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SEIGNEURIE DU ROZAY

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ROZAY dans le pays de Redon

Ce nom vient de Ros, vieux mot français qui a formé le radical de roseau. Il désigne un endroit mouillé où abondent les ros ou roseaux.

Un aveu du 27 janvier 1711 nous donne quelques détails sur le Rozay de Redon. C'était alors une maison noble ayant juridiction et composée d'un grand corps de logis de 60 pieds de long, plus le logement de la métairie ayant 92 pieds, la maison du pressoir, le jardin et vigne, la prée, la fuie située au domaine du Verger, le petit domaine du Rozay, etc.

Sans en avoir de preuve absolument certaine, je crois pouvoir affirmer que le Rozay appartenait au XIVème siècle et pendant la première moitié du XVème aux familles Collobel et de Lourme qui, toutes deux, appartenaient à la vieille noblesse du pays de Redon.

Jean de Lourme fit serment en 1379 d'empêcher l'invasion de la Bretagne par les étrangers et ratifia à Redon le second traité de Guérande, le 14 juin 1381. Il possédait aussi en Redon des biens à Beaulieu, à la Bouère, etc.

Olivier de Lourme, évidemment son fils puisqu'il était possesseur des mêmes biens au Paty Collobel, près de la Bouère, et à Beaulieu, devait être aussi fils d'une Collobel qui semble avoir apporté le Rozay aux de Lourme au début du XVème siècle. Il accompagna, en 1418, le duc Jean V en France, en compagnie d'Henry du Tertre et d'autres seigneurs de Redon ; puis il s'arma avec le sire de Rieux en 1420 pour le recouvrement de la personne du duc fait prisonnier par les Penthièvre.

Jean de Lourme, sans aucun doute sieur du Rozay, puisque ses biens étaient possédés en 1481 par Henry du Tertre, sieur du Rozay, son héritier, vivait en 1460 et figura à la montre militaire tenue à Redon le 8 septembre 1464 comme ayant 100 livres de rentes nobles, avec deux chevaux et armé de brigandine, salade, jusarme, épée, dague. On lui ordonne d'avoir en plus des gantelets, des avant-bras et un bon cheval. Il mourut après 1471. Ses héritiers (Henry du Tertre) parurent à la montre du 4 septembre 1481 pour 80 livres de rentes.

Le Rozay était donc passé aux du Tertre. Un Pierre du Tertre, né au XIVème siècle, paraît à Redon en 1405, comme voisin d'Olivier de Lourme. Dès 1382, il faisait partie des troupes d'Eon de Lesnerac, capitaine de Clisson. Henry du Tertre, on vient de le voir, accompagna, avec Olivier de Lourme, le duc Jean V en France en 1418.

Henry du Tertre, sieur du Rozay, héritier de Jean de Lourme, figura, on l'a vu, à la montre du 4 septembre 1481, tenue à Redon, comme ayant 80 livres de rentes nobles, à cheval, avec brigandine, salade, gorgette et manches de mailles. Il mourut vers 1403 et avait épousé Perrine Gourio qui, veuve, et au nom et comme tutrice de leur fils Jean, rendit aveu pour le Rozay le 24 février 1494.

Noble Homme Jean du Tertre, sieur du Rozay, épousa vers 1500 Guillemette du Rochier, fille de Guillaume et de Guillemette Le Bascle, sieur et dame de Beaulieu. De ce mariage vint Jeanne qui suit.

Jeanne du Tertre, héritière principale et noble, dame du Rozay, épousa vers 1513 Honorable Homme Jean Mussays et ils eurent plusieurs enfants nés à Redon en 1514, 1520 et 1523. Pour une raison ou pour une autre, Jeanne du Tertre vendit le Rozay, le 28 août 1529, à son voisin Guillaume Lambart, écuyer, sieur de Lanruas (Voir Lanruas).

A la mort de Guillaume Lambart, accord eut lieu entre sa veuve, Marguerite du Guiny, et son fils Jean Lambart, sieur de Lanruas et du Rozay, le 2 mai 1549. Par cet accord, le Rozay fut attribué pour son douaire à ladite veuve. Mais, dès l'année suivante, Jean revendait le Rozay, le 20 février 1550, à son parent Pierre Lambart, sieur de Port de Roche et de Cotart (Voir Cotart), lequel rendit aveu le 19 mars 1559.

De son mariage avec Jeanne du Vergier, Pierre Lambart ne laissa qu'une fille, Françoise, qui fut dame de Port de Roche et du Rozay et épousa Bonaventure du Dréseuc, sieur de Lesnérac, fils aîné de Poncet du Dréseuc et de Gillette de Robien, seigneur et dame d'Escoublac, Lesnérac, la Haye de Maure, etc. Ce sont eux qui vendirent, vers 1570, le Rozay à François Tayart et Anne Bonnet.

François Tayart, sieur du Tertre (Avessac), était fils aîné de M. François Tayart, notaire-passe à Redon, châtelain de Bains, organiste de l'Abbaye, et de Françoise Prévoyre. Marchand à Redon, il mourut en septembre 1570. De sa femme, Anne Bonnet, il eut entre autres enfants : - 1° Louis qui suit ; - 2° François (27 mai 1549), sieur du Tertre, dont les descendants ont continué la famille ; - 3° Alain, sieur du Puyguérin, notaire royal à Redon et procureur fiscal de Rieux. Les Tayart, anoblis en 1599, portaient d'azur au lion d'argent.

Louis Tayart, baptisé le 16 août 1546, sieur du Rozay, marchand à Redon, mort avant 1584, se maria deux fois. En premières noces, il épousa, vers 1565, Thomase Couppé, fille de M. Arthur Couppé, lieutenant du prévot des Maréchaux de France en Bretagne ; en secondes noces Julienne Couriolle qui, veuve, se remaria à M. Jean Macé, sieur de Cavardin. Du premier lit ne sont issues que des filles : - 1° Françoise Tayart, dame du Rozay (16 septembre 1570), mariée vers 1592 à sire Jean Chesnays, sieur de Cotio, fils de Jean Chesnays et d'Hélène Poyrier, sieur et dame de Cotio et de Mussain. Dont un fils, François Chesnays (4 mai 1593), qui vivait en 1632 mais semble être resté célibataire ; - 2° Anne Tayart (3 février 1572), dame de Germine, mariée vers 1592 à sire Pierre Le Marchant, sieur de Saint-Laurent ; - 3° Guillemette Tayart (31 janvier 1574), mariée également vers 1592 à sire François Lorier, sieur du Chastel. Toutes les trois étaient en 1585 sous la tutelle de leur oncle François Tayart, sieur du Tertre.

François Chesnays, fils de Françoise Tayart, fille aînée, n'ayant, pas laissé de postérité, le Rozay passa aux enfants d'Anne Tayart, cadette, femme de Pierre Le Marchant.

Du mariage Le Marchant-Tayart vinrent en effet plusieurs enfants qui, en 1616, étaient sous la tutelle de Gilles de Rozeray. L'un d'eux, Guillemette Le Marchant, fut dame du Rozay et épousa Jacques Paignon, écuyer, sieur de la Rivière-Pelain, fils de Jean Paignon et de Suzanne de Guiné. Les Paignon portaient de sinople au lion d'argent. De ce mariage vinrent au moins trois enfants : - 1° Charles Paignon qui suit ; - 2° Suzanne, inhumée à Redon le 29 avril 1669 ; - 3° Danielle, mariée à Redon, le 26 avril 1679, à Joseph Bodiguel, sieur d'Ecaré (Avessac), inhumée veuve, le 16 mars 1700.

Charles Paignon, écuyer, sieur du Rozay, épousa, en février 1661, Perrine Gascard, fille de M. Jean Gascard, marchand à Bains, sieur de la Guillebaudrie du Bléheuc (Bains), et de Julienne Chevrier ; elle fut inhumée en la chapelle Saint-Gilles de l'église de Redon, le 23 mai 1681. De cette union sont issus au moins huit enfants, nés à Redon entre 1661 et 1678, parmi lesquels je me contenterai de citer : - 1° Louis, fils aîné, qui suit ; - 2° François (19 mai 1668), écuyer, appelé « le Chevalier du Rozay », mort célibataire le 7 janvier 1730) ; - 3° Pierre, né en 1676, écuyer, qui habita le Bléheuc de Bains et épousa, en 1707, Marie de la Valette, fille d'écuyer Guillaume, mourut en son dit manoir et fut inhumé à Bains le 26 décembre 1726. Sa veuve mourut à la maison des Chambots (Bains), le 7 mai 1757, après avoir donné à son mari au moins six enfants, nés au Bléheuc entre 1708 et 1721, entre autres : Anne Paignon, dite « demoiselle du Rozay », morte à sa maison du Bléheuc, célibataire, et inhumée à Bains le 7 février 1752.

Louis Paignon, sieur du Rozay, baptisé le 5 mars 1663, épousa en 1691 Françoise Michiel de Carmoy, probablement fille de François et d'Anne-Marie de la Landelle, sieur et dame de Carmoy. Il mourut en octobre 1697. Dont au moins quatre enfants, entre autres : - 1° Jean-Louis qui suit ; - 2° Pierre-Laurent (10 août 1696), chevalier du Rozay, inhumé dans l'église de Redon le 28 octobre 1740.

Jean-Louis Paignon, sieur du Rozay, baptisé le 28 avril 1692, mort avant 1740, épousa vers 1714 Anne Mauvy, dame de Carcé, fille de messire Jacques-René et Yvonne Pépin, sieur et dame de Carcé. De cette union sont issus huit enfants, deux fils : Augustin, né en 1716 ; Jean (10 décembre 1726) et six filles, dont l'une, Christine (21 janvier 1724) fut mariée à M. Joseph Perrault, fils de Jacques et de Marie Hautebert ; ils habitaient en 1767 Vieille-Roche, en Arzal.

Messire Augustin de Paignon, ci-dessus, seigneur du Rozay, fut marié, le 26 janvier 1763, dans la chapelle Saint-Barthélémy de Redon, à Marie-Hyacinthe de Lambart, fille de Joseph, seigneur du Plessis-Rivaut, et de Jeanne-Françoise Rado de Bahurel. Il fut inhumé le 13 décembre 1776. Sa veuve se remaria, le 3 mai 1782, à messire Ambroise d'Osmond de Centeville (Voir Lanruas) et mourut à Redon le 18 nivôse an VI. Ils n'eurent pas postérité. Alors Jean de Paignon, frère d'Augustin, hérita du Rozay, mais il resta célibataire et mourut à 52 ans, le 30 janvier 1778.

La famille Paignon était éteinte. Le Rozay revint aux Tayart. Il forma la part de Jean Vanberchem, fils de Geneviève Tayart, en l'estoc Tayart (Voir Bocudon). Celui-ci, le 26 mars 1782, le vendit 8.000 livres à messire René-Charles Michiel de Carmoy, ancien officier au régiment de Vexin-Infanterie, chevalier, seigneur de Carmoy, qui était d'ailleurs, on l'a vu, parent des Paignon.

Leur fille Thérèse-Renée de Carmoy a épousé, le 27 nivôse an VI, Nicolas-Augustin-François Corbun de Kerrobert. De ce mariage est issue Mme Bernède. (R. de Laigue). 

Nota : texte actualisé et modifié par rapport au texte original. 

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