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LE COUVENT DES URSULINES DE REDON.

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Ce n'est qu'en 1674 que les Ursulines de Ploërmel purent mettre à exécution le projet qu'elles formaient depuis longtemps de fonder à Redon un couvent de leur Ordre.

Auguste de Choiseul, abbé commendataire de Saint-Sauveur, les évêques de Saint-Malo et de Vannes, le chapitre de l'Abbaye et les autorités administratives de la ville ayant accordé toutes les permissions nécessaires, quatre religieuses professes, deux novices et une postulante arrivèrent de Ploërmel à Redon le 25 juillet. La ville ne les accueillait qu'à la condition « qu'elles ne demanderaient rien ».

Elles se logèrent d'abord dans une maison des Rues Basses, puis louèrent sur le Port un immeuble plus spacieux où elles ouvrirent des classes qui furent bientôt trop petites, de sorte qu'il fallut se préoccuper de créer un établissement durable.

Par acte du 22 juillet 1676 (Menand, notaire) nobles gens René Chaillou, marchand, et Perrine Mancel sa femme, sieur et dame de l'Etang [Note : Voir en appendice une note sur la seigneurie de l'Etang et ses possesseurs], vendirent aux Dames Ursulines « le lieu et maison noble de l’Etang, ès fiefs de Redon et Beaumont », pour une somme de dix mille livres, à charge de payer les droits seigneuriaux et les dîmes. Les descendants de René Chaillou n'en continuèrent pas moins de porter le nom de Chaillou de l'Etang.

Le privilège d'établissement des Ursulines de Redon est du 7 avril 1682. Elles avaient alors pleinement acquis droit de cité, et les services qu'elles rendaient étaient appréciés de toute la population. L'Armorial général de 1696 leur donne pour armoiries « D'azur à un nom de Jésus-Maria d'or, surmonté d'une croisette et soutenu de trois clous de la Passion appointés, entourés d'un cercle rayonné, le tout d'or ».

Aussitôt après l'acquisition du terrain, quelques constructions avaient été faites ; mais ce ne fut qu'en mai 1705 que l'on entreprit d'élever le grand corps de logis qui coûta trente-sept mille livres et sur la façade nord duquel se voit, en grandes lettres de fer forgé, le nom de Bonne de Mazoyer, première professe de Redon et supérieure, à plusieurs reprises, pendant vingt et un ans. La chapelle, telle qu'elle existe encore aujourd'hui, fut commencée seulement en 1755, faute de ressources suffisantes ; on en posa la première pierre le 23 avril, et lorsqu'en eurent lieu la bénédiction solennelle et l'inauguration, l'affluence fut telle que l'on dut faire appel pour maintenir l'ordre à une compagnie du régiment de Dragons en garnison dans la ville.

Le maître-autel, en marbre, fut offert par l'une des religieuses, appartenant à la famille Dondel du Faouédic qui résidait au manoir du Parc-Anger, tout voisin du couvent.

La Révolution chassa les religieuses et fit de leur maison une caserne. En 1810, les Ursulines survivantes, au nombre de cinq purent rentrer en possession de leur domaine et s'y réinstaller ; Mlle du Faouédic, qui s'était retirée dans sa famille, s'empressa de reprendre avec ses compagnes la vie monastique.

Depuis lors la communauté s'est beaucoup agrandie et d'importantes constructions sont venues s'ajouter aux bâtiments primitifs.

APPENDICE.

La seigneurie de l'Etang à Redon comprenait trois terres de ce nom s'étendant depuis Fleurimont sous Beaumont vers le sud, sur les emplacements actuels de la gare, du bassin à flot et du couvent des Ursulines.

La première, qui était la plus rapprochée de Fleurimont, comprenait une maison, un jardin clos de murs et une vigne, le tout d'une contenance d'un journal et demi, chargé d'une rente de 25 deniers obole et 5 sols au profit de la chapellenie de la Serche. On la trouve possédée en 1425 par maître Jean Aoustin qui en fait aveu à Jean Mahé, sieur du Landa ; elle appartint ensuite aux Le Gal, puis par acquêt au sieur de Caultre.

La seconde terre de l'Etang était en 1498 la propriété de Guyon Simon dont la fille Michelle épousa Jean Couldebouc, sieur du Parc-Anger, alloué de Redon. Les archives de l'abbaye (H. 11) nous apprennent qu'en 1511 « les hoirs de feu René de Meulle payent (à l'abbaye) une somme pour une baillée à lui faite par Guillaume Collobel, lors receveur de quantité de terres de l'Etang ». En 1547, l'Etang appartient à Jacques Boué, époux de Louise Perrigaut, dont la fille, Olive Boué, dame de l'Etang, se maria quatre fois. Elle épousa : en 1563, Guillaume Desprez, sieur de la Gicquelais ; en 1571, Julien Rio ; en 1573, Michel Geffroy ; en 1579, Thébault Garson, sieur de la Crespinière. Elle vivait en 1584, toujours qualifiée « dame de l'Etang ». Le fils qu'elle avait eu à son troisième mariage, Michel Geffroy, marchand, avait pour tuteur en 1585 son oncle Jean Boué ; on le trouve en 1602 « sieur de l'Etang » et du Placix, et possédant aussi des terres au Châtelet. Il y a lieu de remarquer qu'il était également propriétaire, avec Julien Poirier, de la première terre de l'Etang ; mais cette réunion ne dura pas : à la fin du XVIIème siècle, les deux terres étaient de nouveau à deux familles différentes.

La troisième terre de l'Etang, dont les Chaillou prirent leur nom additionnel, occupait la place d'une partie du bassin à flot et du monastère des Ursulines. Sa limite vers le nord était marquée par un abreuvoir situé près de la Fontaine Saint-Pierre. Elle appartenait dès 1647 à nobles gens René Chaillou, marchand, et Perrine Mancel, mariés le 14 juin de l'année précédente, qualifiés « sieur et dame de l'Etang ». Perrine Mancel, fille de Guillaume Mancel et de Jeanne Le Noir, baptisée à Redon le 1er août 1620, était sœur de Michelle Mancel épouse d'Alain Gérard, sieur de Bocudon. Le 1er juillet 1663, René Chaillou achetait de Jean Menand, sieur de la Fontaine, pour six mille livres de biens relevant de l'aumônerie de l'abbaye Saint-Sauveur.

(R. de Laigue).

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