaque paroisse porteront le montant de leur recette.

ART. 7 (Voy. l'art. 5 de Saint-Hélier). — Que les lods et ventes en contrats d'échange soient supprimés comme nuisibles à l'agriculture et contraires à la coutume.

ART. 8. — Qu'avant de délibérer sur l'impôt, les députés examinent toutes les diminutions qu'on peut faire sur les dépenses de l'État, les pensions qu'il paye ; qu'il soit pris des précautions pour qu'elles soient moins considérables à l'avenir et qu'il n'en soit jamais donné à ceux qui ont des places avec appointements.

ART. 9. — Demander que les garennes et fuies, trop multipliées dans cette province, et particulièrement aux environs de cette paroisse, soient supprimées comme très nuisibles à l'agriculture.

ART. 10. — Que le gibier gros et menu causant aussi un tort considérable aux levées, il soit permis à chacun de tirer dessus sur son terrain (voir la note qui suit).

Note : Le droit de chasse était formellement refusé aux paysans. Il leur était défendu aussi d'avoir des instruments de chasse et des fusils. Une ordonnance du duc de Duras, commandant en chef de la Bretagne, datée du 3 mars 1769, interdit à tous les habitants de la campagne d'avoir chez eux des armes à feu. Toutefois, cette ordonnance ayant provoqué de vives réclamations, le duc de Duras déclara, dès le 27 mai 1769, qu'on n'appliquerait pas l'ordonnance d'une façon rigoureuse, qu'elle devait viser surtout les manœuvres, journaliers et artisans, tous ceux « dont la fortune ne peut pas répondre de leurs actions ». Mais souvent les gentilshommes invoquèrent l'ordonnance de 1769 pour désarmer les paysans. Voy. Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 155 et 156, et H. SÉE, op. cit., pp 149-152.

En au surplus se reférer aux charges de cette paroisse et aux arrêtés pris par les communes.

[6 signatures, plus celle du président Parcheminier].

(H. E. Sée).

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