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LES RECTEURS (VICAIRES PERPÉTUELS) DE REDON.

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On trouve Rivallon dès l'an 1027, mais la liste suivie ne commence qu'avec N... de Coëtdor, décédé en 1494, auquel succéda Roland Plezran, décédé en 1497. Dès 1513 et encore en 1529, ce fut Jean Thebaud, qui appartenait à une famille bourgeoise connue à Redon depuis le XVème siècle et dont faisaient partie entre autres : Jehan Thebaud, 1509, 1514, « drapier de couleur », époux de Marguerite Mabic ; Raoul Thebaud, décédé avant 1514, mari d'Olive Bodiga qui lui survécut ; Jehan Thebaud, époux à la même époque de Marguerite Pastourel du Parc-Anger ; Alain Thebaud, époux vers le même temps de Guillemette Guéguen de la maison de Brillangaut et Bahurel ; Perrine Thebaud épouse en 1522 de Raoulet Lezot.

Après Jacques de Pleuguen, décédé en 1549 et Pierre Jaouan, nous rencontrons de nouveau un Redonnais en 1570 en la personne de Jacques Le Petit. Fils de Jean Le Petit, bourgeois de la ville, et de Jeanne de Fescan de la maison des Chambots en Bains, il était docteur en théologie et chanoine de Nantes. De 1573 à 1583, il fut recteur de Montauban en même temps que de Redon. Il avait comme frère aîné Michel Le Petit, sieur de Fleurimont, procureur fiscal, dont le fils fut anobli par le roi Louis XIII. En 1593, il résigna en faveur du suivant.

Bertrand Daniel était « subcuré » (vicaire) de Notre-Dame dès 1565, official de l'évêque de Vannes en 1578, chapelain du Bourgneuf en 1585. Il appartenait aussi à la bourgeoisie locale : son frère, Georges Daniel, notaire royal et avocat à Redon, eut un fils Louis qui fut sieur de la Giraudais en Bains, Conseiller procureur du Roi au siège de Guérande, dont la descendance s'est fondue en Castellan.

Michel Le Noir, en fonctions dès 1612, avait été baptisé à Redon le 29 octobre 1585. Fils aîné de Michel Le Noir sieur de Caudorat, alloué de Saint-Nicolas, et de Françoise Macé, sa seconde femme, il avait, une sœur, Jeanne Le Noir, marié à Guillaume Mancel. Il résigna en 1644 en faveur de Pierre Macé, fils de son cousin germain.

Baptisé à Redon le 14 novembre 1604, fils de Maître Michel Macé et de Jeanne Mahé, petit-fils d'Olivier Macé et de Marguerite Laigneau, Pierre Macé fut dès 1635 vicaire à Redon puis official. Le 5 avril 1665 il résigna ses fonctions curiales en faveur de son parent, Gilles Mancel, et mourut le 15 septembre 1667.

Gilles Mancel prit possession le dimanche 11 juillet 1666 et célébra ce jour-là la grand'messe en présence de son prédécesseur. Bachelier de l'Université de Paris, chapelain de la chapelenie de Robeil, il avait été reçu dans la communauté des prêtres de Redon le 8 décembre 1664 et était devenu quelques mois plus tard vicaire de Notre-Dame. Il mourut le 30 avril 1703 et fut inhumé le 2 mai en son église, « en présence de Messieurs Charles Després, Jagu, Coué, Franços Gicquel, Calais et Gérard, prêtres ».

Fils de François Mancel et de Françoise Quantin petit-fils de Guillaume Mancel et de Jeanne le Noir, appartenant à l'une des plus anciennes familles de Redon, Gilles Mancel avait deux sœurs : Françoise, mariée en 1670 à Thébaud Chaillou, sieur du Clozel, et Michelle, mariée en 1662 à Gilles Le Bihan, sieur du Vauglan, procureur en la Cour.

La liste des recteurs continue par : Jean Bouget, du diocèse de Saint-Malo, de 1703 à 1709 ; Ambroise Guihoux, du diocèse de Nantes, de 1709 à 1717 ; Raoul Rouault, du diocèse de Saint-Brieuc, de 1717 à 1726 ; Henri Guischard, du diocèse de Vannes, de 1726 à 1730 ; Pierre Barniquel, originaire de Béganne, ancien recteur de Sainte-Croix de Nantes, décédé à l'âge de soixante six ans au presbytère Notre-Dame et inhumé le 26 juin 1742 en son église ; Jacques-Henri Poulce, du diocèse de Saint-Brieuc, qui résigna en 1760 en faveur du suivant.

Julien-Alexandre Loaisel, d'une famille d'ancienne bourgeoisie de Sérent, au diocèse de Vannes, d'abord vicaire à Redon, pourvu du rectorat le 1er décembre 1760, résigna en 1776 en faveur de son neveu, mais demeura à Redon. Il y résidait encore en août 1792, « âgé de soixante-quinze ans au moins », et mourut vers 1799, après avoir passé, caché dans la campagne, la période de persécution religieuse.

Gobrien-Mathurin-Joseph Loaisel, dernier Vicaire perpétuel de Redon sous l'Ancien Régime et premier Curé concordataire, né à Sérent le 2 décembre 1747, était fils de noble maître Vincent-Joseph Loaisel, sénéchal de la baronnie de Molac et de plusieurs autres juridictions ayant leur siège à Malestroit, puis receveur des domaines et contrôles du Roi [Note : Il avait un frère, N. H. Alexandre-Marie Loaisel, sieur du Paty, qui épousa Marie-Françoise Thomin], et de demoiselle Anne-Marie-Françoise de la Cour. Ses parents habitaient le manoir de Bovrel en Sérent. Il fut d'abord vicaire de la paroisse Saint-Gilles de Malestroit. Pourvu du vicariat perpétuel de Redon le 28 janvier 1777, il en prit possession le 12 mars. Elu député du clergé du diocèse de Vannes aux Etats Généraux, il quitta le 12 juin 1719 l'assemblée de son Ordre pour aller, en compagnie du curé de Pontivy, Guégan, faire vérifier ses pouvoirs par le Tiers-Etat. Il publia même à cette occasion une brochure politique de tendance assez avancée dont il ne tarda pas à manifester publiquement de vif regrets. Les journées d'octobre lui firent en effet abandonner ses illusions libérales, et, dès le début de 1790, il était de retour à Redon. Le 26 janvier, il avait été élu, immédiatement après le maire, membre du Conseil de la commune [Note : En janvier 1789, il faisait partie de la Communauté de ville avec Dom Le Breton, prieur de Saint-Sauveur] ainsi que son vicaire, Joseph-Vincent Thomin. Le 14 juillet, il célébra le matin une grand'messe solennelle et fit chanter dans l'après-midi le Te Deum et l'Exaudiat, ce qui était "fêter la Fédération avec toute la pompe désirable". Le 15 décembre, à l'occasion de l'installation du tribunal du district, il célébra encore une grand'messe. Le 13 juin 1791, il fut nominé membre du bureau de l'hôpital.

Il y avait à Redon en janvier 1791 vingt prêtres domiciliés dans la ville ; un seul se montra disposé à prêter serment dans les termes prescrits par les décrets de l'Assemblée Nationale. M. Loaisel refusa de se soumettre aux lois votées par la majorité de ses collègues de la Constituante et d'assister à la cérémonie organisée pour recevoir le serment des ecclésiastiques soumis. Cette cérémonie, à laquelle aucun prêtre ne prit part, en dehors de l'intéressé, eut lieu quand même à l'église paroissiale le 7 février 1791 à 4 heures du soir. Un procès verbal fut dressé qui mentionna toutes les avanies faites au prêtre assermenté, parmi lesquelles la volée de cailloux reçue par lui à la place des acclamations escomptées.

L'éclat donné à cette prestation de serment contraste avec l'attitude prudente qui fut en général celle des municipalités de 1791 en cette matière. Désireuses de prévenir des troubles et de ménager les scrupules, elles donnaient en maint endroit une entorse aux décrets, dispensaient les prêtres âgés du serment officiel, recevaient des serments à huis clos, acceptaient des formules en contradiction avec les lois.

En septembre 1792, M. Loaisel et son vicaire durent quitter Redon ; M. Thomin demeura caché dans le pays, son recteur passa en Angleterre. Quelques semaines plus tard, le curé constitutionnel, Degousée, arrivait à Redon et s'installait à l'abbaye.

M. Loaisel rentra en Bretagne à la fin de 1796, et lors de la réorganisation générale qui suivit le Concordat, il fut nommé curé de Redon (1803).

Il se démit de ses fonctions en 1806, mais son successeur, M. Gué, étant mort au bout de quelques mois, il les reprit le 17 octobre 1807 et les conserva cette fois jusqu'en 1816. Il mourut à Redon le 8 mai 1825. Très populaire, il s'était concilié l'estime, voire l'affection de tous ses paroissiens, quelles que fussent leurs opinions politiques on religieuses. Kerviler lui a consacré une notice excellente dans son ouvrage sur « les Députés de Bretagne aux Etats Généraux ».

Nous donnons ci-après l'analyse de quelques actes concernant les Vicaires perpétuels.

— 21 avril 1557. Reconnaissance de dix livres monnaie donnée au Pitancier de l'abbaye par Pierre Jaouan, Vicaire perpétuel de la paroisse Notre-Dame, « à cause de deux processions faites par les religieux à la Chandeleur et à Pâques Fleuries ».

— 15 mai 1638. Arrêt du Parlement qui fait défense au Vicaire perpétuel de Notre-Dame de Redon de prendre autre qualité, et ordonne aux prêtres de la paroisse de porter le poële « aux processions du Sacre » et d'obéir aux ordres qui leur seront donnés par l'Abbé et les religieux pour ces processions et autres solennités.

— 16 août 1650. Concordat entre les Vicaires perpétuels de Redon et de Bains et l'abbaye Saint-Sauveur, par lequel ils reconnaissent l’Abbé comme seul décimateur tant des terres anciennes que des nouvelles, moyennant deux cents livres de pension congrue.

— 26 octobre 1686. Aveu de Maître Gilles Mancel, Vicaire perpétuel de Redon, de la maison presbytérale joignant l'église, et de la maison et jardin du « Petit Peslé », relevant de Lanruas, plus une « listre » de terre touchant au Calvaire.

— 21 décembre 1690. Aveu pour le presbytère de Redon, avec le jardin ou « Clos du Pesle » relevant de Redon et de Lanruas en roture, contenant un journal ; la maison presbytérale joignant par devant le faubourg Notre-Dame et par derrière le cimetière, d'un bout la butte du Pesle, d'autre bout la venelle qui conduit du faubourg à l'église ; le Pesle, vigne et jardin, joignant au couchant le cimetière, au levant une vieille vigne, au midi le Grand Pesle appartenant à Jean Le Gal, recteur de Saint-Germain, au nord des jardins et les fours à ban.

— 27 novembre 1725. Aveu analogue de Missire Raoul Rouault, Vicaire perpétuel.

— 21 octobre 1727. Ferme du Petit Pesle faite avec le sieur Guichard qui a signé connue Vicaire perpétuel.

(R. de Laigue).

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